Invité sur le plateau de Punchline week-end, le chef d'entreprise Marc Warnod est revenu sur la nomination de Nicole Belloubet comme ministre de l'Education nationale : «S'il y avait un message avec une volonté réelle de changer les choses, il fallait nommer un avocat ou (…) un président d'association de parents d'élèves… Quelqu'un qui a un profil différent.»
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00:00 - Je crois que, effectivement, la bonne question c'est qu'est-ce qu'il va faire
00:03 ou est-ce qu'il a un bon profil pour faire.
00:05 Il faut peut-être déjà lister les choses qu'il a à faire.
00:07 Ce qu'il faut faire, c'est à peu près tout changer.
00:09 On a déjà 866 000 profs avec 10% d'ordres perdus,
00:13 donc on a 86 000 profs de perdus, c'est juste une bagatelle.
00:17 Qu'est-ce qu'on va faire pour qu'il n'y ait plus d'ordres perdus ?
00:19 On va discuter avec les syndicats,
00:20 ça fait 40 ans qu'on discute avec eux, il ne s'est rien passé,
00:22 donc je doute de la méthode.
00:23 Ensuite, on a 80% des absences de courte durée qui ne sont pas remplacées.
00:27 Est-ce que Mme Belloubet a le profil pour changer radicalement le système ?
00:32 Je pense, comme ça a été dit, que non.
00:34 Et je crois que s'il y avait un message avec une volonté réelle de changer les choses,
00:40 il fallait nommer un avocat qui a 60 ans, qui a 40 ans,
00:43 un président d'une association de parents d'élèves,
00:45 quelqu'un qui a un profil différent.
00:47 Ça fait quand même 40 ans qu'on a systématiquement les mêmes profils
00:51 et ça fait 40 ans que la situation s'aggrave à chaque fois.
00:53 Et à chaque fois, on nous dit "vous comprenez, elle a beaucoup d'expérience, elle est..."
00:56 Non, elle est dans un système, dans un serrail,
00:59 où elle a effectivement beaucoup d'ambition, peu de conviction.
01:02 Et d'ailleurs, on le voit, sa première décision d'appeler les syndicats est un aveu.
01:06 Le fait de vouloir appeler les syndicats est un aveu.
01:08 Parce qu'à l'éducation nationale, les syndicats ont tout bloqué depuis 40 ans.
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