En déplacement ce dimanche dans l'île de l'océan indien confrontée à une grave crise migratoire et à une situation sociale et sécuritaire explosive, Gérald Darmanin a annoncé "l'inscription de la fin du droit du sol à Mayotte dans une révision constitutionnelle". Cette mesure a été aussitôt applaudie par la droite et l'extrême droite.
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00:00 Comme sur l'un des barrages qui bloquent l'accès au port entre Petite-Terre et Grande-Terre.
00:03 Aujourd'hui encore, ce barrage est maintenu des collectifs de citoyens qui le tiennent depuis trois semaines.
00:10 Parce que ce qu'ils attendent, ce sont des preuves par écrit.
00:13 Ils attendent un courrier du ministre qui acte, les mesures annoncées et le calendrier.
00:18 Parce que ce qu'il faut comprendre, c'est qu'ils sont très méfiants.
00:21 Ils en ont assez des belles promesses.
00:23 Ils nous parlent tous de la crise de 2018.
00:25 Écoutez justement cette Bain-Au-Rez que nous avons rencontrée, qui fait partie du collectif qui tient ce point de barrage.
00:31 On sait très bien comment le gouvernement s'est manié la langue de Molière.
00:37 Donc nous, on attend une réponse concrète.
00:40 Parce qu'on en a vu. On a vu des annonces. On en a vu plusieurs.
00:43 On a fait beaucoup de mouvements qui n'ont rien donné au final.
00:47 Donc cette fois-ci, on est déterminés à avoir une solution, trouver une solution pour l'avenir de nos enfants.
00:56 Parce que c'est pour ça qu'on est là.
00:58 Et c'est le niveau toujours plus élevé de violence qui a provoqué, déclenché ce mouvement de colère.
01:02 Les habitants nous parlent d'une violence du quotidien.
01:04 La peur le soir lorsqu'ils rentrent chez eux en voiture, peur d'être caillassés.
01:08 La violence qui s'invite même à l'école.
01:10 On parle de membres de gangs qui arrivent dans des écoles, dans des classes armées de machettes pour semer la terreur.
01:16 L'État ne nous protège plus, nous disent les habitants.
01:18 Il a fallu bloquer l'île pour qu'on commence à nous écouter.