Pressenti pour faire son entrée au gouvernement, François Bayrou a affirmé qu'il n'y "entrera pas", en raison de l'absence "d'accord profond sur la politique à suivre". Le président du MoDem évoque une "différence d'approche sur la méthode à suivre" qui lui paraît "rédhibitoire" sur l'Éducation et indique avoir également refusé le ministère des Armées
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00:00 Cette critique, je ne crois pas qu'elle soit appliquée, applicable à Emmanuel Macron et au Premier ministre actuel.
00:09 Vous prenez François Bayrou, il a toujours dit ça.
00:12 Il a toujours dit qu'il y avait une déconnexion avec les élites, un éloignement entre Paris et les territoires.
00:18 Et c'est d'ailleurs pour ça...
00:19 Donc il parlait en général, il ne parlait pas d'Emmanuel Macron, on ne l'avait pas bien compris alors.
00:22 Et c'est pour ça qu'il s'est engagé auprès d'Emmanuel Macron, parce qu'il y avait cette promesse et ce contrat.
00:27 Et ce qu'on fait aujourd'hui en responsabilité par rapport à cet engagement initial que l'on avait,
00:33 c'est de rappeler que sur ce sujet, on n'a peut-être pas été suffisamment bons et qu'il faut qu'on continue.
00:39 Mais vous êtes dans quel camp ? Parce qu'on entend Jean-Louis Bourlange qui était quand même très embarrassé par les propos de François Bayrou.
00:44 Chez nous, il n'y avait pas de camp. On était aujourd'hui, hasard du calendrier, en séminaire pour travailler sur le fond politique
00:51 et sur un certain nombre de sujets d'approfondissement sur les sujets à venir, le logement, la santé, l'école.
00:57 Et donc on a passé un temps évidemment à analyser les déclarations, à travailler sur notre réponse.
01:03 Et la réponse, elle est anonyme. Unanime, pardon !
01:06 [Rires]
01:08 L'absurde, c'est parce qu'elle est anonyme dans le fait où elle est collective.
01:11 [Brouhaha]
01:13 Je finis, laissez-moi finir.
01:15 Vous décidez Jean-Louis Bourlange, parce que là vous nous dites en fait...
01:17 Je vais finir, juste la phrase. C'est politiquement inepte et moralement dégradant. Voilà ce que dit un député du Modem sur ce qui s'est passé et la réaction de François Bayrou.
01:26 Est-ce que vous trouvez vous aussi que ce qui s'est passé, que ce qu'a dit François Bayrou est, je cite, politiquement inepte et moralement dégradant ?
01:33 Alors, vous avez Jean-Louis Bourlange. Vous connaissez Jean-Louis Bourlange.
01:36 Il a sa liberté de parole.
01:38 Il a sa liberté de parole.
01:39 Comme François Bayrou.
01:40 Comme François Bayrou. Comme la plupart d'ailleurs des députés Modem. Vous les connaissez autant que moi.
01:45 On n'est pas généralement à avoir notre langue dans la poche.
01:47 Alors allez-y, exercez-le.
01:49 Jean-Louis Bourlange aurait aimé...
01:52 Ou alors on n'a pas de bol, on a celui qui l'a dans la poche.
01:54 Jean-Louis Bourlange aurait aimé être, comment dire, associé, consulté dans cette première phrase qui est sortie via cette dépêche de l'AFP.
02:05 L'AFP qui est effectivement une phrase où on peut penser que ça y est, le Modem et François Bayrou sortent de la majorité.
02:12 C'est ce qu'on avait fait comprendre.
02:14 Ce n'est pas du tout ça et on a réaffirmé...
02:16 Donc il y a eu un malentendu.
02:17 On a réaffirmé.
02:18 C'est la pensée complexe de François Bayrou.
02:19 Aujourd'hui, c'est la pensée complexe parfois de la politique et de la...
02:23 Mais on essaie de comprendre.
02:24 Est-ce que c'est finalement...
02:25 Est-ce que c'est le destin de François Bayrou ou le destin du Modem ?
02:28 Je n'ai pas pu dire encore ce que je pense est important.
02:31 C'est que les députés démocrates aujourd'hui ont affirmé, réaffirmé leur soutien à la majorité et leur volonté de participer et de continuer au projet de la majorité.
02:43 Donc vous dire qu'il n'y a pas de malaise.
02:46 Il y a eu des interrogations, il y a des critiques et depuis 2017, on fait un certain nombre de critiques.
02:51 Parfois on est entendu, parfois on n'est pas entendu.
02:53 C'est aussi la richesse de cette majorité qui va d'horizon en passant par nous jusqu'à...
02:59 Vous avez vu que le parquet a fait appel de la relax de François Bayrou ?
03:02 Oui, il avait dix jours pour faire appel.
03:04 Ça vous étonne ou pas ?
03:06 C'est généralement ce que font les parquets.
03:08 Ils font appel des décisions.