• il y a 9 mois
Retrouvez, chaque semaine, le Grand JT des Territoires, de Cyril Viguier, diffusé sur TV5 Monde, en partenariat avec France-Antilles et France-Guyane.

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00:00 [Générique]
00:15 Bonjour à tous et bienvenue dans cette nouvelle édition du Grand JT des territoires.
00:18 Voici tout de suite les titres de l'actualité.
00:21 Au sommaire de ce journal, nous reviendrons sur un nouveau scandale autour de la pollution de l'eau.
00:26 Après la contamination de l'eau en bouteille, c'est désormais l'eau potable qui est concernée dans le Gard.
00:31 Nous nous rendrons sur place avec notre partenaire via Occitanie.
00:35 Et puis nous parlerons de la crise du marché immobilier qui frappe notamment la Savoie.
00:39 Dans les bassins exquois et chambériens, les prix continuent d'augmenter alors que l'offre de logement s'effondre.
00:45 Si à l'échelle nationale, le marché s'enlise dans la crise, nous verrons toutefois qu'il y a des exceptions
00:50 comme à Bordeaux où la situation se stabilise.
00:52 Nous y reviendrons avec nos partenaires de 8 Mont-Blanc et de TV7.
00:56 La colère des agriculteurs n'est pas près de cesser.
00:59 Pour Christian Lyonnet, éleveur laitier par passion, la situation empire.
01:03 Charge en hausse, sur-endettement, les défis se multiplient pour cet éleveur.
01:07 Nous écouterons son témoignage avec notre partenaire Canal 32 sur place.
01:11 Enfin, nous irons avec notre partenaire Télé Grenoble à la rencontre de chercheurs
01:15 qui assistent les médecins dans l'analyse des images d'examens grâce à un nouveau logiciel.
01:21 Vous allez le voir.
01:22 Nous commençons ce journal en nous rendant dans le Gard,
01:24 l'eau potable contaminée par des polluants chimiques.
01:27 Après le scandale des eaux en bouteille, c'est désormais l'eau potable qui est concernée.
01:31 L'association Génération Futur a détecté la présence de PFAS,
01:35 des polluants chimiques dans l'eau potable à proximité de la plateforme chimique de Salindre.
01:41 Ces polluants pourraient avoir des effets sur la fertilité des habitants du département
01:45 dans un contexte où le nombre de naissances ne cesse de baisser dans notre pays.
01:50 L'association Génération Futur appelle à une action urgente de l'État pour cet enjeu local.
01:55 Un reportage de Michel Olivier pour Via Occitanie.
01:58 On ne s'imagine pas ça du tout.
02:00 En plus, habitant à la campagne, je pensais que ce serait plus en ville que ici.
02:03 Nouvelle habitante de Boucouaran, Fanny n'ouvrira plus jamais son robinet sans crainte.
02:08 Elle vient d'apprendre que son eau potable est polluée au TFA, acide trio-fluoroacétique,
02:14 un polluant chimique de la famille des PFAS.
02:16 Vraiment, je suis outrée, je suis choquée. Je ne pensais vraiment pas en arriver à ce point-là.
02:20 En plus, j'ai ma fille qui habite ici, je lui donne à boire l'eau du robinet et ça me choque.
02:24 L'étude dévoilée par Génération Futur révèle une présence des PFAS qualifiées d'exceptionnellement élevées
02:30 dans les affluents du Gardon comme l'Avenne et dans les robinets des communes de Moussac et Boucouaran,
02:35 avec des données 36 fois plus élevées que la future norme européenne, applicable en 2026.
02:41 Une surprise pour le maire de la commune qui veut obtenir de nouvelles analyses.
02:45 C'est une responsabilité d'État. À un moment donné, on est dans un pays développé
02:48 et je pense que tout ça ne sort pas d'un chapeau.
02:52 On était au courant que ces substances existaient depuis longtemps,
02:54 puisqu'elles sont utilisées par l'industrie depuis longtemps.
02:57 Et qu'on ne peut pas se satisfaire juste d'une analyse et d'un effet d'annonce
03:02 qui paraît un peu qui va affoler plus les populations.
03:05 Dans le Gard, c'est l'usine Solvay de Salindre qui est pointée du doigt.
03:09 Par communiqué, la direction se dit en ligne avec la réglementation en vigueur.
03:13 Celle établie par la préfecture du Gard et précise que les TFA
03:17 "contiennent très peu d'atomes de carbone et ne sont pas connus pour s'accumuler dans le corps humain".
03:22 Une affirmation dont doutent générations futures qui pensent que le TFA serait cause d'infertilité,
03:28 avec un caractère reprotoxique qui reste à prouver.
03:31 Reprotoxicité, c'est des effets néfastes sur les capacités de reproduction.
03:37 Donc soit la diminution de la fertilité des femmes ou des hommes,
03:43 ou alors c'est des impacts directs sur le développement du fœtus.
03:47 Mais comme je vous l'ai dit, on n'a pas assez de données encore pour préciser ce que ça veut dire.
03:55 La seule info qu'on a de la part de l'Agence des produits chimiques européenne,
04:00 c'est que l'Allemagne compte classer cette substance comme reprotoxique.
04:05 Deux plaintes vont être déposées par générations futures
04:07 pour délit d'atteinte aux poissons et délit de pollution aggravée des eaux.
04:11 L'association réclame des mesures immédiates pour les populations
04:14 et demande des comptes à la préfecture du Gard
04:16 qui fixe les taux de rejet de ces pifasses dans le milieu.
04:20 La crise du marché immobilier bat son plein.
04:22 Malgré le choc d'offres souhaité par le gouvernement depuis 2017,
04:26 les chiffres ont rarement été aussi mauvais.
04:29 En 2023, les mises en chantier de logements ont chuté de 22% sur un an,
04:34 à un niveau proche des points bas de 1992.
04:37 En Savoie notamment, le marché du logement neuf est particulièrement touché.
04:41 Les prix continuent d'augmenter alors que l'offre s'effondre,
04:44 comme l'a constaté Sébastien Germain pour notre partenaire sur place de 8 Monts Blancs.
04:50 Ce n'est pas que les gens ne veulent plus acheter,
04:52 c'est tout simplement qu'ils ne peuvent plus.
04:54 C'est en ces termes assez alarmant que Vincent Davy,
04:56 le président de la Fédération des promoteurs immobiliers des Alpes,
05:00 a présenté le bilan d'une année 2023 qui ne restera pas dans les annales
05:03 du marché des logements neufs sur les bassins chambériens et Aix-Soix.
05:06 Le nombre de réservations baisse, le nombre de mises en chantier,
05:09 le nombre de mises en vente, mais malgré tout les prix augmentent.
05:12 Plus vous réduisez l'offre de logements disponibles à l'offre,
05:14 plus ça fait monter les prix.
05:16 2022 était déjà compliqué, on n'avait pas suffisamment de logements à commercialiser
05:20 et là 2023, c'est clairement un effondrement des réservations.
05:24 La seule note positive qu'on pourrait avoir,
05:25 c'est que les taux d'intérêt des crédits immobiliers devraient baisser sur 2024
05:31 et devraient ressauvabiliser une partie de nos clients.
05:33 Très concrètement, les professionnels de l'immobilier n'hésitent pas,
05:35 à parler de crise.
05:37 Une crise à la fois sur l'offre, mais aussi et surtout sur la demande.
05:40 C'est même là tout le paradoxe de la situation,
05:42 car cette partie du département de la Savoie reste un territoire très dynamique.
05:46 On a de véritables bassins d'emploi parce qu'on a aussi une vraie qualité de vie.
05:49 Donc on a un territoire qui est attractif avec des activités économiques
05:53 qui continuent d'attirer nos clients et d'attirer les gens
05:58 pour venir vivre sur nos territoires.
06:00 La difficulté du marché de la promotion immobilière neuve
06:02 a une répercussion sur l'ensemble des marchés immobiliers.
06:04 Ce qu'on espère surtout en 2024, c'est retrouver des primo-accédants
06:09 qui vont pouvoir commencer leur parcours résidentiel.
06:12 Pour le marché du logement neuf en Savoie,
06:14 cette année 2024 sera donc tout particulièrement scrutée.
06:18 Et avant d'espérer voir la tendance s'inverser de manière positive,
06:21 il faudra également se pencher sur d'autres problématiques
06:23 bien présentes en Savoie, à savoir l'urbanisme et le foncier.
06:27 Pour construire du logement, il faut effectivement du terrain.
06:29 Et pour avoir du terrain, il y a deux composantes.
06:31 Il faut avoir des propriétaires qui vendent d'une part,
06:33 mais il faut avoir aussi des règlements d'urbanisme
06:36 qui nous permettent de construire et de densifier ces terrains-là.
06:38 Or, ces règlements ont évolué en 2020,
06:41 ont supprimé 40% de la surface constructible.
06:44 Et donc, de fait, ça se retrouve aujourd'hui
06:46 puisqu'effectivement, on a moins de fonciers sur lesquels on peut densifier.
06:49 Deux chiffres pourraient résumer parfaitement cet anus horribilis
06:52 du secteur immobilier en Savoie.
06:54 Moins 34% de réservation en un an de logements neufs
06:57 sur les territoires de Grand Lac.
06:59 Sur Grand Chambery, ce taux s'élève même à 36%.
07:04 Il y a des exceptions dans cette crise nationale du marché immobilier.
07:08 À Bordeaux, notamment, où l'optimisme est de mise en ce début d'année 2024,
07:13 après deux ans de hausse, les taux immobiliers baissent enfin.
07:16 De quoi redonner le sourire aux agents immobiliers sur place
07:18 alors que les prix sont restés stables l'an dernier.
07:21 C'est un reportage de Paul Sabio pour TV7.
07:25 Écoutez, là, je viens de recevoir une nouvelle demande d'une cliente.
07:29 À l'image de cet agent immobilier,
07:31 les professionnels du métier constatent depuis quelques semaines
07:34 une reprise du nombre de transactions dans leur agence girondine.
07:38 Le marché reprend, on a vraiment beaucoup plus de demandes, plus d'appels.
07:41 Ça commence à se réactiver sur le côté acheteur.
07:44 C'est plutôt rassurant sur ce début d'année parce que bon,
07:46 le début d'année, c'est ce qui permet de voir un petit peu
07:48 le reste de l'année, comment ça va se passer.
07:50 Donc, si le début d'année, ça commence à repartir dans ce sens-là,
07:53 c'est plutôt positif.
07:54 Une grande piscine, 200 m² de surface, le tout refait à neuf.
07:58 Cette belle maison familiale située à Bègle est estimée aujourd'hui à 900 000 euros
08:03 et c'est 10% de moins qu'il y a deux ans.
08:05 Vis-à-vis des taux qui ont augmenté, le budget se réduisait.
08:08 Donc, une capacité à acheter moindre ou en attente de.
08:11 Donc, c'était sur tout ça.
08:12 Aujourd'hui, on s'aperçoit que par rapport aux taux qui s'annoncent à la baisse,
08:16 les gens sont plus en confiance d'acheter quelque chose.
08:19 De décembre 2023 à janvier 2024,
08:22 pour des grandes villes comme Bordeaux ou Paris, le prix stagne.
08:25 Un retour à la normale qui s'explique après une diminution historique
08:29 les années précédentes.
08:30 En fait, 2019, on avait un marché qui était complètement stabilisé.
08:34 2020, 2021 et 2022, ça a continué vraiment à progresser.
08:39 On avait des hausses de volume, mais c'était également accompagné de hausses de prix.
08:43 Où effectivement, les candidats à la vente de leurs biens immobiliers
08:46 avaient tendance à profiter de cette manne financière de la hausse des prix
08:51 pour pouvoir vendre leur logement bien plus cher que les années précédentes.
08:55 Une hausse des taux qui a fortement impacté le milieu de l'immobilier.
08:59 Connue de tous, certains acheteurs en profitaient même
09:02 pour négocier une fois arrivés sur place.
09:04 On arrivait sur une visite avec des clients potentiels.
09:08 Ils étaient habitués, au vu des journaux, des articles et la hausse des taux,
09:13 de vouloir absolument négocier les prix.
09:16 Et chose que nous, nous devions leur expliquer,
09:19 c'est qu'on avait estimé pour le marché de 2023.
09:23 Cette année 2024 devrait être différente de toutes les années précédentes.
09:28 À Bordeaux, le prix au mètre carré devrait rester aux alentours de 4 960 euros.
09:34 Un des rôles peut-être moins connus de Jean Castex,
09:37 c'est celui de président de la fondation FASS.
09:40 Une fondation qui vise à prévenir et lutter contre toutes les formes d'exclusion,
09:44 de discrimination et de pauvreté.
09:47 Sur le terrain à Limoges, l'ex-premier ministre se mobilise
09:50 avec les chefs d'entreprise pour l'emploi des personnes
09:53 qui restent éloignées du monde du travail.
09:55 Je vous propose d'écouter Jean Castex au micro de cette Alimoges, nos partenaires.
10:00 L'entreprise cherche à recruter et donc nous FASS,
10:04 on va chercher effectivement des gens qui sont un peu,
10:07 comme on dit, éloignés de l'emploi,
10:09 dans des territoires plus difficiles, dans des milieux plus en difficulté.
10:15 Ces gens-là, il faut les amener vers l'emploi
10:17 et c'est aussi l'intérêt de l'entreprise,
10:19 parce qu'elle cherche de la main d'œuvre, comme on dit, de faire ce rapprochement.
10:23 On voit maintenant une page agriculture dans ce journal
10:25 avec un zoom sur Christian Lyonnet, éleveur laitier
10:28 qui a participé à la dernière manifestation des agriculteurs à Troyes.
10:32 Ce passionné, installé depuis près de 30 ans,
10:35 vit de plein fouet les causes de la révolte agricole.
10:38 Face à des charges qui se multiplient,
10:40 il consacre en moyenne deux heures par jour au règlement de ses factures
10:44 afin d'éviter toute pénalité.
10:45 Écoutons son témoignage chez nos partenaires de Canal 32 sur place.
10:51 Christian Lyonnet s'est installé hors cadre familial comme éleveur en 1992,
10:55 avant d'être rejoint par son frère.
10:57 Il y héberge 100 laitières et près de 150 génies et veaux
11:02 sous ses bâtiments construits en 2017 et qu'il vienne de finir de rembourser.
11:06 Puisqu'on est obligé de se mettre aux normes,
11:07 juste le bâtiment des vaches laitières à l'époque,
11:10 donc celui qui est derrière moi, avec salle de traite et tout fini, 600 000 euros.
11:15 Depuis les années 90, le litre de lait était payé à environ 30 centimes.
11:19 Depuis un an et demi, en raison de l'inflation,
11:22 le prix a atteint 44 centimes, une augmentation inespérée mais insuffisante.
11:28 Parce que nos charges ont explosé.
11:30 Soja, colza, je le payais 280 euros la tonne, aujourd'hui je suis à 500.
11:35 Mais c'est presque un prix qu'il nous fallait 10 ans avant pour en vivre correctement.
11:41 Christian consacre en moyenne 2 heures par jour au règlement des factures.
11:45 Pour éviter les pénalités, il se dégage un salaire
11:48 permettant de rembourser les crédits à son nom, sans plus.
11:51 Le contrôle laitier qui nous augmente cette année de 5%.
11:56 Vous n'avez rien à dire.
11:58 Vous avez la lettre d'insémination.
12:01 On était à 5 euros du déplacement, on est passé presque à 10.
12:05 Et ça c'est acté, vous n'avez rien à dire.
12:07 Autre exemple, dans sa comptabilité, ces vaches sont considérées comme du stock.
12:12 Leurs coûts ayant augmenté, l'imposition suit.
12:15 Si vous voulez, ça fait à peu près 400 euros par vache en plus.
12:18 Et ça fait partie de notre salaire.
12:19 On est comme les autres, on paye prélèvement à la source.
12:22 Tous les mois, il ne nous oublie pas.
12:23 Pour moi, on a une mauvaise imposition sur le monde agricole.
12:26 Il y a 10 ans, Christian Lionnet avait déjà tiré la sonnette d'alarme.
12:30 Il se souvient des remarques de ses prédécesseurs.
12:32 Moi et mon collègue, on s'est battu toute notre vie pour avoir un prix rémunérateur.
12:37 Et on n'y est jamais arrivé.
12:38 Et aujourd'hui, je me dis, est-ce qu'on ne va pas être dans le même bateau que lui ?
12:42 S'ils ne font rien rapidement, on retournera dans la rue.
12:46 Et je pense que là, à un moment donné, on ne délogera peut-être pas.
12:49 Que ce soit dans l'eau ou ailleurs, on a le droit de vivre de nos métiers.
12:52 À 55 ans, cet éleveur réclame de meilleurs revenus.
12:56 Comme d'autres, il pense parfois jeter l'éponge et arrêter.
13:00 Et puis dans les Vosges, des étudiants du lycée agricole de Mircourt s'enracinent
13:04 en participant à la plantation de haies à la ferme du Bracmont à Pousset.
13:10 Dans le même temps, ils contribuent à la neutralité carbone de l'exploitation
13:13 grâce aux nombreuses vertus de ces haies.
13:16 C'est un reportage de notre partenaire sur place de Vosges TV.
13:19 Regardez.
13:21 - 25 km de haies déjà plantées à la ferme du Bracmont du lycée agricole de Mircourt
13:25 et bientôt un kilomètre de plus en perspective.
13:28 L'objectif est de compenser les émissions de gaz à effet de serre
13:31 des ruminants de l'exploitation d'ici trois ans.
13:34 - Les arbres de ces haies vont fixer du carbone,
13:37 mais aussi un autre levier important, c'est les prairies permanentes, c'est le pâturage.
13:41 La prairie permanente permet de fixer du carbone dans la matière organique du sol
13:45 et permet de compenser les gaz à effet de serre.
13:48 Les haies ne suffiront pas à compenser les émissions de CO2.
13:51 Un projet de réseau de chaleur et de panneaux photovoltaïques est à l'étude.
13:55 Le développement de circuits courts, une diminution des engrais
13:58 accompagne l'impact bénéfique de ces haies, des arbustes aux nombreuses vertus.
14:03 - Un impact considérable dans la régulation de l'eau
14:05 et très important dans un secteur comme le nôtre,
14:07 pentu avec une rivière, le Madon, qui peut être soumis à des inondations importantes.
14:13 Ensuite, il y a bien sûr la production qui peut être associée à une haie,
14:16 la biomasse, donc produire du bois.
14:18 - Les bovins qui sont en pâture vont se servir des haies comme fourrage.
14:22 Certains arbres sont riches en sélénium, en oligo-éléments qui sont importants
14:27 et aussi en autres molécules antiparasitaires.
14:31 On a ainsi réduit tous nos frais vétérinaires de moitié.
14:35 Un appel à dons de graines et plantes a permis de récupérer des essences locales
14:39 que ces élèves de 3e et ses apprentis en travaux sylvicoles découvrent.
14:43 - Et là, tu vas venir soulever un peu la terre,
14:45 mais il ne faut pas tirer totalement la pioche du sol.
14:47 - On a des fruitiers, des pas fruitiers.
14:49 Donc le but, c'est d'avoir vraiment le plus d'essence possible,
14:52 ce qui va amener différents animaux en fonction des essences
14:54 et qui va apporter de la biodiversité, tout simplement.
14:58 - Alors le hoger, on va le planter à grande distance parce que ça fera des grands arbres
15:01 et puis faire un bourrage au pied de ces grands arbres avec des petits arbustes
15:05 tels que les aubépines, les prunelliers, les cornouillers.
15:08 Pour l'instant, c'est des jeunes plants qui vont mettre un certain temps avant de se développer.
15:13 Il faut compter au moins 4 ou 5 ans.
15:15 Puis on aura une très belle haie dans 7, 8 ans.
15:18 - Nous nous rendons désormais à Grenoble où des chercheurs viennent en assistance aux médecins
15:23 grâce à un nouveau logiciel nommé DIV.
15:26 À partir d'un casque de réalité mixte qui mélange l'environnement réel et le monde virtuel,
15:31 ce logiciel permet de visualiser des images médicales en trois dimensions,
15:36 comme l'a constaté Elisa Profissé pour Télé-Grenoble.
15:39 Regardez ce reportage intéressant.
15:41 On pourrait se croire dans un film de science-fiction.
15:45 Avec ses lunettes connectées au logiciel DIV,
15:48 il est maintenant possible d'analyser un scanner en trois dimensions
15:51 et d'interagir avec les différentes parties du corps.
15:54 - Là on a la reconstruction volumétrique du corps d'un patient.
15:58 C'est un scanner d'un patient.
16:00 Après on va pouvoir aller explorer le corps du patient
16:03 directement avec la main, en faire des coupes de manière totalement naturelle
16:08 pour aller découvrir les différents organes.
16:10 C'est pendant sa thèse que le chercheur a eu l'idée de créer ce logiciel.
16:14 Aujourd'hui, l'objectif est d'assister les médecins dans l'analyse des images d'examen.
16:18 - En fait, ce qu'il y a pour les médecins, c'est qu'ils ont du mal à visualiser en 3D le corps de leur patient.
16:25 Ils sont obligés de parcourir plusieurs séries d'images,
16:29 quand c'est des IRM ou des scanners.
16:31 Et par ce processus d'aller-retour entre les images,
16:34 ils vont essayer de reconstituer mentalement un peu l'anatomie de leur patient.
16:37 Donc nous, on va permettre, au lieu d'avoir besoin de faire cet exercice mental de reconstruction,
16:42 on va l'exposer aux yeux directement des praticiens.
16:46 Ils vont pouvoir aller explorer le corps de leur patient avec leurs mains,
16:48 faire des coupes dans n'importe quelle direction.
16:50 Mesurer la taille d'un os, analyser de manière précise un organe,
16:54 Dive permet aussi à plusieurs médecins de pouvoir analyser et interagir avec la même image en même temps.
16:59 Le logiciel a déjà été testé auprès du corps médical.
17:03 Un véritable succès.
17:04 - À l'heure actuelle, on a eu quelques essais déjà avec des cardiologues,
17:07 notamment qui se servent de notre logiciel et qui ont pu déjà commencer à explorer avec leur patient
17:14 et repenser l'opération chirurgicale qu'ils allaient faire
17:20 justement sur la base des observations qui sont faites dans notre logiciel.
17:22 Au long terme, l'équipe de Dive espère atteindre tous les secteurs liés au domaine scientifique.
17:27 Et il ne compte pas s'arrêter là.
17:28 - Notre objectif, c'est de devenir la plateforme de référence,
17:33 de logiciel pour la visualisation de données de santé et de données médicales en France
17:38 et par la suite à l'international.
17:40 - Le programme Dive devrait être commercialisé vers la fin 2024.
17:45 - À l'occasion de la Semaine Nationale des métiers du nucléaire,
17:49 la société Appai, le bureau Veritas et le campus La Salle Saint-Louis Sainte-Barbe
17:54 ont inauguré la nouvelle formation au métier de contrôleur technique qualité
17:58 dans le secteur des énergies décarbonées.
18:01 Une formation soutenue par le plan France Relance et France 2030
18:05 dans le cadre de l'objectif de décarbonisation de l'industrie nationale.
18:09 Un reportage de notre partenaire sur place, TL7.
18:13 - Unique en France, la formation de contrôleur technique qualité
18:17 a pour but de former les étudiants dans le domaine du contrôle,
18:21 de la sécurité et de l'inspection sur les énergies décarbonées.
18:25 Certifié par France Compétences, ce métier est nouveau en France et prometteur.
18:30 - C'est une première formation qui se monte avec deux autres entreprises
18:33 que sont le bureau Veritas et la société Appave.
18:36 Donc ça, ce n'est pas quelque chose de courant.
18:38 Et elle est unique puisque nous sommes les premiers à l'avoir mis en oeuvre.
18:41 Et je vous le dis, elle a été reconnue France Compétences
18:44 et soutenue dans le cadre du plan France Relance, France 2030.
18:47 L'objectif aussi des sociétés bureaux Veritas et Appave
18:50 était de travailler avec le réseau La Salle, La Salle France,
18:52 pour pouvoir ensuite développer cette formation au niveau France entière
18:56 et au niveau avec le réseau La Salle International qui est présent dans 82 pays.
18:59 - Le campus La Salle Saint-Louis Sainte-Barbe a accueilli sa première promotion
19:04 de sept alternants en octobre dernier.
19:07 Les débouchés sont multiples, éolien, photovoltaïque ou encore nucléaire.
19:12 Ici, les étudiants souhaitent également rendre l'avenir du monde meilleur
19:16 grâce au développement des énergies fossiles.
19:19 - Moi, depuis bien longtemps, je voulais partir dans le nucléaire.
19:23 Donc c'était l'occasion, mais aussi en découvrir aussi l'éolien
19:28 et le panneau photovoltaïque qui sont des énergies qui vont être développées.
19:33 - Pour s'inscrire ou en apprendre plus sur cette formation,
19:36 le public peut venir rencontrer l'équipe de l'école lors d'une porte ouverte,
19:41 d'un salon ou bien de prendre contact via leur site internet.
19:46 - En Sarthe, l'ancien château de la princesse Alice de Monaco,
19:49 situé à Chéret-Haut, entame sa métamorphose.
19:53 Abandonné pendant de nombreuses années, ce château,
19:56 soutenu par le Loto du Patrimoine, est en recherche de fonds
19:59 dans le cadre de sa rénovation.
20:01 Dans ce reportage, le maire de la commune et Enzo Maubert
20:05 nous proposent une visite privée pour LMTV Sarthe.
20:08 Regardez.
20:09 - Perché au milieu d'une clairière, il est devenu le symbole de Chéret-Haut.
20:17 Un château à l'histoire exceptionnelle,
20:19 bercé par la vie de la princesse Alice de Monaco au début du XXe siècle.
20:24 Abandonné, pillé pendant des années, le voilà en cours de restauration.
20:30 Les premiers travaux sur la toiture et la façade sont désormais achevés.
20:34 Pour le plus grand bonheur du maire.
20:36 - C'est un sourire parce qu'on voit que nous avons su préserver le patrimoine.
20:42 Aujourd'hui, le temps est un peu gris,
20:44 mais je peux vous assurer que lorsqu'il y a un rayon de soleil,
20:47 c'est vraiment magnifique.
20:49 C'est vraiment un très, très beau résultat.
20:51 Si l'extérieur a retrouvé un peu de sa superbe,
20:54 à l'intérieur, le chantier commence tout juste.
20:57 Une quarantaine de pièces sont en attente d'une restauration complète.
21:01 - Tout est à refaire du dernier étage jusqu'au rez-de-chaussée,
21:05 puisque les planchers ne tiennent plus.
21:09 Donc, avant de restaurer le rez-de-chaussée,
21:11 il va falloir commencer par descendre les différents étages.
21:15 À un certain moment, peut-être que le bâtiment aurait été rasé.
21:18 Et aujourd'hui, on a réussi à le sauver, donc il faut poursuivre.
21:21 Dans la vie, il ne faut jamais se décourager.
21:23 Ce qui donne un peu de beau moqueur à Jean-Nick Niel, le maire,
21:27 c'est les quelques trésors sauvés de l'oubli, comme ces vitraux.
21:31 - Quand on a découvert ces vitraux, on les a, bien sûr, mis à l'abri.
21:34 Maintenant, ils sont reposés.
21:36 Il en manque quelques éléments et nous allons compléter,
21:39 puisque nous avons environ 14 vitraux qui vont désormais orner
21:44 ces deux fenêtres à l'identique de ce qui existait à l'époque.
21:47 Acheté par la commune en 2009, le château est aujourd'hui sauvé.
21:51 Pour autant, il manque encore beaucoup d'argent.
21:55 La mission Berne, la fondation du patrimoine,
21:58 la principauté de Monaco ont déjà injecté plus d'un million d'euros.
22:02 Mais pour le reste, c'est la commune qui paye.
22:05 - Ça nous coûte cher.
22:07 Cette première tranche de travaux qui concernait la mise en sécurité,
22:10 mise hors d'eau, mise hors d'air, nous sommes sur 1,6 million, 1,7 million.
22:15 Pour le reste des travaux, nous sommes sur une enveloppe
22:17 prévisionnelle de 4 à 5 millions d'euros.
22:20 À terme, le maire souhaiterait en faire un musée en mémoire de la princesse Alice.
22:25 Un bel hommage à celle qui a fait de Chéréau sa seconde maison.
22:30 - Nous nous rendons désormais à Brest, en Bretagne,
22:34 à la rencontre du restaurateur et peintre Eric Torgeman,
22:38 qui expose ses tableaux dans son restaurant.
22:41 Cet artiste formé de manière autodidacte s'est même fait repérer
22:44 par le comité de sélection de l'exposition Arts Capital,
22:48 qui lui a proposé de présenter ses œuvres au Grand Palais.
22:51 Un reportage de Maël Belmure pour TBO sur place.
22:55 - Moi, en fait, je suis complètement autodidacte, tu vois,
22:58 que ce soit en cuisine, que ce soit en peinture,
23:02 parce que la cuisine et la peinture, c'est la même chose.
23:05 C'est créatif.
23:07 - Eric Torgeman, restaurateur chez Zaza à Brest et artiste peintre.
23:13 - Un midi, je suis dans la cuisine.
23:16 Pour tout te dire, je fais la plonge, donc je suis bien, je suis bien crado.
23:22 On avait fait un gros service, le resto était plein.
23:25 Et notre fille est née, enfin, ma belle-fille, Justine, vient me chercher.
23:30 Et elle me dit comme ça, écoute, il y a une dame en salle
23:32 qui veut absolument te voir pour les tableaux.
23:36 Et donc, j'arrive et puis il y a une dame d'un certain âge de la région parisienne,
23:39 Madame Chuzelle, qui me dit je fais partie du comité de sélection
23:46 du salon Arts Capital à Paris, au Palais, au Grand Palais Éphémère.
23:50 Bon, je lui dis, formidable.
23:52 Et elle me dit et je veux absolument que vous soyez exposé
23:56 parce que ce que vous faites, c'est formidable.
24:01 Quand je fais un tableau, une fois qu'il est produit,
24:05 il ne m'intéresse plus dans la mesure où ce que je veux, c'est qu'il circule,
24:09 qu'il trouve son, la personne avec qui il va dialoguer,
24:13 la personne qui va flasher dessus et il fait sa vie.
24:16 Et quand tu fais la cuisine, c'est créatif aussi.
24:19 Et tu vas donner quelque chose, finalement, de très intime.
24:21 Tu vas donner quelque chose de toi et tu reçois les gens comme à la maison.
24:27 C'est-à-dire, c'est une manière d'aimer.
24:29 – Nous recevions Manon Aubry dans l'émission politique
24:32 "Face au territoire" sur TV5MONDE, avec Ouest-France, avec Nice Matin,
24:36 avec France Antilles, avec le magazine "Le Point" et "20 minutes".
24:40 Députée européenne, elle est tête de liste de la France insoumise
24:44 pour les prochaines élections européennes en juin.
24:46 Je vous propose de l'écouter.
24:48 Est-ce que votre engagement n'est pas heurté, au fond, par cette patte
24:52 qu'a voulue la France insoumise au Parlement,
24:55 cette patte qui est faite de violence et de provocation souvent ?
24:57 – Je ne suis pas d'accord avec les termes que vous envoyez,
25:01 qui sont de violence et de provocation.
25:02 Il y a une colère dans le pays et on assume d'incarner cette colère.
25:06 – Non mais je vous pose la question à vous, personnellement.
25:07 – Mais je vous donne mon avis.
25:08 – Même pas sur le plan politique, vous voyez.
25:10 – Mais quand on a 10 millions de personnes qui vivent sous le seuil de pauvreté,
25:13 oui, franchement… – Ça justifie la violence verbale.
25:15 – Mais ce n'est pas de la violence verbale, c'est de la colère.
25:17 – Les femmes sur les réseaux sociaux, ça justifie tout ça.
25:19 – Mais c'est de la colère et c'est une colère qui est légitime.
25:20 Oui, moi j'assume qu'on soit en colère.
25:23 Après, si vous posez la question à la jeune militante associative
25:28 que j'étais il y a 5 ans, qui a découvert l'univers politique,
25:31 c'est vrai, vous avez raison, c'est violent, c'est misogyne, évidemment.
25:35 Et moi j'en fais une force pour avancer en disant
25:38 "mais si tous les dégoûtés de la politique s'en vont,
25:41 il ne restera plus que les dégoûtants".
25:42 Donc à nous de nous emparer de la politique, à nous d'en faire.
25:45 Et je le dis pour toutes celles et tous ceux qui nous regardent.
25:47 – Voilà, au revoir, c'est la fin de cette édition.
25:49 Merci de nous avoir suivis.
25:51 On se retrouve très vite pour une nouvelle édition du Grand JT des Territoires.
25:54 Au revoir à tous.
25:55 [Musique]

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