Le Talk d'Al Bayane
Thème : Décembre, mois de tous les excès et vices comportementaux
Présentation : Abdul Hakim Oduloyé
Thème : Décembre, mois de tous les excès et vices comportementaux
Présentation : Abdul Hakim Oduloyé
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ÉducationTranscription
00:00 [Musique]
00:11 Décembre, mois de tous les excès, mois de tous les dangers.
00:15 Et sachez-le, mesdames et messieurs, ce n'est pas exagéré de le dire.
00:18 Et vous conviendrez avec moi que nous sommes dans un virage à plus de 360°
00:22 lorsque nous sommes à la fin de l'année grégorienne.
00:25 Et cette année, quel doit être le comportement des musulmans face, bien sûr, au fin d'année ?
00:31 Nous allons débattre de cette question dans ce talk d'Albaïa,
00:35 avec bien évidemment nos invités et nos chroniqueurs.
00:37 Au cours de cette émission, également, on aura la chronique "On défait les faits"
00:41 avec Reis Samadina Oklubali.
00:43 Et puis l'autre chronique parlera dans la question de la loupe, des embouteillages dans ce numéro.
00:50 Le temps de dire "Salam alaikum" à vous, chers téléspectateurs, et bienvenue dans le talk d'Albaïa.
00:55 Nous recevons nos invités, el Hadja Kone Satzigi, il est sociologue humanitaire.
00:59 "Salam alaikum"
01:00 "Wa alaikum salam wa rahmatullah"
01:02 Merci de répondre à notre invitation.
01:04 C'est moi qui suis honoré.
01:05 Et à côté de vous, l'imam Doso Amadou, il est imam à la mosquée At-Tessi.
01:09 C'est dans la commune de Kokodi.
01:11 "Wa alaikum salam wa rahmatullah wa barakatuh"
01:13 Nous sommes très heureux de vous recevoir ici sur le plateau du talk d'Albaïa.
01:16 Et également moi aussi.
01:17 La question fondamentale de ce numéro, c'est bien sûr décembre, on va dire mois de tous les excès, mois de toutes les tentations.
01:24 C'est une thématique d'actualité.
01:26 Alors vous insinuez que les imams font aussi des excès ?
01:29 On n'a encore rien dit pour l'instant, mais on va vérifier cela.
01:33 "Wa alaikum salam wa rahmatullah wa barakatuh"
01:37 Comment ça va Mokhtar ?
01:38 Très bien.
01:39 D'accord.
01:40 Très très très bien.
01:41 On est en décembre.
01:42 Après cette fête de Noël là, ça va très très bien.
01:43 Ça va très très bien.
01:44 On est en décembre.
01:45 On est en décembre.
01:46 Et à côté de toi, on va avoir Raissa Madina Oukloubali.
01:48 On va dire qu'elle est la flamousseuse de ce soir.
01:51 On espère qu'on boit du lait après cette émission.
01:54 Inchallah.
01:55 C'est prévu.
01:56 D'accord, "salam alaikum".
01:57 "Wa alaikum salam wa rahmatullah wa barakatuh"
01:58 Comment va ?
01:59 "Alhamdoulilah wa billahi l'alamin".
02:01 D'accord.
02:02 On salue en tout cas notre soeur Konaté pour cette belle senteur qu'elle nous offre dans ce studio modulable.
02:07 "Founei".
02:08 "Founei Shop".
02:09 "Founei Shop", en tout cas la belle senteur.
02:11 En tout cas, on la salue.
02:12 On lui dit merci beaucoup.
02:13 Alors, on a donc dit, on parlera de ce thème-là, décembre, mois de tous les accès, qu'elle doit être l'attitude du musulman.
02:21 Mais avant la chronique de Raissa Madina qui nous parle de "On défait les faits", elle nous parle du Shamsi.
02:28 Ok.
02:29 Dans "On défait les faits", on va...
02:33 Ah, j'ai...
02:34 D'accord, "défaite les faits".
02:36 "Défaite les faits", on va parler aujourd'hui du 7e dîner gala de bienfaisance du club des hommes d'affaires musulmans de la Côte d'Ivoire, le Shamsi.
02:46 Ce dîner a permis de récolter 50 millions de francs CFA et cet argent servira à aider les enfants diabétiques en Côte d'Ivoire.
02:55 En 2019, c'était les enfants atteints de la brépanositeuse qui ont bénéficié de la générosité du Shamsi.
03:04 Il faut dire aussi que ce dîner gala a noté la présence d'Uluss Personnalité, notamment le parrain de la cérémonie, le ministre de l'économie et des finances, Adama Koulibaly,
03:15 par ailleurs parrain de la cérémonie, a salué la noblesse des actions du Shamsi.
03:22 Après cela, nous avons le patron de la cérémonie, le vice-président Kone Meile, qui s'est fait représenter par le ministre d'Etat, Kandia Kamara.
03:32 Après six ans à la tête du Shamsi, Doumiya Mamadou a cédé son fauteuil au nouveau président Samoussi Touré.
03:43 Depuis l'existence du Shamsi, environ 250 millions d'euros ont été investis dans le social en six ans.
03:51 On ne peut que tirer notre chapeau au Shamsi.
03:54 Le nouveau président du Shamsi, le club des hommes d'affaires du Côte d'Ivoire, c'est Samoussi Touré que tu connais bien, Moktat Ndangara, tu l'as rencontré récemment.
04:02 Je le connais bien, mais à la suite de Madina, je voudrais dire qu'après six ans de mandature de Doumiya, on a vu peut-être qu'il y a eu un gros bagatelle,
04:15 une somme de 250 millions qui ont été dépensées. Mais je pense que le nouveau président doit peut-être avoir une autre vision.
04:21 C'est vrai qu'on donne de l'argent pour soigner les gens, mais ce sera mieux de prendre 250 millions pour construire un hôpital qui sera pérenne.
04:28 Parce que donner 50 millions pour les enfants diabétiques, c'est donner 50 millions en un coup. Mais prendre 250 millions pour construire un hôpital, ce sera mieux, je pense.
04:35 D'accord, ça c'est votre avis. El Akone Satsugi, votre avis sur cette action du Shamsi, 50 millions récoltés pour aider les enfants diabétiques.
04:43 Oui, je crois qu'il faut déjà saluer parce que vous savez, on a souvent l'impression que la communauté musulmane est en marge du social.
04:49 Et lorsque il y a des informations de ce genre, je parie qu'il y a certains de nos téléspectateurs qui vont dire "Ah bon?"
04:54 Donc c'est dire qu'il y a du travail qui est fait. Il faut encourager ces gens d'action, surtout dans notre communauté.
04:59 Imam Noso.
05:01 Moi, je crois que tout a été déjà dit. Il faut les encourager, prier pour que Dieu leur donne assez de moyens pour en faire plus.
05:08 Mesdames et messieurs, merci de suivre le Talk d'Albania. Nous parlons d'un vendredi de ce mois, le décembre, ce mois qui attire beaucoup l'attention de tout le monde.
05:16 On dit que c'est un mois où la tentation en tout cas est grandissante. Alors moi, la question que je voudrais poser à l'imam de Soto Suite,
05:23 est-ce que, quand on parle de décembre, forcément pas des fêtes de fin d'année qui arrivent, est-ce que cela concerne les musulmans?
05:30 Alors, "Auzi Allahi minashaitanir rajeem, bismillahirrahmanirrahim, alhamdulillah wa billahi l-wabarakaatuh".
05:34 Évidemment que ça concerne les musulmans parce que tout événement qui va jalonner la vie de la nation concerne aussi les musulmans.
05:42 Parce que décembre, nous travaillons avec le calendrier grégorien. Donc quand il change, on suit forcément le changement, non seulement au niveau du travail,
05:52 mais en même temps dans nos activités de tous les jours. À côté de ça, tous les événements qui ont lieu pendant ce mois, soit ça nous expose,
06:02 soit ça renforce nos liens de fraternité nationale, ou bien ça nous expose à des dangers.
06:10 Comme je disais tout à l'heure, je pense qu'il y a le frère qui doit parler d'un certain nombre de choses relativement à ce mois-là.
06:16 Parce qu'on sait qu'il y a beaucoup de choses qui se passent qui ne sont pas forcément conformes à la religion.
06:23 Parce que l'une des missions de la religion, c'est de véhiculer les valeurs morales qui permettent à l'environnement, aux humains, de mieux se porter.
06:33 Aux valeurs morales qui permettent aux humains de renforcer leur fraternité. Aux valeurs morales qui permettent aux humains d'avoir plus de sécurité.
06:39 Aux valeurs morales qui permettent aux humains d'avoir plus d'humanisme dans ce qu'ils sont en train de faire. Évidemment que ça nous concerne.
06:45 D'accord. El Hadj Koulissaski, quel est votre avis sur la question ?
06:48 Oui. D'abord, il faut dire qu'une fête, par définition, au plan sociologique, c'est quelque chose qui exprime de façon symbolique le sentiment d'appartenir à un groupe.
06:58 Alors, on peut avoir par exemple la fête nationale qui regroupe tous les Ivoiriens, où tout le monde se sent lorsqu'on célèbre la fête de l'indépendance.
07:07 Il y a des fêtes qui peuvent être régionales. Vous voyez, chez les Sonfo, le Poro, chez nos frères Hachin, il y a les fêtes des générations.
07:15 Et même il y a des fêtes qui sont juste pour des groupes de villages.
07:22 Mais la fête, par définition, aide à comprendre qu'on appartient à un groupe.
07:28 Mais on peut avoir plusieurs groupes, de sorte que ce n'est pas parce que je ne fais pas le Poro que le Sonfo doit se plaindre.
07:37 Ce n'est pas parce que je ne fais pas la fête de l'Iam, que le Bété ne fait pas la fête de l'Iam de Lacan, qu'il le considère comme ennemi.
07:44 En même temps, si le Bété vient chez Lacan pour participer à sa fête de l'Iam, ça donnera en tout cas cette connotation de fraternisation et de renforcement des liens au sein de la nation.
07:57 D'accord. Vous avez pris l'exemple de la fête nationale, de l'indépendance. C'est une fête qui n'a pas un caractère religieux, un fondement religieux.
08:05 Mais est-ce que nous sommes en période de fin d'année, de quand on dit que c'est une fête dont le fondement n'est pas religieux, islamique, même si la religion n'est pas islamique ?
08:14 Pourquoi est-ce que le musulman s'intéresserait à une fête de fin d'année ?
08:17 Alors, vous savez, il y a des éléments qui ont tiré leur fondement dans la religion et qui sont tombés dans le domaine humain, dans le domaine social.
08:26 Donc, ça ne sert à rien de retourner en arrière aux origines pour dire que les origines étaient comme ça. Ça ne sert à rien.
08:32 Il y a des choses aussi qui ont tiré leurs origines dans le social mais qui se sont transformées en fait religieuses.
08:40 En fonction de ça, on apprécie. Comme les samans nous disent, "la yunker terayur l'ahkem b'terayur azman".
08:48 Il dit qu'il n'y a aucun problème à changer la jurisprudence en fonction du changement de temps et de contexte.
08:54 Donc, en fonction de l'évolution des choses, on s'adapte. Il ne faut pas toujours aller dans l'histoire, chercher les origines avant d'apprécier maintenant.
09:03 C'est quand ça a un lien religieux historique et demeure de manière contemporaine, dans ce cas, maintenant, on va essayer de voir ce qu'il y a de mieux de faire.
09:14 Mais aujourd'hui, le calendrier grégorien, si on veut aller dans le sens que c'est indiqué, on ne va même pas s'en servir.
09:22 Parce que s'on s'en servir, on voudrait dire que nous sommes rentrés dans la religion des autres.
09:27 Le fait même d'aller prendre le calendrier grégorien et puis regarder une date dessus, te référer, on va te dire "attention, tu te ressembles aux autres".
09:33 Mais pourtant, ce n'est pas ça du tout.
09:35 Donc, il faut comprendre que la question de la fin d'année, c'est vrai qu'il y a à l'intérieur une fête religieuse,
09:44 mais lorsque l'État va faire des fêtes d'artifice, il ne fait pas ça parce que c'est religieux, il fait parce que c'est national.
09:51 Justement, comme tu dis, il y a les fêtes religieuses.
09:54 Aujourd'hui, un enfant qui demande à son père "la fête de Noël, je veux un cadeau de Noël".
10:00 En tant que musulman, quelle doit être la réaction de ses parents ?
10:04 Écoutez, la fête de Noël, c'est une fête superposée.
10:09 Ce n'est pas une fête typiquement religieuse, c'est superposée.
10:13 C'est d'abord un événement occidental.
10:16 Lorsque les missionnaires chrétiens sont arrivés en Occident, ils ont vu qu'ils ne pouvaient pas prêcher autrement s'ils ne s'adaptaient pas.
10:23 Donc, ils ont pris la naissance de Jésus, ils ont mis ça dans la question de Noël.
10:27 Mais la Noël est une fête occidentale qui n'est pas religieuse.
10:30 C'est pour ça que quand ils sont arrivés en Égypte, ils ne sont pas venus avec la Noël là-bas.
10:34 Ils ont regardé les hérocliphes, les trucs qui étaient dans les pyramides, et puis ils se sont adaptés.
10:40 C'est pour ça qu'on a des groupes qui disent que le christianisme a tiré sa souve de la religion africaine.
10:46 Parce que quand ils sont venus, ils ont vu, attention, il y a une dame là qui a attrapé son enfant, donc on met Jésus aussi là-bas.
10:51 Donc, ils se sont adaptés. C'était leur manière d'attirer, de permettre aux gens de rentrer.
10:56 Mais quand ils sont arrivés en Éthiopie, ils n'ont pas fait la même chose.
10:59 Je veux dire, lorsque les missionnaires allaient quelque part, ils s'adaptaient à la tradition.
11:05 Donc la Noël, par exemple, c'est superposé. Aujourd'hui, chez nous, ici, il y a deux choses.
11:10 Les cadeaux qu'on achète sont au marché. Les chrétiens vont à l'église.
11:15 Donc, les cadeaux ne se vendent pas à l'église.
11:17 Quand ça se distribue aussi, ça ne se distribue pas à l'église.
11:20 Alors, si nous voulons rester dans les liens, toutes les petites considérations, etc.,
11:25 on va amener nos enfants à nous détester, à détester notre religion.
11:29 Puisque nous, on n'a aucune subtitude. On n'a rien.
11:32 On n'a pas le temps où on donne des cadeaux aux enfants.
11:35 Les cadeaux, nous, on les tirerait lorsque ça a une valeur communautaire.
11:39 Les enfants voient que c'est une période et donc ils tous s'amusent.
11:43 Alors, donc, c'est pour dire...
11:45 Akim, s'il te plaît, j'aimerais rebondir sur ce que l'imam a dit.
11:48 Imam, si je comprends bien, c'est-à-dire, vous dites qu'on doit ou on devrait offrir des cadeaux
11:56 aux enfants musulmans pour ne pas qu'ils nous détestent.
11:59 En fait, je veux bien comprendre s'il y a une nuance.
12:02 Non, mais je n'ai pas parlé de doigt ou bien. Il a posé la question, est-ce qu'on peut?
12:05 D'accord.
12:06 Donc, j'ai dit, il faut dissocier les choses.
12:09 Il faut dissocier les choses. Est-ce que vous voyez?
12:11 On prend par exemple, il y a un hadith sur le Messager, sallallahu alaihi wa sallam.
12:14 Il y a un compagnon qui est venu, il demande, est-ce qu'on peut manger la nourriture des gens
12:18 pendant la... comme on appelle les gens du livre.
12:21 Le Messager, il a dit,
12:22 la yatekha la janna fi sodriq.
12:29 Ton amul, il dit, il ne faut pas que tu aies une gêne, comme on appelle.
12:35 De consommer?
12:36 À ton niveau de consommer une, comme on appelle, une nourriture,
12:41 don ratfi hi nasraniyya, une nourriture qui va te faire sentir être chrétien.
12:46 Il dit, non, il ne faut pas faire ça.
12:48 Il dit, il faut manger, parce que la nourriture, elle est ici, tu la manges.
12:51 Il ne faut pas penser comme je mange à l'heure, temps, etc.
12:53 Ce dont je ne mange pas.
12:54 C'est pour ça que l'imam Ali, il y a eu une fête chrétienne,
12:57 où, comme on l'appelle, ils sont venus faire un cadeau.
13:00 Et puis, il y a un qui est venu, il dit,
13:02 ha, ya amiral moumenin, haza yom naïroz.
13:05 Il dit, ha, l'imam Ali, aujourd'hui, c'est un jour de fête chrétienne.
13:10 L'imam Ali a dit quoi?
13:12 Il dit, fasse noya koula yom faïzo faïroz.
13:14 Il dit, fasse Dieu que tous les jours soient comme ça.
13:17 Si tu vois.
13:18 Parce que, ce n'est pas le fait de manger, ou bien de faire quelque chose,
13:23 ce jour là, qui fait de toi, non.
13:25 Ce n'est pas forcément le fait d'acheter des cadeaux pendant la période.
13:27 Ce n'est pas forcément d'acheter des cadeaux pour un chrétien.
13:29 Non pas du tout.
13:30 Tu peux remercier l'adulte pour sa titre, tu peux remercier.
13:32 Je peux aussi te plaire, Hakim.
13:34 Rapidement, et comment tu vas réagir?
13:36 La croyance populaire et certaines religions ont eu à dire,
13:40 offrir des cadeaux aux enfants musulmans pendant la période de Noël,
13:45 pour les inciter à aimer une fête qui n'est pas la nôtre.
13:48 Et l'effort qu'on devrait faire, c'est offrir les cadeaux pendant nous nos fêtes,
13:52 pour que les enfants s'habituent à nous nos cultures, à nous nos fêtes.
13:56 Et surtout, ce hadith qu'on cite chaque fois,
13:59 c'est que quiconque imite les coutumes ou les attitudes d'un peuple,
14:04 devient membre de ce peuple.
14:06 Ou devient, notamment si on imite la religion chrétienne,
14:11 offrir des cadeaux, on devient aussi en quelque sorte chrétien.
14:16 En fait, là, la madame vous pose une autre question,
14:18 mais là, est-ce que vous pensez qu'ils ont tort? Ils n'ont pas tort.
14:21 Ils n'ont pas tort de vous dire ces discours,
14:24 puisque vous ne créez pas de circonstances qui permettent à vos enfants
14:27 de pouvoir faire la différence.
14:29 C'est normal qu'ils obtiennent ces discours.
14:31 Voilà, parce qu'il y a que, lorsque nous nous laissons aller,
14:36 les enfants n'arrivent plus à savoir où ils sont partis.
14:39 Parlant d'éducation, c'est normal qu'ils fassent ces discours.
14:42 Mais c'est différent de la question qu'il a posée tout à l'heure.
14:45 La demander, est-ce que donner un cadeau, c'est termine.
14:48 On a dit non, donner un cadeau n'est pas une question de haram,
14:50 c'est pas comme ça.
14:51 Le haram est haram, en lui-même, comme l'a dit, comme Salman le pharise,
14:54 "Al-halal ma'a hal-lahaw Allah, wa ma'a wal-haram ma'a haramahu Allah"
14:57 au fait quittabé.
14:58 Il dit ce qui est interdit, c'est ce que Dieu a interdit dans son livre.
15:01 Et ce qui est interdit, "wa ma'a sakata'anahu fahuwa mi ma'a fa'anahu"
15:06 Il dit, s'il n'a rien dit sur une question, c'est qu'il est à côté de la tolérance.
15:11 Tu vas pas trouver dans le Coran, "T'es-lui, ne fais pas ça, ne fais pas".
15:14 Mais par appréciation de la situation, les humains vont donner des enseignements
15:19 qui amènent les musulmans à pouvoir faire la part des choses.
15:22 C'est pour ça qu'il a dit, si c'est la période de vente des cadeaux,
15:25 tu peux acheter le cadeau, mais ça fait pas de toi un chrétien, pas du tout.
15:28 Mais ta manière de donner le cadeau, il faut savoir le faire
15:31 pour ne pas que l'enfant pense qu'il fasse un lien, etc.
15:34 Il y a d'autres qui arrivent à suivre ça, et puis il y a d'autres qui n'arrivent pas.
15:39 Donc ça dépend des familles, ça dépend des circonstances.
15:41 On ne peut pas mettre tout ensemble.
15:43 D'accord. R.S.Coulou, t'as ce que tu dis ?
15:45 Oui, clairement sur la question, moi je voudrais qu'on fasse trois lots.
15:49 Si on dissèque la chose en trois lots, on va analyser ensemble.
15:53 D'abord, ces fêtes de fin d'année, on est sûr, il y a la veillée.
15:57 Déjà le 31, les chrétiens vont veiller à l'Église.
16:01 Donc il y a un aspect forcement spirituel, adoration.
16:06 De l'autre côté, on a un aspect commerce, vente de jouets.
16:11 À la limite, c'est nous, le marché c'est nous.
16:14 Et on le courage souvent de nous regarder en face,
16:17 pour savoir que ceux qui vendent les jouets, ce sont nos épouses,
16:20 ce sont nos filles, ce sont nos sœurs.
16:22 Le troisième élément, c'est le côté recherche du plaisir,
16:27 qui est l'aspect ludique.
16:29 À la limite, les chrétiens eux-mêmes ne sont pas dans les boîtes de nuit,
16:32 ils ne sont pas dans les bars en train de boire,
16:34 ils sont dans l'Église en train de faire la messe.
16:37 Donc vous voyez, quand on mélange ces trois éléments,
16:39 souvent on ne s'en sort pas.
16:41 Il est clair que les chrétiens eux-mêmes, si on leur pose la question
16:45 de savoir est-ce que les musulmans fêtent la Noël,
16:47 ils vont demander, mais on n'en a jamais vu dans nos Églises.
16:50 Ça c'est clair pour eux.
16:52 Ils ne nous demanderaient pas de les accompagner dans leurs Églises,
16:55 ça c'est clair.
16:56 Maintenant, est-ce que les musulmans doivent vendre des bicyclettes,
17:02 ils doivent vendre des voiturettes ?
17:04 Mais il faut aussi qu'on sache quel est le message qu'on veut véhiculer
17:07 au sein de notre communauté.
17:09 Est-ce qu'aujourd'hui, il est possible, nous-mêmes, objectivement,
17:14 d'aller convaincre les femmes au marché d'Adjamé
17:16 qu'il ne faut pas vendre des voiturettes parce que...
17:18 - En décembre. - En décembre.
17:20 Soyons objectifs.
17:22 Est-ce qu'il est possible de prendre ces gens qui sont dans les boîtes de nuit,
17:26 dans les maquilles, en train de prendre l'alcool,
17:28 nous-mêmes déjà en tant que musulmans,
17:31 qu'il y ait fête de fin d'année ou non,
17:33 c'est déjà interdit par notre religion.
17:35 Les imams nous ont appris que ce qui est autorisé
17:39 peut être momentanément interdit.
17:41 Mais ce qui est interdit est absolument interdit.
17:44 Je prends le cas de la parole.
17:46 On parle aujourd'hui, mais quand on est en train de prier,
17:48 on ne nous autorisera pas à parler.
17:50 La nourriture est autorisée, mais au cours du Ramadan,
17:52 on nous dira de ne pas manger parce que c'est la période du Ramadan.
17:55 Donc, pour résumer, il faut qu'on sache,
17:58 le côté commercial,
18:00 par exemple, vendre des jouets, acheter des jouets,
18:03 ça, c'est un côté qui n'a rien à voir avec les recommandations bibliques.
18:06 Vous verrez que c'est une question de...
18:08 Le prêtre et les autres sont dans les églises le soir,
18:10 en train de parler de la religion chrétienne à l'air fidèle.
18:13 Maintenant, ce qui se passe dehors,
18:15 le pasteur ou le prêtre vous dira "Mais moi, ça ne me concerne pas ça".
18:18 Donc, il faut qu'on sache ce qu'on veut interdire.
18:21 Et c'est là que la question va prendre toute sa valeur.
18:24 D'accord. Je suis certain que mon tas maintenant,
18:26 en train de la parler, c'est tellement qu'il a une passion.
18:29 Je voulais peut-être prendre un peu de recul
18:32 pour écouter les uns et les autres,
18:34 mais je vais te dire que c'est un constat,
18:37 c'est un constat, c'est un engage que moi.
18:39 En islam, souvent, partout où il y a problème,
18:42 c'est des choses qui ne valent pas la peine, par exemple.
18:45 Ça ne va pas la peine, mais c'est sûr que nous,
18:48 on se focalise pour se battre et pour s'insulter.
18:51 Je prends simplement le cas d'un musulman qui prie,
18:55 qui attrape sa main, et un musulman qui prie, qui n'attrape pas sa main.
18:58 On a fait une histoire pas possible.
19:01 Et acheter un cadeau de Noël pour donner à son enfant,
19:04 ou ne pas acheter un cadeau de Noël.
19:06 Mais pratiquement pendant tout ce mois-là,
19:09 dans les mosquées, ça a été des débats.
19:11 Ça a été des débats à ne pas finir.
19:13 Au point où il y a des gens qui traitent les frères musulmans
19:16 parce que tu as acheté une poupée pour donner à ta fille,
19:18 on te traite de caffe.
19:20 Je voudrais demander à l'imam aujourd'hui,
19:22 qu'on nous dise, nous sommes des musulmans,
19:25 il y a l'affaire de Noël.
19:27 Est-ce que je suis permis en tant que musulman
19:29 d'acheter peut-être un cadeau pour donner à mon enfant?
19:31 Ou, parce qu'il y a des cas qui s'imposent à nous tous.
19:35 Et ça varie.
19:37 Je suis peut-être chef d'entreprise,
19:42 mais on dit qu'il faut décorer notre bâtiment.
19:45 Mais je suis le chef, je suis musulman,
19:47 qu'est-ce que je dois faire?
19:48 Est-ce que je dois le faire ou pas?
19:50 Mon fils va à l'école,
19:52 on dit qu'il y a une journée porte ouverte,
19:54 et que tous les parents doivent payer 10 000f.
19:56 En plus de ça, tu dois payer une chemise blanche,
19:58 un pantalon, une culotte rouge pour donner à ton enfant,
20:00 et à l'école on doit lui donner un cadeau.
20:02 Est-ce que c'est parce que je suis musulman
20:04 que je dois priver mon fils de ça?
20:05 C'est là que je reviens à l'imam pour dire,
20:07 cette fête de Noël, les musulmans,
20:09 c'est comme les autres, oui ou non?
20:11 Alors, vous savez, il faut savoir l'origine de certaines choses,
20:15 ça facilite un peu la compréhension.
20:17 Vous savez, l'islam a traversé,
20:20 comme on l'appelle, des phases.
20:23 Il y a l'islam au temps du prophète Mohammed,
20:26 sa relation avec les chrétiens,
20:28 et puis il y a l'islam à partir du 12e,
20:31 entre le 12e et le 15e siècle.
20:37 L'islam entre le 12e et le 15e siècle,
20:39 et l'islam qui a subi la répression des tatars,
20:42 des mongols, des croisés,
20:45 c'est à partir de là que tout a été modifié.
20:48 C'est à partir de là que certains savants ont pris des positions
20:51 contre les chrétiens. Pourquoi?
20:53 Les tatars, les croisés sont arrivés,
20:57 et ont soutenu les mongols pour massacrer les gens à Bagdad.
21:01 Partout où on entendait un musulman,
21:03 on devait le massacrer.
21:05 Et les mongols disent dans leur récit,
21:08 nous avons tellement tué de musulmans
21:11 que le sang à Bagdad arrivait à la moitié des pattes de nos chevaux.
21:16 Et c'est comme ça qu'ils ont fait le massacre.
21:19 Ils ont passé un siècle, deux siècles dans ça,
21:22 en train de vraiment...
21:24 Et donc les savants ont changé la donne.
21:27 Et la question de "les chrétiens de maintenant ne sont pas ceux d'hier",
21:31 c'est venu à partir de là.
21:33 - Et comment ils étaient dans la relation pacifique avec le problème de Mohamed?
21:37 Vous vous souvenez que le messager a donné la mosquée de Medine aux chrétiens
21:41 pour faire leur prière, comme on l'appelle,
21:43 des chrétiens qui sont venus de Nadiral.
21:45 Vous vous souvenez que le messager,
21:47 lorsqu'il était en danger avec ses compagnons,
21:49 il les a envoyés en Abyssinie chez un chrétien.
21:51 Vous vous souvenez que lorsqu'il a reçu la révélation,
21:54 Khadija l'a envoyée chez Waraqa Mounaoufa, son oncle,
21:57 qui était un chrétien, qui lui a donné la suite.
22:00 Elle a fait comprendre son message.
22:02 Il a été persécuté à Toïch et il a fui.
22:05 C'est une famille chrétienne qui l'a reçu
22:07 et qui l'a nettoyé du sang qui coulait de son corps.
22:10 Donc, tous les chrétiens ont participé.
22:12 Il était en de très bons termes avec eux.
22:14 Mais dès lors qu'à partir du XIIe siècle,
22:18 il y a eu cette croisade, il y a eu ce massacre,
22:21 les savants ont posé la question du savoir,
22:24 fallait-il accepter quelque chose des chrétiens ou pas?
22:27 C'est là que tout est venu.
22:29 Et les fatwas qui sont sortis à la suite, etc.
22:33 C'est pour cela que tous ces débats sont venus.
22:36 Aujourd'hui, beaucoup se focalisent sur des livres
22:39 qui ont été écrits en ce temps-là pour prendre des positions
22:42 par rapport aux chrétiens.
22:43 Mais pourtant, le contexte a changé.
22:45 Le contexte a très, très, très changé.
22:47 - Le contexte a changé.
22:48 Est-ce que, par exemple, un musulman qui se fête à la bonne fête
22:51 ou à la fin d'année...
22:52 - Justement, c'est pour cela que...
22:54 Quand on vit dans ce contexte d'hostilité
22:56 où les gens sont traités
22:58 pour venir dans un contexte où il y a la liberté de culte,
23:01 où chacun peut vraiment faire ce qu'il peut,
23:04 et où nous devons travailler pour consolider les liens de fraternité,
23:07 nous payons les mêmes impôts,
23:09 nous participons au développement de la nation,
23:11 nous avons 100 idéologies, etc.
23:13 Comme tout à l'heure, Mokta a dit, au niveau du travail,
23:16 on fait des activités pour créer plus de convivialité.
23:19 Donc, on tient compte des différentes fêtes des uns et des autres
23:22 pour créer des convivialités.
23:23 Si, avec ça, si, dans cette atmosphère,
23:26 on doit aller prendre les discours du 15e, du 14e, du 12e siècle,
23:31 là, on va mettre en mal la cohésion.
23:33 - Merci de suivre le Talk d'Albaïane,
23:35 Mesdames et Messieurs, nous parlons du mois de décembre,
23:37 au mois de tous les dangers, de tous les accès,
23:39 avec l'imam Dossou Amadoué, notre second invité.
23:42 Et là, je connais sa technique.
23:44 Allez-y, m'étends-tu entre mes paroles, en tout cas,
23:46 du fait qu'il faut contextualiser, en fait,
23:48 on va dire, notre façon de vivre avec les autres communautés.
23:52 - Alors...
23:53 - En prenant l'exemple des gamins, vous êtes dans une société,
23:55 vous vous déplacez des régions les unes des autres
23:57 pour créer la cohésion.
23:59 - Parce que moi, c'est-à-dire que ce que je suis en train de dire, là,
24:01 vous prenez, comme on l'appelle,
24:03 Ibn Taymiyya, qui a fait un truc là-dessus,
24:07 dans son livre, on l'appelle "Etidol sirat al-mustaqim",
24:09 elle est, comme on l'appelle, "Li'ukha al-afat al-sarri al-ji'ahim",
24:13 ça, c'est le titre du livre.
24:15 Dans le livre, il dit quoi, ici, là ?
24:16 Parmi ces trucs, il dit...
24:18 Il n'y a pas de problème, n'est-ce pas,
24:21 d'accepter, comme on l'appelle, des cadeaux venant des autres.
24:26 Tu vois ?
24:28 Surtout, comme on l'appelle...
24:30 "Walakin qoboul hadiyyat al-kufar mi ahlil harb",
24:33 "wal zimma mas'arzu mustaqilatu bin nafsiha",
24:36 c'est-à-dire "fiya khilafun".
24:38 Il a dit...
24:39 Mais...
24:40 Il dit que quand vous êtes en période de guerre,
24:44 accepter même le cadeau de vos ennemis,
24:47 il dit ça en conseillant des éléments de divergence.
24:50 Mais en période de paix, il dit qu'il n'y a aucun problème.
24:52 Au point qu'il va dire, comme on l'appelle,
24:54 "in nama yajuzu an yu'u kalamit wa'ami ahlil kita fi'i'dihim".
24:58 Il dit qu'il est autorisé de consommer la nourriture des gens du livre
25:02 pendant leur fête.
25:04 Tu vois ?
25:05 Donc, je veux dire, ça, lui, quand il écrivait ça,
25:07 c'était en période de guerre avec les Tatars.
25:10 Mais il a pu faire le discernement.
25:12 Il dit que nous sommes dans un environnement, nous,
25:15 ceux qui ne sont pas musulmans,
25:18 nous partageons la fraternité nationale avec eux.
25:21 C'est différent parce qu'il y a le monde musulman.
25:25 Il y a les pays musulmans.
25:27 Et puis, il y a les pays arabo-musulmans.
25:29 Si vous ne faites pas la différence entre ça,
25:31 vous mélangez tout.
25:32 - Et vous créez la confusion.
25:33 - Vous faites la confusion.
25:34 - D'accord.
25:35 - Le monde musulman, c'est...
25:36 Partout où se trouve un musulman,
25:37 en Asie, en Occident, en Amérique, en Afrique,
25:41 tout musulman, ça, c'est le monde musulman.
25:43 Il n'y a pas de différence.
25:44 Mais les pays musulmans, c'est ce que nous connaissons,
25:46 la Tunisie, l'Arabie saoudite, le Qatar,
25:49 eux, ils ont d'autres intérêts nationaux.
25:52 Parmi leurs intérêts nationaux, il y a l'unité nationale
25:54 qui s'est faite sur la base de la foi islamique.
25:58 Nous, ici, notre intérêt, c'est quoi?
26:00 Notre intérêt, c'est sur la base de la Constitution,
26:02 la diversité.
26:03 Donc, nos actions ne peuvent pas être les mêmes,
26:06 nos discours ne peuvent pas être les mêmes
26:08 que ceux qui sont déjà dans un système
26:10 qui verrait l'avènement du Christianisme
26:13 comme un danger pour la unité nationale.
26:15 Nous, on n'a pas ce danger.
26:17 Alors, vous êtes contre des personnes
26:18 qui passent sur les réseaux sociaux,
26:20 par exemple, "telle fête n'est pas notre fête",
26:22 "tel jour, on n'a pas souhaité bonne fête à telle personne".
26:25 Ces personnes ne sont pas allées loin dans la culture,
26:28 c'est ce que je dis.
26:29 C'est-à-dire que ce sont des positions
26:31 qui sont tirées des événements,
26:33 malheureusement, qui sont déroulés
26:37 entre le XIIe et le XVe siècle.
26:40 Je voulais entendre Alakou Nesatki.
26:42 Moi, je voudrais en tout cas féliciter l'imam
26:45 pour ses arguments et inviter les Ivoiriens
26:48 à faire un petit retour dans notre histoire nationale.
26:52 On se souvient qu'avec les événements malheureux
26:54 que notre pays a connus, il y a eu,
26:56 c'était peut-être des rumeurs,
26:57 parce qu'on n'a pas vu un responsable de l'Église
27:00 donner un message officiel, par exemple, à la télévision.
27:03 Il y a eu une année où la rumeur a pris à Bidjan
27:06 pour dire que les chrétiens décident
27:08 de ne plus manger le mouton des musulmans.
27:11 Mais à la limite, notre mouton n'a pas été tué pour eux.
27:14 Mais on a vu un peu la tristesse.
27:16 Ça a choqué plus des musulmans,
27:18 le fait d'apprendre même que la viande
27:20 que tu vas donner sera refusée.
27:21 Il y en a qui ont refusé la bouillie de Ramadan.
27:24 Mais nous, musulmans,
27:25 quand on a refusé de prendre la bouillie,
27:27 quand on a refusé de prendre la viande de notre mouton,
27:30 comment nous nous sommes sentis ?
27:32 Nous nous sommes sentis exclus,
27:34 nous nous sommes sentis tristes,
27:36 même si cette bouillie était pour la rupture de notre jeûne.
27:38 Mais comment voulons-nous, nous, musulmans,
27:40 que ces choses-là nous fassent mal
27:42 et qu'on puisse vivre avec des gens
27:44 qu'on veut mettre en autarcie
27:46 et qu'ils n'aient pas mal, eux ?
27:48 Mais pourquoi vous voulez faire des choses
27:50 que vous ne dites pas ?
27:52 Vous dites des choses que vous ne faites pas.
27:54 Alors moi, je voudrais ici appeler
27:56 à une analyse globale de la situation.
27:59 Il y a certaines personnes
28:01 qui doivent comprendre
28:03 que parler d'un islam de Côte d'Ivoire
28:06 ne doit pas nous gêner.
28:08 C'est un islam qui est connu
28:10 par son caractère divers,
28:12 la diversité, il y a des cultures,
28:14 il y a des...
28:16 Même aujourd'hui, la race,
28:18 on a des Libanais Ivoiriens.
28:20 N'ayons pas peur de nous assumer, nous, les Ivoiriens.
28:22 Nous vivons en bonne intelligence aujourd'hui
28:24 avec des chrétiens, avec des non-musulmans,
28:26 avec toutes sortes de personnes.
28:28 Comme l'a dit Liman,
28:30 le défi que les musulmans, les chrétiens,
28:32 les non-religieux en Côte d'Ivoire ont,
28:34 c'est comment créer une nation
28:36 autour de cette petite Côte d'Ivoire
28:38 par rapport à la Chine et d'autres grands pays, par exemple.
28:40 Nous, nous disons la chose suivante.
28:42 Est-ce que, nous, les musulmans,
28:46 quand nous faisons la tabaski,
28:48 que le voisin nous dit "Au revoir, bonne fête",
28:50 est-ce qu'on se sent froissé ?
28:52 - Pas du tout.
28:54 - Est-ce qu'on se sent insulté ?
28:56 Mais pourquoi ne pas répondre à ce monsieur ?
28:58 Mais s'il a sa fête,
29:00 et qu'il vient te dire encore
29:02 "Ah, bonne fête de Noël",
29:04 "Ah non, non, non, votre fête là,
29:06 c'est bidasse", quand on parle...
29:08 Je pense qu'il faut que les musulmans prennent de la votre.
29:10 Aujourd'hui, je regardais les réseaux sociaux,
29:12 j'ai été choqué, je l'assume,
29:14 de voir que des imams sont allés
29:16 jusqu'à se traiter de mécréants
29:18 parce que juste, il y en a qui ont dit
29:20 "Soyons tolérants parce que ce n'est pas
29:22 notre défi que d'exclure
29:24 des chrétiens juste parce que
29:26 nous ne faisons pas ce qu'ils font."
29:28 Mais des imams, on fait des vidéos aujourd'hui,
29:30 ils ont traité d'autres imams de mécréants
29:32 sur cette base-là.
29:34 Moi, j'ai cru qu'en islam,
29:36 c'est à la seule qui pardonne,
29:38 c'est à la seule d'envoyer au paradis,
29:40 mais je ne savais pas que des imams pouvaient prendre sur eux
29:42 la responsabilité de décréter d'autres imams mécréants.
29:44 Honnêtement, je pense que c'est...
29:46 - Hakim, Hakim, s'il te plaît.
29:48 - Mokta, s'il te plaît.
29:50 - Je voudrais... C'est vrai qu'il faut
29:52 dépassionner le débat, c'est vrai
29:54 qu'il faut sociabiliser, pardon.
29:56 C'est vrai qu'il faudrait dépassionner le débat,
29:58 c'est vrai qu'il faudrait sociabiliser,
30:00 mais d'aucun partage, certaines personnes partagent
30:02 une crainte. Est-ce que vous ne pensez pas
30:04 qu'elle est fondée?
30:06 Qu'en voulant trop sociabiliser,
30:08 en voulant trop...
30:10 être conformes
30:12 à l'éthique, on en arrive
30:14 à une assimilation
30:16 qui nous arrive... Pardon.
30:18 Qui nous emmène à nous perdre, à perdre
30:20 cette identité islamique.
30:22 Je me dis que c'est peut-être ce que les gens
30:24 voudraient qu'on revendique ou qu'on assume
30:26 un peu plus. - Adja, moi,
30:28 je voudrais dire avant l'imam, vous savez,
30:30 l'islam est une religion
30:32 qui a les moyens de sa défense.
30:34 En termes d'arguments,
30:36 en termes de richesses, en termes
30:38 de valeurs. Souvent,
30:40 c'est quand on est tout petit qu'on a peur de la compétition.
30:42 Moi, j'estime que le musulman
30:44 est suffisamment fier de sa religion,
30:46 le musulman est suffisamment fier
30:48 de la richesse du courant,
30:50 qu'il n'a pas peur
30:52 d'aller saluer quelqu'un, de peur
30:54 d'être assimilé, d'être englouti.
30:56 - Il est plein de sa foi. - Voilà.
30:58 Aujourd'hui, quand vous voyez les pays comme les Etats-Unis,
31:00 la France, vous voyez avec des petits
31:02 groupes de musulmans, tout le travail
31:04 de Daoua et de conversion
31:06 qui le réussissent. Mais quand un musulman
31:08 devient autre chose que musulman,
31:10 en sociologie, il y a eu, j'étais en
31:12 licence, on a étudié le cas
31:14 d'un musulman marocain qui s'est
31:16 converti à l'islam. Vous voyez, c'est tellement
31:18 rare que des sociologues sont allés faire des
31:20 études pour voir qu'un musulman,
31:22 parce que je parle pas, faut éviter
31:24 la confusion. Tous ceux qui s'appellent
31:26 Mamadou sont pas musulmans. Voilà.
31:28 Donc du coup, un musulman
31:30 qui est devenu chrétien au Maroc
31:32 a fait l'objet d'études sociologiques.
31:34 Parce que c'est tellement rare pour que ça
31:36 attire l'attention des scientifiques.
31:38 Mais aujourd'hui, les gens se convertissent
31:40 par l'eau à l'islam. Moi, je suis surpris
31:42 que ce soit le musulman qui ait peur
31:44 d'être englouti, alors qu'à la vérité,
31:46 des petits groupes de musulmans sont en train
31:48 de faire des grandes communautés aux
31:50 Etats-Unis, des grandes communautés au
31:52 Mexique et des grandes communautés en France
31:54 tout juste à côté de nous. Oui, excusez, excusez.
31:56 Non, je voudrais le rebondir.
31:58 L'imam Doussa aura l'occasion de répondre
32:00 à cela en fait. On va révéler.
32:02 Alors moi, je veux rassurer la soeur.
32:04 Vous voyez, tous ces siècles
32:06 de massacres qui ont eu lieu dans
32:08 le monde musulman, c'est-à-dire que
32:10 en ce moment, c'était le calife
32:12 Abbaside, c'est-à-dire l'empire Abbaside qui existait.
32:14 Donc c'est ce que les Mongols ont détruit.
32:16 Mais comment est-ce que
32:18 la chose s'est renversée?
32:20 La cohabitation de ces
32:22 barbares avec les musulmans a
32:24 fini par amener ces musulmans à se
32:26 convertir à l'islam. C'est Mongol oui.
32:28 C'est Mongol à se convertir à l'islam.
32:30 C'est Tatar à se convertir à l'islam.
32:32 En fait, l'islam, quand l'islam
32:34 reste dans sa purité là,
32:36 il plaît, ça attire,
32:38 ça sécurise.
32:40 Mais lorsque vous voulez vous penser que c'est
32:42 votre peur, sur la base de votre peur,
32:44 vous devez faire des choses, c'est là que l'islam s'est détruit.
32:46 Vous détruisez l'islam aux yeux des gens.
32:48 Alors, regardez le messager,
32:50 il a dit un hadith sur lequel les gens
32:52 aiment beaucoup s'appuyer. Moi j'aime bien ce hadith là.
32:54 Il dit
32:56 "Il ne faut pas vivre
32:58 une vie comme une autre, car il y a des différences."
33:00 Il dit "Celui qui vivra longtemps
33:02 après moi, verra beaucoup de divergences."
33:04 N'est-ce pas? Il dit
33:06 "Suivez mes
33:08 sunnats, les sunnats des
33:10 Khulafas et Mahdines et des Rachidines.
33:12 Et les suivre, les suivre
33:14 de mes compagnons."
33:16 "Les suivre des sunnats de mes compagnons."
33:18 "Attrapez ça avec fermeté."
33:20 "Il y a des gens qui ont des suivres
33:22 qui sont très nombreux et qui font attention aux innovations,
33:24 car toutes les innovations conduisent
33:26 à l'égarement."
33:28 Alors, le messager,
33:30 lui, il applique quoi? C'est ce que le
33:32 commandant dit, il applique.
33:34 Parce que Dieu dit
33:36 "Dis ce que nous t'avons
33:38 révélé, si tu dis le contraire,
33:40 c'est que tu n'as pas fait ton travail."
33:42 Et nous voulons appliquer,
33:44 nous demandons notre permis,
33:46 notre conducteur nous demande d'aller à la pub.
33:48 On revient juste après.
33:50 Bienvenue sur la plateforme
33:52 de la première radio télé IP
33:54 de Côte d'Ivoire.
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34:32 J'ai dit All in One, le tout en un.
34:34 Oui!
34:36 Albaïane vous offre un live direct
34:38 à TV en continu.
34:40 Télévision Albaïane,
34:42 la chaîne de l'islam éternel pour l'éternité.
34:44 Bonjour,
34:46 je suis Mboumarou Mboumarou 4.
34:48 Bienvenue sur la télévision Albaïane.
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35:02 Je suis Albaïane, la première radio
35:06 télé IP des 4 mois
35:08 à l'arrière de l'île.
35:10 Télévision Albaïane,
35:12 la chaîne de l'islam éternel pour l'éternité.
35:14 Retour sur le plateau du tour
35:16 d'Albaïane,
35:18 vous parlez de ce mois de décembre,
35:20 mois de tous les ersaies, de tous les dangers.
35:22 Alors, Liman, vous aviez la parole avant la cuve.
35:24 Tantôt, j'ai dit que le messager, lui,
35:26 il a appliqué l'islam, il a appliqué le Coran.
35:28 Parce que c'était l'islam du juste milieu qu'il a appliqué.
35:30 Non, il a appliqué le Coran.
35:32 Le Coran lui-même, c'est le juste milieu.
35:34 Il n'y a pas l'islam juste à côté, non. C'est le Coran qui est le juste milieu.
35:36 Alors, Dieu dit dans le Coran
35:38 "Al-yomu ohila lakoum ta-yibat"
35:40 "Wa ta'amu l'azin outou li kitabi"
35:42 "Hiloullakou wa ta'amu lakoum hiloullakoum"
35:44 Il dit "Aujourd'hui, je vous ai rendu licites
35:46 les nourritures saines."
35:48 Les nourritures des gens du lit, vous sont licites
35:50 et vos nourritures, leurs sont licites.
35:52 Alors, le messager a été
35:54 invité par les juifs chrétiens.
35:56 Il a répondu aux invitations.
35:58 Il y a
36:00 un compagnon, Omer
36:02 Ibn al-Aswad, qui a reçu de son voisin
36:04 chrétien, qui a émoulé une bête
36:06 qui lui a apporté sa viande.
36:08 Il n'était pas satisfait. Il est allé
36:10 voir Abu Dardar qui lui a dit "Non,
36:12 Dieu nous a donné l'autorisation de consommer la viande."
36:14 Le messager nous dit
36:16 "Suivez ma voix, suivez celle de mes compagnons."
36:18 Vous voyez que le vesser
36:20 dit de manger. Le messager,
36:22 il a consommé. Ses compagnons
36:24 ont consommé. Maintenant, celui qui vient
36:26 dire "Non, on ne consomme pas." C'est lui
36:28 qui a fait l'innovation. Je suis là.
36:30 Donc, parfois, l'innovation, on la crée
36:32 sans s'en rendre compte.
36:34 En pensant, on fait créer des interdits.
36:36 On crée des interdits qui ne sont pas prévus
36:38 par la religion. Tu fais une innovation.
36:40 C'est là que le messager dit "Ça va créer
36:42 beaucoup de divergences entre vous." Et aujourd'hui,
36:44 la question des divergences, c'est quoi ?
36:46 Parce qu'on dit là-bas "Non, si tu fais comme ça,
36:48 c'est pas bon." Mais quels sont les fondements ?
36:50 Faut voir les sources. Quelqu'un va dire
36:52 "Non, c'est lui qui ressemble à un peuple comme lui."
36:54 Écoutez, on peut ressembler à un peuple qui est bon.
36:56 Est-ce qu'aujourd'hui, comme on appelle
36:58 les gratuits qui sont à la Mecque et à Medine,
37:00 c'est comme les Occidentaux. En fait,
37:02 pourquoi on ne dit pas que ça c'est interdit ?
37:04 Pour aller plus loin,
37:06 tout à l'heure, la soeur a posé une question
37:08 d'iniquité concernant, comme on appelle,
37:10 les valeurs de la jeunesse.
37:12 Est-ce que... - D'accord, si on peut,
37:14 on va révéler à ça. On va permettre
37:16 à quelques Stigones, à Koni Sasky,
37:18 de réagir également. - Moi, je voulais juste
37:20 soulever la question du donner et du recevoir.
37:22 Ce monde-là
37:24 est un monde de contacts.
37:26 On ne peut plus vivre en autarcie.
37:28 Chacun vient avec ses valeurs et chacun
37:30 doit être fier de ses valeurs. C'est à nous
37:32 de protéger notre jeunesse, c'est à nous
37:34 d'apprendre à notre jeunesse à ne pas tomber
37:36 dans les perversions. Et donc, parce que
37:38 à la limite, nous avons nos faits
37:40 qui sont connus. Les chrétiens enlèvent
37:42 faits qui sont connus. Mais on fait
37:44 les faits parallèlement, mais en bonne intelligence
37:46 et je crois que cela n'enlèvera
37:48 à rien à notre foi
37:50 et à notre conviction. - Tout à fait.
37:52 Nous allons partir maintenant pour la
37:54 prochaine rubrique de ce talk, qu'il s'agit
37:56 de la loupe.
37:58 [Musique]
38:04 Alors nous sommes donc dans la rubrique
38:06 la loupe avec vous
38:08 Mokta Ndungara. - Merci Hakim.
38:10 Aujourd'hui, on a posé notre loupe
38:12 dans la société et cette fois-ci
38:14 c'est sur l'incivisme
38:16 de la population. On a remarqué
38:18 qu'en ce moment de décembre, on a beaucoup
38:20 beaucoup, beaucoup, beaucoup d'embouteillages
38:22 et surtout, ces embouteillages
38:24 sont dus
38:26 si tu veux, au comportement
38:28 que nous mettons en pratique.
38:30 On a remarqué qu'on ne respecte pratiquement
38:32 pas l'effet de signalisation,
38:34 on ne respecte pas
38:36 les agents de la circulation,
38:38 on fait de l'excès
38:40 de vitesse, les personnalités
38:42 souvent qui sont dans les véhicules,
38:44 il y a des files de voitures qui sont arrêtées là, lui il veut
38:46 forcément, parce que c'est le ministre, c'est le DGOU,
38:48 c'est la police, il veut forcément passer par une voie
38:50 qui n'est pas sa voie.
38:52 Il y a les chauffeurs de Baka, il y a les chauffeurs de Ouaroua,
38:54 personne ne respecte son camarade.
38:56 Et, conclusion,
38:58 c'est les embouteillages, il n'y en a pas infini.
39:00 On a vu sur les images des voitures qui se retrouvent
39:02 peut-être dans le fossé,
39:04 mais ce qui est dangereux dans l'affaire,
39:06 c'est que très tôt le matin, on se remet,
39:08 on voit qu'il y a des embouteillages, il n'y en a pas infini.
39:10 Mais c'est dû à l'inséviscence.
39:12 Personne ne veut céder la place à l'autre.
39:14 Puis, lorsque deux voitures
39:16 se touchent, personne ne veut dire
39:18 pardon, continuons.
39:20 Deux voitures qui sont arrêtées, mais toute une
39:22 population va être arrêtée au travail.
39:24 Donc, pour dire aux gens, soyons prudents,
39:26 soyons faibles,
39:28 la circulation, c'est notre vie,
39:30 prenons en garde.
39:32 Merci, en tout cas, Eladj Moktatou Ngara
39:34 pour, en tout cas, cette loupe qui
39:36 permet de, on va dire, de mettre
39:38 un point sur les embouteillages qui sont,
39:40 pour la plupart, le fait de l'incivisme
39:42 en tout cas des usagers de la route.
39:44 Alors, le mois de décembre, on l'a dit, c'était un mois d'action,
39:46 il y a des comportements qu'il faut
39:48 déplorer pendant ce mois-là.
39:50 Malheureusement.
39:52 Malheureusement, il y a déjà le bruit,
39:54 parce que il y a la nuisance sonore
39:56 excessive, il y a déjà les bangers.
39:58 Quand toi tu fais ton ramadan, tu fais
40:00 les 10 derniers anniversaires.
40:02 Vous savez, depuis 1999,
40:04 depuis ce temps,
40:06 les bangers sont interdits en Côte d'Ivoire.
40:08 Et malheureusement, on voit des petits
40:10 malins qui viennent éclater
40:12 le banger derrière votre fenêtre
40:14 quand vous dormez, alors qu'on peut correctement
40:16 organiser cela dans le quartier.
40:18 Il y a par exemple des feux d'artifice
40:20 qui sont des choses qu'on peut
40:22 bien structurer. Mais quand
40:24 quelqu'un vient jeter un banger dans votre
40:26 cou pour vous faire sursauter, je pense que là
40:28 il y a un excès. Deuxième chose,
40:30 il y a le fait que des gens
40:32 se mettent à barrer leurs routes
40:34 dans un désordre pas possible.
40:36 Il y a des quartiers, vous arrivez, il n'y a aucun élément
40:38 d'indication, vous avancez
40:40 avec votre véhicule et à
40:42 2 mètres, 3 mètres, vous voyez que
40:44 il y a une route qui est barrée. Donc il faut vraiment
40:46 travailler sur cela. Et puis il y a un excès
40:48 d'alcool. Malheureusement,
40:50 je vais peut-être terminer
40:52 ce point-là. Malheureusement,
40:54 les villes qui sont considérées
40:56 comme des villes musulmanes en Côte d'Ivoire,
40:58 je veux parler d'Odine,
41:00 d'autres, de Boundiali,
41:02 on se rend compte que
41:04 les décharges d'alcool dans ces villes-là
41:06 ne s'intéressent pas qu'aux simples
41:08 enfants de non-musulmans. Et qui les consomment?
41:10 C'est ça la question. Souvent,
41:12 on nous chahute en Côte d'Ivoire, on dit au cours du Ramadan
41:14 l'alcool ne marche pas.
41:16 Donc je pense que pour répondre à la question
41:18 de notre soeur, il ne s'agit pas de dire
41:20 je suis musulman parce que je m'appelle Mohamed ou bien
41:22 je m'appelle Brahiman. L'islam,
41:24 si chacun appliquait l'islam comme l'islam
41:26 nous l'enseigne, je pense qu'on n'aurait
41:28 même pas ce débat.
41:30 Toi, Abdelhakim El Hadj,
41:32 tu n'as aucun souci d'aller par exemple
41:34 dans un maquis, le 31.
41:36 Donc il faut que chacun
41:38 d'entre nous, accepte
41:40 lui-même d'être bon musulman.
41:42 On verra que le débat,
41:44 on ne veut pas fêter la Noël, on ne veut pas fêter le 31 décembre.
41:46 Le débat va vraiment être calmé.
41:48 Effectivement, être un bon ambassadeur
41:50 de sa religion. Absolument.
41:52 Hakim, je voulais
41:54 te dire, franchement,
41:56 c'est une émission
41:58 qui m'intéresse.
42:00 Parce que pour la simple raison
42:02 que j'ai dit,
42:04 même le fait de célébrer la Noël
42:06 ou ne pas célébrer la Noël
42:08 ou faire le Nouvel An,
42:10 c'est des débats dans notre religion
42:12 qui ne doivent peut-être même pas se poser.
42:14 Alors ça veut dire que pendant 11 mois,
42:16 les morts ont eu le temps de faire un serment pour éduquer
42:18 sa féminité. Voilà. Mais ce que je veux dire,
42:20 c'est que pour ceux qui parlent peut-être de
42:22 "il faut faire ou ne pas faire",
42:24 il faut faire ou ne pas faire. Moi je dis
42:26 ça dépend. Moi peut-être
42:28 j'irai peut-être accuser quelqu'un,
42:30 un bon musulman par exemple, pour lui dire
42:32 "mais il ne faut pas prendre des initiatives toi-même".
42:34 C'est-à-dire que moi, en tant que musulman,
42:36 que j'organise la fête de Noël chez moi.
42:38 Que je mette un arbre de Noël,
42:40 que j'invite des gens chez moi, c'est ce que je ne dois peut-être pas faire.
42:42 Normalement.
42:44 Ou, je ne sais pas,
42:46 parce que je m'accroche aussi que pendant la fête de Tabaski,
42:48 le seigneur l'a dit tout à l'heure,
42:50 il y a des musulmans, des non-musulmans qui disent
42:52 "bonne fête de Tabaski". Mais ce que je vois,
42:54 souvent, peut-être personnellement, mais je déploie,
42:56 je n'ai jamais vu deux non-musulmans peut-être
42:58 se dire "bonne fête de Tabaski".
43:00 Maintenant, quand c'est la Noël, je vois des musulmans,
43:02 peut-être complexés, qui se disent "bonne fête de Noël".
43:04 Ça, par exemple, c'est des choses que je condamne.
43:06 Mais, à côté de ça, je pense que nous vivons dans une société.
43:08 Pendant qu'on préparait cette émission,
43:10 j'ai parlé de ça avec un ami
43:12 qui vit en Hollande.
43:14 Et qui m'a dit que dans la communauté,
43:16 ils ont converti quelqu'un.
43:18 Tu sais, quand quelqu'un a converti, il est carré sur les bords.
43:20 Et il habite dans une cité,
43:22 et on a trouvé que c'était vraiment un bon habitant.
43:24 Et dans le quartier,
43:26 on a dit "écoute, comme c'est la fête,
43:28 on va décorer pratiquement tout le quartier".
43:30 Les gens ont cotisé.
43:32 Et quand ils sont arrivés devant sa porte,
43:34 ils ont dit "non, les guirlandes,
43:36 les lumières, tout ça ne passe pas devant sa porte".
43:38 Et donc,
43:40 effectivement, les gens l'ont sauté.
43:42 Il dit que sa foi ne lui permet pas ça.
43:44 Il est resté vraiment carré.
43:46 Mais après,
43:48 les gens ont fait la fête.
43:50 Mais après la fête, il a été marginalisé.
43:52 Alors, sur la question, un moment,
43:54 il y a eu "est-ce qu'il faudrait décorer
43:56 les mosquées pendant l'apéro de fête d'année?"
43:58 Il y a eu ce débat.
44:00 Mais avant, on a fait des débriefs.
44:02 On a parlé de recettes d'alcool,
44:04 de l'anison sonore.
44:06 Il y a aussi l'accès également de vitesse.
44:08 Malheureusement, les accidents de la route.
44:10 En cette période de fête d'année,
44:12 le lendemain, il y a trop d'accidents
44:14 parce qu'il y a des chauffeurs.
44:16 Ou même des jeunes qui vont boire le lendemain.
44:18 C'est l'abus.
44:20 Il nous reste quelques minutes pour terminer.
44:22 Moncter a dit quelque chose tout à l'heure.
44:24 C'est-à-dire que si vous voyez que nous sommes en train
44:26 de faire ce débat, c'est pour que l'on dératégalise
44:28 notre société.
44:30 L'islam n'a pas d'accès à mes croyances.
44:32 Il ne faut pas que l'on prenne ça pour venir
44:34 en faire un débat.
44:36 Pour que quelqu'un ne me craigne pas s'il a donné un cadeau.
44:38 Mais personne ne veut faire la promotion de la religion de l'autre.
44:40 C'est tout. On ne veut pas promouvoir pour les autres.
44:42 On veut promouvoir notre religion et nos valeurs.
44:44 Concernant les valeurs comportementales,
44:48 comme il a dit,
44:50 si nous avions bien éduqué notre communauté,
44:54 on ne serait pas en train de faire ce débat aujourd'hui.
44:56 Quand les 31ers viennent,
44:58 ils se disent "tu te couches, je peux dormir, moi je dors,
45:00 on n'a pas besoin". Mais pourquoi ?
45:02 Parce que c'est un résultat d'éducation.
45:04 Donc il faut éduquer la communauté,
45:06 pas à rejeter, mais à comprendre
45:08 le sens de leur comportement.
45:10 Parce qu'aujourd'hui, il ne faut pas penser
45:12 que nous pouvons seulement éduquer nos enfants musulmans
45:14 en marge de la société. Non.
45:16 Ils écoutent la même musique,
45:18 ils véhiculent les mêmes valeurs.
45:20 Ils sont dans la même société,
45:22 avec la communication avec les autres.
45:24 Ils sont ensemble, donc ils véhiculent les mêmes valeurs.
45:26 Nous devons être aujourd'hui,
45:28 si tu veux, des acteurs,
45:30 avec les autres,
45:32 pour l'éducation de notre jeunesse.
45:34 Partager les mêmes valeurs.
45:36 Parce qu'il y a des valeurs
45:38 que nous partageons avec toutes les religions.
45:40 Il faut que ça soit.
45:42 Peut-être moins d'une minute,
45:44 on va donner la parole à LH Koulissat.
45:46 Rapidement, je vais dire que
45:48 la communauté musulmane, l'islam,
45:50 comporte tellement de valeurs
45:52 pour donner une direction
45:54 à cette société qui ne sait même plus où elle va.
45:56 Que les musulmans doivent vraiment
45:58 prendre en main la question de l'éducation.
46:00 Au lieu d'attendre les dernières heures,
46:02 je me rappelle, même avec notre maouloud,
46:04 c'est la dernière semaine, on commence à bombarder
46:06 les gens sur le maouloud, le maouloud est arame,
46:08 le maouloud est... Mais quelqu'un déjà même
46:10 qui traite son frère musulman de mécréant
46:12 parce qu'il a célébré le maouloud.
46:14 Ne demandez pas qu'il tolère d'autres personnes
46:16 qui célèbrent la naissance...
46:18 - C'est ce que disait le sien là.
46:20 - Les membres de l'affaire, quel conseil donner ?
46:22 - Alors moi, le conseil que je peux donner
46:24 d'abord, c'est à mon frère,
46:26 comme on l'appelle, imam, prédicateur.
46:28 Regardez ce livre là, c'est un livre de plus
46:30 de 500 pages qui parle
46:32 du comportement des musulmans
46:34 avec les non-musulmans.
46:36 Ça, 600 pages. C'est les hadiths, ce sont les paroles
46:38 des savants, tout, etc. Donc on ne peut pas prendre
46:40 un seul hadith. - Le titre, c'est quoi ?
46:42 - C'est comme...
46:44 C'est-à-dire comment,
46:46 comme on l'appelle, cohabiter avec les non-musulmans
46:48 selon la sunna du prophète Salam.
46:50 Ça, c'est le nom. Alors donc, on ne peut pas
46:52 prendre un seul hadith et puis construire
46:54 tout un raisonnement pour vraiment
46:56 aller pour la construction d'une société.
46:58 C'est pas possible. - Pour suivre la religion.
47:00 - Donc je demande aux gens vraiment d'élargir le champ
47:02 de l'actu et de ne pas seulement
47:04 se concentrer, comme on l'appelle,
47:06 sur les fatwas
47:08 que les gens donnent. Non, les fatwas ont forcément
47:10 des contextes, ça a des réalités,
47:12 il y a beaucoup de choses qui rentrent
47:14 en l'air des comptes. Donc pour dire que
47:16 pour avoir une société vraiment
47:18 où les valeurs islamiques
47:20 sont bien appliquées, il faut que
47:22 nous élargissons notre culture,
47:24 notre champ culturel. - Merci,
47:26 Mme Desso, nous avons beaucoup appris avec vous
47:28 à travers cette émission. Merci pour vos enseignements.
47:30 Merci, Madina Reissa, très bien
47:32 allée aujourd'hui. - Merci. On dit
47:34 merci à Dissa Chopp pour les bijoux.
47:36 - D'accord. Merci également à Foune, pour la bonne
47:38 sorte. - Oui, bien sûr. - Dans ce studio, on vous dit là.
47:40 Merci à vous, Mokta Tungara. - Merci
47:42 beaucoup. Que Dieu nous donne la bonne compréhension.
47:44 - Voilà, la merci aux spectateurs de nous avoir suivis.
47:46 Merci en tout cas à toute la régie technique.
47:48 Et on se retrouvera lundi prochain pour un autre
47:50 numéro du Talk d'Albaïa.
47:52 Wassalamu'alaikum.
47:54 (indicatif musical)
47:56 Sous-titrage Société Radio-Canada
47:58 (indicatif musical)
48:00 (indicatif musical)
48:02 ♪ ♪ ♪