• il y a 9 mois
Le philosophe Michel Onfray, au sujet de la liberté d'expression : «Qui pense comme nous est le bienvenu, qui ne pense pas comme nous est à exclure».

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Transcription
00:00 Moi je ne suis pas très étonné parce que ça fait quand même un petit moment que ça couvre tout ça.
00:03 C'est-à-dire là ça devient enfin visible.
00:05 Ça devient un peu visible je dirais grâce à ces news aussi.
00:07 C'est-à-dire que comme vous concentrez un peu toutes les agressivités du pouvoir,
00:11 on voit comment ce pouvoir fonctionne depuis des années.
00:13 Si vous permettez que je parle de moi deux secondes,
00:15 je suis interdit de service public depuis six ans.
00:17 Ça ne gêne pas ces gens-là de nous parler de la pluralité.
00:20 Quand on voit sur le fronton de Radio France, France Culture, l'esprit d'ouverture, on rêve.
00:27 Leur esprit est un esprit de fermeture. Ils ont un cerveau walkiste.
00:30 Et c'est vraiment qui pense comme nous est le bienvenu,
00:33 qui ne pense pas comme nous est à exclure.
00:36 Est à exclure et à stigmatiser.
00:38 C'est-à-dire à salir, à détruire.
00:40 On nous fait porter, ça a été mon cas,
00:42 on nous fait porter des uniformes nazis, militians, etc., fascistes.
00:46 On est traité de Marcel Déat, ça a été le cas.
00:48 Moi j'ai été présenté comme un nazi,
00:50 enfin comme un français qui a porté l'uniforme nazi sur le front russe.
00:53 Ça n'a gêné personne.
00:54 Que Bernard-Henri Lévy le dise,
00:55 que Jean-François Cannes le dise dans Marianne,
00:59 que Jacques Julliard le dise également dans Marianne,
01:01 ça n'a gêné personne.
01:02 Cette façon d'utiliser sans cesse la Shoah aussi,
01:04 cette façon assez singulière d'imaginer
01:06 qu'on pourrait utiliser la Shoah n'importe comment
01:09 et traiter tout le monde de Goebbels, d'Adolf Hitler,
01:13 récupérer en permanence la Shoah,
01:15 récupérer en permanence au radours sur glane
01:17 pour salir ceux qui ne pensent pas comme eux.
01:19 Et donc je sais que ça fonctionne comme ça.
01:21 Sur le service public, on peut être interdit de parole.
01:23 Et ce sont ces gens-là qui nous parlent de liberté d'expression.
01:26 Je rappelle que quand je faisais mon cours à l'Université populaire de Caen,
01:28 et que j'ai fait un cours sur Freud,
01:31 il y a des gens qui se sont manifestés,
01:33 qui ont fait une pétition à France Culture
01:35 pour interdire la diffusion de mon cours,
01:37 mais c'était formidable,
01:38 l'intitulé c'était "ils interdisaient mon cours au nom de la liberté d'expression".
01:41 C'était quand même assez formidable,
01:43 c'était très orwellien d'imaginer
01:45 qu'au nom de la liberté d'expression,
01:46 on pouvait interdire l'exercice de la liberté d'expression.
01:49 Je voudrais d'ailleurs saluer Olivier Boivre d'Arvor,
01:51 qui à l'époque était le patron de France Culture
01:52 et qui a refusé cette invitation qui était faite
01:55 par un certain nombre de personnes,
01:56 notamment Madame Rodinesco, et d'autres.
01:58 Je me rappelle le sénateur Jean-Pierre Soir,
02:01 dont on a parlé récemment pour des histoires pas terribles,
02:04 dans "Le Canard enchaîné",
02:05 qui lui est intervenu auprès du président de région
02:07 pour faire supprimer la subvention
02:09 qui permettait à l'Université populaire d'exister.
02:11 - Donc dénigrement, à votre encontre, ostracisation.
02:14 - Bien sûr, monsieur Gérard Miller,
02:16 dont on parle aussi récemment,
02:17 et pour de mauvaises raisons,
02:18 qui lui aussi m'a sali au moment où mon Freud est paru,
02:22 parce qu'effectivement, je disais,
02:23 quelle était la théorie de Freud sur l'argent ?
02:25 C'est lui qui la théorise,
02:26 cette question de l'argent, de l'argent liquide,
02:28 de l'efficacité de la cure
02:29 si vous payez seulement en argent liquide, etc.
02:32 Je rapprochais Freud de l'argent,
02:33 j'étais donc un antisémite.
02:35 Et "Le Monde" et "Libération" reprenaient cette ancienne
02:38 en disant "Regardez Michel Onfray".
02:39 (Générique)
02:43 [SILENCE]

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