Criblée de dettes, Delphine Serreau ne peut plus payer ses fournisseurs. La conséquence notamment d'une livraison de foin en très mauvais état en septembre, qui s'est répercuté sur la production de lait. Elle risque la liquidation judiciaire qui implique l'envoi de ses chèvres à l'abattoir. Cela l'a poussée à monter à Paris avec l'une de ses chèvres, ce mercredi, pour interpeller le gouvernement. Une solidarité s'est alors organisée autour d'elle. Delphine était ce vendredi l'invitée de BFMTV.
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00:00 Alors d'abord, la crise agricole est un témoignage auquel on tenait tout particulièrement ce matin dans le live et dans votre chronique Roselyne.
00:08 Delphine Serrault, bonjour Delphine, merci d'être avec nous.
00:10 Vous êtes éleveuse de chèvres dans l'Inde, vous en avez 80 et si vous êtes là c'est parce que vous êtes endettée à hauteur de 400 000 euros.
00:17 Vous avez besoin de 120 000 euros je crois pour aujourd'hui.
00:20 C'est 135 000 euros pour être soulagée et tranquille.
00:24 Déjà 135 000 euros parce que sinon vous risquez la liquidation judiciaire et si vous êtes à Paris avec princesse, votre chèvre, c'était parce que vous étiez un peu au bout du rouleau, un peu d'espoir.
00:34 C'était le dernier, j'avais dit, c'est le dernier acte de désespoir.
00:38 C'était mon dernier joker, mon dernier coup de poker.
00:41 J'ai dit à ma mère "je fais ça maman, mais si ça marche pas, j'aurai tout essayé".
00:46 Vous êtes venue, vous avez mis princesse, la chèvre, une de vos 80 chèvres dans la voiture avec vous, un peu de paille derrière, roulez jusqu'à Paris.
00:52 Vous avez tenté d'aller jusqu'à l'Elysée.
00:56 Et vous dites que c'était le geste ultime, il fallait faire ça.
01:01 Il fallait faire ça oui, je ne savais plus quoi faire du moins.
01:04 Il fallait attirer l'attention sur moi.
01:06 Et moi je n'ai pas plein de tracteurs pour bloquer des autoroutes, je n'ai pas les moyens.
01:12 Vous n'avez pas manifesté du tout ?
01:13 Non, théoriquement si j'avais du lait comme je devrais en avoir, de toute façon je ne serais même pas là et je n'ai aucun temps.
01:19 Je travaille entre 15 et 20 heures par jour à l'année.
01:23 Donc là si tout se remet en ordre, ça va sûrement me permettre de prendre quelqu'un avec moi pour me soulager un petit peu.
01:30 Parce qu'initialement on était deux sur le projet, la personne m'a abandonné au bout d'un an et demi.
01:37 Et moi je ne pouvais pas abandonner mes chèvres et les laisser partir à l'abattoir.
01:40 Donc j'ai dit "tant pis, je vais travailler beaucoup".
01:44 Comment vous êtes arrivé à cette dette colossale ? C'est un problème de foin ?
01:49 Ce qui fait que j'en arrive à être lâché par la banque, c'est le dernier coup en date.
01:58 C'est un camion de foin défectueux qu'on paye à l'avance.
02:02 Ça fonctionne comme ça ?
02:04 60 000 euros.
02:05 Non, ça m'a fait perdre 60 000 euros de lait et de production.
02:09 Parce que le foin n'était pas bon, du coup les chèvres ne donnaient plus de lait.
02:12 Ça s'est taré au fur et à mesure.
02:14 Ça faisait trois ans que je travaillais avec ce fournisseur.
02:16 J'ai tout essayé.
02:17 Si on m'avait dit "est-ce qu'un jour il serait capable de faire ça ?"
02:20 J'aurais dit "jamais, mais jamais".
02:22 Mais il me l'a fait.
02:24 Je lui ai envoyé plein de courriers, il sait où cela me conduisait.
02:28 Ma mère a déjà perdu d'un cancer son autre fille il y a plus d'un an, le 20 décembre.
02:36 Je ne me voyais pas, il fallait que je fasse tout pour m'en sortir.
02:40 Pour ma mère qui est un amour de mère, qui me fait à manger, qui va faire mes courses,
02:46 qui m'achète mes affaires.
02:47 Sans elle, de toute façon, je n'aurais pas pu tenir non plus.
02:50 Elle m'a donné 80 000 euros pour un peu...
02:55 Elle m'a donné toutes ces économies.
02:56 Elle travaille pour moi aussi.
02:57 En plus, elle est ma secrétaire.
02:59 J'ai une mère exceptionnelle et en plus elle travaille à côté de ça.
03:02 J'ai vraiment une mère fantastique.
03:05 Je tiens à le redire.
03:07 Elle a fait d'énormes sacrifices pour moi.
03:09 Le seul dernier cri de désespoir que j'ai fait ce mercredi, c'était pour ma mère.
03:15 Pour votre mère, on voit ce matin votre émotion, on voit vos larmes qui sont là.
03:21 Delphine, il y a notamment un de nos reporters qui vous a croisé il y a deux jours,
03:27 Anthony Leboz qui vous a filmé.
03:28 La vidéo a explosé, on n'a plus d'un million de vues sur les réseaux sociaux.
03:31 C'est complètement dingue.
03:32 Je ne me remets pas non plus.
03:34 Je vois vos larmes ce matin.
03:36 Mais quand vous êtes arrivée, vous aviez un sourire.
03:39 Vous avez le sourire ce matin.
03:41 Parce que ce qui est en train de se passer autour de votre histoire, c'est un truc incroyable.
03:45 Mais moi je n'en reviens même pas en fait.
03:47 Qu'est-ce qui est en train de se passer ?
03:48 Anthony justement qui m'a accueilli gentiment, merci Anthony.
03:53 Il est adorable lui, c'est grâce beaucoup aussi à lui.
03:56 Je tiens quand même aussi à le dire.
03:59 Je tiens à remercier, parce que je ne l'ai pas dit tout à l'heure,
04:02 mes deux voisines aussi, qui sans elles, je serais aussi morte de faim.
04:06 Il y en a une qui m'a même prêté l'argent ce matin pour venir,
04:08 sinon je ne pouvais pas venir à Paris.
04:10 Donc merci Nadine, merci Marie-Noël.
04:12 On remercie Nadine et Marie-Noël.
04:13 Ce qui vous arrive, c'est notamment que vous avez été reçue au ministère de l'Agriculture
04:17 et qu'il y a une cagnotte qui a été lancée.
04:19 Oui, je l'avais lancée au mois de décembre.
04:21 Vous savez combien il y a ce matin ?
04:22 Moi, il m'a dit tout à l'heure 62 000 euros.
04:25 On est même à 67 000.
04:26 Je n'en reviens pas.
04:28 Mais alors, vu que je suis dans les remerciements.
04:32 A tous ceux et toutes celles,
04:34 et même celles et ceux qui n'ont pas eu les moyens,
04:37 mais qui ont déjà écrit des commentaires d'étirambiques,
04:42 mais d'une gentillesse qui remonte le moral.
04:44 J'étais au bord du goût.
04:45 Ça fait cinq mois que je suis dans cette galère.
04:47 Je ne croyais pas m'en sortir en fait.
04:50 À un moment, je n'y ai plus cru.
04:52 Et puis j'ai dit à ma mère, allez, je vais faire quelque chose.
04:54 Elle avait peur pour moi parce qu'elle me savait prête à tout.
04:57 Elle avait peur que je me fasse arrêter par les policiers,
05:00 mise en garde à vue avec ma chèvre, ma pauvre mère.
05:05 Du coup, j'y suis quand même allée parce que je ne savais plus quoi faire.
05:09 Mais je ne pensais pas.
05:11 Je ne pensais pas qu'un tel élan de solidarité pouvait exister.
05:15 Et à quel point, je vous remercie,
05:17 mais vous ne pouvez même pas vous y imaginer.
05:19 Vous êtes en train de sauver mes 80 chèvres et une vie humaine.
05:24 J'allais dire que ça n'a pas de prix,
05:27 mais apparemment, pour certains, si.
05:30 - Mais ça va aller en fait.
05:32 - Oui, j'ai l'impression.
05:33 Et c'est ça que j'ai réalisé quand Anthony m'a dit...
05:35 - On se regarde ce matin, ça va aller en fait.
05:38 - Anthony m'a dit ça il y a deux jours.
05:40 Je lui ai dit j'espère.
05:41 Il m'a dit tu crois.
05:42 J'ai dit je veux y croire.
05:44 Je veux y croire.
05:46 Je vous avouerai que j'ai entendu ma mère hier.
05:50 Et ça fait longtemps que je n'avais pas entendu ma mère
05:53 avec le sourire dans la voix.
05:55 Et ça, ça vous fait...
05:56 C'est la plus grande.
05:57 - Vous voulez que je vous dise ?
05:58 Ça fait cinq minutes que vous êtes en plateau.
06:00 La cagnotte a encore grimpé de 6 000 euros.
06:02 - C'est hallucinant.
06:04 Mais je ne sais pas comment...
06:06 Mesdames, messieurs, en fait, je regarde
06:07 parce que je ne sais pas où regarder.
06:08 Alors vous êtes tous là autour de moi.
06:11 Mais à quel point...
06:12 Mais vous êtes incroyables.
06:14 Mais encore une fois, incroyables.
06:16 J'ai vu des sommes de dons en plus.
06:18 C'est pas en fonction...
06:19 C'est pas celui qui donne le plus
06:20 parce que proportionnellement aux moyens qu'on a,
06:22 on fait ce qu'on peut.
06:23 Et j'ai eu des témoignages de jeunes
06:25 qui ont mis toutes leurs tirelires.
06:27 J'ai trouvé ça...
06:29 Mais j'en ai pleuré forcément.
06:32 Je me suis dit que c'est touchant,
06:34 que c'est adorable.
06:36 Et encore une fois, je suis...
06:39 J'ai l'impression de vivre un rêve éveillé.
06:41 Et pour tout vous avouer,
06:42 ça fait...
06:43 J'ai dormi en trois jours une heure et demie.
06:44 Je n'arrive plus à trouver le sommeil.
06:46 Parce que tout ça me...
06:48 Je pense que je suis...
06:49 J'ai trop d'adrénaline.
06:50 Mon cerveau fonctionne à 200 à l'heure.
06:52 J'ai l'impression de ne pas croire
06:54 et de vivre un rêve éveillé.
06:56 Et j'avais dit à mes chères avant un moment,
06:58 il y a un mois, je leur ai dit
06:59 "Je crois que je ne vais pas y arriver,
07:00 les filles, à vous sauver."
07:02 Et elles voyaient que je n'allais pas bien.
07:04 Elles le sentent.
07:06 Elles ne comprenaient pas.
07:07 J'étais un peu plus agressive des fois
07:09 parce que complètement...
07:11 Et là, déjà ce matin,
07:12 je leur ai dit "Allez, on va y croire."
07:15 Elles m'ont vue différente.
07:16 J'ai eu l'impression...
07:18 Moi, j'ai eu l'impression que Princess,
07:19 la chef que j'ai emmenée,
07:20 elle a compris qu'elle avait fait quelque chose
07:22 de fort pour moi.
07:23 C'est incroyable.
07:24 Dans son regard, les choses se changeaient.
07:26 Et dans son comportement aussi.
07:27 Comme si elle m'avait dit "J'ai été bien."
07:28 Comme les chiens, quand ils sont contents d'eux.
07:30 Elle m'a fait la même chose.
07:32 Alors, merci à vous, mes chefs,
07:35 de m'avoir fait aussi tenir.
07:36 Parce que c'est pour vous que j'ai tenu.
07:38 Pour toute ma famille.
07:40 Mamie...
07:42 Ma grand-mère m'a bouleversée aussi.
07:44 Elle m'a fait un don de 500 euros.
07:45 Ma grand-mère a une pension retraite.
07:47 Mais elle peut même pas sauver son appartement convenablement.
07:51 Je lui ai dit "Mais tu peux pas faire ça, mamie.
07:53 Tu vas encore moins te chauffer."
07:55 Elle m'a dit "Moi, à mon âge, 90 ans,
07:57 ma petite fille, il faut t'en sortir."
07:59 Elle m'a donné toutes ses économies.
08:01 Comment ?
08:02 Et je me dis...
08:03 Ça, c'est ma grand-mère.
08:05 Mais des gens que je connais pas
08:06 font la même chose.
08:07 Et ça, c'est un truc de dingue.
08:09 Et vraiment, messieurs, dames,
08:11 les enfants, les adolescents,
08:13 le chien peut-être, le chat,
08:15 j'ai l'impression que tout le monde s'y est mis.
08:17 Merci.
08:18 Pour expliquer ce qui est en train de se passer,
08:20 il y a une dette effectivement, Roselyne le disait,
08:22 qui est colossale.
08:23 La banque, vous mettez la pression pour rembourser
08:25 une partie maintenant ?
08:26 Oui, pour aujourd'hui.
08:27 C'est ça qui se passait ?
08:28 C'était aujourd'hui la limite ?
08:29 Oui, en départ.
08:30 Alors moi, je tiens quand même à remercier ma banque,
08:31 malgré...
08:32 Parce qu'elle me met la pression,
08:33 mais normalement, je devais...
08:35 Ils ont cru en moi.
08:36 Ils m'ont laissé le temps.
08:37 Et ça, je tiens quand même à le dire.
08:39 Elle a signifié,
08:41 elle félicitait quelque part.
08:43 Parce qu'en 31 décembre,
08:44 normalement, c'était fini.
08:45 Au 31 décembre.
08:46 Il y a eu un sursis ?
08:47 Il y a eu un sursis parce que j'ai lancé une cagnotte,
08:49 qui a été reprise par certains médias,
08:51 qui a commencé, puis qui s'est arrêtée.
08:53 Là, ils m'ont remis la pression.
08:55 Je leur ai dit, je vais trouver quelque chose.
08:56 Laissez-moi, croyez en moi.
08:57 Je suis...
08:58 Je vais tout faire.
09:00 Là, on s'est disputé un petit peu.
09:02 Elle m'a laissé un peu.
09:03 Elle a vu...
09:04 J'avais un article dans un journal national.
09:09 Vous l'avez eu, ces dernières heures, votre banquier ?
09:12 Je l'ai eu hier.
09:13 Et alors ?
09:14 Elle m'a dit, je crois que j'ai bien fait de vous croire.
09:17 Et j'espère que vous allez y arriver.
09:20 Mais là, je viens de passer un coup de fil à ma direction,
09:23 juste avant, parce qu'elle s'est battue du coup pour moi.
09:25 Aussi.
09:26 Alors qu'elle ne me connaissait pas,
09:28 parce que j'étais passée d'un service à l'autre.
09:30 J'étais passée du service amiable au service contentieux,
09:32 qui est la dernière étape, normalement.
09:36 Et j'ai apparemment été tellement convaincante, m'a-t-elle dit,
09:40 tellement déterminée, parce que je suis une combattante, moi.
09:43 Je crois qu'on l'a vu.
09:44 Je crois que là, ceux qui nous regardent ce matin l'ont compris.
09:46 Je me suis toujours battue.
09:48 Mais d'habitude, je me bats pour les autres.
09:49 Et là, en fait, je me suis battue quelque part pour les autres.
09:51 Je me suis battue pour mes chèvres et pour les miens.
09:53 Et pour mon entourage, tous ceux qui m'ont soutenu.
09:55 Et je suis...
09:57 Vous voulez savoir, Delphine, combien on est maintenant ?
10:00 78 000 euros ?
10:02 J'ai peur de...
10:03 Vous allez y arriver ?
10:04 Parce qu'en fait...
10:05 Vous allez y arriver, vraiment ?
10:06 J'espère.
10:07 Mais j'aimerais justement aussi dire à tous mes détracteurs,
10:10 parce que j'en ai,
10:11 que c'est pas simple de faire ce que je fais.
10:14 De mettre un peu sa fierté, son amour propre.
10:17 Je vous assure que c'est...
10:19 Parce qu'on m'a dit que c'est facile de demander de l'argent aux gens, quand même.
10:22 Il y a quelques jours, chez moi, je lui ai dit "Vous rigolez ?
10:26 Vous savez même pas ce que je traverse,
10:27 les pensées que j'ai eues."
10:30 La peur de voir dans les yeux de ma mère, effrayée,
10:33 de voir que sa fille s'enfonce un peu plus tous les jours.
10:36 Et surtout que j'étais très injustement traitée.
10:40 Et j'aimerais lancer un appel à tous les agriculteurs de France,
10:44 qu'ils acceptent enfin, réellement,
10:47 les gens comme moi, qui sont pas issus...
10:50 Ça fait 5 ans que vous faites ce métier-là.
10:52 C'était pas votre métier au départ.
10:54 C'était pas mon métier, j'ai pas mes parents qui étaient agriculteurs.
10:58 Et j'aimerais, moi,
11:01 qu'ils arrêtent, entre guillemets,
11:04 il y en a qui ne le font pas, bien évidemment,
11:06 mais la majorité le fait, et ça, ça m'énerve un petit peu,
11:08 de nous mépriser,
11:11 quand on parle, et surtout quand on est une femme,
11:14 faut pas parler mal à un agriculteur, surtout si on est une femme.
11:17 Ça me dérange aussi, je leur parle comme eux me parlent,
11:20 mais moi j'ai pas le droit, ça c'est un truc qui me dérange profondément.
11:23 Mais qu'on arrête justement ces petites guerres.
11:26 Moi, je me suis installé en croyant qu'il y avait une solidarité agricole.
11:30 J'ai eu tout le contraire.
11:32 On a même essayé, j'ai l'impression de me faire couler.
11:35 Nous, on achète vos fermes, vous trouvez pas de gens,
11:38 on l'achète, alors, si vous voulez,
11:41 il y aura forcément une nouvelle agriculture,
11:44 avec des nouveaux agriculteurs, une révolution agricole dans pas longtemps,
11:47 avec tout ce qui se passe, les conditions climatiques,
11:50 les ressources naturelles qui viennent à nous manquer.
11:53 Alors, s'il vous plaît, qu'on soit ensemble,
11:56 et pas les uns contre les autres, parce que nous, on est pas contre vous,
11:59 par contre, on a l'impression que l'inverse est vrai.
12:01 - Il y a Anthony Leboz qui est en train de prendre des photos de notre reporter,
12:03 qui vous suit depuis deux jours. - Ah mais je l'aime, vraiment.
12:06 - Merci beaucoup, Daphine, bon courage. - Et vraiment encore, merci à vous.
12:10 - Et non mais revenez nous voir, surtout. - On se reparle la semaine prochaine.
12:13 - Mais oui, bien sûr. - C'est bien parce que j'ai du temps en ce moment.
12:16 - Je vous salue. - Parce que si j'avais du lait, je pourrais pas.
12:19 - Vous saluez les quatre vingt chefs pour nous. - Et Princesse.
12:21 - Et vous leur dites que ça va aller. - Ça va aller.
12:24 - Non mais la semaine prochaine, Princesse, ça se voit sur le plateau.
12:27 - Je la laisse se reposer, et puis comme ça, vous la verrez en plus.
12:29 - Alors ça, c'est dit. - Ça, c'est dit.
12:31 - Nous, on est là la semaine prochaine, on vous accueille.
12:33 - Mais, Princesse, attention, elle va peut-être faire le bazar.
12:36 - Merci beaucoup. - Merci, Daphine.