• il y a 9 mois
TOUCHE PAS À MON POSTE : 100% médias, 100% darka ! 


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Transcription
00:00 - Les chires, est-ce que vous avez vu cette histoire du céréale Pousseur ?
00:04 On en a parlé dans les PMP, le céréale Pousseur de Créteil, c'est une ville du Val-de-Marne près de Paris.
00:08 Un homme a poussé plusieurs personnes âgées dans le lac de la ville alors que l'eau avoisine à peine 10 degrés.
00:14 C'est l'histoire du Pousseur. Personne ne connaît l'identité du mec.
00:17 Une enquête est en cours, mais en attendant, les habitants sont inquiets.
00:20 On est partis à la rencontre d'un habitué du lac, Michel Noël, qui est membre du collectif du lac de Créteil.
00:25 Il connaît bien Pierre, l'une des victimes sur place. Il nous raconte ce qui s'est passé. Regardez.
00:29 - On lui avançait sur la partie en bois, ici. Il s'est retrouvé avec une personne qui arrivait de face,
00:35 qui s'est mise sur le côté ici et qui lui a décoché un coup de poing violent,
00:40 ce qui fait qu'il est tombé à l'eau et il a été complètement assommé.
00:45 Vous pouvez aussi constater que pour remonter, c'est compliqué parce que pour une personne de 73 ans ici,
00:52 arriver à approcher, ayant été projeté, et après arriver à se tenir aux planches qu'il y a ici,
01:00 c'est quasiment impossible de remonter seul, surtout quand on a été KO avec le coup de poing.
01:06 - Oui, Augustin. Je voudrais... Je crois que vous vouliez dire quelque chose à ces gens.
01:09 - Oui, non, mais je trouve ça hallucinant, quoi, parce que si cette personne est retrouvée,
01:14 il passera en justice et je souhaite qu'il soit condamné pour cela, mais c'est très grave de...
01:19 - Il a été jeté à l'eau une personne âgée qui, plus est, juste après lui avoir mis un coup de poing, c'est dramatique.
01:23 - On a vu cette semaine le médecin de 80 ans qui a été frappé.
01:27 - À Nice. - Il a pris 6 mois de prison avec sursis, le gars.
01:31 On hallucine. Il a voulu aussi pousser un coup de gueule contre cette situation qui l'inquiète
01:36 et qui inquiète les habitants de Créteil. Regardez.
01:38 - Vous êtes là pour passer un bon moment, vous détendre, faire vos 10 000 pas et passer un agréable moment.
01:44 Et en aucun cas recevoir un coup de poing dans la figure qui vous fracture le visage.
01:49 - J'ai entendu qu'il poussait que les personnes âgées, donc pour moi, je pense que ça devrait aller,
01:53 mais j'avoue que j'ai mes grands-parents qui se promettent de temps en temps, donc ouais, ça fait un peu flipper quand même.
01:58 - Bien sûr qu'on a peur qu'il ne se répéte, bien sûr. Pourquoi pas ? Ça arrive aux autres. Pourquoi pas à nous ? Oui.
02:07 - Juste un pote, Jean-Marc, qui vient de m'envoyer, il a une serviette autour du cou. Oui, je le confirme, c'est vrai.
02:13 - Non mais Julien Audoul, comment on peut faire ça pour ça ? Moi, j'ai dit, pourquoi on... On m'a dit que ce n'était pas possible.
02:19 Moi, je voulais en fait aller avec des copains, genre 10-15 copains, qu'on se déguise tous en vieille dame et qu'on se fasse penser en fait.
02:25 Mais ce n'est pas possible. Parait qu'on n'a pas le droit.
02:27 - Non, on n'a pas le droit, mais ce qu'on a le droit, c'est de demander des comptes à nos responsables publics qui laissent ce climat d'insécurité se développer.
02:35 Dans notre pays, il y a une agression gratuite toutes les 44 secondes. Donc comme ce pauvre homme qui a subi cette attaque,
02:42 vous avez des millions de Français qui, quotidiennement, pour aucune raison, juste le fait de croiser une mauvaise personne au mauvais endroit,
02:49 pour une cigarette, pour un regard, parce que la tenue ne convient pas, parce que la personne peut-être avait raté son stage,
02:56 comme le dit M. Macron, qui se voit agressé. Donc il y a véritablement un souci dans la société qui est lié à l'impunité.
03:04 La vraie question qu'on peut se poser, c'est quand cet individu sera retrouvé, combien il va prendre par la justice ?
03:10 Est-ce que la peine va être dissuasive ? Est-ce que, véritablement, la justice va le frapper comme il a frappé cet homme ?
03:16 Non, évidemment non. Donc c'est ça le problème. Avec M. Dupond-Moretti, on sait très bien qu'il y aura toujours des excuses.
03:22 On trouvera dans son passé, son enfance, des raisons qui ont fait qu'il était perturbé. On dira peut-être qu'il est déséquilibré.
03:27 Totem d'immunité, Koh-Lanta, déséquilibré. Donc finalement, on excuse tout. Et ça, c'est vraiment intolérable.
03:33 Et c'est symptomatique de la société dans laquelle on vit, où il y a une impunité pour les délinquants et les voyous,
03:39 et il y a un abandon des victimes.
03:41 Non mais on ne va pas faire de la politique politicienne sur ce genre de sujet, parce que vous ne mettez pas un flic derrière tous les citoyens.
03:47 Bon, donc, mais au-delà de ça, je pense que les personnes, les pouvoirs publics doivent protéger beaucoup plus les personnes les plus vulnérables.
03:56 Les personnes âgées, les enfants, les femmes, on doit être impérativement, mais il faut être intransigeant sur les violences qui sont commises à l'égard de ces personnes.
04:07 – Oui, oui, mais la justice ou impitoyable.
04:09 – Non mais, en fait, ce que vous venez de dire, Rost, on ne peut pas mettre, bien sûr, un policier derrière chaque personne,
04:15 mais derrière, s'il n'y a pas une sanction et une peine vraiment exemplaires, derrière, les mecs, ils se disent "bah, je m'en fous, moi".
04:22 Regarde, le monsieur qu'on a reçu, il y a trois jours, 80 ans, qui refuse de faire un arrêt maladie, il se fait fracasser de coup.
04:31 Il aurait pu mourir, je vous le dis, 80 ans, on l'a vu. Le mec prend 6 mois avec sursis derrière.
04:36 – C'est pas normal.
04:37 – Parce qu'il a dit qu'il n'était pas bien, à ce moment-là, qu'il était un peu dépressif,
04:41 donc il a le droit de taper un mec de 80 ans et de le taper à mort, parce qu'il voulait le tuer, c'est ce que je vous ai dit.
04:45 – C'est qu'on trouve tout.
04:46 – Et derrière, 6 mois avec sursis, donc, qu'est-ce qu'ils vont se dire, les gars ?
04:49 Ils vont se dire, les gars, ils vont dire "bah, moi, franchement, regarde, l'autre mec, il a perdu".
04:52 Moi, je vais dire que j'étais pas bien, que j'étais dépressif, que j'étais pas moi-même, et je vais prendre 6 mois avec sursis, je vais fracasser un mec.
04:58 – Et on a en plus, maintenant, ce qui revient régulièrement, c'est l'altération du discernement.
05:03 Alors ça, maintenant, à chaque fois qu'il y a quelque chose, il y a une altération du discernement.
05:07 Donc ça veut dire qu'on considère que quand vous tuez quelqu'un, vous avez un discernement altéré.
05:14 Évidemment. Et là, on arrive dans un système, si vous voulez, où les citoyens perdent confiance en la justice.
05:22 Et c'est pas de dénoncer ça, mais c'est une réalité.
05:25 J'ai entendu, quand vous avez reçu le médecin, en plus, on lui a reproché de ne pas être au tribunal,
05:31 alors que c'est quelqu'un qui est âgé et qui est cardiaque.
05:35 Mais vous comprenez, vous ne pouvez pas, Rose, dire "on va faire de la politique", si c'est politique.
05:41 C'est un sujet politique. – Non mais je dis la politique politicienne.
05:43 – C'est pas la politique, je n'invite pas la politique politicienne.
05:45 – C'est plus profond que ça. – Ce que vous ne voulez pas entendre,
05:48 c'est qu'il y a, si vous voulez, une situation aujourd'hui où les citoyens perdent confiance.
05:54 Et quand les citoyens perdent confiance, ils en arrivent à se faire justice eux-mêmes.
05:59 Et c'est ce à quoi on ne veut pas arriver.
06:01 Donc on ne peut pas toujours trouver des circonstances atténuantes aux gens dépressifs, fatigués,
06:07 issus d'un milieu difficile, enfance difficile.
06:09 Il y a un moment, la sanction, et seulement la sanction, doit être suffisamment dissuasive.
06:14 – Alors Gilles Vernez n'est pas d'accord. – Pas du tout d'accord.
06:17 – Alors je peux vous poser une question ? Je ne vois pas sur quoi on ne peut pas être d'accord, là, en fait.
06:21 – Sur le code.
06:22 – Vous avez le cerveau qui fonctionne à l'envers, le dimanche, ou même pas tout le temps ?
06:25 – Non, non. – C'est comme les autres jours de la semaine ?
06:28 – Hélas oui. Non, sur deux points, Laurent Saillet a l'air de dire
06:32 que les altérations du discernement sont fabriquées comme ça pour minimiser des responsabilités.
06:37 – On n'est pas d'accord avec elle. Il y a énormément de cas.
06:39 C'est comme quand on vous disait, la dernière fois, qu'il y avait des gens qui profitaient du système.
06:42 Mais vous vous dites non. Vous, il n'y a aucun gars qui profite du système
06:45 et il n'y a aucune alternation du discernement qui est feinte.
06:50 – Vous vivez dans quel monde ?
06:52 – Ce sont des expertises psychiatriques qui sont faites.
06:54 – Oui, mais ils peuvent se contrôler.
06:56 – D'ailleurs, il en voulait au psychiatre, le monsieur de 90 ans.
07:00 – Oui, parfois, il est médecin.
07:01 – Il est médecin, il a dit qu'il est dépressif, ils ne sont pas agressifs.
07:04 Mais Gilles Vernez, vous…
07:05 – En plus, je n'ai pas dit toutes les altérations du discernement.
07:07 – Vous avez l'air de laisser entendre que de plus en plus de gens
07:10 étaient remis en liberté à cause des altérations du discernement.
07:12 – Elle n'a pas dit toutes.
07:13 – Est-ce que vous faites la différence entre "plus en plus" et "toutes" ?
07:15 Vous voyez, c'est ça, votre problème.
07:16 – Vous étiez moins subtil dans ce que vous avez dit.
07:18 – Non, non, c'est vous qui n'avez pas la subtilité de l'écoute.
07:20 – Comment vous pouvez défendre ça, Gilles ?
07:22 – Vous êtes dans quelque chose…
07:23 – Parce que je connais très bien les psychiatres.
07:24 – Mais vous ne connaissez rien.
07:25 À part Mathilde Panot, vous connaissez quoi ?
07:27 – Non, mais ce n'est pas vrai, Cécile.
07:28 Comme je vous l'ai dit, mes parents travaillent avec des psychiatres.
07:30 J'ai été entouré de psychiatres toute ma vie.
07:32 – Mais quand vous êtes entouré de psychiatres,
07:34 vous avez dû les ineptifier toute la journée.
07:36 – Bah, qu'est-ce que c'est, les ineptifier ?
07:39 Si je devais les lister toute la journée,
07:41 je pourrais faire un livre, c'est plus que les encyclopédies universalistes.
07:43 – Est-ce que vous pensez quoi ?
07:45 – Non, mais écoutez, il y aurait 22 tomes.
07:47 – Gilles, pardon, c'est l'honneur de la France,
07:49 de ne pas condamner les fous.
07:51 En revanche, sur l'altération du discernement,
07:53 on reconnaît que très souvent, enfin parfois,
07:55 il arrive que les psy, entre eux, ne sont pas d'accord,
07:58 d'où la nécessité parfois de une, deux, voire trois expertises.
08:01 Donc sur ce fait-là, c'est évidemment du côté de la partie adverse,
08:05 ils utilisent de plus en plus ça comme un ressort pénal,
08:09 et pas comme une réalité médicale.
08:11 Donc ça, tu peux quand même le reconnaître.
08:13 – Le terroriste de Biraken, par exemple,
08:15 il y avait des rapports qui disaient qu'il était fou
08:17 et des rapports qui disaient qu'il allait très bien.
08:19 Donc c'est pas une science exacte, c'est très aléatoire,
08:21 et pardonnez les victimes si elles n'ont pas envie
08:23 de mettre en gros dans les mains d'un psychiatre
08:25 l'avenir d'une condamnation de leur criminel.
08:27 – Qu'est-ce que vous avez à boucher la tête comme ça, là ?
08:29 – J'ai fait…
08:31 – Est-ce qu'on n'a même pas parlé de Mathilde Panon ?
08:33 – Non mais c'est pas ça, mais…
08:35 – Non mais c'est vrai, on n'a même pas dit bon pas ou bon non,
08:37 Mélenchon n'a rien dit.
08:39 – Regardez, Mélenchon.
08:41 [Rires]
08:43 – Regardez, il trouve le sourire.
08:45 – Non mais c'est pas ça, Laurent…
08:47 – Mélenchon.
08:49 – Laurent Saillet évoqué, on va encore dire
08:51 qu'ils ont eu une enfance difficile, etc.
08:53 – Elle a raison, elle a raison.
08:55 – C'est ce que pensent les Français.
08:57 – La majorité des Français ne pensent pas comme vous.
08:59 – Ils ont vraiment eu une enfance difficile en ce moment.
09:01 – En ce moment, je suis souvent au tribunal de Créteil où je suis des audiences.
09:05 – Eh bien, restez-y.
09:07 – Eh bien, si vous voulez, tribunal de Créteil,
09:09 eh bien, beaucoup d'audiences, on parle de l'enfance des gens,
09:13 tourmentés de leur difficulté.
09:15 – Excuse-moi, on le dit toute la journée ici,
09:17 on voit bien qu'il y a un problème avec la justice.
09:19 On voit bien qu'il y a plein de choses à changer.
09:21 Et Gilles Vernez, va vivre dans les années 70,
09:23 je pense que tu seras beaucoup mieux.
09:25 Tu n'es pas en phase avec ton temps, Gilles Vernez.
09:27 Tu as 50 ans de retard. Tu veux que je te dise ?
09:29 comme ta personne.
09:30 [Musique]

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