Afin de trouver une issue à la crise politique, François Bayrou a proposé aux partis invités à Matignon d'intégrer son gouvernement. Le Premier ministre s'est aussi dit prêt à "reprendre" la réforme des retraites sans la suspendre. Il ambitionne toujours de nommer son gouvernement "avant Noël".
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00:00Qu'est-ce qui est le plus important pour vous ce soir ? Que le Premier ministre se dise prêt à réfléchir sur la réforme des retraites, le report de l'âge à 64 ans en évoquant d'autres solutions possibles ou qu'il dise Bruno Retailleau, je veux qu'il reste ?
00:17Non mais Bruno Retailleau, il veut qu'il reste, ça on l'avait compris depuis plusieurs jours et c'est son choix et il fera son casting gouvernemental avec qui il veut.
00:24De toute façon, les choses sont claires pour les socialistes depuis le départ. Nous ne participerons pas de ce gouvernement. Donc il met dans son gouvernement qui il veut.
00:31Et les socialistes seront dans l'opposition à ce gouvernement. Nous, nous voulions des concessions pour les Françaises et les Français, des améliorations pour leur vie.
00:39Ce soir, comme cet après-midi à Matignon, nous ne voyons rien. François Bayrou nous balade. François Bayrou est peu clair. François Bayrou n'a pas de ligne de conduite et donc en fait ça ne peut pas marcher.
00:52Mais dans quel genre d'opposition, Pierre Jouvet ? Parce que c'est toute la question ce soir. On va arrêter de tourner autour du pot. Une opposition avec censure ou une opposition tout court ?
01:02On va voir ce qu'il met sur la table in fine dans la construction budgétaire. Nous, sur la réforme des retraites, puisque vous avez beaucoup parlé de ce sujet pendant votre émission.
01:10On avait pris un point simple. On avait dit suspension de la réforme des retraites, convocation d'une conférence sociale pour ensuite voir la possibilité d'une autre réforme.
01:21Rejetée par les Français, rejetée dans les urnes, rejetée par les parlementaires à l'Assemblée nationale dans une grande majorité, de l'extrême droite à l'extrême gauche.
01:30M. Bayrou dit aujourd'hui qu'il ne veut pas suspendre la réforme des retraites. Eh bien je vois que c'est une porte qui est fermée. C'est un nouveau signal.
01:37Pierre Jouvet, autour de la table, beaucoup d'observateurs disaient oui, certes, mais le parti socialiste, cette fois-ci, n'a aucun intérêt au chaos et n'a aucun intérêt à censurer.
01:50Je vous pose la question. Est-ce que, par exemple, dans le cas de la réforme des retraites que vous venez d'évoquer, est-ce que vous pourriez être amené à censurer un gouvernement Bayrou ?
02:02Oui, Éric Brunet. Je vous réponds clairement. Ce soir, à l'heure où je vous parle, avec les éléments de contenu que nous avons, il n'a rien amené dans les demandes qui ont été faites
02:13par le parti socialiste. Et pourtant, force est de constater que nous avons fait des pas, que nous avons discuté. Il y a même eu un certain nombre de discussions hors des
02:23grands routs qui ont été faits par François Bayrou et avec son entourage pour essayer de faire passer des messages. François Bayrou ne veut rien entendre. Il veut poursuivre
02:32la politique conduite depuis 7 ans. Eh bien sans changement de méthode, sans changement de politique et sans changement de cap par les Français, oui, nous serons amenés
02:40à censurer. Ce n'est pas ce que veut le parti socialiste au départ. Nous l'avons dit de manière très claire. Vous me posez une question cash, je vous réponds de manière cash.
02:47Le problème, c'est qu'une censure, elle est en fait l'outil constitutionnel et institutionnel que nous avons si, à un moment, le blocage est là et que les points
02:57qui sont amenés ne nous conviennent pas.