• il y a 10 mois
Le Talk d'Al Bayane
Thème : Comment parvenir à l'autosuffisance en protéines animales en Côte d'Ivoire ?
Invité : Sidi Tiémoko Touré, ministre des Ressources animales et halieutiques
Présentation : Abdul Hakim Oduloyé
Transcription
00:00 de la part de la communauté.
00:03 (Musique)
00:11 -Bissimillah, salam alaikum.
00:13 Mesdames et messieurs, que la paix d'Allah soit avec vous.
00:15 Et bienvenue dans ce numéro du "Talk d'Albaïan".
00:19 Nous sommes très heureux d'être chez vous
00:21 pour bien présenter cette émission.
00:24 Il faut savoir que notre pays est un gros consommateur
00:26 de protéines animales, c'est-à-dire de viande,
00:28 et qu'elle est la politique de l'Etat
00:30 pour développer les secteurs de l'élevage,
00:33 et comment surtout parvenir à l'autosuffisance
00:36 en viande pour notre pays.
00:37 C'est la question centrale que nous allons poser à notre invité,
00:40 qui est le ministre en charge des ressources animales
00:42 zéalotiques en Côte d'Ivoire,
00:43 M. Cécile Touré, qui est notre invité.
00:46 Bonsoir, M. le ministre.
00:47 -Bonsoir, salam alaikum.
00:48 -Ou alaikum salam.
00:49 Merci d'avoir accepté notre invitation.
00:51 -Pour me partager, merci à vous de m'inviter.
00:53 -D'accord. Avec vous, on parlera en tout cas
00:55 des difficultés du secteur.
00:57 Qu'est-ce que l'Etat fait pour aider, on va dire,
00:59 les éleveurs locaux à pouvoir s'en sortir ?
01:01 Et comment limiter au maximum les importations de viande,
01:05 parce qu'on sait qu'il faut plusieurs têtes, en tout cas,
01:08 importer pour satisfaire la demande sur le terrain.
01:10 Mokhtar Toumoura est avec nous. Salam alaikum.
01:12 -Ou alaikum salam.
01:14 -Comment ça va, Mokhtar ?
01:15 -Très bien.
01:16 -On se retrouve une semaine après.
01:18 -Une semaine après le lancement du talk.
01:21 Mais je pense que l'invité, aujourd'hui, est à la taille.
01:25 Donc on va parler avec lui.
01:26 -Nous avons un invité de taille.
01:28 D'accord. Merci bien, Mokhtar.
01:30 Madina Raissa Kulbali, salam alaikum.
01:31 -Ouai, coucou.
01:32 -Comment ça va ? -Très bien.
01:35 -D'accord. Tout à l'heure, on va donc découvrir
01:37 "On défait les faits".
01:39 De quoi est-ce qu'on parle dans cette rubrique ?
01:41 C'est tout de suite après.
01:43 Alors, vous suivez le talk d'Albaïa,
01:53 et bienvenue dans la rubrique "On défait les faits".
01:55 Alors, Madina, tu nous amènes au Qatar, le mondial.
01:59 Quels faits ont manqué ton attention ?
02:01 -Le comportement du peuple nippon.
02:04 Le sens du civisme et de la discipline de ce peuple
02:08 a ébahi le monde.
02:10 Nous avons vu des supporters nettoyer un stade
02:13 après le match.
02:14 Nous avons vu des joueurs laisser leur vestiaire propre,
02:18 bien rangé après le match.
02:20 Même pour l'explosion de joie après la victoire,
02:24 dans les rues, ils ont privilégié les bandes blanches.
02:27 Et lorsque une voiture devait passer, ils s'écartaient.
02:30 En plus, ils ont écourté le temps d'explosion de leur joie
02:36 juste pour permettre aux gens de circuler.
02:39 Ils ont tellement si bien impacté le monde
02:42 que le Sénégal a décidé d'emboîter le pas
02:44 en nettoyant aussi un stade après les matchs.
02:47 -Alors, c'est ça dont Madina a posé la question,
02:48 monsieur le ministre, notre invité de ce talk.
02:50 De savoir quel est votre sport préféré ?
02:53 -Le basketball. -Ah, le basketball.
02:55 -Oui.
02:56 -D'accord, c'est beau à savoir, ça.
02:59 Alors, maintenant, le mondial,
03:00 par rapport à ces commentaires de cette image,
03:02 voir des supporters nettoyer leur environnement
03:04 après un match, soit il y a une défaite,
03:06 soit il y a une victoire, mais quand même,
03:08 ils ont fait cela.
03:09 Quel commentaire cela vous inspire ?
03:10 -Ecoutez, je vous rappelle que j'ai été un moment
03:14 ministre en charge du civisme.
03:15 C'est le privilège que le président Lapuy m'a accordé
03:19 dans un moment de mon parcours.
03:21 Et l'avoir vu, parce que je l'ai vu aussi
03:24 sur les réseaux sociaux,
03:26 je pense que c'était une bonne initiative,
03:27 qui inspire d'ailleurs.
03:28 Vous avez dit que le Sénégal en a fait pareil.
03:31 Et ça amène à poser des actes positifs,
03:34 et ça contamine.
03:35 Un geste positif est toujours contaminant,
03:37 et je suis heureux que cela soit ainsi.
03:39 -Tout à fait. Merci beaucoup, monsieur le ministre.
03:40 Albonctar, tiens-moi, dis-nous la question
03:42 de l'attitude de ces Japonais et Sénégalais.
03:44 -Bien, je pense que c'est une attitude louable.
03:47 Mais à côté de ça, je voudrais qu'on retienne
03:51 le bon comportement.
03:52 Parce que partout où on est, c'est-à-dire que l'acte qu'on pose,
03:55 on peut juger le pays, on peut juger la famille,
03:58 on peut juger l'homme par rapport à l'acte que vous posez.
04:00 Et donc, c'est le Japonais, franchement,
04:01 l'acte qu'ils ont posé,
04:02 l'acte qui a été pris par les Sénégalais,
04:04 est un acte louable.
04:05 Parce que le football aussi, c'est la discipline.
04:07 Mais à côté de ça, je voudrais peut-être
04:09 demander à monsieur le ministre,
04:10 qu'est-ce que ça lui fait du fait que la Côte d'Ivoire
04:12 ne soit pas la région mondiale, par exemple ?
04:14 -Un peu dépité,
04:18 mais la Côte d'Ivoire est représentée aussi
04:20 à travers les équipes africaines
04:22 qui, dans la journée d'aujourd'hui,
04:24 nous ont fait honneur.
04:25 Donc, il faut prier pour ces équipes qui sont là,
04:27 pour toute l'Afrique, d'ailleurs.
04:29 -Il faut préparer la canne qui arrive bientôt en Côte d'Ivoire.
04:31 Bien sûr, c'est important.
04:32 -Le Japon, en fait, ne devient pas un pays développé
04:35 qui veut, mais qui peut.
04:37 Le Japon s'est donné le moyen d'arriver là où il est,
04:40 avec un peuple discipliné,
04:43 avec un recense du civisme.
04:45 Je pense que notre pays gagnera une télé.
04:47 -Oui, on va y arriver.
04:49 On est sur la bonne voie, d'ailleurs, je peux te rassurer.
04:50 Je ne veux pas aller sous le contrôle du ministre,
04:53 Sidi Tourek, qui est avec nous ce soir,
04:54 pour parler d'un thème important,
04:56 comment parvenir à l'autosuffisance,
04:58 on va dire, en protéines animales dans notre pays.
05:00 Alors, M. le ministre, quelle est la politique d'élévage
05:03 mise en place par votre ministère ?
05:05 -Merci beaucoup pour cette question.
05:09 Déjà, l'année dernière, en 2021,
05:12 nous avons, dès notre prise de fonction,
05:14 engagé une forte réflexion de réforme dans notre secteur
05:18 de la production alutique et animale.
05:20 D'ailleurs, il faut préciser une chose.
05:22 Quand on parle de ressources animales alutiques,
05:23 les gens ne comprennent pas trop,
05:25 parce que le langage est un peu trop soutenu.
05:28 Il faut peut-être dire "ministre de l'élévage et de la pêche",
05:30 c'est beaucoup plus proche du vécu des Ivoiriens.
05:33 Et donc, nous avons formulé,
05:35 d'ailleurs, une politique nationale
05:37 chargée de la transformation du développement
05:38 du secteur de l'élévage, de la pêche et de l'aquaculture.
05:41 Et ce document politique a été adopté en janvier de cette année
05:46 par le gouvernement et au cours d'un conseil des ministres,
05:49 qui aujourd'hui, ça rime
05:50 dans nos plans nationals de développement 2021-2025.
05:54 Et justement, dans le cadre, le corpus de ce document politique,
05:59 nous avons une stratégie qui est spécialement dédiée
06:02 au développement de l'élévage.
06:04 Et donc, cette stratégie se déploie dans tous les différents secteurs,
06:09 sur toute la spéculation animale en Côte d'Ivoire.
06:11 - Alors, quels sont les types d'élévages
06:13 que nous avons ici en Côte d'Ivoire, que vous accompagnez ?
06:17 - La pratique de l'élévage est différenciée à deux niveaux.
06:20 De façon générale, les Ivoiriens sont plus
06:23 dans l'élévage traditionnel,
06:25 alors qu'il existe concrètement l'élévage,
06:29 je veux dire, type amélioré,
06:31 qui emprunte des pratiques un peu plus sophistiquées,
06:35 de façon générale, pour toute la spéculation.
06:38 - D'accord. Alors, quand on parle de ces élévages,
06:41 ça veut dire que les Ivoiriens consomment beaucoup la viande ?
06:44 - Oui. Il faut noter que, pour ce qui concerne,
06:49 de façon générale, l'élévage, nous produisons,
06:53 en réalité, pour toute la spéculation,
06:56 qu'elle soit bovine, ovine, caprine,
06:58 nous produisons pour 40 % de ce que nous consommons,
07:00 c'est-à-dire l'essentiel vient de l'extérieur,
07:03 dans les pays limitrophes.
07:05 Et bien sûr, ce sont des maires qui sont dans le quotidien
07:08 des Ivoiriens de plus en plus, avec une certaine variété.
07:13 Par le passé, nous avions plus la viande de bœuf et de mouton,
07:16 mais depuis un certain nombre d'années,
07:18 il y a plus le poulet qui se retrouve dans l'assiette de l'Ivoirien.
07:22 Je me souviens encore, il y a quelques années en arrière,
07:25 lorsqu'on parlait de mets de fêtes, c'était plus le poulet.
07:30 Maintenant, le poulet, c'est tout dans le quotidien,
07:32 mais cela n'est pas apparu de façon exceptionnelle.
07:34 C'est parce qu'il y a eu une politique, depuis trois ans,
07:37 qui a privilégié le développement de ce secteur,
07:40 de sorte qu'aujourd'hui, en tout cas,
07:42 sous cette spéculation avicole,
07:44 la Côte d'Ivoire garde une relative dépendance
07:48 par rapport à l'extérieur.
07:50 Indépendance, je veux dire, excusez-moi.
07:51 - D'accord. Mokta Tougera ?
07:52 - Oui, donc, je voudrais juste...
07:54 Après, le ministre dit... Tout à l'heure, il a sorti le mot,
07:57 il a parlé de politique nationale,
07:58 il a parlé de élevage sophistiqué.
08:00 Je voudrais que le ministre nous explique,
08:02 tout dernièrement, ils ont voté de nouvelles lois
08:05 dans le domaine de la production animale,
08:06 qu'il nous explique un peu cette loi-là.
08:08 Ça consiste à quoi ?
08:11 - Nous avons beaucoup de dispositifs,
08:14 beaucoup de projets de décrets qui ont été adoptés.
08:17 Nous avons des décrets qui, pour l'essentiel,
08:20 viennent structurer un peu l'organisation
08:23 de la pratique de l'élevage en Côte d'Ivoire.
08:27 Vous avez le décret qui porte, en tout cas,
08:30 pour gérer la problématique des conflits éleveurs-agriculteurs.
08:33 Nous avons eu un décret qui est venu essayer
08:36 de mettre de l'or dans la matière
08:37 pour faciliter l'interaction entre éleveurs et agriculteurs
08:41 pour le règlement amiable des différents conflits.
08:43 Nous avons aussi un décret qui vient réguler l'installation,
08:49 les modalités d'installation d'une ferme d'élevage, etc.,
08:53 parce qu'on ne s'installe pas de façon anarchique.
08:58 Il y a une façon de s'installer
08:59 et il y a des modalités particulières
09:02 pour assurer la biosécurité de notre élevage,
09:06 de façon spécifique.
09:07 Nous avons fait adopter une série de textes
09:10 aussi dans le secteur de la santé vétérinaire.
09:13 Donc, je peux les passer en revue,
09:15 mais ça va être un peu fatiguant.
09:17 -Tout à fait. -Akim, je voulais terminer.
09:19 Parce que tout à l'heure, le ministre l'a dit aussi,
09:21 le gros problème de l'élevage en Côte d'Ivoire,
09:23 c'est le problème entre les éleveurs et les populations.
09:26 Tout à l'heure, il a dit qu'il y a des lois qui ont été votées,
09:28 il y a eu des compromis.
09:30 Est-ce que c'est pas un secret ? Est-ce qu'on peut savoir le contenu ?
09:32 Parce que l'éleveur aujourd'hui qui est assis là,
09:35 qui écoute cette émission, va dire,
09:36 "Si il y a un compromis, c'est quoi ?"
09:38 -Non, en fait, dans la pratique, nous disons
09:42 que l'éleveur et l'agriculteur
09:45 peuvent cohabiter de façon très intelligente.
09:49 Parce que dans le cycle cultural,
09:51 il arrive un moment où le cultivateur
09:55 recote les fruits de son travail
09:57 et la terre est nue d'exploitation.
10:00 Et c'est en ce moment que l'éleveur peut venir
10:02 faire pêtre son bétail
10:05 et en même temps ensemencer de son fumier le sol
10:09 pour que dans le cycle suivant cultural,
10:11 le cultivateur puisse trouver le bénéfice
10:15 de cet ensemencement avec du fumier et de l'enrichissement du sol.
10:19 Donc c'est ce mécanisme cohérent et bien réfléchi
10:23 qui a été mis dans un décret
10:25 qui est sur la table du gouvernement pour être adopté.
10:27 -D'accord. Alors, disons, M. le ministre,
10:28 quel est le niveau d'application de l'Etat
10:31 au niveau des particuliers qui ont des...
10:33 On va dire des fermes, on va dire des...
10:35 Voilà, qui élèvent peut-être à domicile
10:37 ou dans des endroits moins grands ?
10:40 -Une exploitation d'élévage est d'abord une initiative privée.
10:43 Et donc l'Etat, pour ce qui le concerne,
10:47 met en place le cadre pour aider,
10:49 en tout cas, former l'exploitant
10:53 pour accompagner les gens dans leur initiative.
10:56 C'est en cela que nous avons les dispositifs d'accompagnement
10:59 et nous mettons souvent en place des programmes.
11:03 Nous avons le "Pas d'ici",
11:04 qui a été un programme qui a accompagné des jeunes
11:06 à s'installer dans le secteur de la production avicole,
11:10 même à être installé avec des kits d'élévage bovin,
11:14 même des kits d'élévage au vin aussi, par ailleurs.
11:18 Donc l'Etat est un régulateur, un accompagnateur, un formateur.
11:23 Voilà. Mais d'abord, c'est l'envie
11:25 et l'initiative individuelle qui doit primer.
11:28 -Alors, celui qui doit se lancer de façon individuelle,
11:30 on va dire quels sont les conseils
11:32 que vous pouvez donner à cette personne,
11:33 quels sont les dispositions à prendre pour réussir
11:35 quand on sait, par exemple, que dans le domaine de l'élevage,
11:37 les risques sont souvent élevés ? Les risques de perte, surtout.
11:40 -Non, les risques de perte sont élevés
11:42 parce qu'il s'agit ici de traiter de la matière vivante.
11:45 On parle d'animaux, ils sont des êtres vivants.
11:48 Donc on ne s'improvise pas, éleveurs, de ces animaux.
11:53 Il faut un minimum de formation
11:55 et nous avons des écoles qui sont spécialisées en la matière
11:59 pour donner une sorte de référencement,
12:02 de qualification rapide en une ou deux semaines
12:04 pour que la personne puisse avoir le niveau
12:06 pour pouvoir prendre en charge son exploitation.
12:08 Que ce soit élevage de poissons,
12:10 élevage d'une époque à spéculation.
12:12 Et puis ensuite, par le prolongement de l'action
12:16 du ministère de l'Agriculture à travers l'anadaire,
12:18 il y a des accompagnements spécifiques qui peuvent se faire
12:22 à l'attention de ces différentes personnes
12:23 qui se lancent dans l'exploitation dans un élevage.
12:28 - D'accord. Madina, une question pour le ministre, je suppose.
12:32 - Oui. Lequel de ces types d'élevage
12:35 est le plus favorisé et le plus prisé par les Ivoiriens ?
12:39 - Il faut juste relever que les Ivoiriens privilégient
12:45 en tout cas les élevages assez courts,
12:48 c'est-à-dire où la rentabilité est beaucoup plus rapide.
12:53 Essentiellement, vous avez l'élevage de poulet de chair
12:56 où la rentabilité est beaucoup plus rapide.
12:58 Vous avez l'élevage de lapin aussi,
13:01 quelque peu la houttie, etc.
13:03 Donc c'est ce qui est privilégié par les Ivoiriens.
13:05 C'est tout à fait naturel.
13:07 Ils rentrent très rapidement dans leur fonds et ils ne pèdent pas.
13:11 Donc c'est ce qui est le plus privilégié par les Ivoiriens,
13:13 de façon générale.
13:14 - D'accord. Alors, est-ce qu'on peut dire que la tendance
13:16 est en train de changer ?
13:17 Parce qu'avant, l'élevage n'était pas dans la culture des Ivoiriens.
13:21 Et qu'est-ce que l'Etat fait pour encourager
13:22 de plus en plus de jeunes à s'intéresser à ce domaine ?
13:26 - Je pense que déjà, vous nous donnez cette opportunité aujourd'hui
13:32 à communiquer à l'ensemble des Ivoiriens.
13:35 Donc c'est autant de plateaux que nous visons,
13:37 que nous souhaiterions avoir pour parler aux Ivoiriens
13:40 et leur dire que c'est une grosse erreur
13:44 de penser que l'élevage n'est pas pour eux, Ivoiriens.
13:50 Parce qu'on n'a malheureusement pas la culture généralisée
13:56 du fait de l'élevage, parce que l'Ivoirien aimerait bien se voir
13:59 dans un beau costume, assis derrière le bureau, etc.
14:02 Mais justement, c'est une mauvaise appréciation du commerce.
14:05 Aller se voir derrière les tables du boucher,
14:09 l'argent qu'ils génèrent, les ressources qu'ils gagnent.
14:12 - C'est peut-être ce qu'ils entendent, qu'il y a de l'argent dedans.
14:14 - Non, mais justement, pour le dire, pour l'affirmer aujourd'hui,
14:17 notez très bien, et j'aimerais le dire à l'attention
14:20 des Ivoiriens qui nous écoutent,
14:22 que ce sont près de 400 milliards de francs CFA de dévises
14:26 que l'État de Côte d'Ivoire dépense
14:28 à importer de la protéine animale en Côte d'Ivoire.
14:30 Donc ce sont 400 milliards de francs CFA
14:32 que les Ivoiriens peuvent se partager
14:34 en s'investissant dans ce secteur.
14:36 Un, ça les nourrit.
14:38 Deux, ça leur permet aussi de se prendre en charge,
14:40 de prendre en charge leur famille,
14:41 et de devenir aussi des hommes d'affaires prospères.
14:45 Donc nous avons, c'est à notre niveau,
14:47 une pédagogie à faire pour changer l'image
14:51 projetée du secteur, c'est-à-dire la personne
14:54 qui est toujours sale avec... Voilà, pas comme il faut.
14:57 Mais, à contrario, regardez un tout petit peu
15:01 dans certains pays tels que le Brésil ou en Europe, etc.,
15:05 mais ce sont les agriculteurs, les éleveurs
15:07 qui sont les plus riches de leurs différents pays.
15:10 J'ai eu le privilège de visiter le Brésil,
15:14 mais c'est dans les fermes d'élevage
15:17 que les diètes privées atterrissent et décollent
15:20 et qui doivent aller dans la capitale.
15:22 Donc, pourquoi ne pensons-nous pas
15:25 que ce modèle puisse être appliqué en Côte d'Ivoire ?
15:28 Réveillez-vous, chers Ivoiriens,
15:29 parce que d'autres personnes commencent à regarder
15:31 dans le secteur, après, ne venez pas dire
15:33 qu'on ne vous a pas dit, hein.
15:35 Venez dans ce secteur, venez chercher
15:37 à prendre part du gâteau, parce que l'élevage,
15:40 c'est le futur café cacao de la Côte d'Ivoire.
15:42 -Ah oui, vous êtes prévenus, en tout cas.
15:44 Moi, je pense que... -J'aimerais...
15:46 -Oui, Madina, vas-y. -Si c'est parmi...
15:48 -Est-ce qu'il y a des subventions
15:52 pour permettre de moderniser l'élevage
15:54 pour coller avec cette nouvelle image de l'éleveur,
15:57 comme vous l'a présenté ?
15:58 -Tout ne parle pas de subventions.
16:00 D'abord, une fois, l'initiative privée...
16:03 Enfin, s'investir dans l'élevage, c'est l'initiative privée.
16:07 Le rôle de l'État, c'est de se rassurer
16:10 que ceux qui mettent leur argent dans un secteur,
16:12 dans une chaîne de valeur, ne perdent pas leurs ressources
16:16 et au moins qu'ils soient traités de façon équitable,
16:19 quels qu'acteurs qu'ils soient,
16:21 quelle que soit la chaîne de valeur où ils investissent leur argent.
16:24 Mais pour ce qui concerne notre secteur,
16:26 le secteur de l'élevage et de la pêche,
16:29 l'État a pris l'option de présenter des modèles structurants
16:33 de sorte à ce que ce modèle structurant
16:36 puisse aider dans la commercialisation
16:38 et l'investissement des différents acteurs.
16:40 Je parlais tantôt de l'agriculture
16:43 où la pratique en Côte-traditionnelle,
16:46 nous avons décidé d'accompagner les jeunes Ivoiriens
16:49 à travers le PMSA,
16:51 qui est le programme de modernisation de l'agriculture en Côte d'Ivoire,
16:56 par des accompagnements de formation,
16:58 mais souvent aussi financiers,
16:59 pour pouvoir moderniser leur exploitation,
17:02 mais aussi les accompagner dans la distribution.
17:04 Une chose est du produit, mais après, il faut distribuer
17:07 pour que le produit se retrouve sur le marché.
17:09 Donc, tant que la distribution n'est pas garantie,
17:14 on a un goulot de tringlement
17:16 avec la pollution qui est massive sous la main
17:18 pour des productions qui sont vitales,
17:20 qui risquent de "périr".
17:24 Donc, nous rassurons que la chaîne de valeur est viable de bout en bout.
17:30 Donc, tout ça, c'est l'accompagnement de l'État.
17:32 Alors, tout cet accompagnement, est-ce que, selon ton compte,
17:34 on va dire le coût des aliments ?
17:37 Vous avez dit que c'est la matière vivante qui est traitée,
17:39 le coût des aliments pour les poulets,
17:41 pour les moutons, pour les lapins.
17:43 Est-ce que l'État fait quelque chose pour que cela soit accessible
17:46 à tous les éleveurs ?
17:47 Oui, le coût de l'aliment...
17:50 Vous touchez à un sujet assez important.
17:52 Le coût de l'aliment compte pour près de 70 à 70 %
17:55 dans le coût de revient
17:58 de n'importe quelle spéculation animale.
18:02 Et d'ailleurs, c'est ce qui fait que très souvent,
18:04 nous avons, surtout du fait de la crise ukrainienne,
18:09 et puis, bien avant ça, nous avons eu aussi du fait de la Covid,
18:13 des flambées sur certaines productions de protéines animales.
18:18 Et pour aider les producteurs,
18:21 l'État, d'ailleurs, a fait une part de sacrifice importante
18:25 en prenant en charge certains facteurs de production,
18:29 près de 70 à 80 milliards de francs CFA,
18:32 souvent dans la production de maïs, des menus, etc.
18:36 Donc, nous accompagnons le secteur sur l'aliment
18:40 et nous encourageons les grands majors à venir s'installer
18:44 en Côte d'Ivoire pour que nous n'ayons pas toujours à importer
18:47 l'alimentation de nos différents animaux venant de l'extérieur.
18:51 - D'accord. Moctar ? - Non, Akim, vraiment,
18:54 j'ai pris mon temps pour écouter M. le ministre,
18:57 mais quelque part, j'ai des petites inquiétudes.
19:00 Vous savez, moi, avant de préparer cette émission,
19:02 j'ai pris le temps de parler avec des gens,
19:04 des gens qui sont déjà essayés dans le métier,
19:07 mais à côté du fait que, c'est vrai, le ministre l'a dit tout à l'heure,
19:10 c'est un métier porteur,
19:12 mais en même temps, ça peut être un métier appauvrissant.
19:15 Je m'explique, lorsque un jeune se met peut-être...
19:17 On lui donne les moyens peut-être de faire un poulet à l'oeil,
19:20 et derrière, il n'a pas la formation nécessaire.
19:23 Je prends un exemple, par exemple,
19:24 lorsque vous faites de l'évaluation de poulet,
19:27 la première chose que vous devez faire,
19:28 c'est connaître d'abord le plan vétérinaire qu'il y a dessus,
19:31 parce que le vétérinaire aussi, au niveau de la santé de ces animaux,
19:35 il y a le vétérinaire qui intervient dedans.
19:37 Mais quand vous vous investissez, et que par derrière,
19:40 vous ne savez même pas que par derrière,
19:42 il y a le côté médical qui intervient,
19:45 c'est catastrophique.
19:47 Donc, je voulais demander tout à l'heure à M. le ministre
19:49 qu'il nous dise, est-ce qu'à côté du fait que, c'est vrai,
19:51 que l'État, aujourd'hui, fait beaucoup de choses pour les jeunes,
19:54 mais ces jeunes qu'on installe,
19:56 est-ce que par derrière, le côté vétérinaire est assuré ?
20:00 -Euh...
20:02 Déjà, ce qu'il faut que vous notiez,
20:04 c'est que, de façon générale,
20:08 l'État assure un minimum d'accompagnement
20:12 dans tous les secteurs "régaliens",
20:16 où il essaie de déployer son action, son initiative.
20:21 C'était le cas lorsque j'étais en charge
20:24 du ministère de l'Emploi des jeunes.
20:27 Il y a l'agence Emploi des jeunes que nous avons créée.
20:30 Pour ce qui concerne le ministère des Ressources animales et éthiques,
20:33 nous avons, en direction départementale
20:36 et en direction régionale, nos collaborateurs
20:39 qui assurent un minimum d'accompagnement
20:42 aux différents acteurs au niveau local,
20:45 au niveau territorial, qui veulent se lancer dans l'élevage,
20:49 que ce soit de poulet ou de n'importe quelle spéculation voulue,
20:53 pour que l'accompagnement vétérinaire dont vous parliez existe.
20:56 Mais cela dit, il est important quand même
20:59 qu'il y ait un minimum de formation.
21:01 Ne s'érige pas un journaliste n'importe qui.
21:04 Il y a un minimum de formation avant de dire qu'on est journaliste.
21:07 Et surtout, quand il s'agit de votre argent
21:10 que vous mettez dans une affaire,
21:11 il faut savoir dans quoi vous vous investissez.
21:14 C'est en cela que, pour nous, la formation est indispensable.
21:17 Et ces préliminaires de formation sont donnés
21:20 en direction départementale ou dans certains de nos centres de formation
21:24 qui sont disponibles sous toute l'éternité internationale.
21:27 - Ça me rassure. - Merci beaucoup.
21:29 Oui, Madina, vas-y.
21:31 Monsieur le ministre, je vous ai écouté et c'est vraiment intéressant
21:33 ce que vous avez mis en place pour aider le jeune.
21:36 Mais j'ai l'impression que cette jeunesse n'est pas forcément informée
21:41 de tout ce que vous faites pour eux.
21:43 Quelle est la politique de communication
21:45 pour rendre l'information accessible au peuple, en fait?
21:50 Merci de m'accueillir sur ce plateau.
21:55 - Ça fait plaisir. - Albaïane me donne cette lucarne exceptionnelle.
21:59 Et voilà, c'est un autre moyen.
22:01 Et je pense que vous nous verrez de plus en plus.
22:03 Et c'est en cela que nous avons instruit,
22:07 avec le partenariat que nous avons signé
22:10 avec une entreprise privée.
22:14 Nous allons désormais avoir un rendez-vous annuel
22:18 de visibilité des métiers de l'élevage en Côte d'Ivoire.
22:21 Et d'ailleurs, vous me donnez l'occasion d'annoncer
22:23 pour les 8 au 10 décembre, le salon de l'élevage,
22:27 le forum de l'élevage qui aura lieu à Abidjan, au Palais de la culture,
22:31 où tous ceux qui sont intéressés par le métier de l'élevage
22:34 auront l'occasion de se familiariser
22:37 ou de rencontrer des acteurs qui ont cheminé dans le secteur,
22:41 qui ont eu des difficultés, qui viennent exprimer ces difficultés,
22:44 qui viennent avoir des réponses et qui viennent leur donner leur expérience.
22:47 Donc ça aura lieu du 8 au 10 décembre au Palais de la culture.
22:51 En plus, c'est un champ d'expression et de communication.
22:54 Donc vous nous verrez de plus en plus sur tous les différents clones
22:57 pour pouvoir expliquer ce que c'est que le secteur
22:58 et dire qu'ils peuvent gagner de l'argent en s'investissant dans l'élevage.
23:03 Merci, M. le ministre, en tout cas pour ces explications.
23:06 Vous suivez le talk d'Alba Ndiaye Ndzonoma qui est une pause de publicité.
23:08 On revient juste après.
23:10 Bienvenue sur la plateforme de la première radio-télé-IP de Côte d'Ivoire.
23:20 Mon nom est Alba Yan.
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23:25 Alba Yan vous offre la totale, en seul clic.
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23:56 J'ai dit All-in-One, le tout en un.
23:59 Oui, Alba Yan vous offre en live, directe TV en continu.
24:04 Télévision Alba Yan, la chaîne de l'islam éternel pour l'éternité.
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24:33 Alhamdoulilah.
24:35 Télévision Alba Yan, la chaîne de l'islam éternel pour l'éternité.
24:39 Merci de suivre le talk d'Alba Yan.
24:44 Nous sommes très heureux de recevoir sur ce plateau
24:45 le ministre des Ressources animales et zoolithiques,
24:48 si littoré avec une parole en tout cas de la politique du gouvernement
24:51 en matière d'élévage.
24:53 Il a donc donné beaucoup d'explications,
24:54 surtout invité la Jules à s'intéresser, on va dire,
24:57 à ces secteurs qui sont très porteurs.
24:58 Vous avez dit, beaucoup de milliards sont investis.
25:01 400.
25:01 400 milliards de francs CFA.
25:03 Donc, c'est vrai que l'argent s'y cuit dans ces secteurs, on ne sait pas.
25:05 Maintenant, dans l'information, on va tous être des éleveurs en Côtes d'Ivoire.
25:09 Alors donc, ça veut dire que si on s'intéresse,
25:13 il y aura moins d'importations.
25:15 Et en matière d'importations, qu'est-ce qui est importé ?
25:17 Est-ce que ce sont les bœufs, est-ce que ce sont les moutons
25:19 ou tout est concerné ?
25:22 Écoutez, tout est concerné, que ce soit les bœufs ou les moutons.
25:27 D'ailleurs, nous avions...
25:29 L'année dernière, nous avons failli être face à une crise,
25:33 à la veille de la Tabaski d'ailleurs,
25:36 du fait de malheureusement notre pays frais, le Mali,
25:41 qui est en crise institutionnelle,
25:44 et du fait des sanctions de la sous-région,
25:46 ce pays a malheureusement décidé de fermer ses frontières
25:51 par rapport à l'exploitation du bétail vers la Côte d'Ivoire.
25:54 Il faut dire que le Mali fournit pour près de 20 %
25:58 de ce que nous consommons en matière de moutons.
26:01 Et il a fallu trouver des solutions alternatives
26:04 qui ont été trouvées à travers d'autres réseaux d'approvisionnement.
26:09 Mais le risque demeure toujours présent,
26:11 puisque vous avez le Burkina aussi qui est en crise.
26:14 Bien sûr, les circuits d'approvisionnement
26:16 sont fortement menacés par le djihadisme, etc.,
26:20 parce que ce sont les zones de production où se trouvent les djihadistes.
26:23 Donc nous n'avons de solution que de produire localement ce bétail,
26:28 c'est-à-dire le gap de près de 70 % que nous attendons.
26:33 Il faut qu'on le produise 70 %, il faut qu'on le produise localement.
26:36 C'est ce qui justifie d'ailleurs le fort investissement
26:39 de l'État de Côte d'Ivoire à trouver des réponses structurelles
26:42 à travers la réhabilitation des différentes ranches-stations
26:45 qui existaient par le passé en Côte d'Ivoire.
26:47 Vous avez certainement entendu parler du Centre national ovain de Béhomis,
26:52 qui sera réhabilité, enfin, en voie de réhabilitation,
26:56 qui sera terminé cette année 2023 et qui sera opérationnel.
27:00 Nous aurons aussi le centre, le ranch de la Pania,
27:04 dont la vocation sera de produire des kits d'élevage pour du bœuf,
27:10 améliorer dans le sens où produire de la viande,
27:15 parce que l'amélioration chez nous, chez les techniciens vétérinaires,
27:20 ce n'est pas forcément de l'amélioration génétique,
27:22 c'est de l'amélioration par croisement
27:24 pour amener les bonnes conformations qu'on souhaite.
27:28 Et là, c'est la conformation sur la masse, la carcasse,
27:31 et ça, ce sera fait au niveau de Pania,
27:33 qui se trouve du côté de Bungali, sans oublier le lait,
27:36 du côté de Fercassé-Doubou, etc.
27:38 Tout ça pour mettre à la disposition
27:41 les jeunes Ivoirains qui souhaitent s'investir dans le secteur
27:44 des kits d'élevage, je veux dire, avec de bonnes conformations,
27:50 bien rentables pour leur investissement.
27:52 - À qui s'adresser pour ces kits d'élevage ?
27:54 - Écoutez, le projet sera lancé 2023,
27:57 et à nos services au niveau local,
27:59 les directions départementales, les directions régionales,
28:01 et les différentes ranches de station qui auront pour vocation
28:04 de faire le rayonnement de ce mécanisme au niveau national.
28:07 - Par le passé, on disait que le Nord était propice à l'élevage.
28:09 Est-ce que c'est le cas, à présent ?
28:11 - Aujourd'hui, vous avez des élevages jusqu'au sud.
28:15 Voilà, je pense même le centre, même,
28:17 performe énormément dans la production laitière.
28:19 Il n'y a pas de zone réservée.
28:21 L'élevage se fait dans n'importe quel environnement.
28:25 Il faut juste y mettre les moyens et les conditions vétérinaires
28:27 pour pouvoir suivre cela.
28:29 Il n'y a pas de zone réservée.
28:31 Mais c'est clair que ça dépend aussi de...
28:35 je veux dire, des conformations, des habitudes
28:39 ou de la prédisposition de l'animal par rapport à la région.
28:44 Parce qu'un animal qui résiste bien en zone sahélien
28:48 résistera certainement moins en zone forestière.
28:52 Mais bon, tout ça, ce sont les dispositions techniques
28:54 qui sont gérées par nos vétérinaires.
28:55 On sait faire adapter tout dans n'importe quel environnement aujourd'hui.
28:58 Alors, justement, ils sont rares, ces élèves qui s'adressent aux vétérinaires
29:02 pour, on va dire, la santé de leur bétail.
29:05 Qu'est-ce qu'on peut leur dire ?
29:07 Il faut le faire, déjà, même pour ce que vous mangez au quotidien.
29:09 Sachez que nous avons des services vétérinaires
29:11 très compétents au niveau national
29:13 qui se rassurent de la qualité de ce que nous mangeons au quotidien.
29:16 Sans cela, je pense qu'on aurait énormément de crises.
29:19 Donc, ça devient un bon signe du fait que...
29:22 de la présence permanente au bon endroit
29:25 de nos différents vétérinaires.
29:26 Il y a certes ceux qui sont assainimentés du point de vue de l'État,
29:29 mais il y a aussi des vétérinaires privés
29:31 qui agissent pour le compte de l'État sur tout l'étendue du territoire.
29:34 Nous en voulons beaucoup plus, il n'y en a pas assez.
29:36 Nous espérons qu'avec le futur...
29:39 la future école de vétérinaires
29:42 que le président a autorisée,
29:44 dont le président a autorisé la création en Côte d'Ivoire,
29:46 nous aurons beaucoup plus de vétérinaires
29:47 pour pouvoir prendre ces éléments en charge.
29:49 Comment est-ce que, on va dire, les bêtes qui rentrent en Côte d'Ivoire,
29:52 comment est-ce que la santé est contrôlée ?
29:55 Déjà à la frontière.
29:56 Déjà à la frontière, nous avons des postes d'entrée à la frontière
30:02 où le bétail avant d'accéder au territoire,
30:05 le bétail est mis en quarantaine,
30:08 évalué du point de vue sanitaire.
30:11 Et si le bétail n'est pas en bonne santé,
30:13 bien sûr, il reste en quarantaine, il est renvoyé.
30:15 Mais c'est seulement le bétail en bonne santé
30:17 qui rentre sur le territoire national.
30:19 Nous avons des vétérinaires sur tous les postes d'entrée de Côte d'Ivoire.
30:23 Soyez certains que nous sommes vigilants sur ce sujet.
30:26 D'accord. Docteur ?
30:28 Je voulais à la suite demander à M. le ministre,
30:32 tout à l'heure, on a parlé de vétérinaires,
30:34 ça, c'est un aspect,
30:35 mais il y a le côté nutritionnel aussi.
30:37 Je voulais demander à M. le ministre,
30:38 les aliments consommés par les animaux
30:40 sont-ils des produits localement produits ou importés ?
30:44 Bon, on peut...
30:50 Localement, nous avons de quoi nourrir notre bétail.
30:54 Est-ce qu'il y a une chose aussi ?
30:55 Il faut nourrir ses animaux ?
30:56 Mais il n'y en a pas assez et il n'y en a pas de qualité.
31:00 Parce que pour que les animaux
31:05 atteignent un certain nombre de performances
31:07 en termes de production de carcasses ou de lait,
31:09 il faut souvent les complémenter, ces différents aliments.
31:12 Donc, forcément,
31:15 je veux dire, une amélioration de ces aliments,
31:18 un peu comme un complément alimentaire,
31:20 mais malheureusement, nous n'avons pas d'usine
31:22 de fabrication de ces différents compléments alimentaires.
31:25 Donc, ces compléments alimentaires sont importés.
31:27 Ça, c'est un...
31:28 Maintenant, quand on va du point de vue de la matière primaire,
31:31 elle n'existe pas toujours en Côte d'Ivoire.
31:33 La matière primaire, c'est quoi ?
31:34 C'est le soja, c'est le maïs.
31:37 Nous en produisons, mais nous n'en produisons pas
31:39 en quantité industrielle.
31:42 Le maïs et tous ses éléments
31:44 sont partagés aussi dans l'alimentation humaine.
31:47 N'oubliez pas votre kabato aussi, ça vient du maïs.
31:50 Donc, vous le partagez aussi avec...
31:52 - Avec le mouton. - Voilà, avec le bétail, on va dire.
31:55 Donc, c'est très partagé.
31:57 C'est en cela qu'il y a une grosse initiative
32:01 qui a été lancée par le gouvernement
32:03 pour produire massivement l'alimentation,
32:06 aussi bien pour les besoins de consommation humaine
32:09 que pour le bétail.
32:12 - Monsieur le ministre, est-ce que ce que vous venez d'expliquer,
32:15 c'est que les élèves, les petits élèves qui s'essaient au métier
32:19 trouvent que l'alimentation du bétail est très élevée,
32:22 le prix est très élevé ?
32:23 - Oui, je confirme, ce sont tous ces différents facteurs
32:27 qui greffent un tout petit peu
32:30 les marges des différents exploitants.
32:34 Et c'est l'objet de cette grosse initiative, encore une fois,
32:37 qui vise à produire localement l'aliment.
32:39 Comme je l'ai dit tantôt,
32:41 l'aliment compte pour près de 70 %, 10 %,
32:44 du prix du revient de ce que vous mangez.
32:46 Si nous réglons le sujet et qu'au final,
32:48 ça ne coûte que 30 % dans le prix du revient,
32:51 vous voyez la marge que les différents exploitants
32:53 vont se faire sur ces différentes spéculations.
32:57 Donc nous y travaillons actuellement.
32:59 Il y a des gens qui sont investis dans le secteur à cet effet.
33:03 - Est-ce qu'il y a une subvention à ce niveau-là ?
33:04 - Déjà, la subvention existe.
33:06 La subvention existe, je l'ai dit tantôt.
33:08 Le gouvernement a dit accompagner le secteur
33:11 qui était en crise sur ces différents sujets
33:13 à la suite de la Covid,
33:14 mais aussi à la suite de la crise ukrainienne
33:17 où l'Ukraine fournissait près de...
33:20 Enfin, fournit en tout cas la majeure partie du maïs du monde,
33:23 de façon générale, le grainé du monde.
33:26 - D'accord. Oui, Madina ?
33:27 - Monsieur le ministre,
33:28 peut-être cela ne dépend pas entièrement que de votre ministère,
33:32 mais qu'est-ce qui est fait pour réduire les tracasseries ?
33:35 À entendre certains commerçants,
33:39 qu'est-ce qui est fait pour réduire les tracasseries routières ?
33:42 De telle sorte qu'on ait des bêtes moins chères,
33:45 surtout pendant la tabassiquée.
33:47 - Effectivement, ceci me permet de revenir
33:51 sur une question posée par Mokta, d'ailleurs, tout à l'heure.
33:55 Le gouvernement a adopté un conseil des ministres indécrit
33:59 pour la mise en place du comité national de la transhumance,
34:02 qui est un dispositif institutionnel au niveau national
34:05 qui a des démembrements au niveau régional
34:09 et au niveau départemental,
34:10 dont la vocation est d'ailleurs de soulever
34:13 ou de lever toutes les entraves au déplacement du bétail,
34:16 que ce soit d'un point X,
34:18 c'est-à-dire en international ou bien en transfrontalier.
34:22 Donc ce comité est un comité pluridisciplinaire
34:27 et multisectoriel, aussi bien les institutionnels
34:30 que les acteurs du secteur privé,
34:31 c'est-à-dire les interprofessions, bovins, etc.
34:35 Ils sont tous à l'intérieur et chacun lève les problèmes
34:37 et les problèmes sont réglés à cet effet.
34:39 Ce comité a été installé, le décret a été adopté au mois d'août
34:44 et a commencé les différentes réunions.
34:46 C'est d'ailleurs ce comité, par son action,
34:49 qui a permis de nous assurer, l'année dernière,
34:53 cette année 2022 en tout cas,
34:55 de passer une très bonne fête de tabaski sans trop d'heure.
34:58 D'accord. Alors parlons de la stratégie
35:01 pour sortir de la dépendance extérieure.
35:04 Qu'est-ce qu'elle fait déjà ?
35:07 Pour sortir de la dépendance extérieure,
35:10 je vous ai dit tantôt que nous avions...
35:15 Nous produisions à peine 40 % de toutes spéculations comprises,
35:19 c'est-à-dire bovins, ovins,
35:21 qu'après, nous produisons à peine 40 % de ce que nous consommons.
35:25 C'est-à-dire l'essentiel vient de l'extérieur.
35:28 Et je vous ai aussi situé le tableau.
35:30 Nous avons ces sources d'approvisionnement
35:32 qui sont aujourd'hui perturbées pour différentes raisons,
35:35 djihadisme, etc. Voilà.
35:38 Donc la meilleure solution, c'est de produire localement
35:42 pour que nous soyons moins dépendants de l'extérieur.
35:44 Et à cet effet, nous avons décidé, au niveau du gouvernement en tout cas,
35:49 de réactiver nos dispositifs qui existaient par le passé,
35:52 la production de kits d'élevage au niveau de Bungali, à Pania,
35:57 pour que ceux qui s'intéressent à la production,
36:00 à l'élevage de bovins pour la carcasse, pour la viande,
36:05 puissent avoir de quoi s'installer avec ça à partir de Bungali.
36:08 Pour ceux qui s'intéressent à l'élevage de bovins
36:11 pour la production de lait à partir de Ferke,
36:14 pourront se produire à Nironigue.
36:16 Pour ceux qui s'intéressent à l'élevage de moutons ou bien de cabris,
36:21 à partir de Beomi,
36:23 pourront se produire et obtenir de quoi faire leur exploitation là-bas.
36:27 C'est ainsi, par l'installation de jeunes avec des kits d'élevage,
36:32 que nous pourrons massivement, à échéance,
36:34 avoir des éleveurs, avoir de la production nationale suffisante
36:38 pour pouvoir couvrir l'ensemble de nos besoins
36:40 et être indépendants vis-à-vis de l'importation extérieure.
36:44 C'est ainsi définie la stratégie du gouvernement.
36:46 -Cela concerne seulement ceux qui sont déjà dans l'élevage
36:50 ou les nouvelles personnes qui veulent se lancer dans ces secteurs-là ?
36:54 -Ceci concerne tous ceux, aussi bien les anciens que les nouveaux.
36:59 Parce que, je l'ai dit encore une fois,
37:02 nous allons produire des animaux "améliorés",
37:06 dans le sens où ils ont une meilleure conformation.
37:09 Si vous prenez le boeuf de race ivoirienne,
37:15 de race locale, l'Andaba, par exemple,
37:18 vous voyez, quand on le compare par rapport à un boeuf
37:21 venant de la zone sahélienne, les conformations sont différentes.
37:27 Ça se voit même au niveau de la djalonkey, le mouton djalonkey.
37:30 Le djalonkey venant du Sahélien est beaucoup plus costaud
37:34 que celui qui est local là-bas, qui est un tout petit peu aîné à côté.
37:37 Vous voyez ce que je veux dire ?
37:39 Justement, il y a de l'amélioration de conformations à faire à ce niveau.
37:42 Et ce sont ces animaux "améliorés" dans leur conformation
37:47 que nous allons mettre à disposition
37:48 pour que nous n'ayons pas forcément besoin d'aller chercher des animaux
37:51 à l'extérieur en importation pour venir ici.
37:54 Parce qu'un animal local, notre petit mouton qui est là,
37:59 il est petit, mais il est très adapté aux conditions
38:03 et vacciné aux maladies qui sont vécues ici par les animaux.
38:08 Donc, nous allons le croiser avec un Sahélien qui vient de l'extérieur
38:12 pour augmenter sa masse, si c'est la masse qu'il cherche.
38:15 Et puis après, maintenant, il aura aussi bien
38:17 les conformations de son immunité au niveau vétérinaire
38:21 par rapport aux maladies, mais aussi les performances
38:25 de la carcasse voulues des autres.
38:27 Donc voilà, ce sont des animaux améliorés
38:29 que nous mettrons à disposition des gens
38:30 qui vont s'installer en ferme privée.
38:34 -D'accord. Au niveau des volailles, qu'est-ce que vous serez fier ?
38:36 -Au niveau des volailles, nous n'avons pas véritablement
38:39 de grands problèmes à ce niveau.
38:40 Aujourd'hui, comme je l'ai dit aussi,
38:43 je crois que c'est l'une des spéculations
38:45 où nous avons le plus performé depuis les trois dernières années
38:48 où l'Etat a pris résolument la décision d'être autonome
38:52 sur cette spéculation en mettant une taxe à l'entrée
38:57 qui permet en réalité de protéger la production locale.
39:00 Donc aujourd'hui, nous sommes à 98 %
39:02 du taux de couverture de nos besoins
39:04 sur la viande d'élévage de volailles.
39:08 Et sur les oeufs, d'ailleurs, nous sommes à près de 120 %,
39:10 110 à 120 %, c'est-à-dire que nous exportons même.
39:13 Mais n'empêche, la marge de progression est grande
39:16 parce que comparativement à tout pays qui consomme du poulet,
39:20 nous sommes vraiment très loin
39:22 par rapport au taux de kilogramme de viande de poulet
39:25 consommée par an.
39:26 Donc nous pensons que même là, à 98 %,
39:30 - Qu'est-ce qui l'explique ?
39:31 - Il faut aller étape par étape.
39:33 Il y a les habitudes qui changent, etc.
39:35 Bon, je pense que ça va être étape par étape.
39:36 Ça viendra dans tous les cas.
39:38 Donc le secteur, la marge de progression est très grande.
39:41 Et donc il y a encore une possibilité d'installation
39:44 de plusieurs millions d'acteurs dans le secteur.
39:47 Le seul défaut de ce secteur agricole,
39:50 c'est que vous avez l'exploitation
39:53 encore de type relativement artisanal.
39:56 Donc c'est ainsi que nous avons décidé
39:59 que ceux qui sont investis dans le secteur,
40:02 nous allons les accompagner à passer à la modernisation
40:05 de leurs différentes exploitations,
40:07 d'où la mise en place du PMSA,
40:09 qui permet d'améliorer les systèmes de production de poulet
40:13 en Côte d'Ivoire de façon définitive,
40:14 pour qu'en plus de la quantité dont nous disposons,
40:17 nous puissions en avoir plus, mais en bonne qualité.
40:20 - Alors, oui, avant ça, dans tous les secteurs d'élevage,
40:24 il y a aussi le problème d'espace qui se pose aux éleveurs.
40:28 Comment résoudre cette équation ?
40:29 - Question très pertinente, d'ailleurs.
40:33 Effectivement, il y a de plus en plus de pression
40:37 sur les espaces dédiés à l'élevage.
40:41 Et je pense que c'est un sujet qui est en pleine réflexion
40:44 actuellement au niveau du gouvernement,
40:46 pour que de la même façon que nous établissons
40:48 les plans d'urbanisation, nous puissions avoir greffé,
40:51 dans la réflexion, des espaces
40:54 pour faire de l'agriculture côté élevage.
40:58 Parce qu'on ne peut pas ne pas intégrer cela
41:00 dans tout développement rural, à un minimum, même urbain.
41:04 Si on n'a pas d'espace dédié,
41:06 nous aurons forcément des crises culturellement sur le sujet.
41:09 Et je pense aussi, je l'ai mis sur la table du gouvernement,
41:11 nous attendons des réflexions approfondies sur le sujet.
41:14 - D'accord. Matina, ta question ?
41:16 - En fait, monsieur le ministre, je pense que comme toutes les ménagères,
41:19 on se pose la même question.
41:20 On a entendu, vous êtes en train de faire mains et pieds
41:25 pour innover le secteur, pour développer le secteur.
41:28 Mais la ménagère à la maison qui écoute, elle se demande
41:31 est-ce que cela va impacter au prix du kilo de viande,
41:35 le prix du poulet ?
41:37 C'est en fait son inquiétude réelle après.
41:39 Je crois que c'est la finalité aussi.
41:41 - Et quand on sait que souvent, pendant les périodes de fêtes,
41:43 les pures augmentent légèrement.
41:45 - Ah ! Et hors fête même, on souhaitait, on souhaite savoir en fait.
41:49 - Bien évidemment, évidemment...
41:53 Non, tous les chantiers sont urgents.
41:57 Tous les chantiers sont urgents et nous n'avons pas le choix
42:00 que de les adresser tous à la fois.
42:02 Je vous ai parlé tantôt de la crise ukrainienne
42:06 qui oblige chacun des pays à s'interroger sur sa capacité
42:08 à alimenter ses propres populations.
42:11 Je vous ai parlé aussi tantôt de la crise de la Covid
42:14 qui déjà très tôt avait fermé les frontières
42:17 et si les pays ne se posent pas les bonnes questions,
42:20 les gouvernants auront en face de leur population.
42:25 Nous n'avons pas le choix que d'adresser le sujet.
42:27 Et les réponses que nous essayons d'apporter
42:29 sont des réponses structurelles qui permettront,
42:33 je l'espère, à court terme, mais plutôt à moyen terme,
42:37 de commencer à produire des résultats pour adresser ce sujet.
42:40 Et c'est pour cela que,
42:42 quand nous avons, dans le cadre de notre politique,
42:46 valorisé d'ailleurs ce document politique
42:48 dont on a parlé en début d'émission,
42:51 dont la valorisation est près de 1 049 milliards de francs CFA,
42:56 il y aura une grande partie qui est supportée par le secteur privé
43:00 pour près de 60 % de cette ressource.
43:02 Et 15 % attendus de l'état du Côte d'Ivoire
43:06 et 25 % approximativement des patins techniques et financés.
43:10 Donc, globalement, tout ça, quand on le met de bout en bout
43:14 et qu'on adresse toute la chaîne de valeur,
43:16 comme nous tentons de le faire avec l'aliment,
43:19 avec les différents acteurs structurels, etc.,
43:23 au bout de la chaîne, c'est pour baisser le coût.
43:26 Si nous importons moins de maïs et que nous produisons du maïs,
43:30 ou bien nous produisons en tout cas un aliment
43:32 suffisamment renforcé au niveau des protéines
43:36 et au niveau des valeurs énergétiques au niveau local ici,
43:39 forcément, le coût sera moindre que ce qui est importé.
43:43 Donc, ce sont toutes ces initiatives
43:46 pour l'utilisation des produits locaux
43:49 pour, bien sûr, enrichir le secteur,
43:53 toute la chaîne de valeur de production animale.
43:54 - Est-ce qu'on peut avoir une estimation de temps ?
43:56 Donc, combien de temps tous ces efforts porteront
43:59 pour impacter, en fait, le prix de la viande ?
44:04 - Dans combien de temps
44:06 toutes ces initiatives vont impacter le prix de la viande ?
44:08 Nous avons établi un plan sur la période 2022-2026.
44:15 Et notre objectif, c'est que d'aujourd'hui,
44:18 à pratiquement 40 % de toutes spéculations comprises,
44:21 nous puissions atteindre près de 70 % de production,
44:24 mise à disposition à 70 %
44:26 de l'ensemble de toutes les spéculations
44:29 dans le panier des différents...
44:31 Voilà, à la disposition des Ivoiriens.
44:33 Et à ce moment-là, vous sentirez forcément
44:35 l'impact sur le coût de ce qui est acheté.
44:39 Voilà. Donc, toutes les initiatives
44:42 dans le secteur concours allaient dans ce sens.
44:44 - Le mot est sorti.
44:45 - La toute dernière question de cette émission.
44:47 - Le mot est sorti.
44:48 Peut-être le ministre l'a dit, Hakim l'a dit,
44:50 moi, je l'ai sorti, tout le monde l'a dit.
44:51 C'est "tabaski".
44:52 Oui.
44:53 C'est une période de l'année où le musulman est inquiet.
44:57 - Oui.
44:58 - C'est une période cruciale pour tous les musulmans.
45:01 - Oui.
45:02 - Tout à l'heure, le ministre l'a dit en avant, en intro,
45:05 pour dire que l'année dernière, par exemple,
45:07 il y a eu une petite crise.
45:08 Connaissant les deux pays qui nous approchent,
45:10 c'est-à-dire le Mali et le Burkina Faso.
45:12 Je veux dire, est-ce qu'à quelques...
45:15 5, 6 mois encore de la tabaski,
45:17 est-ce que le ministre peut nous dire
45:18 que des dispositions sont prises
45:20 pour que les musulmans, cette année,
45:22 elles, se remontent tranquillement ?
45:24 - Pour arriver à, un, stabiliser le prix du mouton
45:30 dans le contexte qui est celui que nous connaissons
45:33 au niveau international,
45:35 cette année 2022,
45:37 nous avons dû nous y prendre 4 à 5 mois avant.
45:41 - Merci.
45:42 - Et donc, comprenez qu'à 4 à 5 mois
45:45 ou 6 mois de la prochaine tabaski,
45:48 nous avons déjà commencé à travailler sur le sujet.
45:50 Et nous croisons les doigts, inchaAllah,
45:52 en espérant que rien d'extraordinaire
45:55 nous empêchera d'atteindre cette mission
45:57 que le chef de l'Etat nous a donnée,
46:00 l'effet de garantir le mouton de rêve
46:04 de tous les bons... - Tous les fidèles.
46:07 - Tous les fidèles, voilà, au prix le plus abordable possible.
46:10 - Alors, c'est vrai que le montant pour acheter des moutons ?
46:13 Pourquoi pas ?
46:14 D'accord. Merci infiniment, monsieur le ministre Khadeng,
46:17 sous-admins, y a l'utile, nous sommes presque au terme
46:19 de cette émission, le Torte d'Al Bayan.
46:21 Quel est votre mot de la fin ?
46:22 - J'aimerais vraiment insister sur un fait,
46:26 et le sujet qui me tient à coeur,
46:30 c'est que les Ivoiriens s'intéressent vraiment, vraiment
46:35 aux différents sujets qui sont autour d'eux.
46:38 Le tout n'est pas de s'asseoir dans un bureau avec une cravate.
46:43 Il faut pratiquer le terrain,
46:45 et c'est sur le terrain que l'argent se gagne.
46:48 Et il y a énormément d'argent à se faire dans le secteur de l'élevage,
46:51 que ce soit l'élevage de poissons,
46:53 que ce soit l'élevage de toute spéculation animale,
46:56 moutons, cabris, etc.,
46:59 il faut juste qu'on s'y intéresse, qu'on ait un minimum de formation,
47:04 et je peux vous assurer que la différence va se faire.
47:07 Parce que si vous voyez autant de personnes étrangères
47:12 qui sont investies dans le secteur,
47:14 c'est parce qu'elles gagnent de l'argent là-dedans.
47:17 Et malheureusement,
47:18 ce n'est pas que j'ai un problème avec ces personnes étrangères,
47:23 ce sont des parents, la plupart du temps,
47:25 nous avons fondé des foyers ensemble,
47:28 mais il ne faut que les Ivoiriens s'intéressent véritablement
47:31 là où il y a de la ressource.
47:32 Après, on va se plaindre, "Ah oui, l'État, l'État",
47:35 mais il faut que vous vous réveillez pour vous intéresser
47:37 à ces différents secteurs, sinon, bon, ça se fera sans vous.
47:40 Donc notre mission, c'est de passer le message
47:42 pour qu'ils voient les opportunités qu'ils s'offrent à eux,
47:46 pour qu'ils y aillent pleinement, franchement,
47:49 et l'avenir nous dira les résultats qu'ils auront.
47:52 Comme on dit, à bois et à manger.
47:53 À bois et à manger.
47:55 Monsieur le ministre, rassurez-vous,
47:56 votre message est bien passé,
47:57 parce que vous êtes sur Al-Bayan et le groupe Média Al-Bayan,
48:00 c'est un groupe qui a beaucoup suivi,
48:02 tant à la radio qu'à la télé, et rassurez-vous,
48:05 le message est très, très bien passé.
48:06 Mourta, tu vas te lancer bientôt.
48:08 Excusez-moi, j'ai beaucoup parlé,
48:10 mais je voulais juste un petit exemple.
48:12 Allez-y.
48:14 Quand on veut, c'est un document que j'ai demandé à mes collaborateurs
48:17 de produire pour s'investir dans...
48:20 Parce que vous aurez dû me poser la question,
48:22 mais il faut combien pour pouvoir faire un élevage ?
48:24 - Pour démarrer un élevage. - Voilà.
48:27 Donc je me suis préparé.
48:29 Ma tante m'a dit que vous étiez très perpiscace, madame.
48:32 Voilà, donc rien que pour l'élevage de pentades,
48:36 22 000 francs.
48:37 22 000 francs suffit.
48:38 Avec 22 000 francs, on commence avec 10 femelles pentades
48:43 et on peut aller faire quelque chose.
48:45 Au bout d'un certain nombre de temps, on peut gagner près de...
48:47 Quatre mois, précisément, on peut gagner 60 000 francs par mois.
48:51 Quand vous prenez le lévage d'agouti,
48:54 avec 90 000 francs, vous démarrez un élevage,
48:58 cinq femelles, un mâle,
49:00 et après un certain nombre de temps, vous avez près de 60 000 francs par mois.
49:04 Ça, c'est pour démarrer.
49:05 Ainsi de suite, on peut aller peut-être, si vous le voulez, sur le mouton.
49:10 Là, c'est un peu plus élevé, à 335 000 francs.
49:14 Vous avez 10 femelles, un mâle,
49:18 et après un certain temps, vous commencez à gagner de l'argent régulièrement
49:22 qui rentre 50 000, 100 000, 200 000 francs par mois.
49:25 Vraiment, il faut que les gens s'intéressent à ce secteur
49:28 et c'est rentable, en tout cas pour le secteur rural,
49:31 en dehors d'Abidjan, même à Abidjan,
49:33 il y a des espaces dédiés où les gens peuvent faire de l'élevage
49:36 pour gagner leur vécu.
49:38 D'autant plus que beaucoup de gens disent qu'à l'arrêt,
49:41 ils veulent aller au champ,
49:42 mais à l'arrêt, on peut aller faire de l'élevage aussi.
49:44 Aujourd'hui, il faut qu'on pense à cela.
49:46 Merci, M. le ministre, pour toutes ces informations également,
49:48 surtout ces chiffres qui nous permettent, en tout cas,
49:51 de commencer avec combien il faut investir
49:54 dans chaque type d'élevage qui sera rentable
49:57 dans juste quelques temps.
49:58 Il faut juste être patient.
49:59 Merci beaucoup d'avoir répondu à toutes nos questions.
50:03 Merci surtout d'avoir accepté d'être l'invité de ce talk d'Albania
50:06 pour nous parler, en tout cas, de comment parvenir à sortir
50:09 de cette dépendance en protéines animales en Côte d'Ivoire.
50:12 Merci beaucoup, M. le ministre.
50:14 Merci beaucoup à tous et à toutes.
50:15 Merci, Mokta Tungara. Merci, Madina Reissa.
50:19 Certains spectateurs, merci également à vous de nous avoir suivis.
50:22 On remercie également la délégation du ministre
50:25 qui l'a accompagnée pendant cette émission
50:28 qui a duré moins d'une heure.
50:29 On se retrouvera, inchaAllah, lundi
50:31 pour un autre talk sur la télé albayane.
50:34 Wassalamu alaikum wa rahmatullahi wa barakatuh.
50:37 Sous-titrage Société Radio-Canada
50:40 ...

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