Gabriel Attal reçoit les représentants de la FNSEA et des Jeunes Agriculteurs ce mardi à Matignon, en compagnie du ministre de l'Agriculture Marc Fesneau et de sa ministre déléguée Agnès Pannier-Runacher. Ce dimanche, le président de la FNSEA, Arnaud Rousseau, a mis la pression sur le gouvernement en n'excluant pas une reprise de la mobilisation des agriculteurs en l'absence d'efforts concrets de l'exécutif avant le Salon de l'Agriculture
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00:00 - Mais oui, on a demandé un changement de logiciel aujourd'hui.
00:02 Le changement de logiciel, c'est qu'on arrête le discours politique
00:04 qui n'est pas suivi des faits.
00:06 Donc aujourd'hui, on a un discours politique
00:08 qui ne se ressent pas sur le terrain.
00:10 On a des hommes politiques qui nous disent
00:11 "on veut un revenu pour les producteurs".
00:13 Ça fait des années qu'on le demande, ça ne marche pas.
00:14 Donc aujourd'hui, ce qu'on demande...
00:16 On perd la confiance.
00:18 Donc ce qu'on veut, c'est obtenir un calendrier,
00:21 un échéancier clair, qui est respecté par tous les acteurs,
00:24 par les politiques, par les hauts fonctionnaires de l'État aussi,
00:27 il faudra qu'ils s'engagent.
00:28 Enfin, je veux dire, on a les préfets qui n'ont encore pas reçu
00:30 toutes les délégations sur les départements
00:32 pour faire les doléances vers Paris.
00:33 Comment voulez-vous qu'au niveau du Premier ministre,
00:36 on puisse s'engager alors que tous les préfets
00:37 n'ont pas fait la remontée de la simplification
00:39 attendue par les départements ?
00:40 Enfin, je veux dire, il y a un moment,
00:41 les préfets aussi, ils doivent être à la manette.
00:43 Donc aujourd'hui, ce que reproche Arnaud
00:45 via la FNSA et les jeunes agriculteurs,
00:47 c'est qu'on n'est pas dans le pas de temps.
00:49 On est en train de perdre du temps politique
00:53 juste pour nous amuser jusqu'au salon.
00:54 Ce n'est pas ce qu'on veut.
00:55 Donc on avait des engagements fermes.
00:57 Donc on a tenu nos engagements.
00:58 Ça veut dire qu'on a rentré nos agriculteurs.
01:00 Et le mot n'est pas rien, de faire rentrer des agriculteurs
01:03 qui attendent des choses concrètes sur les exploitations.
01:04 Sinon, le salon se passera mal
01:06 pour le président de la République et le Premier ministre ?
01:08 Le salon, c'est la vitrine de l'agriculture.
01:10 Ils disent que les oeufs, ils ont des sujets.
01:12 Non, mais au-delà de ça, je veux dire,
01:15 on ne veut pas faire d'atteinte aux personnes.
01:16 Ce n'est pas ça le sujet.
01:17 Le vrai sujet, c'est que
01:18 que viendra-t-il faire sur le salon s'il n'a pas d'annonce ?
01:22 Vous pourriez bloquer le salon.
01:23 Ce n'est pas qu'on bloque le salon, mais quel est l'intérêt qui vient ?
01:25 Vous pourriez par exemple dire, on bloque le salon
01:26 si d'ici le salon, vous n'avez pas ce que vous voulez.
01:28 On le bloque et le président de la République ne s'en fera pas.
01:30 Au-delà de ce qu'on veut,
01:31 déjà, ce n'est pas nous qui allons bloquer le salon.
01:34 Vous avez été à la manœuvre pendant dix jours.
01:35 L'idée, c'est plutôt qu'on ne l'écoute pas.
01:37 Je veux dire, au-delà de le bloquer,
01:38 il fera bien ce qu'il veut.
01:39 Il est responsable de l'État et là-dessus, je n'ai pas de sujet.
01:41 Par contre, on ne sera pas forcément à l'écoute
01:43 d'un discours qui ne correspond pas au discours du Premier ministre.