• il y a 10 mois
En 2020, alors garde des Sceaux, Nicole Belloubet avait provoqué une polémique en assimilant "l'insulte à la religion" à une "atteinte à la liberté de conscience", en évoquant l'affaire Mila, une adolescente menacée de mort pour ses critiques de l'islam

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Transcription
00:00 J'aimerais qu'on revoit avec vous, Lisa Hadef, cette affaire Mila, parce que certains l'ont peut-être oubliée, mais ça avait marqué le débat public.
00:09 De quoi s'agissait-il particulièrement ?
00:11 Alors souvenez-vous Julie, vous l'avez dit, c'est en 2020, Mila, une adolescente de 16 ans, discute avec ses abonnés sur les réseaux sociaux,
00:18 quand la conversation prend une tournure religieuse. Elle poste alors une story dans laquelle elle dit que le Coran est une religion de haine et qu'elle déteste toutes les religions.
00:26 Mila reçoit alors des menaces de mort et de viol qui poussent sa famille à la déscolariser.
00:30 Dix jours plus tard, Nicole Belloubet, alors ministre de la Justice, donne une interview à la radio et déclare sur cette affaire,
00:36 "Dans une démocratie, la menace de mort est inacceptable. Cela vient rompre avec le respect que l'on doit à l'autre."
00:42 Si la citation, on va peut-être pouvoir la lire.
00:44 Ça c'est la partie pour défendre Mila, mais la ministre poursuit, l'insulte à la religion c'est évidemment une atteinte à la liberté de conscience,
00:51 c'est grave, mais ça n'a pas à voir avec la menace de mort.
00:54 Tollé pour Nicole Belloubet qui assimile donc le rejet d'une religion à une insulte personnelle portant atteinte à la liberté de conscience.
01:01 Nicole Belloubet est accusée de réintroduire le délit de blasphème cinq ans après les attentats contre Charlie Hebdo et alors qu'elle est justement ministre de la Justice.
01:10 Nicole Belloubet a quand même fait un mia culpa.
01:12 "Je n'ai pas voulu remettre en cause le droit de critiquer une religion. J'ai voulu dire que les injures religieuses c'était une infraction qui pouvait être grave
01:19 parce qu'elle conduisait à la haine ou au rejet de l'autre. Certains opposants de droite dénigraient ces excuses argumentant que quand on égarde des sceaux,
01:26 on n'a pas le droit d'être maladroit avec le droit."

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