• il y a 8 mois

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00:00 Attention pour les couleurs !
00:02 Envoyez !
00:04 Garde à vous !
00:06 (...)
00:11 (...)
00:16 (...)
00:21 (...)
00:26 (...)
00:31 (...)
00:36 Lettre du Dr Martin Laval à sa soeur 1915
00:41 L'héroïsme. Tu ne saurais croire l'héroïsme de nos soldats.
00:45 Hier devait avoir lieu l'attaque d'une tranchée allemande.
00:48 Au signal, les lieutenants s'élancent en criant "En avant ! À l'assaut ! Pour la France !"
00:53 et l'un d'eux entonne la Marseillaise.
00:55 Derrière eux, toute la section.
00:57 Quel élan ! Quel enthousiasme pour ces hommes qui savent pourtant qu'ils n'ont aucune chance.
01:01 Les lieutenants meurent, frappés à la tête.
01:03 Les soldats tombent à leur tour.
01:05 Impossible d'avancer.
01:07 Les vivants se couchent et tentent d'amonceler de la terre devant leur tête pour se protéger des balles.
01:11 Le commandant leur fait dire de se replier.
01:14 Hélas, on ne peut ni avancer ni reculer.
01:16 Il faut attendre la nuit.
01:18 Au soir, un blessé me dit ce qu'il faut souffrir pour la France.
01:22 Lettre d'André Fribourg au journal "L'Opinion" 1915
01:26 "La dure réalité dans les tranchées"
01:28 Voilà près d'un mois que je ne me suis ni déshabillé, ni déchaussé.
01:32 Je me suis lavé deux fois. Dans une fontaine et dans un ruisseau près d'un cheval mort.
01:37 Je n'ai jamais approché un matelas.
01:39 J'ai passé toutes mes nuits sur la terre.
01:41 On dort un quart d'heure de temps en temps.
01:45 On dort debout, à genoux, assis, accroupis et même couché.
01:50 On dort le jour ou la nuit, à midi ou le soir.
01:53 On dort sur les chemins, dans les tallisses, dans les tranchées, dans les arbres, dans la boue.
01:59 On dort même sous la fusillade. Le silence se le réveille.
02:03 Lettre de Jean de Pierrefeu à un ami 1914
02:07 "La dure réalité dans les tranchées"
02:09 Voici comment se passe de nuit.
02:11 A 8h30, la canaudate s'arrête peu à peu.
02:13 Le silence réveille enfin.
02:15 On entend les pas des soldats, les roulements des caissons de ravitaillement,
02:19 les forces d'adjubé des feux.
02:21 On se croit et on se couche à même le sol.
02:23 On dort tout équipé, pas de couverture.
02:26 Des locubèdes couchés hors des ordres.
02:28 1h du matin, bing ! Un coup de feu, bing ! Un autre coup.
02:33 Une fusillade éclate.
02:35 L'ennemi attaque, comme toutes les nuits, pour nous fatiguer.
02:37 Quel réveil de cauchemar !
02:39 Ces témoignages ne manquent pas.
02:41 Des témouvants, même plus d'un siècle plus tard.
02:44 Je passe la parole à M. Najot, président de l'UDAC.
02:49 Alors le message de l'Union Française des associations de combattants.
02:53 Il y a 105 ans, le 11 novembre 1918,
02:57 les cloches de toutes les villes et de tous les villages de France
03:01 retentissaient pour annoncer la fin d'une tragédie
03:04 qui avait duré 52 mois.
03:07 Dès lors, notre pays se couvrit d'un manteau de monuments aux morts
03:11 où furent gravés les noms de ceux qui,
03:13 enfants de ces villes ou villages,
03:15 qui ne connurent aucune exception,
03:17 avaient donné leur vie pour la sauvegarde de notre patrie.
03:21 Au fond de l'âme de chaque Français,
03:23 ces monuments avaient sans doute valeur de talismans
03:27 destinés à exorciser les disciples
03:29 et afin que celle que l'on dénommait la Grande Guerre
03:32 fût la dernière.
03:33 Hélas, aujourd'hui, et depuis 20 mois,
03:36 la guerre est de retour en Europe.
03:38 Et comble d'ironie, on y retrouve les ingrédients de la Grande Guerre
03:42 tels qu'à les tranchées qui figent le front
03:45 et le rôle déterminant de l'artillerie.
03:48 C'est pourquoi, en ce jour de commémoration,
03:51 qui, compte tenu du contexte,
03:53 revêt un aspect particulier et doit servir d'alerte,
03:57 l'Union Française des associations de combattants et victimes de guerre,
04:01 en même temps qu'elle rend hommage au courage exemplaire des Poilus,
04:04 comme de tous les morts pour la France de toutes les guerres,
04:07 rappelle que l'un de ses objectifs fondamentaux,
04:10 s'opposer à tout règlement de conflit par la guerre,
04:15 obtenir par la négociation,
04:17 agir résolument et avec persévérance pour la paix
04:20 et œuvrer dans ce sens avec les générations nouvelles.
04:23 Vive la République et vive la France.
04:26 En ce jour, nous commémorons deux événements.
04:31 Le 105ème anniversaire de l'armistice
04:38 et le 100ème anniversaire de la flamme du soldat inconnu.
04:47 C'est le sens du message de Sébastien Lecornu,
04:52 ministre des armées,
04:53 et de Patricia Miralles, secrétaire d'État,
04:56 auprès du ministre des armées,
04:58 chargé des anciens combattants et de la mémoire,
05:01 que je suis chargé de vous lire maintenant
05:04 et que je fais avec plaisir.
05:08 Le 11 novembre 1923.
05:12 Cela fait cinq ans déjà
05:15 que dans la clairière de Rotonde,
05:17 le maréchal Foch a apposé sa signature
05:20 sur la convention d'armistice.
05:22 Cinq ans déjà que Clémenceau a présenté l'armistice
05:26 à la chambre des députés,
05:28 saluant l'Alsace et la Lorraine retrouvées,
05:31 honorant nos grands morts qui ont fait cette victoire.
05:35 Et dans cette heure terrible,
05:37 à l'appel du carillon des églises et des beffrois,
05:41 dans le silence des canons qui se sont eus,
05:44 coulent à travers tout le pays
05:47 des larmes de soulagement et de fierté.
05:51 Le 11 novembre 1923.
05:55 Cela fait cinq ans que les blessures cicatrisent lentement
05:59 sur les visages des gueules cassées,
06:01 dans le cœur des veuves,
06:03 dans la solitude des orphelins,
06:06 devant les tombes ouvertes pour un fils ou un père,
06:10 au pied des monuments aux morts dont s'est couvert le pays.
06:14 Les Français sont devenus des sentinelles de l'oubli.
06:19 Le 11 novembre n'est plus seulement une date,
06:23 c'est devenu le rassemblement de tous les Français.
06:27 C'est le 11 novembre 1920,
06:30 quand le soldat inconnu est porté sous l'arc de triomphe
06:34 pour ne jamais oublier le prix de cette victoire.
06:39 C'est le 11 novembre 1923,
06:42 quand André Maginot allume la flamme
06:45 présence vivante du souvenir des morts,
06:49 une flamme qui ne s'est jamais éteinte depuis.
06:54 C'est le 11 novembre 1940,
06:57 quand dans le désarroi des consciences,
07:00 les lycéens et les étudiants de Paris font de la flamme
07:03 un symbole de résistance,
07:06 quand chez nos compatriotes alsaciens et mausoléens,
07:09 coupés de leur patrie, la résistance s'organise.
07:14 C'est le 11 novembre 1943,
07:17 quand les résistants de l'un devancent la libération
07:21 en défilant dans Hoyenac.
07:24 C'est le 11 novembre 1944,
07:28 quand la France retrouve le droit de célébrer la victoire.
07:34 Alors, face aux noms inscrits sur les monuments
07:38 devant lesquels nous sommes rassemblés,
07:41 nous nous souvenons de tous les morts pour la France
07:44 qui trouvent leur repos dans nos mémoires reconnaissantes.
07:48 Le 11 novembre est dédié à tous ceux qui sont tombés
07:52 pour défendre la nation,
07:55 pour défendre notre liberté, nos valeurs,
07:58 sur notre sol comme en opération extérieure.
08:01 Ils ont des droits sur nous,
08:04 comme nous avons des devoirs à leur égard.
08:07 Alors portons lucidement leur héritage,
08:10 car c'est en honorant leur sacrifice
08:13 que se construit l'avenir de notre nation,
08:16 sans jamais douter de notre capacité
08:19 à nous relever des plus grands périls.
08:22 Et portons fièrement le bleué de France,
08:27 cette fleur dont l'éclosion ramenait la vie
08:30 sur la terre déchirée des champs de bataille,
08:33 qui désormais honore les morts
08:36 et soutient ceux qui restent.
08:39 Aujourd'hui, la flamme brille sous l'arc de triomphe
08:43 depuis cent ans,
08:45 durant lesquels les Français
08:48 n'ont jamais cessé de clamer
08:50 Vive la République, Vive la France !
08:53 Morts pour la France !
09:07 Y en a-nous ?
09:22 Marche !
09:24 Marche !
09:51 Contre nous la patrie,
09:54 le scourge de gloire est parvéné.
09:58 Contre nous de la tyrannie,
10:02 les gendarmes sont grand élevés.
10:05 Les tendances sont grand élevées.
10:09 Entendez-vous dans nos campagnes
10:12 légères ces féroces soldats ?
10:16 Ils viennent jusque dans nos bras,
10:20 éclatés, ravissés dans nos bras.
10:24 Aux armes, les soldats,
10:27 formés aux bataillons,
10:31 marchons, marchons !
10:35 Qu'un sonne ce but,
10:38 un peuple nous sillons !
10:42 Qu'un sonne ce but, un peuple nous sillons !
10:47 [SILENCE]

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