Jean-Philippe Lustyk, journaliste sportif et membre de la Commission Sports du CRIF, sur la présence des athlètes israéliens aux Jeux olympiques de Paris 2024 : «C'est lourd de symbole que de vouloir empêcher un pays de défiler aux Jeux olympiques».
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00:00 Non mais ils sont comme cela, ils sont liés entre eux et ils s'acharnent continuellement,
00:05 continuellement à vouloir condamner.
00:06 D'ailleurs on remarque qu'Israël, dans leur propos, est le seul pays dans le domaine
00:10 sportif à être condamné par eux.
00:13 D'ailleurs qu'on oublie tout ce qui peut se passer, mais simplement Israël donc est
00:16 responsable de tous les maux de la planète aujourd'hui.
00:18 Donc il faut à tout prix s'acharner sur elle et oublier, et on le sait alors que la
00:22 réalité historique est là, ça a été expliqué partout, clairement ce qui s'est passé depuis
00:26 le mois d'octobre.
00:27 Comment peut-on comparer ce qui se passe aujourd'hui dans cette partie du monde au Moyen-Orient
00:33 et ce qui se passe entre la Russie ou l'Ukraine ? Donc c'est absolument sidérant.
00:37 Mais c'est lourd de symboles que d'empêcher un pays de pouvoir défiler et donc qu'ils
00:44 à tête représentent leurs couleurs.
00:46 C'est terrible d'inciter.
00:47 Les boycottes dans l'histoire olympique ont toujours eu un symbole très fort, les boycottes.
00:52 Là on a évoqué le drame de Munich avec l'attentat de septembre noir, lorsque ce groupe terroriste
00:58 palestinien assassine 11 athlètes israéliens.
01:01 Le drapeau olympique était en berne pour la première fois dans l'histoire de l'olympisme.
01:06 Mais quand on remonte l'histoire, il y a eu des boycottes, mais les boycottes ont un symbole
01:10 fort au moment d'événements tragiques.
01:12 Lorsque l'URSS envahit l'Afghanistan en 1980, cela entraîne donc 14 pays, dont l'Allemagne,
01:20 à ne pas être présent aux Jeux de Moscou.
01:23 C'est même plus que 14, je crois qu'il y a eu une cinquantaine de pays inversement
01:29 sur les Jeux de Los Angeles lorsque l'Union soviétique refuse en réaction d'aller participer
01:34 aux Jeux olympiques.
01:35 Quand on remonte l'histoire encore en 1956, au Jeu de Melbourne, au moment des événements
01:40 du canal de Suez, il y a eu des pays comme l'Irak qui ne sont pas allés à Melbourne
01:45 et quand même en Europe, d'ailleurs, au moment des événements en Hongrie, à Budapest,
01:48 lorsque l'URSS envahit la Hongrie, il y a eu des réactions notamment de la Suisse,
01:52 de l'Espagne, qui n'ont pas envoyé de délégation.
01:53 On est dans un autre contexte aujourd'hui.
01:55 Il y a donc eu une volonté politique d'un pays de ne pas envoyer ses athlètes, premièrement,
02:00 donc de boycotter cet événement, comme la Corée du Nord avait boycotté la Corée du
02:03 Sud en n'envoyant pas son équipe nationale aux Jeux de Séoul en 1988.
02:07 On connaît la relation ou la non-relation entre les deux pays ennemis, mais là on est
02:12 dans une situation qui finalement, les députés de la France Insoumise poussent à cela, tout
02:18 simplement.
02:19 C'est évincons les sportifs israéliens qui n'ont rien à faire dans ce rendez-vous
02:24 de paix et d'humanité que sont les Jeux Olympiques.
02:26 Et on trouve un moyen très habile, comme ils sont capables de le faire, même s'ils
02:30 sont à visage découvert aujourd'hui, de dire "ben non, on les empêche juste, simplement,
02:34 ils ne représentent pas leur pays, ils sont sous couleur neutre, donc le pays n'existe
02:37 pas".
02:38 On est en train de nier l'existence du pays en obligeant, mais fort heureusement sans
02:43 aucune incidence, à moins d'un événement dramatique qui pourrait se passer dans les
02:47 mois prochains.
02:48 Mais je ne peux pas imaginer que le comité international olympique, je précise bien,
02:52 l'organisation des Jeux de Paris 2024 n'a pas le pouvoir de prendre une décision.
03:00 Je ne peux pas imaginer.
03:03 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]