DENIS THURIOT Budget BFC 2024

  • il y a 7 mois
Denis Thuriot (groupe majorité présidentielle) commente le Budget 2024 du Conseil Régional de Bourgogne - Franche-Comté
Transcript
00:00 Quel regard vous portez sur ce budget 2024 ?
00:04 Alors un budget plus ambitieux que celui de 2023, mais je dirais qu'il n'a pas trop de mal,
00:08 puisqu'il n'y a eu pas du tout d'ambition sur le budget de l'année précédente,
00:12 avec le leitmotiv de l'énergie, tout le monde l'a fait, tout le monde s'est quand même développé.
00:16 Et puis une reprise d'un certain nombre de règlements d'intervention, dont on aura le détail un peu plus tard,
00:20 et qui sont absolument nécessaires pour soutenir davantage la collectivité, l'entreprise, etc.
00:25 Après des insuffisants soucis, et notamment à mon goût sur le soutien de certaines filières économiques,
00:29 je l'ai dit, la filière bois, notamment, qui est une richesse pour notre territoire,
00:33 et pas seulement écologique, mais aussi économique.
00:35 Et puis pour moi, un manque de soutien aux territoires les plus fragiles,
00:39 qui ont besoin d'être davantage accompagnés, je le vis directement.
00:42 Donc voilà, encore une fois, je l'ai dit, tout n'est pas à écarter,
00:45 mais malgré tout, pour moi, un manque d'ambition,
00:47 et puis surtout, on va aller chercher des recettes dans la poche de nos concitoyens de façon un peu injuste.
00:51 C'est le principal reproche ?
00:53 C'en est un, parce que je pense qu'aujourd'hui, en retravaillant les choses globalement,
00:57 plus c'est une nouvelle nomenclature, je ne vais pas rentrer dans le détail de tout ça,
01:00 c'est assez technique et c'est de la présentation,
01:02 mais malgré tout, ça nous permet d'avoir une visibilité plus politique sur un budget,
01:05 parce qu'un budget, ce sont des chiffres, des lignes,
01:07 mais c'est surtout ce qu'on en fait politiquement.
01:09 Et donc moi, c'est ce que j'attends derrière, c'est l'exécution budgétaire,
01:12 et donc je pense qu'il aurait fallu tout revoir,
01:14 et peut-être baisser un peu des choses qui sont secondaires et repriorisées,
01:17 plutôt que de se dire, je vais équilibrer mon budget en augmentant les déplacements par train,
01:23 par car, et puis augmenter la carte RIS pour qu'on devienne la région la plus chère en coût du cheval fiscal.
01:31 Quand on est à Nevers, l'augmentation des prix des billets TER, c'est quelque chose qui compte ?
01:37 Bien sûr, parce que d'abord, on est un des départements plus pauvres de la région,
01:40 bon, une fois encore, je comptais, ce n'est pas une revendication, mais c'est un constat,
01:43 et puis en vrai, il n'y a pas que l'année dernière, d'autres départements aussi ont des gens qui sont en difficulté.
01:47 Alors, il y a des tarifications qui sont parfois d'ailleurs très complexes auprès de la SNCF,
01:51 mais il y a surtout aujourd'hui aussi un message.
01:54 Le message, il me semblait qu'une majorité écologie, c'était de dire, on vous encourage à prendre les transports publics.
01:59 Donc pour que ce soit ça, il faut un beau service public de la SNCF, ce qui n'est pas le cas,
02:03 et on le vit malheureusement, et on le vit sans train pour l'instant jusqu'à Dijon.
02:07 Et puis deuxièmement, il faut aussi des tarifs incitatifs,
02:10 et qui s'adressent à tout le monde pour se dire, au lieu de prendre la voiture, je prends le train.
02:14 Et puis des temps de trajet. Aujourd'hui, quand on est usager, c'est le temps de trajet et c'est le coût.
02:18 Si en fait vous ne gagnez rien, vous prenez votre voiture, votre moyen de mobilité, puis vous êtes plus libre.
02:23 Si vous aviez tant responsabilité, quelles auraient été vos premières décisions ?
02:28 Augmenter le soutien à l'économie, réduire des choses que la région fait qui ne sont pas forcément majeures,
02:36 ou en tout cas prioritaires, ou en tout cas dans ses compétences premières.
02:39 Et quelles par exemple ?
02:40 Écoutez, moi je n'ai rien contre l'économie sociale et solidaire, je la soutiens aussi à mon niveau,
02:43 mais par exemple, ce n'est pas la priorité, en ce sens que souvent, ça ne génère pas de recettes directes.
02:49 Or, par exemple, mieux accompagner l'économie globale et plus traditionnelle,
02:54 et l'industrie évidemment, inclurait quelque part l'économie sociale et solidaire,
02:58 mais générerait de plus fortes recettes pour la région.
03:01 C'est un exemple, et je pense qu'aujourd'hui, c'est très révélateur aussi,
03:04 des différences de positionnement politique.
03:07 Bien sûr qu'il faut proposer de l'inclusion, bien sûr qu'il faut entraîner de nouveaux dispositifs,
03:12 mais il faut surtout renforcer l'économie traditionnelle,
03:16 puisque la Bourgogne, Franche-Comté a ce paradoxe d'être la région la plus industrielle,
03:20 mais aussi la plus agricole.
03:22 Quel sera le vote de votre groupe ?
03:24 Nous y réfléchissons encore, mais il y a des choses qu'on aurait pu voter,
03:29 et il y a des choses, je crains, qui nous empêchent de le voter.
03:32 Ce sera une abstention ?
03:34 Non.
03:35 Un vote contre ?
03:36 Présentablement.

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