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Volodymyr Zelensky a été reçu ce vendredi soir à l’Élysée par Emmanuel Macron pour conclure un accord de sécurité bilatéral entre la France et l'Ukraine

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00:00 Bien. Monsieur le Président,
00:02 cher Volodymyr, messieurs les ministres,
00:05 messieurs les ambassadeurs, mesdames et messieurs,
00:07 en vos grades et qualités,
00:09 je suis très heureux, cher Volodymyr,
00:13 de te recevoir à nouveau aujourd'hui à Paris.
00:17 C'est la 3e fois depuis le début du conflit
00:21 et de l'agression russe contre ton pays.
00:25 Cela fait de nombreuses fois, parce que je n'oublie pas
00:28 ta 1re visite dans ces lieux.
00:30 Tu étais alors candidat dans l'entre-deux-tours en Ukraine.
00:35 Et c'était la 1re fois que nous nous voyons.
00:38 En te recevant aujourd'hui, c'est à travers toi,
00:41 à tout le peuple ukrainien,
00:42 que nous voulons d'abord exprimer notre admiration
00:45 et surtout notre détermination
00:48 à continuer de soutenir l'Ukraine dans la durée.
00:51 Cette détermination est aussi forte qu'au 1er jour,
00:54 et je veux ici te dire que notre engagement
00:57 à vos côtés ne faiblira pas.
01:01 C'est aussi le sens de l'accord bilatéral de sécurité
01:03 que nous venons à l'instant de signer.
01:06 Il vient concrétiser un engagement que nous avions pris
01:09 avec tous les pays du G7
01:11 au sommet de l'OTAN à Vilnius en juillet dernier.
01:15 Il inscrit non seulement notre soutien dans la durée,
01:17 mais aussi dans une démarche et une logique collective,
01:21 puisque le Royaume-Uni et l'Allemagne
01:23 ont déjà conclu un accord comparable
01:26 et qu'à terme, tous les autres pays du G7
01:28 et 25 autres pays feront de même.
01:31 Alors que nous allons dans quelques jours
01:34 entrer dans la 3e année de cette guerre
01:37 que seule la Russie a voulu.
01:40 Je n'oublie pas, cher Volodymyr, nos échanges
01:43 aux premières heures de cette funeste journée
01:45 du 24 février 2022,
01:48 et je veux avoir une pensée pour tous les Ukrainiens,
01:52 pour tous ceux que la guerre a arraché à leur maison,
01:55 à leur famille,
01:57 pour ceux qui se battent sur le front,
01:58 à Avdivka en particulier et ailleurs.
02:02 Les Ukrainiens, aujourd'hui, se battent non seulement
02:04 pour leur liberté,
02:07 mais pour la sécurité européenne,
02:09 pour la solidité des démocraties libérales
02:13 et la défense du droit international.
02:17 Cher Volodymyr, nous sommes déterminés à vos côtés
02:19 à faire échec à la guerre d'agression de la Russie.
02:24 Le courage de la résistance ukrainienne,
02:27 le sursaut d'unité que votre juste combat a suscité
02:33 ont déjà conduit à une série de défaites stratégiques
02:38 de la Russie.
02:40 Il y a 2 ans, la Russie nous expliquait
02:42 mener une opération spéciale
02:44 qui allait se conclure en quelques semaines.
02:47 Elle en est réduite à vider ses prisons
02:49 pour remplacer les pertes colossales
02:50 qu'elle subit sur le front.
02:53 On nous expliquait que la Russie avait un avenir certain.
02:58 Beaucoup de jeunes Russes ont préféré la liberté à la guerre
03:00 et se retrouvent à Belgrade, Bilici, Istanbul ou Paris.
03:04 La Russie a perdu ses talents.
03:08 Elle préfère financer une guerre inutile,
03:10 injuste et cruelle,
03:12 plutôt que les services de base pour sa propre population
03:16 ou plutôt que de subventionner le prix des oeufs
03:18 pour les bas salaires.
03:20 La Russie était revenue depuis les années 90
03:25 autour des différents formats internationaux.
03:29 Elle a perdu cette place
03:31 et sa crédibilité sur la scène internationale.
03:34 Elle l'a perdue parce qu'elle n'y est plus invitée,
03:36 elle l'a perdue parce que l'Ukraine rejoindra
03:38 l'Union européenne et, je l'espère, aussi l'OTAN.
03:42 Elle a perdu stratégiquement,
03:44 elle, pour qui l'accès au maire est si décisif,
03:49 en poussant la Finlande et la Suède à rejoindre l'OTAN
03:53 et ce faisant affaire de la mer Baltique,
03:56 une mer aujourd'hui où les Alliés ont une place prépondérante.
04:01 Elle a perdu stratégiquement enfin
04:02 parce qu'elle met au goulag ses esprits libres,
04:06 qu'elle les y condamne à mort,
04:08 à l'instar de M. Navalny,
04:11 dont je salue la mémoire et l'engagement.
04:14 Et je pense ce soir à son épouse, à sa famille,
04:18 lui qui dément le déclin du courage
04:20 contre lequel nous mettait si justement en garde Solzhenitsyn.
04:25 Oui, la mort de M. Navalny
04:28 dit la faiblesse du Kremlin et la peur de tout opposant.
04:33 Les faits sont têtus, mais il faut toujours les rappeler.
04:37 Il y a un agressé, l'Ukraine, et un agresseur, la Russie.
04:42 Et si cette agression vise principalement l'Ukraine,
04:45 elle fait de nombreuses autres victimes,
04:48 l'ordre et le droit international, la stabilité du monde,
04:51 la planète entière par les déséquilibres
04:53 que cette agression a créés,
04:55 en particulier sur le plan alimentaire.
04:58 La Russie, malgré ses revers,
05:03 s'est lancée dans une fuite en avant
05:06 durant ces 2 dernières années.
05:08 Et elle a, tout particulièrement ces derniers mois,
05:12 accumulé et durci toutes les postures agressives,
05:17 pas simplement face à l'Ukraine, mais contre nous tous.
05:21 Aujourd'hui, c'est une nouvelle phase qui s'ouvre.
05:25 La Russie de Vladimir Poutine est devenue un acteur méthodique
05:30 de la déstabilisation du monde,
05:33 qui n'hésite pas à menacer son environnement,
05:35 mais aussi plus directement nos intérêts.
05:39 La Russie est devenue une puissance impérialiste,
05:43 qui nie la souveraineté de l'Ukraine,
05:45 de son droit, de sa capacité à faire ses choix,
05:47 à choisir ses alliances, bref, à exister.
05:51 Et au fond, ce que cherche la Russie,
05:53 c'est un ordre fondé sur la force.
05:56 Ce que défend l'Ukraine et nous avec elle
05:58 est le respect des principes fondamentaux
06:00 du droit international.
06:02 La Russie est devenue une puissance révisionniste
06:05 de manière croissante ces dernières années.
06:08 Les propos tenus encore récemment montrent que cet appétit
06:11 de réécrire l'histoire n'a plus de limites.
06:15 Il n'y a pas que les pays qu'elle a récemment envahis,
06:17 comme l'Ukraine ou la Géorgie, qui ont des raisons de s'inquiéter.
06:20 La Russie bâtit actuellement,
06:24 devrais-je dire plutôt le régime du Kremlin,
06:26 car je ne veux pas ici y engager tout un peuple,
06:29 mais simplement quelques décideurs
06:31 qui ont décidé précisément de changer, pour le pire,
06:35 le destin de leur propre nation.
06:37 Le régime du Kremlin bâtit actuellement
06:40 un récit fantasmé pour remettre en cause
06:43 les frontières héritées de l'Union soviétique
06:45 en reniant sa propre parole et ses propres engagements,
06:48 notamment ce pris à Al-Mahata en 1991,
06:52 ce qui est une menace pour l'Europe,
06:54 le Caucase, l'Asie centrale.
06:58 Elle doit savoir que le monde la regarde,
07:00 que chacun est en droit de se demander
07:02 quel nouveau bout tronqué et truqué d'histoire
07:04 elle invoquera pour poursuivre son agenda,
07:07 quel nouveau pays sera sa proie,
07:09 quel autre pays demain sera tenté de l'imiter.
07:13 La Russie a aussi, ces dernières années,
07:15 accumulé des interférences dans les élections.
07:18 Je n'oublie pas que moi-même,
07:21 lors de la campagne électorale de 2016-2017,
07:23 j'avais subi des attaques très directes de la Russie.
07:26 J'avais eu l'occasion de m'en expliquer
07:27 lors de notre 1re rencontre avec Vladimir Poutine.
07:31 Ces derniers mois, partout en Europe,
07:34 ces manoeuvres de désinformation,
07:37 de manipulation de l'information,
07:39 mais les attaques sur le plan cyber
07:42 se sont profondément multipliées,
07:45 systématisées et intensifiées.
07:49 La Russie, en effet, a franchi plusieurs seuils
07:54 sur ce plan à l'égard des démocraties européennes
07:58 durant les dernières semaines et les derniers mois.
08:01 C'est ce qui nous a conduits, avec l'Allemagne et la Pologne,
08:05 à révéler et attribuer plusieurs de ces attaques.
08:08 Nous continuerons de faire de même.
08:10 Ce changement de posture marque très clairement
08:14 une volonté d'agression à notre endroit.
08:18 Enfin, la Russie a multiplié aussi les zones de confrontation
08:23 et de déstabilisation en Afrique,
08:26 comme au Proche et Moyen-Orient.
08:29 Il n'est pas jusqu'à l'espace où ne se posent de graves questions.
08:33 Je reste ici prudent,
08:35 mais les inquiétudes exprimées par certains ces derniers jours
08:39 sur le possible déploiement par la Russie d'armes nucléaires
08:41 dans l'espace ne fait que compléter ce tableau.
08:45 Ces faits, s'ils étaient confirmés,
08:48 seraient si graves, si illégaux,
08:50 si déstabilisants pour le monde et préoccupants pour les citoyens
08:54 que la Russie doit sans tarder donner des explications.
08:58 Les institutions internationales doivent très clairement
09:01 s'en saisir.
09:03 Tout ceci montre clairement que si ces dernières années,
09:06 la Russie, sur plusieurs de ses points,
09:09 avait une forme de continuité, impérialisme,
09:15 révision de l'histoire, déstabilisation de nos démocraties,
09:21 l'intensification de ces agressions,
09:23 le changement de nature et les seuils franchis
09:26 font qu'il est temps aujourd'hui de le dire,
09:29 ce changement de posture de la Russie
09:32 exige un sursaut collectif.
09:35 Un message clair venu d'Europe,
09:38 celui que nous ne laisserons pas faire,
09:40 mais aussi très clairement un signal de la communauté internationale,
09:44 car ces agressions touchent la stabilité
09:47 toute entière de la planète et concernent tous les pays
09:50 qui ont des responsabilités diplomatiques éminentes.
09:55 Que les choses soient claires, la France n'est pas en guerre
09:57 ni contre la Russie ni contre le peuple russe.
10:00 La France a d'ailleurs tout fait pour empêcher la guerre en Ukraine.
10:04 Mais nous sommes décidés à faire échec à la guerre d'agression
10:08 de la Russie contre l'Ukraine et à toutes les agressions
10:11 dont la Russie pourrait se rendre coupable.
10:14 Si la Russie pense qu'elle peut affaiblir notre détermination,
10:17 miser sur telle ou telle élection ou bien sur notre lassitude,
10:21 alors elle se trompe.
10:24 Devant toi, cher Volodymyr, je veux ici redire
10:26 que la France continuera de soutenir l'Ukraine dans la durée.
10:30 C'est le sens, je le disais dès le début de mon propos,
10:33 de l'accord que nous avons conclu pour une durée de 10 ans
10:37 et qui restera valide tant que l'Ukraine
10:39 n'aura pas rejoint l'OTAN.
10:41 Dans le cadre de cet accord, la France s'est engagée
10:44 à apporter jusqu'à 3 milliards d'euros
10:46 d'aides militaires supplémentaires pour l'Ukraine en 2024.
10:52 Après les 1,7 milliard d'euros de 2022
10:55 et les 2,1 milliard d'euros de 2023.
10:59 Cette aide a pour objectif de continuer de fournir à l'Ukraine
11:01 les moyens de défendre dans la durée sa souveraineté
11:05 et son intégrité territoriale.
11:08 La France s'engage aussi à poursuivre le soutien
11:10 qu'elle apporte à l'Ukraine sur tous les plans.
11:13 Fourniture de matériel militaire,
11:16 coopération entre industries de défense
11:18 avec le développement de coproduction,
11:21 formation, renseignement, aide civile, etc.
11:26 En aidant nos partenaires ukrainiens à se défendre,
11:28 nous investissons pour la sécurité de l'Europe,
11:30 le renforcement de la base industrielle,
11:33 technologique et de défense européenne.
11:37 Tout cela représente déjà beaucoup,
11:41 mais nous sommes déterminés à faire encore davantage,
11:44 y compris en bousculant les habitudes,
11:46 le confort de certaines certitudes.
11:49 Je souhaite en particulier que la France et l'Union européenne
11:52 continuent de s'adapter au contexte nouveau qu'est le nôtre.
11:55 Cela supposera un effort résolu de réarmement
11:58 en termes de doctrine et de moyens.
12:02 Il s'agit là d'un nouveau test pour l'Union européenne,
12:05 mais l'issue de la guerre d'agression de la Russie
12:07 contre l'Ukraine sera décisive pour nos intérêts, nos valeurs,
12:12 notre sécurité et notre modèle de société.
12:15 Dès le sommet de Versailles en mars 2022,
12:18 convoqué sous présidence française de l'Union européenne,
12:21 nous avons montré notre capacité ensemble à changer de paradigme.
12:25 Aider l'Ukraine à défendre sa souveraineté
12:27 va de pair avec notre propre souveraineté
12:29 et notre autonomie stratégique.
12:31 Et notre endurance, notre détermination
12:34 seront encore éprouvées,
12:36 mais nous trouverons l'énergie et les ressources
12:39 pour continuer de nous transformer.
12:41 C'est aussi la raison pour laquelle
12:43 je veux ici redire mon soutien à la proposition
12:46 de la Première ministre estonienne Kaya Kalas
12:49 d'émettre des financements nécessaires dans la durée
12:53 pour notre soutien à l'Ukraine
12:55 et à la mobilisation de notre base industrielle européenne.
12:58 Oui, l'Europe doit investir davantage,
13:02 encore à une autre échelle et dans la durée.
13:04 Voilà ce que je voulais dire aujourd'hui,
13:07 M. le Président, cher Volodymyr.
13:09 Notre soutien déterminé jusqu'au bout,
13:14 notre volonté à vos côtés de faire
13:16 et la conviction que, non seulement en se faisant,
13:20 nous défendons l'Ukraine,
13:22 mais nous défendons aussi ce qui nous lie
13:25 sur un même continent au service des mêmes valeurs.
13:29 Vous saurez trouver la France à vos côtés aujourd'hui
13:32 comme demain.
13:33 Et je veux vous remercier une nouvelle fois
13:36 d'être à Paris aujourd'hui,
13:38 avec notre soutien pour aujourd'hui,
13:41 demain et aussi longtemps que nécessaire.
13:44 Je vous remercie.
13:45 (Propos en russe traduits en français)
13:48 -T. Voskresensky.
13:50 -Merci.
13:51 (Propos en russe traduits en français)
13:53 -Je tiens à te remercier, Emmanuel.
13:56 Je tiens à te remercier.
13:58 En effet, nous avons eu beaucoup de rencontres.
14:00 Et je suis persuadée que tu me comprends,
14:02 même en Ukraine.
14:04 En effet, nous avons eu beaucoup de rencontres importantes.
14:08 3 des plus importantes,
14:11 puisque elles se sont déroulées lors de ce défi,
14:14 lors de cette tragédie,
14:15 l'occupation de nos territoires par la Russie,
14:19 nos gens et nos territoires.
14:21 Tu as parlé des valeurs et tu as tout à fait raison.
14:24 Je tiens à souligner que ces rencontres étaient puissantes,
14:26 importantes, mais cette rencontre, aujourd'hui, est particulière.
14:31 L'esprit de cette rencontre est des plus puissants
14:37 comparativement à toutes les autres.
14:38 Et je tiens à te remercier d'être entré aussi profondément
14:42 dans ces questions et de cette compréhension
14:46 de quoi il s'agit,
14:47 que c'est une guerre terrible qui fait couler beaucoup de sang.
14:52 Et je tiens à te remercier pour le travail
14:55 que tu effectues, toi et ton équipe,
14:57 en tant qu'un seul organisme puissant
15:00 au nom de l'unité de l'Europe.
15:03 Nous le ressentons.
15:04 Et je te remercie beaucoup pour cette rencontre,
15:07 pour nos accords.
15:09 Chers journalistes, chers présents, mesdames et messieurs,
15:13 notre travail,
15:17 nos accords inspirent toujours.
15:21 L'Ukraine et la France savent ensemble
15:24 donner une impulsion, apporter de l'aide et des forces
15:28 à nos peuples et à notre Europe.
15:32 Nous avons préparé et signé un accord ambitieux et concret,
15:37 un accord sur la sécurité.
15:39 Ils ne pourront pas parler ouvertement de tous les aspects,
15:42 de tous les détails,
15:43 mais c'est ce qui assure dans cette guerre
15:47 que Poutine a déclenchée contre l'Ukraine
15:49 et contre les gens tout simplement,
15:52 contre tout ce qui est vivant, contre l'Europe,
15:55 ce qui n'a pas d'avenir.
15:57 Ce qui a l'avenir, c'est nos peuples,
16:00 c'est notre sécurité commune,
16:02 c'est la paix juste que nous méritons tous en Europe.
16:07 Notre coopération en matière militaire ne pourra que croître.
16:10 Tu l'as déjà évoqué, 3 milliards d'euros cette année,
16:13 c'est un résultat conséquent
16:15 et je tiens à te remercier personnellement.
16:19 2e point, la France a très clairement
16:22 et sur le principe soutient l'entrée à l'avenir
16:26 de l'Ukraine à l'OTAN
16:28 et je veux te remercier personnellement, Manuel,
16:32 pour ce soutien puissant accordé à l'Ukraine
16:36 sur sa voie vers l'Union européenne.
16:39 La poursuite pour parler quant à l'entrée de l'Ukraine
16:44 est devenue possible grâce à ton leadership.
16:47 3e point, les sanctions contre la Russie
16:50 et les retables politiques russes
16:53 en matière des crimes, de guerres commises,
16:55 ce sont des priorités.
16:56 De plus, nous menons vers un nouveau niveau
17:01 la coopération en domaine de sécurité cyber,
17:06 la lutte contre la désinformation,
17:07 la protection des structures critiques
17:09 et la lutte contre les crimes organisés.
17:13 Tous ces éléments témoignent de la valeur
17:17 et de la force de nos Etats
17:18 en matière de protection des vies humaines.
17:21 Nous avons déjà parlé et nous continuerons à en parler
17:24 de ce qui se passe sur le champ de bataille,
17:27 des besoins de nos militaires et de nos possibilités.
17:30 Très régulièrement et de manière très concrète,
17:32 nous procédons à des échanges de nos visions
17:36 sur cette guerre.
17:37 Je suis reconnaissant à la France, à M. le Président,
17:39 de tout ce soutien fort et ciblé que nous recevons.
17:45 Aujourd'hui, c'est un autre paquet de défenses,
17:49 justement, celui dont nous avons besoin,
17:51 les missiles, les canons, les systèmes César,
17:56 le renforcement des systèmes de défense antiaérienne.
17:58 Il s'agit des réponses dignes
18:02 de cette pression que Poutine augmente sur nos forces.
18:08 Et la France, aujourd'hui, nous aide beaucoup.
18:12 Je te remercie beaucoup.
18:13 J'apprécie également notre coopération
18:16 en matière de production de défense,
18:19 y compris la localisation et la production commune
18:23 et le transfert à l'Ukraine des technologies innovantes.
18:28 En particulier, nous avons parlé de la production commune
18:31 des drones et des systèmes de lutte radioélectronique.
18:36 Nous pouvons travailler ensemble pour le bien commun
18:40 de nos peuples.
18:42 Autre chose qu'il faut souligner,
18:44 c'est absolument une question de principe.
18:48 Tous les jours, nous sommes confrontés
18:51 à des crimes politiques commis par Poutine.
18:57 Poutine est devenu un des plus sanguinaires dictateurs
19:01 dans l'histoire européenne.
19:03 Et malheureusement, son chemin n'est pas encore terminé.
19:06 Nous allons continuer avec tous ceux qui ont la possibilité
19:10 de le traduire devant la justice.
19:14 Et j'appelle tous les leaders du monde de ne pas se taire,
19:17 de ne pas laisser faire et de rester de côté.
19:21 Aussi bien ceux qui sont au pouvoir
19:23 que ceux qui sont dans l'opposition.
19:26 Un assassin doit être puni.
19:29 Et nous devons être tous ensemble,
19:31 tous ceux qui connaissent la valeur de la vie
19:35 pour atteindre les résultats justes.
19:37 Je te remercie, Emmanuel, de ton invitation.
19:40 Je tiens également à remercier les Français de votre soutien.
19:46 Incontestablement, vous avez fait beaucoup
19:48 pour les Ukrainiens, pour les personnes déplacées.
19:53 Je vous suis reconnaissant pour ce soutien.
19:55 Gloire à l'Ukraine.
19:58 Merci.
19:59 -Nous allons maintenant répondre aux questions.
20:03 -Bonsoir. Dobry vecher.
20:06 Ja maju pitanja do bogh prezidenti v Ukraineform.
20:10 Si on s'adresse aux 2 présidents,
20:12 Ukraineform, nous avons eu une journée
20:14 très fructueuse pour l'Ukraine.
20:16 Un peu plus tôt, l'accord identique
20:18 avait été signé avec l'Allemagne.
20:20 Ce qui m'intéresse, c'est de savoir quelle est la différence
20:23 entre l'accord signé en Allemagne et aujourd'hui en France
20:26 et l'accord signé en Grande-Bretagne.
20:28 Qu'est-ce qu'il y a de particulier qui a été proposé
20:30 par la France à l'Ukraine,
20:32 ce qui n'existe pas dans les accords
20:33 avec d'autres partenaires,
20:36 excepté les Césars, bien évidemment.
20:38 Pour l'instant, nous n'avons pas eu beaucoup de ce genre d'accords.
20:50 Et chaque accord est, en effet...
20:56 Donc, de nature à renforcer l'Ukraine.
20:59 Donc, ça renforce nos militaires,
21:01 ça renforce la protection de nos civils.
21:04 Je pense que comparer ces accords,
21:06 ça sera très difficile pour chacun de ces pays.
21:10 Ces leaders de sécurité dans le monde,
21:13 leaders dans la protection et la défense de l'Ukraine,
21:17 chaque accord a ses priorités, ses détails.
21:19 Je pense que vous pourrez en prendre connaissance,
21:21 puisqu'il s'agit des accords et des documents ouverts.
21:25 C'est important pour nous que tout le monde puisse les consulter,
21:29 les peuples de nos pays.
21:31 Et ce qui est très important,
21:32 c'est que ce soit la Russie qui puisse le voir,
21:36 que la Russie sache que l'Ukraine n'est pas seule,
21:39 qu'il y a des pays importants à travers le monde
21:42 avec une économie puissante,
21:44 avec les valeurs réelles,
21:48 communes, qui n'abandonnent pas l'Ukraine,
21:51 qui, économiquement, n'est pas aussi puissante
21:54 comme ces pays respectés à travers le monde,
21:56 mais qui luttent fortement et qui nous aident
22:00 à nous battre pour notre liberté et nos valeurs communes.
22:04 Vous verrez les priorités, bien sûr, dans cet accord.
22:06 Il y a beaucoup de choses à dire
22:08 et beaucoup de choses pour lesquelles
22:11 nous devons être reconnaissants.
22:14 -Et parfaitement à ce qu'a dit le président.
22:15 D'abord, ces accords,
22:17 ceux qui viendront, comme je le disais tout à l'heure,
22:20 se complètent.
22:22 Et c'est dans cette complémentarité
22:24 qu'il y a l'utilité pour l'Ukraine.
22:28 Ensuite, ces accords, nous les avons voulus
22:29 au sommet de Vilnius pour dire
22:33 qu'il y a maintenant un chemin vers l'OTAN,
22:36 mais on ne peut pas, en quelque sorte, laisser un vide.
22:40 Et donc ces accords ont pour vocation
22:42 de donner une visibilité sur l'engagement militaire
22:44 avec des chiffres, mais derrière aussi
22:46 le détail de capacité, et vous l'avez dit,
22:49 que ce soit des canons, des obus, des missiles,
22:51 de la formation, des formations, d'autres actions
22:54 dans tout le spectre qui sont utiles
22:56 aux besoins qui ont été exprimés
22:59 par l'Ukraine et ses armées.
23:03 Puis enfin, c'est surtout que nous avons appris de l'histoire.
23:07 L'Ukraine, par le passé, avait eu des accords,
23:11 mais ils étaient trop vagues.
23:13 Ils étaient, en quelque sorte,
23:15 insuffisamment engageants pour les Etats.
23:18 Là, nous nous engageons sur des accords qui sont concrets.
23:21 Et c'est ça que je veux que vous reteniez.
23:23 C'est-à-dire que ce n'est pas un accord de principe
23:25 comme ce qui a pu exister par le passé,
23:27 qui, on l'a bien vu, en 2014 d'abord,
23:30 puis en 2022, n'avait pas donné d'effet.
23:32 Là, ce sont des accords où on s'engage
23:34 sur des moyens précis, sur des chiffres,
23:36 et qui apportent des garanties réelles à l'armée ukrainienne
23:39 pour pouvoir mener sa défense
23:41 et la reconquête de ces territoires conquis.
23:44 Voilà.
23:46 -Bonsoir. Valérie Leroux de l'agence France Presse.
23:49 Je voudrais revenir sur la mort de l'opposant Alexei Navalny.
23:54 Et vous demandez à tous les deux
23:55 quel message vous y voyez pour l'Europe, pour l'Occident.
24:00 Est-ce le signe que Vladimir Poutine se sent tout puissant
24:04 et est-il, à vos yeux, responsable de sa mort ?
24:08 Et dans le prolongement de cette question,
24:10 pour M. Macron, de plus en plus,
24:12 de responsables européens s'inquiètent
24:15 d'une possible offensive russe, demain, après-demain,
24:19 au-delà de l'Ukraine.
24:21 Quelle est votre analyse ?
24:22 Et une guerre avec la Russie est-elle possible ?
24:26 -La mort soudaine d'Alexei Navalny,
24:33 que nous avons apprise aujourd'hui, nous a tous bouleversés.
24:36 Je l'évoquais tout à l'heure dans mon propos.
24:39 Et elle rappelle de la plus tragique des manières
24:43 la réalité du régime du Kremlin et son durcissement.
24:48 Il l'emprisonne, ce n'est pas nouveau.
24:52 Ces derniers mois, il avait encore durci la posture
24:57 à l'égard d'opposants, mais aussi d'associations,
25:01 d'ONG, de fondations.
25:03 Je pense à Memorial, par exemple,
25:05 qui, pendant toutes ces dernières années,
25:07 même aux heures les plus difficiles,
25:09 avait toujours pu opérer et qui se retrouve aujourd'hui
25:11 dans une situation des plus dangereuses.
25:14 Et je veux, en cet instant, vraiment, à nouveau,
25:16 adresser toutes mes condoléances à la famille
25:18 et aux proches d'Alexei Navalny.
25:21 Je pense que cela dit, ce que je vous exprimais tout à l'heure,
25:24 c'est que oui, la Russie est rentrée dans une nouvelle phase.
25:27 Et nous devons être lucides sur ce sujet.
25:30 Une phase d'agression à l'égard des pays européens
25:35 par des actions de désinformation, mais aussi de désinformation
25:38 mais aussi d'attaques cyber, à une échelle,
25:41 et avec des franchissements de seuil qui en changent la nature,
25:44 et de durcissement dans son pays
25:47 à quelques semaines d'une échéance électorale
25:49 où, au fond, une forme d'impunité s'est installée.
25:53 Tuer un opposant, ils le font.
25:57 Interdire les autres candidats, ils le font.
26:00 Je vois cela comme un révélateur.
26:04 Evidemment, nous demandons à la Russie
26:06 de faire toute la lumière sur les circonstances de ce drame
26:09 en tout état de cause.
26:11 Cet événement tragique ne fera que renforcer
26:13 notre mobilisation sur le sort des prisonniers politiques.
26:16 Et je pense aussi à tous ceux qui, aujourd'hui,
26:19 courent encore des risques.
26:21 Je pense en particulier à Vladimir Karamurza,
26:23 dont la santé, déjà dégradée
26:26 suite à 2 tentatives d'empoisonnement en 2015 et 2017,
26:30 ne cesse de décliner depuis son incarcération
26:33 en avril 2023, faute de soins médicaux,
26:36 et à tant d'autres opposants emprisonnés
26:38 pour leur conviction et leur courage.
26:40 Je pense aussi, j'évoquais l'ONG Memorial,
26:43 à monsieur Oleg Orlov,
26:45 qui encourt 3 ans de prison ferme
26:47 pour avoir dénoncé les crimes du régime russe
26:50 dans sa guerre d'agression en Ukraine.
26:52 Très clairement, les conditions de déroulement
26:56 de la campagne présidentielle,
26:57 notamment le nombre très faible de candidats habilités à concourir,
27:01 ne font que confirmer la dégradation à l'oeuvre
27:03 depuis des années
27:05 et le changement de nature que j'évoquais.
27:08 Dans ce contexte, en effet, plusieurs dirigeants européens
27:13 se sont exprimés pour dire
27:15 la possibilité d'une agression russe à leur encontre.
27:20 Je n'aurai pas ici des mots qui visent à inquiéter
27:26 ou à nourrir des scénarios.
27:27 Ca n'a jamais été mon approche.
27:30 Mais je vais être clair avec vous.
27:32 Le régime du Kremlin a agressé, il y a 2 ans, l'Ukraine,
27:37 pays européen.
27:39 Le régime du Kremlin a intensifié et durci ces agressions
27:45 contre notre pays sur le plan de la désinformation
27:48 et sur le plan cyber.
27:50 Et ce sont des formes de conflictualité.
27:54 Et donc, très clairement,
27:56 il y a besoin d'un sursaut européen,
28:00 mais plus largement de nos alliés, de nos partenaires
28:02 et de la communauté internationale.
28:04 C'est le sens même de mon propos.
28:06 Si on voit les choses advenir,
28:08 si on voit une nouvelle face s'ouvrir,
28:11 nous devons avoir la lucidité d'ouvrir une phase de réflexion
28:17 stratégique et opérationnelle nouvelle.
28:20 C'est ce que souhaite la France.
28:29 -Merci beaucoup pour la question.
28:32 Les événements d'aujourd'hui démontrent que Poutine
28:38 est un assassin.
28:39 Ce n'est pas une question de rhétorique,
28:41 ce n'est pas juste un signe.
28:43 Il est clair que c'est un assassin.
28:47 Il n'y a plus de secret.
28:49 C'est juste un constat.
28:57 C'est un signe très clair
29:00 qu'on doit transmettre aux autres dirigeants.
29:04 Nous constatons qu'un assassin
29:08 va redevenir président, encore une fois,
29:12 et les gens qui vont voter pour lui,
29:13 ils doivent comprendre qu'ils vont voter pour un assassin,
29:17 qu'ils vont choisir un président assassin.
29:23 Les personnes qui ont un lien économique
29:27 avec cette personne-là
29:30 doivent avoir conscience qu'ils gagnent de l'argent,
29:35 un argent criminel,
29:37 parce qu'ils ont des contrats avec un assassin.
29:40 Et ces dirigeants qui féliciteront
29:45 le président, le nouveau président élu,
29:51 ils devront savoir qu'ils ont légitimé un assassin.
29:54 Donc voilà, un signe tout simple et tout clair.
29:58 Je pense même que ce n'est pas un signal, un signe,
30:02 c'est juste un constat.
30:03 -Bonjour, Nina Kolomidz.
30:10 J'ai une question pour le président Macron.
30:13 Vous avez annoncé votre visite à l'Ukraine en février.
30:18 Quand est-ce que nous pouvons vous attendre chez nous ?
30:20 -Vous serez là avant la mi-mars dans votre pays,
30:23 aux côtés du président du peuple ukrainien.
30:29 Donc vous pouvez m'attendre dans les prochaines semaines,
30:32 à coup sûr.
30:33 -Bonsoir. Philippe Ricard pour "Journal de monde".
30:40 On voit ces accords bilatéraux de sécurité
30:42 signés en Allemagne, en France, bien sûr,
30:45 par le Royaume-Uni aussi il y a quelques semaines,
30:48 se multiplier de nouvelles livraisons d'armes.
30:51 Je voulais juste savoir, monsieur Zelensky,
30:53 et c'est aussi une question pour monsieur Macron,
30:54 est-ce que les Européens ne vont-ils pas devoir faire plus
30:58 encore dans les prochains mois,
31:00 notamment si le blocage persiste au Congrès américain
31:04 sur les aides militaires américaines ?
31:06 Est-ce que vous attendez encore davantage
31:08 de la France, de l'Allemagne ?
31:10 Est-ce que la France et l'Allemagne, la France notamment,
31:12 seraient prêts à le faire ?
31:15 Et aussi dans l'hypothèse d'une victoire de monsieur Trump
31:17 aux élections présidentielles américaines
31:19 d'ici à la fin de l'année ?
31:20 Et puis peut-être une question connexe,
31:23 quand, comptez-vous, monsieur Zelensky,
31:25 signer un accord de sécurité bilatérale
31:27 avec les Etats-Unis dans ce contexte ?
31:29 Est-ce que ça serait bien pour vous
31:31 avant le sommet de Washington de l'OTAN
31:33 ou avant les élections ?
31:34 Est-ce que vous pouvez nous expliquer vos souhaits ? Merci.
31:38 -Sur votre question, pour ce qui nous concerne,
31:42 nous affichons à travers ces différents accords
31:47 et nous donnons de la visibilité
31:48 sur notre aide bilatérale militaire,
31:54 en plus, évidemment, de tout ce qui est fait
31:55 sur le plan civil, humanitaire et économique,
32:00 et en plus de tout ce qui a été fait.
32:02 C'est une manière de donner de la visibilité
32:05 indépendamment de tout, si je puis dire.
32:08 Ces accords bilatéraux sont complétés au niveau européen
32:10 par l'accord que nous avons conclu au dernier sommet,
32:13 les 50 milliards d'euros de dons et prêts
32:17 que nous avons sécurisés au niveau européen,
32:19 et qui viennent là aussi donner une visibilité et un soutien.
32:24 Et je l'ai dit, nous nous mettons
32:27 et nous devons nous mettre en capacité
32:29 d'adapter cet effort aux besoins
32:31 en termes d'intensité et de délai.
32:34 Aujourd'hui, nous ne pouvons que nous féliciter
32:38 de la posture américaine,
32:39 et j'espère que le Congrès débloquera
32:41 les sommes supplémentaires, mais que de la posture américaine
32:43 depuis le début de la guerre, qui est aux côtés de l'Ukraine
32:45 et aux côtés de ses alliés européens.
32:48 Mais cette guerre se passe sur le sol de l'Europe,
32:51 et donc les Européens doivent aussi être en capacité
32:54 de porter les efforts pour que l'objectif qui est le nôtre,
32:57 c'est-à-dire que la Russie, en aucun cas ne puisse gagner,
33:00 soit atteint.
33:02 Et donc nous nous adapterons à tous les scénarios,
33:05 parce que l'avenir de l'Europe
33:08 ne peut pas être contingent à l'élection américaine.
33:12 C'est l'idée que je me fais de la souveraineté
33:14 et de l'autonomie stratégique.
33:15 Ce ne sont pas des mots, ce sont des actes.
33:18 Ce sont ces actes que nous prenons.
33:20 (Propos en russe traduits en allemand)
33:25 -Beaucoup, je voudrais ajouter
33:28 que ces 3 premiers accords
33:31 ont donné plus de confiance en moi.
33:37 Je suis sûre que je ne suis pas seule,
33:41 parce que l'Ukraine protège nos valeurs communes.
33:45 Je suis persuadée que la France, l'Allemagne
33:48 et la Grande-Bretagne sont avec nous,
33:51 ensemble avec nous, avec des choses concrètes.
33:53 Et c'est très important en temps de guerre,
33:56 lorsque vous avez des difficultés concrets,
34:00 lorsque vous perdez des personnes concrètes
34:03 qui nous sont chères.
34:06 Alors il est très important d'avoir
34:09 des choses concrètes avec nos partenaires.
34:11 Alors je voudrais dire que ce n'est pas une alternative
34:16 aux Etats-Unis.
34:17 Nous sommes tous ensemble.
34:18 Et cette alliance entre les Etats-Unis,
34:21 l'Europe, la France, l'Allemagne, la Grande-Bretagne,
34:26 cette union nous est nécessaire pour vaincre
34:30 la fédération de Russie qui est venue chez nous
34:36 avec une guerre que nous n'avons pas provoquée.
34:39 Et ces accords, je suis persuadée,
34:41 vont donner une impulsion aux Etats-Unis
34:44 de prioriser l'aide à l'Ukraine
34:52 plutôt que le processus électoral.
34:54 Je suis persuadée que le président est de notre côté
34:58 et le soutien de Chamson est de nos côtés.
35:02 Maintenant, ils ont des questions internes
35:06 et on aimerait qu'ils trouvent une réponse
35:09 à leurs questions et leurs problèmes.
35:11 -Très bien. Je crois que cette question
35:13 conclut notre conférence de presse.
35:15 Merci beaucoup, mesdames et messieurs.

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