• l’année dernière
POINT INFO + BARRAGE FLOTTANT
DECOUVERTE D'UNE ASSOCIATION "APORTEED'ELLES"
MANGA CRESPIN 2024 (Résumé complet)
NUITS DE LA LECTURE - A.MFOULA "EFFET MIROIR" chez PUBLIWIZ

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Transcription
00:00 *Musique*
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00:57 *Bruit de la mer*
01:20 *Bruit de la mer*
01:43 *Bruit de la mer*
02:11 *Musique*
02:24 Donc aujourd'hui on installe un barrage flottant à Crépin sur l'Ogneau dans le cadre du projet faisot barrage d'Ozophnie.
02:32 C'est un projet que le CIMEA porte grâce à un appel à projet de la fondation du Crédit Agricole.
02:40 Donc l'objectif c'est de mettre un barrage flottant pendant 2 à 3 semaines dans un cours d'eau pour récupérer des déchets,
02:47 pour sensibiliser la population à la gestion des déchets, notamment au jet des déchets dans les cours d'eau et sur les abords.
02:54 *Musique*
03:04 Pour savoir le nombre de déchets qu'on va ramasser, l'opération de ramassage aura lieu le 24 février.
03:11 Le matin à 10h30 nous allons enlever le barrage, mais à partir de 9h nous allons faire un nettoyage sur les digues de la rivière
03:18 en partenariat avec la société de pêche aussi, locale, et les gens qui voudront tous y participer seront les bienvenus.
03:25 *Musique*
03:31 On a déjà installé le barrage flottant pour l'instant à Aucanoy et à Saint-Python, sur la Selle.
03:37 Donc on a sollicité à plusieurs communes, on attend que les communes puissent nous dire si elles souhaitent avoir le barrage flottant.
03:45 C'est un projet gratuit, on vient déposer gratuitement et on fait l'animation gratuitement sur les communes.
03:52 Donc on attend à ce que les communes nous relancent pour pouvoir avoir des secteurs où poser le barrage flottant.
03:59 *Musique*
04:09 C'est toujours bien de sensibiliser la population et les citoyens à la pollution, que ce soit la pollution de l'eau ou toute sorte de pollution.
04:20 On ne peut que saluer des actions bénéfiques comme celle-ci.
04:24 Et j'invite, comme Audrey l'a si bien dit, mes collègues des communes voisines à répéter cette opération,
04:34 que ce soit sur les communes qui touchent Crépin, parce que je pense que j'ai hâte d'être le 24 février pour voir un petit peu ce que les trésors de l'oignon,
04:43 si je vais les appeler comme ça, pourraient être gentils.
04:46 Mais je suis curieux de voir la quantité de déchets qu'on pourrait récupérer grâce à ce barrage.
04:51 Donc très très belle initiative.
04:53 *Musique*
05:16 Bonsoir, bonsoir à tous, bonsoir à toutes.
05:19 *Applaudissements*
05:25 Merci, c'est un vrai plaisir d'être avec vous ce soir.
05:28 Pour cette première bougie, on va en parler tout au long de la soirée.
05:32 A Fortes-Aisnes m'a permis de me remettre en mouvement, de me remettre en marche, de libérer mes potentiels.
05:39 Je m'étais éteinte, je me découpais de tout, du moins de beaucoup.
05:44 Non seulement j'ai accepté ma vulnérabilité, ma différence, mais aujourd'hui, je me sens légitime d'être tout simplement.
05:52 Et si cela ne veut pas dire grand chose pour vous, pour moi cela veut dire beaucoup, par rapport à mon histoire personnelle.
05:59 *Musique*
06:16 A Portes d'Aisnes, c'est une association qui accompagne les femmes qui ont vécu une situation de vulnérabilité.
06:21 Et on les accompagne dans toute cette dynamique de reconstruction personnelle et professionnelle.
06:25 La force à Portes d'Aisnes, c'est la force de l'engagement, l'engagement des bénévoles de l'équipe.
06:35 L'engagement aussi de nos bénéficiaires, nos hirondelles, qu'on accompagne sur un parcours qui va durer 9 mois.
06:41 Donc avec une vraie dynamique de prise en charge globale, c'est-à-dire on prend en compte finalement l'individu dans sa globalité.
06:51 Et on les accompagne justement et on facilite leur rebond professionnel par une prise en charge physique, émotionnelle, sociale, professionnelle.
07:01 *Musique*
07:05 Vous savez bien, je suis ici parce que je me suis beaucoup inquiétée de la question des femmes.
07:10 J'ai travaillé beaucoup sur un des aspects des vulnérabilités, celle de la violence qu'on peut connaître au sein d'un couple.
07:17 Et ce que je peux vous dire, c'est qu'on peut créer des lois. J'ai porté une loi qui était essentielle, qui permettait de gommer par exemple l'emprise financière.
07:25 Mais s'il n'y a pas l'accompagnement qui va être dans la durée, face à un parcours compliqué, semé d'embûches, on ne peut pas y arriver.
07:34 On ne peut pas y arriver rien qu'avec des financements.
07:37 *Applaudissements*
07:42 *Applaudissements*
07:47 Alors mon parcours, je suis en instance de divorce, d'un divorce qui n'en finit pas.
07:52 Mais mon parcours a été un parcours de vie avec deux cancers.
07:56 Un cancer pour mon garçon quand il avait 17 ans et ma fille qui a fait un infarctus à 19 ans d'angoisse familiale, de stress.
08:05 Alors je me suis retrouvée ici, ça m'a aidée à prendre conscience de mes mots, de poser des mots sur mes mots.
08:13 D'apprendre à cicatriser, d'apprendre à parler en étant plus posée, de choisir chacun des mots pour apprendre un nouvel envol.
08:27 *Musique*
08:32 Effectivement déjà, les résultats, en tout cas les chiffres, qui je trouve sont très marquants.
08:40 On a 80 bénévoles, on a déjà 50 par un, on a 20 coachs, on a 1000 heures d'animation d'atelier et de rencontres par un marin.
08:52 M. Charlotte, elle m'a ouvert les yeux sur ce qui était réellement la vie.
09:01 Et en particulier la vie des femmes.
09:04 Combien elles peuvent être fragilisées par la vie.
09:09 Donc pour ça qu'encore aujourd'hui, avec les héronailes qui ont témoigné que c'est bien le cas.
09:15 Je me demande si finalement chaque femme dans sa vie ne passe pas par là.
09:21 Le stade de la vie.
09:23 Alors merci Charlotte, j'ai envie de faire mon lit et dans les after-bird et de rester au chaud.
09:31 Et bien sûr grâce à vous, tout ça est un cadeau.
09:35 Et c'est l'estime de soi que j'ai aussi travaillé.
09:39 Maintenant c'est vrai que j'ai appris confiance.
09:43 Et je peux vous dire merci à tous mes amis pour tous ces bons romans et cet amour partagé tous ensemble.
09:55 (Applaudissements)
10:03 Merci.
10:05 (Musique)
10:21 (Musique)
10:47 Alors moi tout simplement je voulais vous remercier de votre venue.
10:51 L'année dernière on a commencé donc la première édition on n'était pas beaucoup.
10:55 Niki j'ai eu le plaisir de le rencontrer l'année dernière où il a pris un pied levé le micro parce qu'on était un petit peu en galère.
11:03 Niki est là pour les deux jours.
11:06 Ensuite il m'a proposé son partenaire donc Geoffrey en casque virtuel que j'ai plaisir de recevoir.
11:16 Ensuite on a Maggie au stand avec Laura et Aurélien Meunier qui est présent également,
11:23 qui est illustrateur de manga et que je remercie tout simplement pour les lots qu'ils nous ont offert pour les candidats.
11:31 Guillaume que je remercie que je ne sais pas où il est qui est là forcément.
11:35 Donc Guillaume que je remercie vraiment sincèrement parce qu'il s'est adapté au programme que je lui ai demandé,
11:40 au plan, il a fait tout ce que je lui avais demandé donc je suis fière.
11:44 Bioman qui ça ?
11:47 Défenseur de la Terre !
11:50 Poitier en deux, Poitier, le plus malheureux des
11:57 Bioman, Biocran, Défenseur de la Terre !
12:04 Je suis fan de console, de jeux vidéo etc. et je suis fan de cosplay.
12:13 Et mon rôle ici c'est d'être maître de cérémonie, c'est à dire tout ce qui est dans le programme
12:19 ou tout ce qui ne l'est pas en fait parce que depuis tout à l'heure je ne fais qu'improviser et ça marche.
12:24 Et c'est génial, c'est l'amour du public qui me fait vivre et moi je vous aime en retour, tout simplement.
12:31 C'est mon métier, ça y est je suis animateur international puisque je tourne en Belgique maintenant et tout ça grâce à vous.
12:37 Merci beaucoup !
12:38 [Musique]
13:05 Et comme la culture se développe et il faut essayer de s'ouvrir à d'autres horizons
13:10 et pour attirer les jeunes j'ai décidé de lancer le cosplay.
13:15 Donc au départ j'ai demandé à monsieur le maire d'être membre de jury mais pareil il n'était pas très motivé.
13:21 Et au final de voir les jeunes faire leurs costumes et leurs prestations, les voir timides et les voir se développer par la suite sur scène avec la prestation scénique
13:31 ça nous rend fiers de ce qu'on fait.
13:34 Alors convention à petite échelle et je préfère rester à petite échelle parce qu'en fait ici on donne la chance aux plus timides de s'ouvrir au monde du cosplay.
13:44 [Musique]
13:46 Alors nous on est la société Missora, on est une société de réalité virtuelle, de gaming.
13:50 On est basé nous juste de l'autre côté de la frontière en Belgique et en fait nous on propose de la VR, réalité virtuelle.
13:58 Donc là aujourd'hui derrière moi on a un petit stand avec des petits jeux sympas, évolutifs pour tout le monde.
14:04 Mais pas que du shoot de zombies pour pouvoir proposer justement de la VR, de la réalité virtuelle, faire découvrir la réalité virtuelle aux gens mais sous une autre forme de gun.
14:13 Donc soit on a un jeu avec des dinosaures, on a un jeu avec de la musique donc Beat Saber qui est assez connu.
14:19 On a aussi des jeux un peu à la James Bond 007, on a un peu des casse-briques et tout ça.
14:24 Donc tout ça on peut le proposer en fixe justement dans ce que vous pouvez voir derrière dans les petites conventions et tout ça.
14:30 De là on peut aussi partir aussi dans un monde réalité virtuelle un peu plus poussé donc par exemple avec des backpacks.
14:37 Donc c'est des ordinateurs qu'on met dans le dos en sac à dos et donc là on peut être en coopération, en équipe et on peut affronter des autres équipes.
14:43 On peut être dans des simulations de jeux de 100, 200, 300 m².
14:47 [Musique]
15:07 Alors c'est des livres pour enfants, sans violence, où on traite de sujets d'actualité avec deux héros, l'Iaïdan qui sont demi-frère, demi-soeur.
15:19 Ils ont le même papa, la maman est différente.
15:21 Un peu de fantasy, de magie et on traite de tout sujet d'actualité complexe.
15:27 Les stéréotypes, les préjugés donc vraiment la peur de l'échec.
15:33 Et pour finir en beauté un tome sur la mère Noël et non le père Noël.
15:38 [Musique]
15:53 Pour la deuxième place, je vous prie d'accueillir Lisa et Lilou.
15:59 [Applaudissements]
16:02 Et donc la première, Aya.
16:04 [Applaudissements]
16:11 [Musique]
16:31 Bonjour à toutes et à tous et donc bienvenue dans cette troisième nuit de la lecture.
16:37 Et nous sommes ici à la médiathèque de Crépin avec un public chaleureux.
16:43 [Applaudissements]
16:47 On entend le public chaleureux.
16:49 Voilà, il est là, il y a des enfants, il y a des élus, il y a des passionnés de lecture, il y a aussi des auteurs.
16:55 Il y a une dame qui est charmante aussi avec des lunettes, Paulette.
16:58 On la découvrira tout à l'heure et nous sommes ici avec André M. Foula.
17:02 Alors André, toujours très très content de te recevoir ici dans les nuits de la lecture puisque c'est ta deuxième participation.
17:10 Alors dis-nous tout, quelle a donc été ta première participation puisque tu es venu ici il y a deux ans à peu près.
17:16 Alors dis-nous tout, que s'est-il passé depuis deux ans puisque tu es devenu un auteur de livres ?
17:22 Oui, tout à fait, il s'est passé beaucoup de choses.
17:25 Il y a deux ans, tu m'as accueilli ici pour présenter ma brochure sur les récits de vie.
17:31 Tout à fait.
17:32 Voilà.
17:33 Et que s'est-il passé depuis ce temps-là ?
17:35 Et depuis ce temps-là, il m'est venu l'idée d'écrire un livre.
17:39 Oui.
17:40 Un livre pour raconter un peu ma vie.
17:43 En fait, pour écrire, je pense que nous avons tous, chacun de nous, on peut quelque chose de l'écrivain.
17:49 Parce que quand on a une histoire à raconter, il suffit de la mettre en écrit et puis avec les émotions qu'on a en soi, les faire partager.
17:58 Tout à fait.
17:59 Et donc c'est venu de là, de l'idée que j'aurais voulu partager certaines émotions avec un grand public.
18:06 Et c'est l'idée qui m'est venue d'écrire, de me lancer si tu veux.
18:11 Et quel lancement puisque nous avons le roman d'André, M. Foula, Effet miroir.
18:18 Je le montre à tout le monde.
18:20 Voilà, André M. Foula.
18:21 Donc, se découvrir au contact de l'autre.
18:23 Oui.
18:24 Voilà, ça c'est ta phrase clé.
18:26 Alors, je me permets de te tutoyer parce qu'on s'est déjà rencontré.
18:29 Mais, très cher André, quelle est donc cette histoire absolument extraordinaire, celle de Simon ?
18:36 Alors, en fait, Simon c'est... comment dire ?
18:40 Le personnage, c'est... bon, moi je vais être transparent.
18:44 Comme je t'ai dit, c'est mon histoire.
18:48 Mais c'est une histoire, en fait, finalement, qui pourrait toucher tout le monde.
18:53 Parce que c'est une histoire de rencontre, de belles rencontres et de découvertes.
18:58 Tout à fait, avec la mère Joséphine.
19:00 Oui, la maman de Simon.
19:02 Et ton oncle Jeannot.
19:04 Et l'oncle Jeannot, oui.
19:05 Ah, donc ça part du Cameroun.
19:07 Ça part du Cameroun, en fait.
19:08 Tout commence au Cameroun.
19:10 Et comment dire ?
19:11 Donc, j'ai raconté cette histoire, pourquoi ? Parce qu'en fait, pour moi c'était important de montrer ce qui pourrait être... comment dire ?
19:21 L'impact que pourraient avoir les rencontres qu'on peut faire dans sa vie, au cours de sa vie.
19:27 Donc, moi j'ai essayé de raconter ça parce que moi, quand j'ai quitté le... enfin, Simon a quitté le Cameroun.
19:34 C'est autobiographique, il dit nous tout.
19:37 Il y a un côté, oui, effectivement. Il a quitté le Cameroun et donc il arrive ici et il finit par découvrir que, en fait, sa vie n'est pas forcément... comment dire ? La vérité.
19:51 Oui, tu veux dire qu'en fait, il y a...
19:53 Il y a une remise en question.
19:55 Il y a une remise en question, avec aussi des coutumes, des us et coutumes totalement différentes.
19:59 Non seulement des us et des coutumes, mais il y a mieux encore. C'est qu'on découvre que finalement, en fait, les gens sont différents les uns les autres, où qu'ils vivent.
20:07 Ça c'est vrai, oui.
20:08 Voilà.
20:09 Tous les gens ont leur personnalité.
20:10 Ils ont leur personnalité. Et ça c'est très enrichissant. Parce que moi, enfin, quand Simon arrive en France, il découvre par exemple qu'en France, il y a des Français qui sont différents les uns les autres.
20:19 Tout à fait.
20:20 Voilà. Le Français parisien n'a pas forcément la même mentalité que le Français de province.
20:25 Valenciennois.
20:26 Valenciennois, précisément. Voilà. Et donc du coup, c'est enrichissant de ce point de vue là. Parce que Simon, en fait, non seulement il porte avec lui un bagage culturel.
20:37 Tout à fait, oui.
20:38 Mais il arrive ici, il découvre un autre monde, mais avec des individus tout aussi différents les uns les autres.
20:44 Alors, comme tout enfant, Simon a bien grandi, mais Simon aime sa mère qui est Joséphine, qui est une dame qui a plutôt bien réussi au Cameroun, on peut le dire.
20:55 Et puis tu as un oncle qui est une sorte de squatteur.
20:59 De squatteur de la famille.
21:00 Si tu observais, la mère, il y a un côté un peu froid.
21:04 Oui.
21:05 Pourquoi ? Parce qu'en fait...
21:06 Elle a du genre fils aussi.
21:07 Une femme qui élève ses enfants seule, elle a du batailler.
21:11 Tout à fait, oui.
21:12 Elle a du faire de nombreuses guerres, on va dire. C'était pas facile. En plus, dans une société hyper patriarcale.
21:18 C'est vrai.
21:19 Voilà.
21:20 Surtout en Afrique.
21:21 Où l'homme, c'est le début et la fin du monde.
21:23 Alors, exactement.
21:25 Du coup, ça crée une relation avec la mère. Une mère un peu, on va dire, mi-homme, mi-femme.
21:31 Tout à fait, oui.
21:32 Qui endosse en même temps le rôle de l'homme, mais en même temps restant le rôle de la mère et puis la rigueur du bonhomme.
21:41 Tout à fait.
21:42 La rigueur du bonhomme.
21:43 Et ça crée malheureusement une relation assez, on va dire, froide entre le fils et sa mère.
21:48 Mais oui, froide entre le fils et sa mère. Alors, il y a un autre fils aussi.
21:51 Parce qu'on ne dit pas beaucoup de chaleur entre la mère et son fils, à travers le roman, si tu observais.
21:56 C'est vrai. Pas trop de chaleur. Mais par contre, une grande relation avec l'oncle.
22:00 Jano.
22:02 Par contre, là, il y a quelque chose de fort.
22:04 Alors, on va quand même situer l'oncle Jano. Un amateur, c'est dit dans le bouquin, un amateur de fessiers, de jolies demoiselles.
22:15 Alors, à l'heure du mouvement de Me Too, etc. Là, on repart dans le côté un petit peu traditionnel africain.
22:23 C'est-à-dire, quand je dis africain, c'est-à-dire avec le côté sympathique et le côté véritablement, j'allais dire, jovial.
22:32 C'est du plaisir. C'est vraiment un personnage truculent. Ce n'est pas du tout un prédateur.
22:38 Loin de là, bien au contraire, je pense qu'il est même prédaté par ses nombreuses victimes féminines.
22:44 Alors, tu peux nous expliquer qui est ce monsieur amateur de fessiers, de jolies demoiselles, qu'il collectionne ?
22:51 C'est un terme que je lui ai prêté. J'étais obligé de le dire comme ça parce que j'ai joué la transparence.
22:58 Je n'ai pas voulu cacher. Mais oui, l'oncle Jano, c'est un phénomène.
23:05 Je vous encourage à le dire. Vous comprendrez le phénomène.
23:10 Oui, l'oncle Jano, c'est un phénomène. Et en même temps, dans toute sa personnalité, l'oncle Jano, vu que le père est parti, j'étais jeune.
23:22 Donc, en Afrique, l'oncle, il a une place très importante.
23:25 Exactement.
23:26 Parce qu'il peut contribuer à l'éducation du garçon. Il a ce rôle. Il peut avoir ce rôle. Et donc, il a une influence, si tu veux.
23:36 En quelque sorte, il t'a quand même aidé.
23:38 Non, moi, il y a des choses que je n'ai pas prises chez l'oncle. Rassure-toi. J'ai bien choisi ce que je voulais prendre.
23:47 Par contre, j'ai bien vu que dans ma vie, parce que ça se voit dans le roman, de façon il ne disparaît jamais dans le roman du début à la fin.
23:54 C'est vrai. C'est un point de référence, tout de même.
23:57 Oui, tout à fait. Parce que, si tu veux, c'est quelqu'un qui m'a beaucoup marqué dans sa façon d'être, dans sa façon de penser.
24:04 Et il est un peu gauche, quoi. Il est un peu petit garçon sans lettres, dans son esprit.
24:11 Tout à fait, oui.
24:12 C'est ça qui m'a plu, en fait, chez lui. Et qui m'a marqué. Je pense que c'est ça que je voulais en parler.
24:16 Alors, c'est amusant parce qu'il a un côté fleur bleue. Mais en même temps, tu nous décris aussi quelque chose de très important.
24:22 Parce que, ce qui est intéressant avec l'oncle, et notamment tout ce qui se passe au Cameroun avant que ce fameux Simon ne vienne en France,
24:29 tu nous décris un peu la jeunesse camerounaise, ce que les Européens ne connaissent absolument pas.
24:35 Alors, tu nous expliques la pauvreté, les coupures d'électricité, l'eau qui n'est pas courante, la corruption dans les ministères,
24:42 les détournements d'argent, la prostitution, les abus sexuels à tous les étages.
24:50 Voilà, tu décris quand même un pays et notamment une structure, j'allais dire, de ce pays qui fait que, effectivement,
25:00 ça devient compliqué de pouvoir gravir les échelons, entre guillemets, pour un jeune garçon.
25:06 Pour avoir dit ça, je mérite peut-être la prison. Je ne sais pas.
25:10 Au Cameroun ?
25:11 Non, en France.
25:12 Au Cameroun, pas en France.
25:14 Écoute, moi je vais te dire, comme je t'ai dit, j'ai joué le jeu de la transparence.
25:18 Tout à fait.
25:19 Après, ce roman, au Cameroun, il va plaire ou il ne va pas plaire.
25:22 Moi, ma mère l'a lu et je suis là pour le voler politique et puis voler toutes ces réalités que je révèle.
25:31 Ah, il y a l'élection du président sortant, qui a d'ailleurs un lien avec la famille, avec ta famille.
25:36 Oui, justement, c'est pour ça. Et ma mère, elle a agi un peu violemment.
25:43 Mais bon, vraiment, entre guillemets, il faut dire, voilà.
25:47 Oui, parce que si tu veux, au Cameroun, qui est lien avec la famille ou pas, je pense que quand tu vis dans un pays et que tu vois des gens qui profitent,
25:59 parce qu'ils se font un petit cercle à tout piller, à tout prendre, et puis laisser le peuple comme ça, démuni, ça a des conséquences sur toute la société.
26:11 Tout à fait, je vois ce que tu veux dire. Et donc, c'est un peu des sujets qui fâchent, mais c'est des réalités que moi, j'ai tenu à révéler dans mon livre
26:21 pour montrer que, finalement, si l'Afrique connaît des problèmes, c'est aussi les Africains qui sont en partie responsables des difficultés qu'ils rencontrent.
26:31 Tout à fait. Et comme tout jeune Africain, ce personnage, Simon, qui en même temps, extrapole un petit peu, enfin, un petit peu extrapolé de ta propre vie,
26:41 ce fameux Simon rêve de la France, mais pas simplement de la France. Il rêve de faire ses études en France et de réussir en France.
26:47 Voilà. En fait, le but de Simon, c'est, comment dire, c'est de quitter ce pays, justement, finalement, qu'il le dessoie un peu.
26:57 Tout à fait. Là, on vient d'en parler, la corruption, tout ce qui s'ensuit. Donc, il le dessoie un peu. Donc, il quitte. Il s'en va.
27:03 Son rêve, c'est d'aller ailleurs. C'est de voir autre chose. Et donc, il arrive ici pour ses études. Mais le but de Simon, c'était de faire l'école interarmée.
27:13 Oui, tout à fait. Parce qu'il y avait en plus derrière des, comment dire, des démarches nobles, quoi, de dire de défendre le pays en même temps.
27:22 Et toujours des convictions derrière. Avec des convictions, exactement. Mais Simon arrive ici et rencontre...
27:29 Alors justement, expliquons un peu cette arrivée en France, parce que cette arrivée en France, elle ne se réalise pas, j'allais dire, tout simplement,
27:36 puisque d'abord, d'abord, arriver en France pour un Africain, c'est arriver... Alors l'Afrique, c'est aussi la famille. Donc, il y a aussi une famille qui t'attend là-bas en France.
27:45 Explique-nous un petit peu, parce que là, j'ai vu que... Après, j'avais déjà fait des voyages avant, jeune, en vacances, mais je ne venais pas vivre.
27:53 Donc, c'était juste des vacances. C'était touristique, quoi. Donc, la France, je l'avais déjà découverte avant. Et c'est seulement après que, ben, voilà,
28:01 je décide de venir suivre mon parcours scolaire, donc du lycée. Et puis, voilà. Tu passes d'abord par Paris. Tu arrives à l'aéroport de Paris.
28:11 La famille vit à Paris, à Boulogne-Bianco. Avec Rémy, frère aîné. Le frère aîné, oui. La tante Cécile. Cécile, oui. Et aussi une autre tante, je crois, non ?
28:24 Élise. C'est les deux tantes qui portent le vrai prénom dans le roman. Mais qui ne peuvent pas se blérer, apparemment. Qui ne s'apprécient pas tellement.
28:31 Non, en fait, elles s'apprécient dans le conflit, quoi. On va dire ça.
28:36 J'aimerais que tu nous expliques un petit peu ces études à Valenciennes. Comment ça se déroule exactement ? Et puis surtout, vis-à-vis de ta première histoire d'amour, parce que tu rencontres cette Rachel.
28:45 C'est pas la première histoire d'amour. La toute première, c'est au Cameroun. C'est Carole, justement, dont tu parlais au début.
28:53 C'est Carole au Cameroun. Mais on va dire vraiment la découverte, j'allais dire, de ta première histoire d'amour, mais j'allais dire consommée full, full, full, si je puis dire.
29:05 Je ne sais pas comment le dire plus justement. C'est quand même, voilà, c'est quand même ici, en France, si je puis dire.
29:15 Oui, oui. Qu'est-ce que tu vas nous dire là-dessus quand même ? Cette première histoire d'amour et puis effectivement, cette découverte un petit peu d'un univers et comme tu le disais si bien, aussi d'une personnalité très particulière, Rachel.
29:26 Oui, c'est ce que je disais au début. Je te disais que c'est d'abord une histoire de belles rencontres parce que je découvre Rachel.
29:36 Je rencontre Rachel et Rachel, déjà, elle a une personnalité qui est complètement à l'opposé de la mienne. Tout à fait, oui.
29:43 Explique-nous un petit peu. Elle est subérante, elle est très énergique et je pense que c'est peut-être ça qui m'a le plus rapproché d'elle.
29:51 Elle avait un côté très affirmé. Très animal. Voilà. Je n'ose pas trop le dire. Alors, je vais un petit peu plus en avant, un petit peu plus animal.
30:03 On a compris que c'était le côté charnel qui l'avalait. La personnalité aussi. Et puis la personnalité aussi, qui était vivante.
30:11 Le côté charnel, en fait, dans une relation, ça suit naturellement. Mais c'est plus le caractère qu'elle avait qui me fascinait un peu.
30:22 Elle est toujours débordante de vie, elle n'arrêtait jamais. Voilà, c'est ça. Et elle avait une copine.
30:28 Elle avait une copine qui était tout aussi énergique qu'elle. Mais qui se provoquait aussi. Non, mais c'est comment dire.
30:40 Si tu veux, tu as deux copines qui s'entendent très bien dans le roman. Rachel et Sarah. Et donc, elles sont tout le temps ensemble.
30:49 C'est ça. Voilà. Elles sont confidentes et se disent tout. Et donc, je ne pouvais pas faire autrement que d'avoir affaire aussi à Sarah.
31:01 Mais Sarah est tout aussi exubérante que sa copine. Voilà. Donc, si tu veux, je baigne dans un monde où je vois deux femmes qui sont énergiques.
31:11 Deux femmes fortes. Moi, je suis effacé finalement dans l'histoire. Je suis. Donc, comment on dit, c'est les femmes qui portent la culotte.
31:20 Là, un peu, c'est un peu le cas. Si tu veux, je me laisse diriger. D'accord. Pour revenir au côté peut-être charnel, je découvre qu'il y a des comportements que moi, je ne connaissais pas du Cameroun.
31:33 Que je découvre ici, la liberté, la liberté, mais surtout aussi que la femme prend l'initiative. Voilà. Dans les sociétés patriarcales, c'est l'homme qui prend l'initiative.
31:45 Tout à fait. Alors qu'ici, donc, jusqu'à l'intimité, c'est vraiment dans la transparence totale parce que jusqu'à l'intimité, on voit cette différence. Tout à fait. Voilà.
31:54 Et alors se déroule quand même une histoire assez étonnante puisque tu continues tes études. Tu découvres aussi. Il faut le dire aussi. Tu découvres au Crépin, qui est Vrechin.
32:04 Tu découvres un peu toutes ces petites villes, ces petites provinces du Nord et tu les apprécies énormément. Oui, tu les apprécies énormément. On dira pourquoi tout à l'heure.
32:12 Mais se passe un événement puisque tu vas découvrir ton frère aux États-Unis, Stéphane, qui est, j'allais dire, le grand frère. Oui.
32:24 Alors explique-nous un petit peu parce que ce qui se passe, c'est qu'au travers du roman, vous le verrez, ça s'appelle "Effet miroir".
32:33 Simon voyage pas mal. Donc il est parti du Cameroun. Il est donc arrivé à Paris. Il a fait ses études à Valenciennes, au lycée Notre-Dame.
32:44 Et puis est arrivée la rencontre aussi puisque ça. Alors explique-nous pourquoi ce voyage aux États-Unis et cette rencontre avec ce frère qui s'appelle Stéphane.
32:53 Oui, en fait, Stéphane, lui, il vivait avant, il vivait en France. Et puis, c'est un choix qu'il a fait. Il a voulu aller vivre aux États-Unis.
33:03 Donc il est allé vivre là-bas. Et moi, quand j'arrivais ici, donc il était déjà parti. Ça faisait peut-être deux ans, à peu près.
33:11 Et donc la même année, c'est en 97, 98, donc je fais ce voyage avec ma mère et le frère, enfin Simon fait le voyage avec sa maman et puis le frère Rémy pour rencontrer Stéphane, passer les fêtes avec lui.
33:29 Voilà. Et donc je découvre encore un autre monde. Alors effectivement.
33:32 C'est assez marrant parce que quand j'arrive là-bas, je rencontre des Français aussi.
33:37 Tout à fait. Alors tu rencontres des Français, mais tu rencontres aussi l'Amérique.
33:41 Et je rencontre l'Amérique.
33:42 L'Amérique, immense. Ça, c'est la première chose qui te choque, entre guillemets. C'est l'immensité des États-Unis d'Amérique.
33:52 Oui, c'est vrai.
33:53 Explique-nous un petit peu. Tout est immense.
33:55 Tout est immense. Donc les Gratte-Ciel, Manhattan, à l'époque, il y avait les World Trade Center.
34:02 Voilà, les deux tours.
34:03 Où mon frère, d'ailleurs, y allait souvent avec ses copains. Et donc voilà, je trouve, je découvre un monde que je ne voyais que dans les films.
34:12 Effectivement, tu nous parles de toutes les vedettes américaines.
34:15 Oui.
34:16 Stallone.
34:17 Stallone, et bien, dont les fans, l'oncle Jeannot, d'ailleurs.
34:20 Tout à fait. Fans inconditionnels de Sylvester Stallone. Et alors explique-nous un petit peu la découverte de ce frère, là aussi dans un monde complètement différent, puisque c'est un frère qui est homosexuel, on peut le dire.
34:32 Oui, oui.
34:33 Qui est homosexuel. Donc tu découvres vraiment une autre vie, une autre partie encore de découverte de la France, de l'Afrique en France et un petit détour par les Etats-Unis.
34:49 Qu'est-ce que tu peux nous en dire un petit peu ?
34:50 Puis aussi de cette mise en, j'allais dire, cette mise en abîme un petit peu aussi des épisodes qui vont arriver dans ce livre vraiment autobiographique où tu justement, il se passe des épisodes aux Etats-Unis où tu rencontres, tu as affaire à des événements un petit peu extraordinaires.
35:11 Oui, déjà pour revenir à mon frère, en fait, il vivait en France, ça fait que je pense que ça, ça m'a peut-être un peu échappé. La vraie raison en fait pour laquelle il est parti, c'est parce que bon, en Afrique, l'homosexualité, c'est pas.
35:24 C'est condamné.
35:25 C'est condamnable.
35:26 C'est condamnable.
35:27 Déjà même au niveau de la loi.
35:28 C'est condamnable, malheureusement.
35:29 Au niveau de la loi au Cameroun encore, c'est, il y a des mouvements justement qui luttent pour empêcher, parce que c'est quand même assez violent quoi, si tu veux.
35:36 C'est très, très violent.
35:37 Les homosexuels sont vraiment combattus quoi, si tu veux, là-bas. Donc, c'est puni par la loi, c'est-à-dire.
35:43 Donc, il quitte la France, pourquoi ? Parce qu'en France, on a de la famille. Et dans la famille, tu as des gens qui tolèrent, enfin, qui tolèrent peu. Ils savent, voilà, mais ils ne l'acceptent pas quoi.
35:59 Voilà. Ils n'acceptent pas, non pas qu'ils n'acceptent pas mon frère, mais ils n'acceptent pas le fait qu'il soit homosexuel.
36:05 Et lui, un peu agacé quelque part, il a décidé de s'isoler vers les Etats-Unis.
36:10 Alors, justement, nous sommes toujours avec André Mfoula. "Effet miroir", je vous encourage à le lire parce que ce n'est pas fini André.
36:17 Il faut quand même expliquer que lors de ce voyage aux Etats-Unis, il y a le retour, j'allais dire, en France.
36:23 Et notamment, voilà, alors là, je te laisse parler, je ne dis plus rien, puisque là, tu vas découvrir ta chair est tendre.
36:31 Voilà, tu vas le coup de foudre absolu pour une jeune fille, une jeune femme.
36:36 Alors, explique-nous qui elle est, comment ça s'est produit et quel est donc cette, voilà, cet amour fou qui t'a pris le cœur, comme ça.
36:47 Oui, c'est saisissant. J'imagine que tu as déjà eu le cœur qui a vibré pour quelqu'un.
36:55 Ah oui, il y a quelque chose d'incontrôlable, on va dire.
36:58 Voilà, qu'on ne peut pas maîtriser.
37:01 C'est, voilà, ça vient comme ça. Et puis voilà, je rencontre une personne magnifique.
37:06 Voilà, et puis qui, comment dire, c'est pour ça que j'ai voulu parler absolument.
37:14 C'est aussi un hommage que je lui rends. Après, elle a accepté que je raconte aussi ma vie.
37:20 Et je considère ça déjà comme une véritable preuve d'amour, parce que je ne pense pas que beaucoup de femmes auraient accepté que j'expose comme ça, voilà, mon existence.
37:34 Ça dérange parfois, c'est normal en même temps.
37:37 Alors justement, explique-nous pourquoi ça dérange. Parce que quand on lit ton livre, on apprend, j'allais dire, on apprend beaucoup de choses.
37:44 Et notamment, voilà, on parle aussi de choses étonnantes, notamment puisque, voilà, ta chaire est tendre, vraiment, ton amoureuse, on ne peut pas le dire autrement,
37:58 voilà, vis dans une famille où tu découvres aussi les travers de la société, j'allais dire, française mais nordiste, voilà, notamment avec des phénomènes qu'on appelle, comme par exemple, l'alcoolisme.
38:12 Oui, en fait, je rencontre Claire, enfin, Simon rencontre Claire.
38:16 Voilà, il se nomme Claire.
38:17 Et donc, oui, comme tu as pu l'observer, effectivement, il y a déjà quelque chose qui se crée entre les deux, naturellement, dès le départ.
38:27 Mais quand il vient vivre à Crépin, il rencontre les parents de Claire, effectivement, qui souffrent d'une, j'appellerais ça une maladie, parce que c'est des parents qui aimaient beaucoup leur fille.
38:40 Ils avaient beaucoup d'amour pour leur fille, mais ils n'étaient plus eux-mêmes. Ce n'étaient plus ces parents qu'elle avait connus, qui étaient aimants, qui étaient prêts à tout pour elle, quoi.
38:51 Notamment le père Joseph.
38:53 Joseph, le père.
38:54 Qui, lorsqu'il a bu, ne se comporte plus du tout de la même façon.
38:57 Du tout, du tout. Il est transformé, quoi. Il est transformé et puis, finalement, il ne voit plus sa fille devant lui.
39:04 Pourtant, c'est sa fille qu'il a toujours aimée, hein, et cet amour n'a jamais disparu.
39:10 Et même la fille, en fait, la fille souffre, parce qu'elle est enfermée dans cet amour qu'elle a pour ses parents, mais en même temps, elle ne les reconnaît plus.
39:18 Alors, justement, elle ne les reconnaît plus. Alors, il y a un épisode, on va quand même pouvoir le dire ici. Vous le verrez si vous lisez "Effet miroir".
39:25 Et notamment, il y a un épisode très touchant, il y a un épisode qui fait mal au cœur, notamment pour nous, gens de couleur, pour mieux le dire.
39:33 Effectivement, Claire t'invite à donc rencontrer ses parents et puis tu te rends compte progressivement que le père boit plus que de raison.
39:42 Et puis, bon, il y a une altercation à arriver à un moment où... Voilà. Donc, Claire revient, calme son père, etc.
39:51 Et puis, voilà, parfois la pensée dépasse un peu. Et puis, tu es traité de pute, ou plutôt, elle est traité de pute à nègre. Il faut quand même le dire.
40:01 Voilà. Dû à cet alcoolisme débordant, alors ce qui est vraiment impressionnant, c'est qu'on a cet épisode qui est choquant en même temps et qu'on reçoit comme ça en pleine figure.
40:10 Et en même temps, de l'autre côté, voilà, le lendemain, Joseph revient vers toi. Enfin, il revient comme s'il ne rien était.
40:17 Oui, oui, c'est ça. C'est ça qui m'a un peu... qui reste troublant parce qu'effectivement, quand il n'est pas dans ses moments, voilà, on va dire d'alcoolisme,
40:32 il est quelqu'un de tout à fait charmant, normal. Tu veux, c'est ça, en fait. Mais si tu veux, ce qui est dérangeant, c'est le trouble que ça fait celui qui est en face.
40:46 Parce que lui, il pouvait oublier, Joseph, ce qu'il avait dit la veille. Mais ceux qui avaient reçu l'insulte ou la réflexion avaient du mal.
40:58 Je te comprends très, très bien. Oui, mais en même temps, je ne lui en voulais pas. J'ai été aussi la même victime un petit peu de ce cas de figure.
41:06 Mais je ne lui en voulais pas parce que si tu veux, l'histoire de Joseph, ça, j'aurais pu écrire aussi dans une deuxième partie de mon roman.
41:12 Ce n'était pas une histoire simple. Il a vécu aussi quelque chose de difficile dans sa vie et qui a certainement malheureusement motivé cette envie de se réfugier dans l'alcool.
41:23 Tout à fait. Voilà. Donc si tu veux, Joseph, c'est un peu aussi une vie brisée complètement. Et d'ailleurs, ça va beaucoup plus loin puisque on apprend par la suite.
41:34 Vous êtes obligé de vous exiler entre guillemets puisque Claire vivait chez ses parents. C'est moi qui exile, qui prend Claire avec moi.
41:41 Et je l'emmène à Lille. Voilà. Et donc vous faites vos études, vous faites ce que vous avez à faire. Et en même temps, on arrive.
41:50 C'est une histoire qui se finit bien. Tout est bien qui se finit bien. Finalement, ça se termine par l'apothéose. Le mariage.
41:56 Le mariage, mais dans des conditions difficiles parce que Claire a un cancer. Donc la maladie de skin.
42:16 C'est pas grave. T'inquiète. C'est important. Alors on va expliquer parce que comme c'est l'histoire autobiographique d'André, c'est une histoire terrible.
42:26 Mais c'est une histoire qui est vraie, qui est authentique. C'est la tienne. Et c'est important parce que même dans ce malheur-là, ça se termine quand même par un mariage.
42:35 Et il se passe quand même quelque chose. Mais je pense qu'il est important de le dire. Et tu as eu raison d'en parler. C'est-à-dire de dire effectivement l'arrivée aussi de la maladie au sein d'un jeune couple.
42:44 Voilà. Ça, c'est quelque chose qui n'est jamais vraiment exprimé, qui n'est jamais vraiment dit parce qu'il y a beaucoup de choses qui sont gênantes.
42:54 Mais je voulais quand même qu'on en parle parce que je pense que ça te fait du bien d'en parler quand même aussi. Mais ça fait du bien aussi que les gens puissent comprendre
43:01 pourquoi ce bouquin est extrêmement important pour toi et pourquoi aussi il est important non seulement que vous le lisiez, mais que vous compreniez aussi
43:10 les difficultés que peuvent avoir notamment des gens qui viennent de civilisations ou d'origines différentes et qui se retrouvent aussi confrontés à des problèmes ici existentiels.
43:20 Non, c'est pas ça. C'est surtout... C'est pas ça. Parce que si tu veux, moi, le jour du mariage, elle portait une perruque parce qu'elle n'avait pas ses cheveux.
43:31 Et si tu veux... Chimiothérapie, non? Elle faisait une chimiothérapie. Et ce qui m'avait choqué, c'est parce qu'elle se trouvait pas belle.
43:41 Et je lui ai dit non. Je voulais qu'elle soit la plus belle femme du monde, quoi. Voilà. Et on est allé comme ça. Elle voulait même pas qu'on se marie parce qu'elle considérait que c'était pas...
43:57 Eh ben, vous l'avez fait quand même. Elle voulait guérir avant. Elle voulait guérir parce qu'elle disait je sais pas si je vais vivre. Voilà.
44:09 Donc je voudrais pas te laisser veuf, quoi. Ce qui est touchant, en fait, tu vois. Et là, je lui ai dit jamais. Je t'épouse et puis voilà, quoi.
44:18 Mais justement, c'est ce qui est touchant, André. C'est l'amour que tu portes pour cette jeune femme. Voilà. Et on comprend le coup de foudre qui était le tien à l'époque.
44:28 On comprend aussi toute l'émotion par la suite de ce qui peut se passer ou de ce qui s'est passé, de ce qui s'est déroulé. Alors, ce qui est aussi intéressant, André,
44:35 même si cette histoire est sûrement très douloureuse pour toi, mais ce qui est aussi intéressant de dire, c'est effectivement là aussi, tu confrontes les deux sociétés.
44:43 La société dans le mariage, la société européenne et la société camerounaise. Un petit mot là-dessus, quand même.
44:50 Oui, au Cameroun, quand tu épouses, alors je rigole souvent avec ma femme. Je lui dis écoute, moi, j'ai été épargné de ça. Il y a ce qu'on appelle la dote.
45:02 Donc, en fait, quand tu décides d'épouser une femme, tu dois voir ses parents. Tu ramènes des cadeaux, plein de trucs. Au Cameroun, ça se matérialise par on amène un mouton, une vache, des sacs de riz, de la boisson, etc.
45:23 Donc, bon, ici, c'est pas vu de la même façon. On a l'impression qu'on achète une femme. Mais chez nous, non, c'est les traditions qui existent. La preuve en est qu'on donne vraiment ce qu'on veut, ce qu'on peut donner.
45:37 Et donc, c'est une tradition, effectivement, chez nous. Et puis, donc, voilà, même Joseph, le père, j'en rigolais avec lui parce que je lui disais, voilà, normalement, je dois te submerger de cadeaux.
45:51 Parce que c'est comme ça. Mais comme on est en France, malheureusement.
45:56 Effectivement, moi, je vous encourage, c'est d'aller au Cameroun, d'aller découvrir aussi l'Afrique avec ses traditions. Vous allez voir, c'est assez étonnant. Vous allez dans un village. J'ai eu l'occasion d'aller en Mauritanie, l'Afrique de l'Ouest.
46:07 Voilà, vous arrivez dans le village, vous rencontrez tous les gens, vous serrez la main de tous les gens. Vous prenez deux heures à serrer des mains. Vous êtes en Afrique. C'est comme ça, l'Afrique. On prend son temps.
46:18 Il y a les cérémonies du café, les cérémonies du thé. Ça prend deux heures, trois heures. Mais c'est ça, l'Afrique. Et on redécouvre aussi un art de vivre et un art, voilà, qui est complètement différent, qu'on a perdu ici un petit peu en Europe et que là-bas, on a...
46:31 Oui, justement, en soulignant ça, moi, après mon mariage avec Claire, Simon, on va au Cameroun, justement. Et l'Afrique, c'est... Si tu présentes ta femme, c'est comme si c'était un événement grandiose.
46:46 C'est l'arrivée du président de la République.
46:48 Voilà, exactement. Alors, ma femme n'était pas habituée à ce genre d'assists. Et du coup, ça, là, elle s'est sorti. J'ai compris.
46:57 Ah oui, ça a dû être un choc.
46:59 Ça a été un choc parce qu'il y avait tout le monde, toute la famille. Tu sais, la famille africaine, c'est pas...
47:04 Ils viennent pas à quatre ou cinq ou à six. Ils viennent à trente, entre trente et cent.
47:08 Voilà, exactement. Et donc, alors, elle m'a demandé, la première chose qu'elle m'a demandé, c'est si tout ce monde, c'est pour moi. J'ai dit, ben oui. C'est comme ça ici.
47:18 Elle a dû embrasser tout le monde. Bref, c'était... Voilà. C'était quelque chose d'assez extraordinaire. C'est vrai pour elle.
47:25 Et d'ailleurs, elle a voulu vivre là-bas après. Mais on voulait faire un projet au départ. Mais qui n'a pas marché parce qu'il y a des banques qui ne suivaient pas.
47:33 D'accord. Voilà.
47:35 Ben, vous voyez, effet miroir André Mfoula. Les larmes en disent long sur ton visage. Mais aussi l'histoire.
47:44 Ça, ça m'énerve parce que j'ai horreur de ça. Au contraire. Mais c'est ce qui est touchant, je trouve. C'est au contraire. C'est ce qui montre justement ton implication complète dans effet miroir.
47:55 Moi, j'ai été touché aussi par ça. Oui, mais tu sais, même dans le roman, tu le vois, il y a une pudeur qui est très forte au Cameroun.
48:00 Exactement. Et on n'aime pas... On n'aime pas... C'est pas par faiblesse. C'est qu'on n'aime pas montrer nos émotions.
48:08 Donc oncle Jeannot me tuerait s'il me verrait en pleurant comme ça. Enfin, oncle Jeannot aussi. Il a aussi des coutumes assez étonnantes.
48:19 Alors, je vous encourage à le lire et notamment le découvrir. Et puis aussi à venir découvrir aussi André Mfoula. Découvrir l'Afrique, le Cameroun.
48:29 Ben oui, on a des stars ici à Crépin. On a André Mfoula, notre Camerounais bien aimé. On citera aussi. Qu'est ce qu'on peut quitter?
48:40 Kylian Mbappé, le joueur de foot qui est aussi Camerounais. Yannick Noah, qui est aussi Camerounais, qui a gagné Roland Garros.
48:47 Le seul Français qui a gagné Roland Garros pour ceux qui aiment bien le tennis. Et puis vous avez Francis Nganou, champion de boxe.
48:55 J'allais dire de boxe MMA et aussi grand champion Camerounais. Et d'ailleurs, c'est assez amusant, tu vois, parce que lorsque j'ai lu ton bouquin,
49:05 en même temps, je me suis retrouvé à suivre un petit peu le MMA et la boxe américaine. Et ce qui est assez amusant, c'est que vous avez des Camerounais partout.
49:18 Les Camerounais sont présents partout. Ils sont présents en littérature. Ils sont présents parce qu'on connaît très peu, finalement, ici en France et en Europe,
49:25 les grands auteurs africains. Mais vous verrez qu'il y a pas mal de Camerounais aussi. Vous avez des grands sportifs Camerounais qui ont d'ailleurs fait aussi
49:33 des carrières extraordinaires aux États-Unis. Je pense aussi au fils de Yannick Noah, qui a été aussi un joueur NBA aux États-Unis, dans les grandes équipes américaines.
49:44 Et pour ceux qui ne connaîtraient pas le sport américain, je peux vous assurer que le basket, le baseball et le football américain, ce sont trois sports absolument colossaux là-bas.
49:56 Il y a toujours ce côté, comment dire, cette racine qui reste. Par exemple, tu vois en Ghanou, par exemple, ou même Yannick Noah, quand tu vas au Cameroun,
50:06 ils vivent dans une simplicité extraordinaire. Ghanou voit les grandes visites à sa mère dans sa petite cabane africaine à manger sous le feu, etc.
50:18 Bref, des calbasses africaines en argile et tout ça. Dans l'Afrique de l'Ouest, on mange dans le même plat.
50:25 C'est plus en Afrique du Nord, au Cameroun, au Nord, on voit ça. Mais dans le Cameroun du Sud, c'est un peu des coutumes qui sont...
50:36 Enfin, maintenant, la modernité a plus une influence. Mais cela dit, toutes ces personnes que tu viens de citer, si tu les vois vivre au Cameroun, tu ne les reconnaîtrais pas.
50:45 Ils vont au champ, ils portent des paniers. Ghanou, par exemple, c'est ce qu'il fait.
50:49 Il se comporte comme des vrais Africains. Parce qu'en Afrique, le but, ce n'est pas d'être une star, c'est aussi de participer à la vie du village, à la vie de famille.
50:57 Comme on dit, chef de village. Yannick Noah. Et puis, nous avons aussi les grands contestataires.
51:05 On a beaucoup d'écriers aussi ici en Europe. Pour BFM TV. Mbalambala. Un dieu donné.
51:13 Par contre, il est camerounais, mais il y a un souci quand même.
51:19 Mais on va citer, on va dire, dans tous les venteils, on a des camerounais qui sont présents partout.
51:27 Et chez nous, on a André Mfoula, FMIR. Alors, c'est aux éditions Publi... Publiwiz.
51:33 Comme Camille. Voilà. Publiwiz. Alors n'hésitez pas. C'est disponible dans toutes les bonnes boutiques, notamment la médiathèque de Crépin.
51:45 C'est disponible chez André Mfoula lui-même. Et puis, tu veux nous rajouter quelques mots ?
51:53 Parce que je pense que c'est un premier roman, mais ça augure aussi peut-être une suite.
51:57 Tout ce que je peux dire, c'est que c'est vraiment, comment dire, c'est l'authenticité qui se traduit à travers ce roman.
52:09 C'est quelque chose que j'ai voulu raconter pour me décharger aussi, moi. Parce que moi, ça m'a fait du bien de raconter.
52:17 J'ai essayé de raconter, mais je n'ai pas pu faire une ligne. Je crois que tout le monde a compris que Simon, c'était toi.
52:23 Voilà. Mais justement, en me mettant en Simon, là, ça a été plus simple. Voilà. Et c'est parti d'un coup.
52:29 Et en fait, c'est comme une forme de thérapie. Mais une thérapie fructueuse dans le sens où beaucoup de gens peuvent se reconnaître.
52:37 Beaucoup de gens. Parce que c'est l'humain qui parle dans ce livre. Voilà. C'est la vie humaine qui parle.
52:43 Voilà. Où tout le monde peut se retrouver. On a connu des problèmes de santé dans nos familles.
52:47 On connaît des proches qui ont été malades. Tout à fait. On connaît des proches qui ont tel ou tel caractère, ainsi de suite.
52:53 Tout le monde va s'y reconnaître. Voilà. Donc c'est un roman qui est fait pour tout le monde. Voilà.
52:57 Je pense qu'on ne va peut-être pas en rajouter. Le roman qui est fait pour tout le monde. On peut applaudir André Elfoula.
53:03 Effet miroir. Aux éditions Publix. Oui. Voilà. Merci André. De rien. Mille merci.
53:10 Merci.
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