• il y a 9 mois
Chaos en vue dans les gares en plein week-end des vacances scolaires: seul un TGV sur deux circulera vendredi, samedi et dimanche en raison d'une grève des contrôleurs, selon la SNCF, qui compte donner la "priorité" aux trajets vers la montagne, et aux enfants. La circulation des trains sera "fortement perturbée" entre 20H00 jeudi et 8H00 lundi, a prévenu l'opérateur ferroviaire dans un communiqué. Dans le détail, le service sera réduit de moitié sur les lignes TGV Inoui et Ouigo, ainsi que pour les Intercités de jour et de nuit, a annoncé la SNCF. 

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00:00 Alors ce qu'il faut rappeler, c'est que malgré trois grévistes chefs de bord sur quatre,
00:06 on va assurer un train sur deux sur le week-end,
00:11 grâce à des renforts, grâce à des volontaires que je veux d'ailleurs remercier pour leur engagement.
00:16 Mais il faut aussi dire, ça a été rappelé dans votre reportage à la gare Montparnasse,
00:20 que si on prend jeudi à lundi, tous les voyageurs globalement doivent pouvoir trouver une solution.
00:29 Alors je suis bien conscient qu'évidemment tout le monde ne peut pas anticiper,
00:32 on ne peut pas anticiper ou reculer, évidemment.
00:35 Donc on est complètement conscient de ça, c'est pour ça qu'on a prévu soit de pouvoir échanger gratuitement son billet,
00:42 soit de pouvoir l'annuler évidemment sans frais,
00:46 et on a aussi voulu mettre en place ce geste commercial qui va permettre que le prochain voyage, il y aura 50% de réduction.
00:53 Vous ne savez pas dire ce matin combien de voyageurs vont être complètement rades ?
00:58 Non, ce que je sais dire c'est qu'il peut y avoir de la place pour tout le monde,
01:01 ça dépend forcément de la façon dont chacun va faire son choix entre ces deux possibilités.
01:06 Oui, il y a ceux qui peuvent partir plutôt plus tard.
01:08 On se souvient pendant à Noël 2022, c'était 200 000, 200 000 voyageurs qui n'avaient pas pu partir.
01:12 Est-ce qu'on est dans ces eaux-là ?
01:14 Non, c'est difficile à dire encore une fois à ce stade parce qu'on a plus de possibilités.
01:21 Sur 2022 c'était plus concentré, c'était on le sait, la période de Noël,
01:25 avec les particularités qu'il y a à Noël où tout le monde part plus en même temps.
01:30 Là on est sur les vacances de février, sur le week-end du chassé-croisé, donc c'est un peu particulier.
01:35 Donc c'est moins de 200 000 ?
01:37 Je n'ai pas le chiffre.
01:40 Vous n'avez pas le chiffre ce matin.
01:41 Avant de laisser la parole à mes camarades, j'ai encore une question parce que vous parliez des compensations.
01:45 La compensation qui est offerte là par la SNCF pour ceux qui ne pourront pas prendre leur train,
01:50 c'est 50% de remise sur le prochain billet, me semble-t-il.
01:53 C'est ça.
01:54 Lors des vacances de Noël à 2022, le remboursement c'était 200% du billet.
01:57 Pourquoi est-ce qu'on n'a pas le droit à la même chose à chaque fois ?
01:59 On ne fait pas la même chose parce que d'abord les situations sont différentes,
02:03 le nombre de personnes touchées est différent.
02:07 Et puis on a voulu aussi faire quelque chose de plus simple parce que,
02:11 si on se souvient aussi en décembre 2022, ça avait été un peu compliqué.
02:15 Ça avait pris beaucoup de temps.
02:16 Ça avait pris beaucoup de temps, là ce sera totalement automatique,
02:18 il n'y aura rien à faire, aucune démarche.
02:20 Nos clients recevront ce bon de réduction valable sur leur prochain trajet,
02:24 quel que soit ce trajet.
02:25 C'est pour ça que d'ailleurs si on compare en termes de générosité,
02:29 nous là ils vont pouvoir utiliser n'importe quel train.
02:32 Donc on a voulu faire ce geste qui est assez fort et je pense qu'on a essayé
02:37 d'être à la mesure effectivement des problèmes que vont vivre les Français ce week-end.
02:42 Ça coûte combien une grève comme ça la SNCF ?
02:44 Ce n'est pas le sujet aujourd'hui, je ne sais pas, on n'a pas encore fait le bilan.
02:47 La priorité aujourd'hui c'est de s'occuper de ses clients.
02:50 D'abord aussi, on l'a dit, de présenter nos excuses parce qu'on l'a vu dans le reportage,
02:55 c'est vrai que ça pose des problèmes, gros problèmes et des souffrances aux voyageurs.
03:00 Donc c'est ça la priorité, s'occuper de nos clients, leur trouver des solutions.
03:04 C'est ce qu'on a essayé de faire pendant tout ce week-end.
03:06 Mais ça se compte en millions, en dizaines de millions d'euros ?
03:09 Juste pour avoir un ordre d'idées et une grève comme celle-là ?
03:11 Je ne sais pas, encore une fois, on verra à la fin.
03:15 C'est plutôt en millions d'euros.
03:17 En millions d'euros.
03:18 On verra ce que ça donne.
03:19 En millions d'euros. Gaëtan.
03:20 Le plan de transport a été établi au regard des déclarations des grévistes.
03:26 Aujourd'hui, on est certain que les trains qui sont maintenus pour vendredi et samedi circuleront.
03:33 Ceux qui sont supprimés, il faut trouver une autre solution.
03:36 En revanche, il y a une petite question sur dimanche.
03:39 Puisqu'on le rappelle, les grévistes ont 48 heures pour se déclarer grévistes.
03:43 Donc il pourrait y avoir encore des modifications sur les trains de dimanche.
03:47 C'est bien cela ?
03:48 C'est ça. On a la possibilité, quand on est gréviste, de se déclarer 48 heures à l'avance.
03:54 Donc c'est normal que le plan de transport soit finalisé 48 heures à l'avance.
03:58 Pour dimanche, il y a encore des petits bougées qui peuvent se faire.
04:01 Mais dès qu'on a la certitude que le train va circuler, on envoie ces SMS et ces mails de confirmation.
04:06 Et donc là, le train est garanti.
04:08 Et quand on a aussi la certitude, malheureusement, qu'on ne saura pas assurer ce train,
04:11 on essaie d'anticiper le plus possible et d'envoyer ces mails.
04:13 C'est ce qu'on a fait depuis mardi soir et toute la journée d'hier,
04:16 pour que le plus de personnes possibles puissent essayer d'anticiper,
04:20 même si on sait évidemment que c'est très très difficile.
04:22 Alors vous savez qu'il y a une décision de votre part qui fait beaucoup réagir,
04:24 c'est le fait d'avoir validé l'intégralité des trains vers la neige,
04:29 au détriment d'autres lignes évidemment, on va y revenir,
04:32 parce que j'ai fait moi-même ma petite enquête sur votre application SNCF Connect.
04:35 Mais vous assumez-vous de dire qu'il fallait de toute façon maintenir 100% des trains vers la neige ?
04:40 C'est-à-dire vers les Alpes notamment ?
04:41 On a fait le choix des priorités suivantes.
04:43 La première c'est de desservir tous les territoires,
04:47 c'est-à-dire qu'il n'y a pas un endroit où on a décidé qu'il n'y aurait plus de trains,
04:50 donc on desserre tous les territoires.
04:52 Deuxièmement, on ne privilégie pas Inouïe par rapport à Ouigo ou par rapport à Intercités,
04:57 on veut essayer de s'occuper de tous nos clients, c'est un sur deux pour chacun de ces produits.
05:02 Et puis on a fait le choix de cibler les trains les plus pleins, et ça paraît assez logique.
05:08 Et de fait, pendant les vacances de février, c'est un mystère pour personne
05:12 que les clients vont beaucoup effectivement vers les Alpes.
05:16 Je sais que ça ne concerne que 7% des Français, mais ça concerne 20% des clients de la SNCF.
05:21 Et il faut aussi avoir en tête que malgré tout, quand on est en Fonds de Vallée,
05:25 qu'on a sa location qui se termine, il n'y a pas beaucoup d'autres solutions,
05:29 et donc c'est vrai qu'on n'a pas voulu aussi que nos clients soient pris au piège,
05:33 et donc on a voulu leur offrir cette solution.
05:35 - Mais vous entendez l'argument que vous avez privilégié les trains déprivilégiés, justement ?
05:39 - Non, vraiment notre critère, c'est tous les territoires, et ce sont les trains les plus pleins.
05:45 Et ça paraît logique. Et d'ailleurs, il y a des trains très pleins sur l'Atlantique,
05:49 sur le Sud-Ouest, qu'on a absolument souhaité maintenir, parce qu'évidemment,
05:54 ils concernent beaucoup de clients.
05:55 - On va reparler du Sud-Ouest, évidemment, mon train a été annulé, évidemment.
05:58 Mais je ne parle pas pour moi. Non, je reste sur la neige.
06:02 - Ça pourrait se comprendre d'une certaine manière, mais est-ce que vous avez cédé aussi
06:05 à une espèce de lobby de la neige ? On sait que les stations de montagne sont en difficulté,
06:10 pour certaines, etc. Et là, il ne fallait pas ajouter une grève de la SNCF.
06:14 Est-ce que vous avez eu des pressions du lobby de la neige ?
06:16 - Non, pas du tout. Je peux vous garantir que c'est nous qui établissons les priorités.
06:20 Ça a été fait avec mes équipes, et on n'a eu aucun coup de fil de qui que ce soit.
06:26 Ça nous a semblé complètement normal de privilégier les trains les plus pleins.
06:30 - Vous reconnaissez que ça vous coûte moins cher aussi, évidemment, en termes de remboursement.
06:35 À partir du moment où vous… Il y a une mesure d'économie aussi pour vous,
06:38 dans la mesure où vous n'avez pas à rembourser l'intégralité des billets de ces trains qui sont pleins.
06:43 - Vous savez, quand on est dans une période aussi difficile de crise,
06:46 avec seulement un train sur deux qui circule, le sujet, il n'est pas économique.
06:50 Le sujet, il est de s'occuper de nos clients. Et on estime qu'évidemment,
06:53 on va s'occuper du plus de clients possible quand on va privilégier les trains pleins.
06:56 - Mais alors, vous dites, on va partout. Encore une fois, j'ai fait ma petite enquête
06:59 sur le TCF Connect, j'ai fait la liste de tous les trains.
07:01 Par exemple, Bordeaux, deux tiers des TGV annulés demain.
07:04 Deux tiers des TGV annulés vers Bordeaux.
07:06 C'est-à-dire que vous sacrifiez cette ligne-là par rapport aux autres lignes.
07:09 Biarritz, un seul, on était tout à l'heure à Biarritz, un seul TGV direct sur six demain.
07:14 Samedi, 70 % des trains annulés.
07:16 Qu'est-ce que vous dites à ceux, celles et ceux qui devaient aller dans ces endroits-là
07:22 pour les vacances, pour retrouver leur famille, etc. ?
07:24 Qu'est-ce que vous leur dites ce matin ?
07:25 Comment vous pouvez assumer, par exemple, d'annuler deux tiers des TGV vers Bordeaux ?
07:28 D'abord, je le redis, je m'excuse parce que je pense que c'est important d'afficher
07:32 qu'on est évidemment vraiment désolés pour toutes les souffrances que ça peut occasionner
07:37 à nos voyageurs.
07:38 Ensuite, encore une fois, on essaie de desservir l'ensemble des territoires.
07:43 Alors c'est vrai qu'il peut y avoir des annulations importantes.
07:46 Ça se fait en fonction du nombre de grévistes sur chacun des territoires.
07:51 Donc, on a essayé de cibler les trains les plus pleins.
07:54 Mais évidemment, quand on a trois chefs de bord grévistes sur quatre,
07:58 il y a des conséquences importantes.
08:00 Laurent, est-ce qu'on peut changer ces horaires de départ ?
08:04 Est-ce qu'on peut...
08:06 Pour certains, oui. Pour d'autres, non.
08:08 Donc, il faut être clair, il y a des gens qui vont annuler, point barre,
08:12 leurs déplacements et les reporter à plus tard.
08:16 Il y a le soin que vous apportez effectivement à vos usagers.
08:21 Et puis, en marge, il y a les débats politiques.
08:23 Et certains commencent à dire qu'il faut aménager le droit de grève,
08:27 il faut faire comme en Italie.
08:29 Regardez, en Italie, on ne peut pas faire grève quasiment
08:31 dans les transports publics au moment des vacances scolaires.
08:34 Alors, ce n'était pas d'hier. C'est une loi qui date de 1990.
08:38 Est-ce que vous... Alors, vous allez me dire que je ne veux pas faire de politique,
08:41 mais est-ce que vous, à la SNCF, ça vous paraîtrait judicieux
08:45 au motif qu'après tout, vous remplissez une mission essentielle ?
08:49 - Vous savez, le droit de grève est constitutionnel, c'est très clair.
08:53 Je pense qu'on peut aussi dire que d'une certaine manière,
08:55 le droit à la mobilité... - La liberté de circulation.
08:57 - Et la liberté de circulation est constitutionnelle d'une certaine manière.
09:01 Et ça veut bien dire que c'est une comparaison entre deux droits
09:04 et c'est un sujet donc qui est politique.
09:07 Et c'est donc normal qu'il soit traité par les politiques.
09:09 - Donc, vous êtes en train de me dire avec des mots politiques que oui,
09:11 vous y seriez favorable.
09:12 - Non, moi, je suis en train de vous dire que ça me paraît normal
09:14 que ce soit traité par les politiques.
09:16 Et donc, vous l'avez dit, ce sont les politiques qui se saisissent du sujet.
09:18 Je trouve ça tout à fait normal.
09:19 - Sauf que vous êtes forcément soucieux de l'image de votre entreprise,
09:21 l'image de la SNCF, du TGV, d'InterCité.
09:23 Quand vous avez le Premier ministre qui, face à la France entière,
09:26 a hier dit qu'il y a une forme d'habitude dans votre entreprise
09:29 pour qu'il y ait des grèves systématiquement au moment des vacances,
09:32 ça ne vous fait pas plaisir ?
09:34 - Oui, mais moi, je crois qu'il n'y a pas de fatalité.
09:36 C'est-à-dire que je ne veux pas qu'on rentre dans cette logique d'habitude.
09:39 Il n'y a pas eu de grève pendant la Coupe du monde de rugby.
09:42 Et ça fait un peu plus d'un an qu'il n'y avait pas eu de grève.
09:44 Néanmoins, évidemment, on ne va pas se cacher.
09:46 C'est sûr qu'aujourd'hui, les conflits sont beaucoup dans ces débuts de vacances.
09:52 Mais moi, je considère qu'il n'y a pas de fatalité,
09:54 qu'il faut continuer à discuter.
09:56 On l'a fait, en particulier sur cette question d'échelle de bord,
09:59 depuis décembre 2022, puisque vous savez que le premier conflit sur l'échelle de bord,
10:02 ça a été décembre 2022.
10:03 Il y a eu un certain nombre d'engagements qui ont été pris.
10:05 On les a suivis avec des réunions très régulières pendant toute l'année 2023.
10:08 Et je pense que c'est ça qu'il faut faire.
10:10 Il n'y a pas de fatalité. Il faut continuer à discuter.
10:12 - Laurent, il y a un droit de suite pour Laurent et pour Gaëtan.
10:15 Je vous promets, Gaëtan.
10:16 - Ah oui, je suis obligé de réagir.
10:17 Vous venez de prononcer une phrase incroyable.
10:19 Vous venez de dire, et pour vous en féliciter,
10:22 ça fait plus d'un an qu'il n'y a pas eu de grève.
10:24 Vous êtes en train donc de nous expliquer qu'il y a au moins une grève par an.
10:27 - C'est juste pour répondre au fait qu'il y aurait des grèves à chaque vacances.
10:31 Je veux juste dire qu'il n'y a pas de fatalité.
10:33 Je veux dire qu'il n'y a pas de fatalité, il y a des vacances.
10:35 Plus souvent qu'une fois par an, on est d'accord.
10:37 Et donc, je dis juste qu'il n'y a pas eu de grève pendant la Coupe du monde de rugby.
10:41 Donc, il n'y a pas de fatalité.
10:42 Je ne veux pas qu'on rentre dans la logique d'il y aura des grèves à chaque vacances.
10:45 - Il y a quand même une grève par an.
10:46 - Alors, justement...
10:47 - Une grève par an moyenne depuis 1947.
10:49 - Avant, il y avait plus de grève.
10:50 - Une grève par an moyenne depuis 1947.
10:51 - Alain Krakowicz, CGT et Sud n'ont pas levé leur préavis de grève,
10:55 estimant qu'il n'avait pas été entendu par la direction de la SNCF.
11:00 Comment être certain qu'il n'y aura pas un autre préavis de grève pour le prochain week-end ?
11:08 C'est-à-dire le dernier week-end des vacances de la zone C,
11:10 le deuxième week-end de la zone A et le premier week-end de la zone B.
11:15 Est-ce qu'on ne va pas finalement revivre le week-end prochain,
11:19 ce qu'on est en train de vivre ce week-end ?
11:21 - Si on se dit, juste en quelques mots, ce qui s'est passé,
11:24 depuis un an, on a négocié sur les engagements pris en 2022.
11:27 On considère que l'ensemble de ces engagements, et on pourrait les reprendre un par un, ont été tenus.
11:31 Et puis, il y a eu des demandes supplémentaires qui sont apparues il y a un peu plus de deux semaines
11:36 sur des sujets de pénibilité et de retraite.
11:40 Et là, l'entreprise a été très claire.
11:43 Jean-Pierre Farandou, au cours de deux tables rondes ces deux dernières semaines,
11:46 a dit clairement que ces sujets seraient traités dans le cadre de bilatéral et de table ronde en mars.
11:52 Et c'est normal qu'il y ait un calendrier social sur ce sujet,
11:54 parce que c'est un sujet qui concerne toute l'entreprise et pas seulement les chefs de bord.
11:58 Donc, on a été dans cette logique-là.
12:00 Maintenant, il faut être très clair, on ne peut pas dire oui à tout.
12:03 Donc, il y a des choses qui ont été mises sur la table depuis plus d'un an, et ça, c'est très clair.
12:09 Il y a des affichages qui ont été pris pour mars.
12:14 On ne peut pas dire oui à tout.
12:15 Et donc, on est dans cette logique-là, où la négociation a payé et la grève ne paye pas.
12:22 Avec la CFDT et l'UNSA qui n'ont pas appelé à la grève, mais encore une fois,
12:25 la CGT et Sud maintiennent leur préavis pour ce week-end.
12:29 Si rien ne change d'ici le week-end prochain,
12:32 ça voudrait dire qu'ils pourraient possiblement aussi se mettre en grève le week-end du 23?
12:37 Non, on n'a aucune information.
12:39 Il n'y a pas de mouvement, de déclaration d'intention pour le week-end prochain.
12:45 Il n'y a pas de préavis pour les aiguilleurs, par exemple, pour les week-ends d'après?
12:47 Il y a un préavis, mais les informations qu'on a à ce stade,
12:49 c'est qu'il n'y aura pas de conséquences sur le trafic.
12:52 Donc, le trafic sera normal le week-end prochain.
12:55 Je pense que c'est important de redire qu'on ne peut pas dire oui à tout,
13:00 que la négociation a payé et ce n'est pas la grève qui paye.
13:04 Alain Krakowicz, est-ce que là, votre volonté, ce n'est pas aussi de dire,
13:08 écoutez, on ne peut pas céder à tout.
13:09 On ne cède pas là, précisément, pour ne pas ouvrir la boîte de Pandore.
13:13 On ne cède pas là pour aussi, par exemple, protéger les JO,
13:16 pour ne pas qu'il y ait de mouvement de grève à répétition au moment des JO.
13:20 Est-ce qu'il y a ça dans votre tête aussi?
13:21 Dans ma tête, le dialogue social est absolument indispensable
13:24 et il faut qu'on aille le plus loin possible dans le cadre de ce dialogue social.
13:27 J'estime que c'est ce qu'on a fait, si on compte le nombre de réunions qu'on a
13:30 depuis un an avec l'ensemble des organisations syndicales sur ces sujets de chef de bord,
13:33 mais pas que sur les sujets de chef de bord.
13:35 On est allé très loin, on a négocié, on a mis des choses sur la table.
13:38 La négociation a donc payé, mais effectivement, ce n'est pas la grève qui paye.
13:42 Ce n'est pas la grève qui paye.
13:43 Quelle est la part de responsabilité, votre part de responsabilité là-dedans,
13:46 dans le fait qu'il y ait une grève malgré tout cette semaine?
13:49 Je prends toute ma part de responsabilité parce qu'à partir du moment où il y a une grève
13:53 et où c'est un conflit qui va toucher un train sur deux, c'est évidemment une forme d'échec.
13:58 Je pense qu'il faut clairement le dire, c'est un échec pour tout le monde.
14:01 C'est un échec pour les organisations syndicales, c'est un échec pour les agences,
14:04 c'est un échec pour la direction et c'est surtout évidemment un échec pour les clients.
14:07 Maintenant, je pense qu'il n'y a pas de fatalité et notre seul enjeu,
14:11 c'est de pouvoir continuer à discuter et de pouvoir faire des avancées pendant la discussion.
14:15 On a entendu certains responsables de la Seine-Serbe dire que cette grève était incompréhensible.
14:19 Vous en voulez aux grévistes?
14:23 Je pense qu'effectivement, elle est incompréhensible quand on voit le nombre de discussions qu'il y a eu
14:27 et les avancées qu'il y a eu, encore une fois, et en particulier jusqu'à ces deux dernières semaines
14:31 avec Jean-Pierre Farandou et des tables rondes avec l'ensemble des organisations syndicales.
14:35 Effectivement, dans ce cadre-là, quand on regarde ce que ça représente en termes salarials,
14:41 500 euros par mois en deux ans, plus de 17% d'augmentation, c'est important.
14:49 On sait que ce n'est pas ce qui arrive à tous les Français si on se dit les choses depuis 2022.
14:53 En ce sens, effectivement, il y a beaucoup de choses qui ont été faites, pas que sur le salaire.
14:57 Il y a aussi l'engagement pris d'avoir deux chefs de bord sur tous les TGV qu'on a pris en 2022
15:03 en disant dès 2022 que ça se ferait en 2025. On est bien sur cette trajectoire, on va tenir cette promesse.
15:08 Donc on voit qu'il y a des avancées très fortes.
15:10 C'est une forme d'abus du droit de grève ? C'est une forme d'abus de la part des grévistes ?
15:12 Il y en a quand même trois quarts qui sont en grève, des contrôleurs.
15:14 C'est effectivement incompréhensible. Je reprends votre mot, le mot qu'on a utilisé,
15:18 parce qu'il y a eu toutes ces réunions, effectivement, et on ne peut pas dire qu'il n'y a pas eu de dialogue social.
15:23 Je suis convaincu que c'est effectivement la seule solution pour avancer.
15:26 Roselyne Dubois avec nous aussi.
15:28 Roselyne recueille tous les jours les questions des Français, notamment des téléspectateurs,
15:32 notamment pour nos invités. Roselyne, Alain Krakowicz, Roselyne Dubois.
15:36 Oui, bonjour. Je vais me faire la porte-voix des téléspectateurs qui sont inquiets, embêtés, voire en colère.
15:42 Quatre questions très concrètes. D'abord sur l'information aux voyageurs.
15:45 C'est Simon qui n'a reçu ni SMS ni mail. Il a fallu qu'il aille lui-même sur l'application
15:49 pour apprendre que son train était annulé. Est-ce qu'il n'y a pas quand même des failles sur l'information ?
15:53 Alors, il faut être très clair. Tout le monde n'a pas le réflexe d'aller sur une application sur un site.
15:58 Le premier réflexe, c'est quand même évidemment de laisser son numéro de téléphone, son mail.
16:03 Et c'est bien sur la plateforme sur laquelle on l'a laissé, par exemple, la SenseiFconnect,
16:07 mais il y a aussi d'autres plateformes, il y a des agences, que derrière, le retour doit être fait par les outils.
16:14 Tout ça est évidemment automatique. Donc, on a envoyé ces SMS et ces mails depuis mardi soir.
16:19 On a envoyé des dizaines de milliers depuis hier et encore aujourd'hui,
16:25 comme on l'a dit, jusqu'à 48 heures avant le départ des trains,
16:29 puisqu'on peut encore se déclarer grévis jusqu'à 48 heures avant.
16:33 Donc, tous les clients doivent pouvoir avoir reçu ces informations.
16:37 Mais s'ils n'ont rien reçu, ce n'est pas une certitude. Visiblement, il faut quand même mieux aller vérifier soi-même.
16:41 Dans ce cas-là, évidemment, quand on n'a rien reçu et que ce sont des trains qui circulent,
16:45 ou qui étaient censés circuler vendredi et samedi, il faut aller vérifier.
16:49 Ce qui est garanti, c'est que si on a donné son numéro de téléphone et qu'on l'a fait,
16:53 par exemple sur la SenseiFconnect, la SenseiFconnect vous envoie la confirmation ou l'annulation de votre train.
16:58 Et il faut encore attendre pour dimanche. Dimanche, on sera prévenu demain à peu près ?
17:03 On a déjà envoyé des SMS et des mails, encore une fois, dans tous les cas où on savait avec certitude que le train allait circuler,
17:09 donc il est garanti ou que le train allait être annulé, mais il peut y avoir encore des modifications.
17:13 Marie, elle a eu son train annulé. Est-ce que le remboursement sera automatique ?
17:16 Oui, rien à faire. Le remboursement est automatique si elle choisit d'être remboursée,
17:21 parce que Marie peut aussi choisir d'échanger son billet.
17:24 Et de la même manière, le geste commercial qu'on a décidé, 50% sur le prochain trajet, est également automatique.
17:30 Aucune démarche à avoir. Chacun recevra un code de réduction.
17:34 Là, on n'a pas besoin d'aller sur l'appli, sur le site. C'est bon.
17:37 Rien à faire. On reçoit un mail ou un SMS.
17:39 Karine, vous dites qu'il y a un train sur deux qui est assuré ce week-end, mais en vacances scolaires, ils sont déjà tous complets.
17:45 Comment faire ? Je suis allée moi aussi sur SNCF Connect ce matin.
17:47 Si vous cherchez un train pour Lyon, par exemple, à partir de demain, 16h, c'est qu'en première, et encore il n'y a qu'un ou deux trains.
17:53 Et alors samedi, il n'y a rien du tout. Marseille, pareil. Tout est complet, complet, complet ou supprimé. Comment on fait ?
17:58 On est bien conscients de ça. C'est pour ça qu'on a ces deux possibilités.
18:03 La première, c'est malgré tout d'essayer de trouver une place.
18:06 Et il y a quand même des places. Il y avait hier 300 000 places entre jeudi et lundi.
18:10 Et je suis bien conscient que tout le monde ne peut pas anticiper à jeudi ou de ce retour.
18:15 Les locations, c'est toujours le samedi. Le week-end, c'est toujours le week-end.
18:17 Bien sûr, on est complètement conscients de ça. C'est pour ça qu'il y a aussi cette possibilité d'annuler.
18:22 Voilà, encore une fois, ma première réponse, ce sont des excuses par rapport à ces contraintes.
18:27 Parce qu'avec un train sur deux, c'est sûr qu'on ne peut pas acheminer tout le monde.
18:30 Dernière question, Sébastien, qui lui a un train lundi matin très tôt.
18:33 Normalement, la grève se termine dimanche. Normalement, est-ce qu'on est sûr que son train circulera bien ?
18:38 Normalement, lundi matin, il y aura vraiment une très très très minorité de trains qui ne circuleront pas.
18:45 En tout cas, là aussi, il y aura une information le plus tôt possible par rapport à ces annulations.
18:49 Donc globalement, en tout cas, les informations que j'ai à ce stade, c'est que la quasi-totalité des trains vont circuler.
18:54 Ce sera normal.
18:55 Est-ce que le service liste d'attente que vous avez mis en place sur le service SNCF Connect va pouvoir fonctionner ?
19:02 Non, on a décidé de ne pas l'activer dans ce cas de trafic très perturbé.
19:06 Parce que le risque, c'est que ce soit pire que bien. Parce que la gestion serait extrêmement compliquée.
19:14 Donc on a préféré ne pas l'activer pendant ce week-end.
19:17 Merci beaucoup Alain Krakowicz. Merci d'avoir été avec nous ce soir.
19:20 Encore une toute petite précision, ça commence dès ce soir.
19:22 Dès ce soir 20h. Mais la plupart des perturbations, c'est demain matin.
19:25 Mais parce qu'on entendait tout à l'heure un voyageur qui disait que son train, dès cet après-midi, avait été annulé.
19:30 Oui, il peut y avoir quelques cas particuliers, mais qui sont vraiment très particuliers.
19:33 Les perturbations, elles commencent vraiment demain matin.

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