Renault et Stellantis, les deux constructeurs automobiles français, ont réalisé une très bonne année 2023, tant en termes de ventes que de chiffre d'affaires. D'ailleurs, Stellantis réalise son meilleur chiffre d'affaire depuis sa création, à savoir 189,5 milliards d'euros et Renault renoue avec les bénéfices. Les explications avec l'éditorialiste BFM Business, Pierre Kupferman.
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00:00 Pierre, on va parler de la très bonne année 2023 des constructeurs automobiles français.
00:04 Renault renoue avec les bénéfiques. Stellantis fait presque aussi bien que Total.
00:10 Oui, alors ces deux groupes, on va dire qu'ils ont très bien tiré leur épingle du jeu au niveau mondial.
00:16 Alors j'ouvre une petite parenthèse pour dire que Stellantis n'est plus stricte au sensu un groupe français,
00:21 mais une multinationale franco-italo-américaine avec une Kyrielle de marque que vous pouvez voir à l'écran.
00:27 Et je ferme la parenthèse. Donc, quand on regarde l'évolution des ventes de ces deux groupes en 2023,
00:36 qu'est-ce qu'on voit ? Que aussi bien en nombre de voitures livrées aux clients qu'en chiffre d'affaires,
00:43 les deux groupes ont vu leur vente nettement progresser.
00:47 Mais apparemment, c'est plus pour Renault que pour Stellantis.
00:50 Effectivement, mais il faut aussi rappeler qu'en 2022, Renault avait perdu de l'argent
00:54 parce que le groupe avait dû faire une croix sur le marché russe avec la marque Lada.
00:58 Donc aujourd'hui, Renault renoue avec les bénéfices, vous le voyez.
01:03 Cela dit, on est quand même très loin du niveau de Stellantis,
01:07 qui lui affiche le meilleur bénéfice depuis sa création, c'est-à-dire il n'y a pas longtemps, en 2021.
01:14 Mais comment ça veut s'expliquer ? Parce qu'on est tous frappés par l'inflation.
01:18 Les taux de crédit ont augmenté énormément et pourtant, ces groupes se portent de mieux en mieux.
01:24 Alors, il y a une série d'explications.
01:26 Pour Stellantis, il y a le fait que le groupe a plutôt bien réussi l'électrification de sa gamme
01:33 et ses ventes de voitures électriques ont grimpé de plus de 20%.
01:37 Et puis, le groupe a aussi réalisé d'excellentes performances en Afrique et au Moyen-Orient,
01:43 où il se trouve qu'on ne roule qu'en voiture thermique.
01:46 Pour Renault, l'explication est différente.
01:48 Il y a d'abord le fait que les nouveaux modèles qui sont sortis de ces usines,
01:51 ils sont plus qualitatifs et en général, c'est souvent lié.
01:56 Dans ce cas-là, les marges sont plus élevées.
01:58 Et puis, il y a évidemment le succès d'Assia, qui en se la jouant justement un petit peu moins low cost,
02:03 est devenu la deuxième marque la plus vendue en Europe.
02:06 Alors, les actionnaires de ces deux groupes se frottent les mains entre la valeur des actions,
02:11 les dividendes qui augmentent. Les salariés dans tout ça ?
02:15 Ce qui est frappant, on va dire, c'est le soin pris par les directions
02:19 pour bien communiquer sur ce sujet.
02:22 Vous avez Stellantis qui explique qu'un peu moins de 2 milliards d'euros
02:25 vont être redistribués à l'ensemble de ses salariés dans le monde,
02:29 avec à la fois une incitation à acheter des actions du groupe pour profiter à leur tour des dividendes.
02:37 Et puis, il y a, alors c'est voilà pour la France, cette prime d'intéressement de 4100 euros.
02:45 C'est un peu moins que l'année dernière, mais enfin, ça reste très substantiel.
02:48 Et puis, alors chez Renault, la priorité absolue,
02:52 c'est vraiment que le plus de salariés possible deviennent actionnaires du groupe.
02:58 Et l'objectif, c'est d'arriver à 10% en 2030.
03:01 Là, on est arrivé à mi-chemin, on est à 5%.
03:04 Mais c'est normal que tout le monde en profite. Merci Pierre.