• il y a 10 mois
Le chanteur Julien Clerc, auteur de la chanson "L'assassin assassiné", qui traite de la peine de mort, était l'invité de Week-End 3D ce samedi sur BFMTV. Il s'est exprimé sur la mort de Robert Badinter.

Category

🗞
News
Transcription
00:00 -Bonsoir, Julien Clerc. -Bonsoir.
00:01 -On est ravis de vous recevoir. -Merci.
00:04 -Vous qui avez connu Robert Badinter
00:07 et composé une chanson sur la peine de mort
00:11 avant son abolition.
00:12 En voici un extrait.
00:14 -Messieurs les assassins
00:18 Commencent, oui,
00:20 Mais la société recommence
00:25 Le sang d'un condamné
00:28 À mort et du sang d'homme
00:31 S'en est encore
00:35 S'en est encore
00:38 -Extrait de "L'assassin assassiné",
00:41 dont on va reparler, bien sûr.
00:43 Julien Clerc, dites-nous ce que vous avez ressenti hier
00:46 en apprenant la mort de Robert Badinter.
00:49 -Evidemment, je ne le connaissais pas intimement.
00:54 Je l'avais croisé quelques fois dans ma vie.
00:58 C'est comme à chaque fois
01:00 quand quelqu'un d'important pour la société française disparaît.
01:04 C'est une grande perte pour notre pays.
01:07 -On a entendu, il y a un instant, l'extrait de votre chanson,
01:11 sortie en 1980, "L'assassin assassiné".
01:14 Chanson que vous avez composée,
01:16 chanson intimement liée à cette rencontre.
01:19 Vous avez fait avec Robert Badinter.
01:22 Vous avez expliqué, raconté cette rencontre.
01:24 -J'avais été le voir pour être invité par un journal,
01:29 le journal de France 2, pour ne rien vous cacher, à l'époque,
01:34 et pour aller assister à un procès de peine de mort.
01:39 Et donc, avec la fameuse plaidoirie de Robert Badinter,
01:45 c'était un procès tout à fait exemplaire,
01:49 car c'était le procès d'un récidiviste.
01:51 -Norbert Garceau. -Norbert Garceau.
01:53 -Condamné une première fois à mort
01:55 avant que sa sentence ne soit révisée en 1980.
01:58 -Il avait fait de la prison.
02:00 Il avait fait un certain temps de prison.
02:03 Il était sorti.
02:04 Il avait été libéré par le juge de l'application des peines
02:08 et puis il l'avait retué.
02:11 Et le juge de l'application des peines était, ce jour-là,
02:14 président des débats dans le palais de justice de Toulouse,
02:20 où il était jugé une troisième fois.
02:22 Il avait été jugé quelques semaines avant ailleurs
02:26 et puis on estimait qu'il y avait une faute...
02:29 Enfin, il était rejugé une troisième fois.
02:32 Et là, c'était ce monsieur, son juge de l'application des peines,
02:36 qu'il avait libéré, qui l'a présidé les débats.
02:39 -Et grâce à Robert Badinter, son avocat,
02:41 l'avocat de Norbert Garceau,
02:43 a évité une nouvelle condamnation à mort.
02:45 Il s'est transformé en perpécuité.
02:47 -Il avait deux avocats.
02:49 Et le premier avait plaidé très longtemps, je me souviens,
02:52 et on m'avait dit après, Badinter m'avait dit,
02:55 avant que Badinter ne plaide,
02:57 quand il s'était rassi à côté de lui,
02:59 il avait dit, il était un monsieur du sud-ouest,
03:01 il avait dit "pour l'exécution, c'est vous qui irez,
03:03 vous êtes plus près, vous serez plus près que moi".
03:07 Parce que c'était à Paris.
03:09 Donc, là, il avait fait cette fameuse plaidoirie,
03:15 dont on avait eu une idée déjà si on avait lu...
03:18 -Vous étiez là, au moment de cette plaidoirie.
03:20 -Ah ben oui.
03:22 C'est pour ça, je vous dis, il y avait une très grande...
03:24 Il y avait une très grande tension dans cette salle,
03:27 parce qu'il y avait non seulement le cas de ce type-là,
03:31 de Norbert Garceau,
03:32 mais il y avait aussi, d'abord, la famille de cette pauvre jeune femme,
03:35 c'était épouvantable,
03:37 parce qu'ils étaient abattus par le chagrin, ces gens.
03:40 Et elle était grande, cette jeune femme qu'il avait tuée.
03:43 Alors, les parents étaient grands aussi, c'était terrible.
03:47 Et puis, vous aviez aussi, à cette époque,
03:50 il y avait eu une affaire très célèbre
03:51 qui s'appelait les caissières de Béziers,
03:54 qui avaient été tuées par un type qui était un espèce de tueur en série.
03:58 Vous aviez les maris des caissières de Béziers
04:01 qui faisaient le tour de tous les prétoires
04:03 où il y avait un procès de peine de mort
04:04 pour venir faire pression sur les jurés,
04:08 enfin, pour assister au débat.
04:11 -Il y avait une ambiance survoltée.
04:12 -Survoltée.
04:13 -Y compris dans la salle d'audience et autour.
04:17 Et même, il y avait des gens qui s'étaient...
04:19 Le président avait laissé faire, à mon avis, exprès.
04:22 Quand il y avait trop de monde dans la salle,
04:23 il y avait des gens qui étaient assis sur le banc des accusés aussi,
04:26 à quelques mètres de Garceau.
04:29 C'était une ambiance survoltée et très violente.
04:32 Moi, je n'avais jamais assisté à un procès de ma vie.
04:36 Et là, je me disais... J'étais plongé vraiment...
04:40 -40 ans plus tard, vous restez marqué par ce...
04:42 -Ah oui, ça a été un souvenir
04:46 qui m'a marqué toute ma vie.
04:47 Et puis surtout, c'est une chance pour moi de l'avoir vu plaider.
04:51 Parce que c'était...
04:53 Quand même, avant d'être un grand ministre,
04:55 ça a été un grand avocat.
04:56 Et il se mettait dans un état, d'ailleurs...
04:59 C'était très étonnant à le voir,
05:00 parce qu'on sentait que là, il y avait une question
05:03 vraiment de vie ou de mort, c'est le cas de le dire.
05:05 Et je me souviens, la barre des témoins,
05:10 il avait dû remarquer ça pendant...
05:12 Ou en s'appuyant dessus, la barre des témoins était un peu décelée.
05:16 Ce qui fait que quand on la secouait, ça faisait ça.
05:20 Et il y avait un moment de la plaidoirie
05:22 où il parlait justement de l'exécution,
05:26 à laquelle il avait assisté à l'exécution de bon temps,
05:29 où là, il n'avait pas pu sauver sa tête.
05:32 Et quand il parlait de l'exécution et de la guillotine qui tombait,
05:36 il s'accrochait à la barre des témoins.
05:39 Je me souviens, ça m'avait marqué.
05:41 - Vous avez gardé en mémoire la force des gestes
05:45 et la force des mots employés par Robert Ballainter
05:47 dans cette plaidoirie fondatrice.
05:49 - Oui. Et aussi, il faut le savoir,
05:52 il faut savoir qu'il mettait sa famille à l'abri
05:55 quand il y avait un procès comme ça qui quittait Paris.
05:58 Et lui, il était exfiltré au moment du...
06:01 Quand on donnait le résultat des délibérations,
06:06 quand on donnait la peine,
06:08 il sortait tout de suite par une petite porte
06:10 et on était rentrés de Toulouse en train de nuit.
06:14 Et là, je l'avais retrouvé dans le train de nuit au retour,
06:16 il avait dit au retour,
06:18 "De plus en plus, ces procès,
06:20 il y a une tension qui est de plus en plus insupportable,
06:22 il faut absolument arriver à l'abolition
06:25 parce que sinon, un jour, il va y avoir des trucs terribles
06:28 qui vont se passer dans ces procès."
06:30 - Restez avec nous, bien sûr, Julien Clerc,
06:32 parce que nous sommes en direct avec Maître Georges Catala.
06:35 Bonsoir, Maître. Merci de nous avoir rejoints.
06:39 Vous qui aviez plaidé en mars 1980,
06:43 aux côtés de Robert Badinter,
06:44 contre la peine de mort demandée contre Norbert Garceau.
06:48 Vous aussi, j'imagine que vous avez un souvenir tout à fait précis
06:53 de ces heures, de ces jours historiques, d'une certaine manière.
06:58 - Oui, Julien Clerc m'aide à me rémémorer
07:01 ces quatre ou cinq jours qui ont été terribles pour tout le monde,
07:05 et notamment pour Robert Badinter.
07:08 "Dehors, c'était l'orage, à l'intérieur, ça sentait la mort."
07:12 Et nous avions en face de nous, comme l'a dit Julien Clerc,
07:17 des gens qui étaient légitimés à être non pas dans la vengeance,
07:24 mais dans la colère, car celui qui était seul contre tous,
07:27 c'est-à-dire Garceau, était un homme qui, évidemment,
07:31 risquait sa tête à cause de pas mal de crimes
07:35 qui avaient été commis.
07:37 Alors, ce vent mauvais qui soufflait,
07:40 comment l'endiguer ?
07:42 On y tentait, nous, avec notre petite expérience,
07:46 et puis Badinter s'est levé.
07:49 Alors, il a compris, à mon avis,
07:51 que la plaidoirie ne suffirait pas.
07:55 Il a compris qu'il fallait prononcer des mots courts,
07:59 incisifs, des phrases qui faisaient mal
08:03 et qui frappaient l'entendement humain.
08:05 Et Badinter, c'est mon souvenir, s'est mis à boxer.
08:08 Il l'a fait dans le respect absolu des victimes,
08:11 car ceux-ci étaient sacrés,
08:13 mais il l'a fait également dans un souci de se battre contre tous,
08:18 l'avocat général qui avait été terrible,
08:20 les gens qui grimassaient de vindicte
08:22 et un homme seul derrière lui qui ne méritait pas la mort.
08:26 C'était la conviction de Badinter,
08:29 et il a fait partager à tout le monde.
08:30 -Est-ce que vous vous souvenez de certaines de ces phrases
08:33 dont vous parlez ce soir ?
08:35 Au cœur de la plaidoirie de Maître Badinter.
08:38 -C'est-à-dire que Badinter a continué une lutte
08:43 qui existait déjà auparavant.
08:45 Il y avait un avocat célèbre qui s'appelait Albert Nau
08:47 qui proclamait l'idée que tuer légalement,
08:52 dans le cadre de la peine de mort,
08:54 c'était de faire nous tous des assassins.
08:56 Et Badinter a proclamé l'idée qu'on ne pouvait pas être des assassins,
09:00 qu'on ne pouvait pas se substituer
09:03 au comportement atroce de l'assassin
09:06 en prononçant des peines irréversibles.
09:10 Il a dit qu'on ne pouvait pas, bien entendu,
09:12 couper un homme en deux,
09:14 que nous n'avions pas le droit,
09:15 ni devant le ciel, ni devant la terre, ni devant la justice.
09:19 -Il faut rappeler qu'à l'époque,
09:23 une large majorité de Français étaient favorables à la peine de mort,
09:28 ce qui explique cette ambiance violente,
09:31 survoltée dans et autour du palais de justice.
09:33 -Je crois que c'était plus de 70 % à l'époque.
09:37 -De tout cela, vous avez parlé avec Robert Badinter
09:40 dans un train de nuit,
09:42 après avoir assisté à ce procès.
09:45 Ça ne s'arrête pas là.
09:46 Parce que derrière, il y a l'assassin assassiné
09:51 que vous composez avec Jean-Loup Dabadie,
09:54 le parolier de quelques-unes de vos plus belles chansons.
09:56 Comment on est, pouvez-vous nous ?
09:58 -On a parlé de ça.
10:00 Et puis, je ne sais plus exactement comment...
10:03 Est-ce que c'est lui qui m'a dit...
10:05 Peut-être qu'on devrait faire une chanson là-dessus.
10:07 Je ne sais plus très bien.
10:08 -Vous avez tenté d'être marqué par ce que vous veniez de vivre.
10:11 -Oui. Ah oui, beaucoup, oui.
10:13 Et donc, là, Jean-Loup a écrit ça,
10:15 parce que je crois avoir écrit la musique sur les paroles,
10:19 parce que c'est un peu comme une petite pièce, ces paroles.
10:23 Donc, il fallait que la musique ait...
10:25 Autant que je me souvienne,
10:27 c'était comme on raconte une petite histoire.
10:31 Donc, il plantait le décor du poète qui est chez lui, là,
10:35 et qui est au piano avec sa femme pas loin,
10:40 la lumière le soir, etc.
10:42 -Une forme de douceur qui contraste singulièrement avec l'horreur.
10:45 -Et après, tout d'un coup, il passait de la maison du compositeur,
10:52 évidemment, à la prison,
10:54 et il décrivait exactement un petit peu ce que décrivait Badinter
10:58 en début de plaidoirie, n'est-ce pas ?
11:00 C'était le livre, dans ce livre, qui s'appelle "L'exécution",
11:03 qu'il a écrit à la suite de l'affaire Bontemps,
11:06 dont il n'a plus fait Bontemps,
11:08 dont il n'a pas pu sauver la tête,
11:10 il n'a pas sauvé la tête de Bontemps,
11:11 mais il commençait, autant que je me souvienne,
11:13 sa plaidoirie en rappelant l'exécution de Bontemps.
11:16 C'est comme ça que commençait la plaidoirie.
11:19 Sur un ton, d'ailleurs, très, très bas.
11:22 Je veux dire... -Comme dans votre chanson.
11:24 -Le début, comme dans votre chanson.
11:26 Même tempo, si je puis dire, dans votre chanson.
11:28 On invite tous ceux qui nous regardent,
11:29 si ce n'est pas déjà fait, à l'écouter.
11:31 "L'assassin assassiné", une chanson que vous avez vécue,
11:34 ou pas, vous allez nous le dire,
11:36 votre plaidoirie, à vous, comme une forme d'engagement
11:39 pour l'abolition de la peine de mort ?
11:42 -Oui, c'était un engagement, c'est sûr.
11:44 C'est un engagement qu'il faut renouveler tout le temps
11:46 dans un débat avec soi-même.
11:50 Moi, j'y pense encore toujours,
11:51 parce que les exemples qui nous feraient dévier
11:55 dans une société de plus en plus violente sont très nombreux.
11:59 -C'est jamais acquis ? -Pardon ?
12:00 -C'est jamais acquis, en quelque sorte ?
12:02 -C'est jamais acquis,
12:03 puisqu'il y a encore régulièrement des hommes politiques
12:05 qui demandent la révision de ça,
12:07 et qui, souvent, font ça
12:10 à des moments où il y a des crimes horribles
12:14 qui ne peuvent pas nous laisser indemnes.
12:20 On comprend qu'il y ait des demandes de révision de ça.
12:25 Moi, je ne change pas d'avis,
12:26 mais c'est quand même un débat que j'ai avec moi-même régulièrement.
12:30 -Comment Robert Badinter a-t-il réagi
12:33 à cette chanson "L'assassin assassiné" ?
12:36 -Il m'a envoyé une lettre,
12:39 qui était une très belle lettre,
12:42 où il me disait que la chanson avait fait plus pour la cause
12:47 que 20 conférences et 32 discours.
12:51 -Et on en arrive à ce 9 octobre 1981,
12:56 peu de temps après ce procès de Norbert Garceau, en définitive.
12:59 La peine de mort est alors officiellement abolie.
13:01 Est-ce qu'à ce moment-là, vous vous dites
13:03 "J'y suis un peu pour quelque chose" ?
13:05 -Oh non, je ne me suis pas dit ça.
13:08 Par contre, quand j'ai vu la campagne,
13:11 pendant la campagne électorale,
13:12 je me souviens très bien où j'étais.
13:14 Le soir, au Mitterrand, pendant la campagne,
13:16 dans les derniers jours,
13:21 quand il a dit, Mitterrand,
13:24 qu'il allait abolir la peine de mort s'il était élu,
13:28 alors qu'il y avait ce sondage qui était sorti,
13:32 je me suis dit, je me suis fait cette drôle de réflexion,
13:35 je me suis dit "Là, il est en train de gagner".
13:38 Pourquoi ? Parce que c'était un truc de conviction.
13:41 -Une intime conviction.
13:42 -Une intime conviction contre une majorité
13:46 dans la majorité du pays.
13:48 Je me suis dit "C'est gonflé de dire ça,
13:51 mais ça prouve que c'est une vraie conviction".
13:53 Et je ne sais pas, je me suis dit "Il est en train de gagner ce soir".
13:56 -Et vous ne savez pas expliquer pourquoi vous vous êtes dit cela,
14:00 parce que ça allait à rebours, encore une fois,
14:03 parce que le Conseil a une majorité de ce que voulait,
14:05 une majorité de...
14:06 -Oui, mais je crois que les peuples demandent ça aussi.
14:09 Ils demandent aux hommes politiques d'avoir des convictions.
14:14 -Est-ce que vous souhaitez que Robert Bannater,
14:16 mort hier à l'âge de 95 ans, entre au Panthéon ?
14:19 -Je pense qu'il aurait tout à fait sa place là,
14:22 parce que c'était un grand écrivain, un grand avocat.
14:26 On parle de la peine de mort, certes,
14:29 mais il y a d'autres choses qui sont très importantes.
14:31 La dépénalisation de l'homosexualité.
14:34 -Donc il a soutenu la proposition de loi, effectivement.
14:37 -Oui.
14:38 Donc je pense que...
14:40 Et puis, de par son histoire personnelle,
14:43 qui rappelle l'histoire,
14:44 qui est intimement liée à l'histoire de l'Europe,
14:46 vous savez, et du monde, d'ailleurs.
14:50 J'avais vu, bien après ça, une émission formidable,
14:55 qui y ressemblait, je trouve, tout à fait,
14:58 qui était une émission sur sa vie, son enfance.
15:02 On entendait sa voix, et on ne voyait que des photos.
15:05 C'est tout.
15:07 Et ça racontait de façon extraordinaire
15:10 sa vie, ses parents, juifs réfugiés,
15:14 son père qui empêchait qu'on parle français à la maison,
15:17 parce qu'on devait...
15:19 Je me souviens, d'ailleurs, son père qui avait rencontré sa mère,
15:22 si je me souviens bien, au Ball Biélorusse de Paris.
15:26 Son père qui était un étudiant brillant
15:29 dans un collège du Tzar,
15:31 et que le directeur de l'école avait fait venir,
15:34 il lui avait dit "tu as les meilleures notes,
15:38 "mais tu ne seras ni premier, ni deuxième,
15:40 "tu ne seras que troisième, parce que tu es juif."
15:43 Toute cette histoire-là, c'est l'histoire,
15:46 c'est notre histoire, c'est l'histoire de l'Europe,
15:48 et il est aussi représentatif de ça.
15:50 - Il est un acteur essentiel de l'histoire de la France,
15:55 de sa démocratie.
15:56 Aujourd'hui, Julien Clerc, quel combat vous semble essentiel ?
16:00 - Des combats de société, sûrement.
16:03 - Lesquels ?
16:04 - Très certainement l'écologie.
16:08 Très certainement.
16:10 Le combat des femmes est en train de se faire sous nos yeux,
16:14 tout seul, donc ça, on le voit et c'est très bien.
16:18 Et l'écologie.
16:19 Oui, faire plus attention à la planète,
16:21 ça, c'est très certain.
16:23 - Merci, Julien Clerc. - Pardon.
16:25 - Non, je vous en prie. - Pardonnez-moi.
16:27 Et puis, vraisemblablement, essayer de détendre
16:30 une société qui est très violente, quand même.
16:33 Le vivre ensemble, voilà, c'est ça, les combats.
16:37 - Merci, Julien Clerc. - Merci.
16:39 - D'avoir accepté l'invitation de "Weekend 3D" sur BFM TV
16:43 pour rendre hommage à Robert Badinter.
16:45 Je remercie bien sûr également Maître Catala,
16:48 mon frère de Badinter.
16:49 Merci infiniment à vous également d'avoir été en direct avec nous.

Recommandations