Découvrez le jardin en compétition de Vincent Grunewald, finaliste du concours Carré des Jardiniers 2023. L'architecte paysagiste à Mâcon (71), présente son projet de jardin de 200 m2 sur le thème imposé : "Biodiver'cité : Comment habiter la ville de demain ?".
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00:00 Cette année, pour répondre à la thématique de l'édition 2023 qui était la biodiversité,
00:06 comment les parcs et jardins participent à mieux vivre la ville, on a abordé ce projet en essayant
00:13 de proposer une solution de végétalisation de quartier qui permet d'insérer du végétal dans
00:20 une ville qui est déjà existante, qui est déjà dense, et une solution de quartier, donc un petit
00:26 jardin qui s'insère dans la ville et qui permet aux usagers d'avoir une offre de verdure où les
00:33 bruits de la ville deviennent secondaires et les bruits de la nature de nouveau perceptibles.
00:37 Bonjour, je m'appelle Vincent Grunewald, je suis architecte paysagiste à Mâcon et j'ai eu la chance
00:45 de pouvoir défendre notre projet collectif qu'on fait avec l'entreprise Cheval Paysage,
00:52 aujourd'hui pour le Carré des jardiniers.
00:54 Bonjour, je m'appelle Nina Berger, je suis en équipe de création chez Cheval Paysage,
01:01 Espace Verde et Monde Or à Lissieu.
01:02 À l'entrée de ce jardin, on a souhaité justement travailler avec les matériaux de la ville qui
01:07 étaient déjà existants, on retrouve finalement des bordures béton et on a travaillé ce qu'on
01:14 appelle la croûte d'enrobé, la croûte d'enrobé c'est cette couche de bitume qu'on retrouve
01:21 régulièrement en voirie, en trottoir ou dans les cours d'école et pour le coup ici on a réutilisé
01:28 ces croûtes d'enrobé pour en faire un pavage, un pavage piéton et on les a réutilisés également
01:35 à la verticale pour montrer que ces matériaux qui aujourd'hui finissent en déchetterie et dont on a
01:41 du mal justement à revaloriser derrière peuvent avoir une seconde vie parce que ce sont des matériaux
01:45 qui sont en tout cas d'une bonne qualité et souvent qui sont simplement démontés pour faire
01:52 de nouvelles tranchées et qu'avec un petit peu de créativité on peut en faire des éléments
01:56 architecturaux fort. Ces végétaux ont une grande capacité à se respencer de partout, ici la seule
02:05 chose qui fait qu'il y en a moins c'est le passage des usagers. Voilà on a voulu aussi représenter
02:11 la ville en laissant la peinture qui a été tracée avant le découpage de l'enrobé. Ce qui se
02:20 trouve à l'intérieur de la structure c'est une nature qui est en libre développement, on va
02:25 retrouver dedans des essences pionnières qui ont une grande capacité à se développer vite mais qui
02:28 ont une faible durée de vie et qui à leur mortalité finalement retomberont au centre de la structure et
02:35 viendront nourrir de nouveau les sols. Donc on est vraiment sur la représentation d'un écosystème en
02:39 devenir, quelque chose qui se met en place et c'est pour ça qu'on va retrouver finalement ces
02:45 marqueurs d'un sol vivant et d'un sol perméable, ça veut dire le broyat, le bois, le bois pourri,
02:52 la végétation qui est peut-être pas toujours la plus belle mais qu'on laisse pousser et qu'on
02:58 laisse se développer. Pour la partie intérieure du jardin on a choisi un pavage fait à partir de
03:05 grandes dalles gravillonnées qu'on a tout simplement sciées en lamelles de 4 cm qu'on a mis sur la
03:13 tranche et qu'on a utilisé comme des pavés. C'est un matériau qui aujourd'hui est daté, démodé, les
03:20 gens s'en débarrassent et en le transformant ainsi on évite pas mal de déchets. Pour illustrer
03:27 justement le réemploi de matériaux, Néna nous a présenté les barrettes précédemment mais il y a
03:31 aussi les douelles de foudre, donc c'est ces grandes lames de tonneau qu'on a démontées,
03:37 qui étaient dans un champ, qu'on a fait scier avec un scieur et qu'on a du coup redécoupé,
03:44 réassemblé pour en faire des barrières. Montrer que justement ce matériau qui est du chêne,
03:48 qui est extrêmement durable, peut encore avoir une seconde vie avec un petit peu de réusinage.
03:54 Les visiteurs sont souvent assez surpris de la présence de boulots dans notre aménagement et
04:02 nous on le justifie en disant que dans cet écosystème en devenu on a des essences qui vont
04:07 avoir des durées de vie différentes. Certaines essences comme les boulots, comme le tronc du
04:13 pommier qui est dans le jardin, font partie des essences qui vont disparaître plus rapidement et
04:19 le bois tombé au sol va permettre de nourrir les plantes qui sont autour. On a fait le choix dans
04:24 ce jardin de ne pas mettre d'eau sous forme d'agrément parce que l'eau on la retrouve
04:29 aujourd'hui plutôt à travers la perméabilité des sols, c'est à dire d'avoir un sol vivant qui va
04:33 être nourri par les boulots à mort qui vont tomber des arbres, qui vont pouvoir être décomposés et
04:39 venir nourrir la végétation in situ. Ce projet a été réalisé en partenariat avec Cheval Paysage.
04:44 L'idée justement d'associer la compétence de l'architecte paysagiste avec une entreprise du
04:49 paysage dès l'étape de conception du projet c'est vraiment un message qu'on porte avec nos deux
04:55 entités. Trop souvent justement on a une séparation des compétences et qui se rejoignent qu'au moment
05:00 de la réalisation des travaux et nous au contraire on propose un nouveau modèle où on associe notre
05:05 ingénierie de projet à chaque étape de projet. Aujourd'hui on est très fiers du résultat parce
05:12 que ça a été un gros travail d'équipe. L'équipe de 5 qui a porté ce projet, qui l'a monté en quatre
05:18 jours, ça représente quand même 56 heures de travail en quatre jours. C'est un travail et un
05:23 investissement qui est phénoménal et aujourd'hui je crois qu'on peut être très très fiers de ce
05:28 qui a été réalisé et du message qui est porté.
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