Delphine, endettée à hauteur de 400.000 euros, a jusqu'à vendredi pour sauver son exploitation. Habitant dans l'Indre, elle a fait plus de cinq heures de route pour se garer devant l'Élysée ce mercredi, dans l'espoir de se faire entendre. Elle doit être reçue au ministère de l'Agriculture avec sa chèvre, Princesse.
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00:00 que je ne me réléverais pas de voir toutes mes chèvres partir.
00:02 Je suis là pour essayer de sauver ma ferme.
00:08 J'ai jusqu'à vendredi pour trouver un peu d'argent,
00:12 sinon c'est la liquidation et c'est la fin de mes chèvres.
00:16 Elles vont à l'abattoir.
00:17 Et moi c'est la fin de ma vie aussi.
00:19 Ça fait six ans que je travaille comme une dingue.
00:20 Je travaille 15 à 20 heures par jour, je travaille toute seule,
00:22 même si c'est très dur.
00:23 J'ai leurs doigts.
00:26 Elles m'ont donné tout ce qu'elles pouvaient depuis six ans
00:29 et je me dois pour elles de me battre autant
00:32 qu'elles me font plaisir au quotidien.
00:36 Elles sont émignonnes et elles me produisent du lait,
00:39 je fais des fromages avec.
00:40 Ici Emmanuel Macron, lors d'une interview, a dit
00:44 qu'aucun agriculteur ne serait sans solution.
00:47 Je vois bien que je n'habite pas tout près
00:49 et qu'il y avait bien d'autres agriculteurs sur la route
00:52 et donc je passais après tout le monde
00:54 et j'avais l'impression que personne n'allait m'aider.
00:57 Et moi, je me dois encore plus pour les miens.
01:00 Là, j'entends ma famille, mes proches.
01:02 Moi, je suis là pour essayer de trouver des solutions
01:06 pour mon problème et faire que ma ferme continue d'exister.
01:12 [Musique]