Polémique à Paris: "Morandini Live" était ce matin en direct d'une école qui doit être transformée en centre d'accueil pour mineurs non accompagnés en plein coeur du 16e arrondissement - Regardez
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00:00 Et pour commencer cette émission, je voulais qu'on s'intéresse à ce qui se passe dans le 16e arrondissement de Paris,
00:05 dans une école du 16e qui s'appelle l'école Amelin.
00:07 On part tout de suite en direct sur place avec les images de Marie Blanchard.
00:11 Dans cette école primaire qui a été fermée en septembre dernier, faute d'effectifs,
00:16 la mairie de Paris voulait en faire un centre d'accueil pour enfants en situation de handicap.
00:23 Elle voulait en fait relocaliser un centre d'enfants qui est situé dans un autre arrondissement
00:28 et dont le déménagement était rendu urgent.
00:31 Mais la mairie de Paris, cette fois, a réquisitionné les lieux pour en faire un centre pour migrants.
00:40 Une école donc réquisitionnée pour les étrangers plutôt que pour les enfants handicapés.
00:45 Ce week-end, il y a eu une manifestation au devant qui a été organisée par Reconquête
00:50 qui demandait à ce que cette école soit remise.
00:53 On va voir des photos d'ailleurs de la petite manifestation qui a eu lieu pendant le week-end.
01:00 On retrouve Marie Blanchard qui est sur place.
01:06 Marie, quelle est l'ambiance dans ce quartier ?
01:08 Ça a l'air très calme en tout cas.
01:10 Oui, bonjour Jean-Marc.
01:14 Alors je vous confirme que c'est très très calme.
01:16 Il y a très peu de passages dans cette rue et devant cette école.
01:19 Nous allons voir les commerçants pour savoir s'ils étaient un peu au courant de ce qui se passe
01:24 dans cette école depuis quelques mois.
01:26 Alors les deux commerçants que nous avons rencontrés, puisque c'est lundi, les autres sont fermés,
01:31 ne sont pas au courant de ce qui se passe dans l'école que vous voyez.
01:34 C'est la gardienne de l'immeuble juste en face de l'école qui nous a donné plus d'infos.
01:39 Les riverains sont bien au courant que des mineurs non accompagnés sont dans l'école.
01:44 La mairie les a prévenus.
01:45 C'est très cadré visiblement.
01:47 Les enfants ou les jeunes personnes qui sont là sortent le matin entre 8h et 8h10,
01:53 doivent rentrer visiblement avant 18h parce que s'ils ne sont pas rentrés,
01:58 ils sont laissés à la porte d'après cette dame toujours.
02:01 Il n'y a pas de nuisance, il n'y a pas de bruit, il n'y a pas de dégradation.
02:05 C'est très très calme.
02:06 Ce qui dérange les riverains surtout c'est qu'il y a une école un petit peu plus bas,
02:10 sur la gauche de cette école.
02:12 Les parents ne sont pas très rassurés de savoir que des mineurs non accompagnés soient dans cette école.
02:18 Mais à part ça, il n'y a aucun problème avec les personnes qui les interviennent.
02:22 On a vu sur votre image, quand vous tournez vers la gauche, qu'on est vraiment dans le 16ème.
02:28 On voit la tour Eiffel d'ailleurs qui est au bout de la rue.
02:31 On la distingue.
02:32 On est vraiment en plein 16ème arrondissement.
02:34 Vous l'avez compris, finalement, il y a une opposition entre la mairie du 16ème et la mairie de Paris.
02:39 La mairie de Paris qui veut confier la gestion de cette école à l'association France Terre d'Asile
02:44 et utiliser donc ces locaux comme centre d'hébergement d'urgence pour mineurs non accompagnés.
02:49 Alors que la mairie du 16ème, elle, soutient la direction de l'institut médico-éducatif OVIA
02:55 pour la relocalisation d'un centre pour enfants handicapés.
03:00 Capitaine de Moreau, comment vous réagissez finalement à cette guerre entre la mairie du 16ème et la mairie de Paris
03:05 pour savoir ce que ça doit devenir ?
03:07 Est-ce qu'il faut plutôt privilégier les enfants handicapés ou les migrants ?
03:12 C'est assez compliqué quand même.
03:13 Je ne suis pas parisien, Jean-Marc, comme vous le savez,
03:15 mais moi, il me semble que la mairie de Paris essaie à nouveau de passer en force.
03:18 Nous étions rendus il y a quelques mois au sein de l'école Erlinger
03:21 avec à nouveau ce problème d'occupation par des migrants, occupation illégale.
03:25 Sans passer en force dans la mairie de Paris,
03:26 il me semble que la position du maire du 16ème était tout à fait louable et vertueuse.
03:30 Accueillir des enfants en situation de handicap,
03:32 c'était infiniment plus porteur que ce qui va leur être imposé aujourd'hui
03:36 pour autant qu'Anne Hidalgo parvienne effectivement à aboutir dans ce projet,
03:40 c'est une fois de plus le fait du plus fort.
03:44 Et la mairie du 16ème qui évoque une politique, je cite, "brutale, violente et nuisible".
03:49 C'est-à-dire que voilà, la mairie du 16ème a des mots très forts, Martin Gagnon.
03:53 Oui, on connaît le mode de gouvernance d'Anne Hidalgo.
03:55 Elle n'est pas vraiment réputée pour son esprit de concertation et de conciliation.
04:01 Sur le principe des mineurs non accompagnés qui sont dans la nature,
04:05 ça n'est jamais une bonne chose et à la fois pour eux et pour la sécurité aussi,
04:09 pour la délinquance, pour l'intégration.
04:11 Il faut effectivement pouvoir les accueillir dans des établissements où ils sont encadrés.
04:15 Là, ça a été dit, il n'y a pas de dégradation, il n'y a pas de délinquance.
04:18 Il y a des horaires à respecter, il y a une équipe qui est sur place, donc c'est une bonne chose.
04:21 Après, l'arbitrage entre deux projets dans ces locaux-là,
04:24 il est effectivement à la discrétion et aux échanges entre la mairie du 16ème et la mairie de Paris.
04:28 Il faut dans les deux cas pouvoir accueillir les enfants en situation de handicap,
04:31 ça c'est une évidence, ce n'est pas l'un ou l'autre, c'est l'un et l'autre.
04:34 - Là, ça ne peut pas être l'un et l'autre.
04:36 C'est ça qui est compliqué, c'est-à-dire qu'aujourd'hui, on a la mairie de Paris
04:39 qui visiblement accueille les JIs, les étrangers, plutôt que les enfants handicapés.
04:46 Gabriel Abina ?
04:49 - Je pense qu'il y a deux problèmes.
04:51 D'abord, une école qui ferme, c'est quand même catastrophique.
04:54 On se pose des questions sur ce qui reste de l'éducation.
04:56 À côté de ça, il y a la question de mettre, je ne connais pas le dossier à fond,
05:00 de mettre en opposition les enfants handicapés, évidemment,
05:03 parce qu'il y a des questions du handicap en France, c'est un vrai problème qui n'est pas géré.
05:06 Et de l'autre côté, des enfants en situation, effectivement, des jeunes en situation irrégulière,
05:11 c'est peut-être ça l'idée, et de mettre la focale sur l'idée qu'ils vont être dangereux,
05:16 alors qu'en réalité, en général, ils traînent dans la rue,
05:18 ils sont emprunts à toutes sortes de violences qu'on peut connaître,
05:20 que ce soit la drogue ou la prostitution.
05:22 - Ce n'est pas très rassurant.
05:23 - Non, ce n'est pas rassurant.
05:24 - Même votre définition, elle n'est pas rassurante.
05:27 - En général, quand on les laisse en liberté, ça donne ça.
05:29 Alors que quand on les encadre, il y a les chances de les récupérer.
05:32 Donc je pense que la question qui se pose aujourd'hui, c'est quoi ?
05:34 C'est que le 16e arrondissement est un arrondissement de grands bourgeois
05:37 qui veulent rester protégés de ces problèmes-là,
05:38 qui ne veulent pas entendre parler de ce qui se passe dans le reste de la France,
05:42 alors qu'Anne Hidalgo l'utilise...
05:44 - Qui préfère privilégier les enfants en situation de handicap peut-être que les immigrés.
05:48 - Je ne connais pas le dossier, c'est pour ça que je ne vais pas me...
05:50 Moi, le handicap me parle réellement, parce qu'en famille, je dis ça,
05:53 mais la question, c'est de dire, on me sort les violences sur le handicap,
05:56 alors que je pense que...
05:56 - On ne sort pas les violences, excusez-moi, c'est un peu négatif de dire ça,
05:59 on sort les violences...
06:00 - Mais si, quand on utilise cette question-là, tout le monde sera d'accord.
06:03 - C'est un peu péjoratif.
06:04 - Non, non, du tout.
06:04 - Quand on parle de handicap, on est d'accord là-dessus.
06:06 - C'est la réalité.
06:07 - Ils utilisent ça pour dire que de l'autre côté, on ne veut pas que...
06:09 - Oui, parce que c'est ce qui était prévu.
06:10 - Un moment, il faut gérer tout en même temps.
06:11 - Bah, dis-ça, Idi.
06:12 - C'est aussi une réalité, et puis il faut dire qu'Anne Hidalgo,
06:14 j'ai bien l'impression qu'elle a envie d'en découdre avec le 16e arrondissement,
06:17 parce que c'est des bourgeois, parce qu'il faut les embêter,
06:20 et quand je dis embêter, c'est pour rester poli,
06:23 à chaque fois qu'il y a soit un centre de migrants,
06:26 il n'y a pas d'autre place à Paris, elle l'aura fait avec le centre de migrants dans le 16e,
06:30 aujourd'hui, avant c'était l'école Eranger, aujourd'hui c'est l'école Amelin,
06:33 il y a plein d'autres écoles ailleurs.
06:34 - Elle est très contente de les envoyer dans le 16e, vous avez raison.
06:36 - Absolument, ça me fait plaisir.
06:37 - C'est un combat idéologique, c'est de se dire que c'est des bourgeois,
06:40 je vais les embêter chez eux, je vais leur envoyer ça.
06:42 - Jean-Marc, si vous le permettez, pour répondre à monsieur Abinard,
06:45 vous avez évoqué les violences et la prostitution que subissent certains d'entre eux,
06:48 pour autant qu'ils soient mineurs naturellement,
06:50 ce qui reste largement à démontrer, parce qu'on sait de quels habits cela retourne,
06:55 mais eux-mêmes sont à l'origine de violences, vol à l'arraché, vol à l'étalage,
06:59 et bien des agressions, et vous ne le niez pas.
07:01 Donc vous êtes toujours partisan d'une victimisation.
07:03 - Je ne connais pas donc.
07:04 - Alors, juste moi je voudrais savoir un peu quelles sont les règles
07:07 concernant justement ces mineurs étrangers qui arrivent en France,
07:09 on est avec maître Anan Madh, qui est avocate et spécialiste du droit des étrangers.
07:13 Bonjour maître, merci beaucoup d'être en direct avec nous.
07:16 Quelles sont les obligations de la France concernant ces mineurs étrangers ?
07:20 Il y a obligation de les accueillir, obligation de les garder en France ?
07:25 - Bonjour, alors merci, c'est très intéressant de revenir sur le principal,
07:29 c'est qu'on ne parle pas de migrants, là on parle de mineurs étrangers,
07:32 donc on parle de mineurs, on parle d'enfants.
07:34 Et l'obligation de la France, c'est tout simplement la Convention internationale des droits de l'enfant,
07:37 qui a été donc adoptée par les Nations Unies,
07:40 qui a été signée par la France en 90.
07:42 Donc oui, il y a une obligation, donc c'est l'obligation de protéger,
07:45 d'abord c'est l'article 20 de cette Convention internationale,
07:48 qui est que les États ont cette obligation de protéger les mineurs isolés et non accompagnés,
07:54 mais aussi une obligation sur l'éducation et une obligation sur le plan de la santé.
07:58 Donc l'hébergement d'urgence est plus qu'important,
08:01 c'est une obligation qui est liée à l'État.
08:04 Et ce que je déplore, c'est qu'il y a un échec, un double échec,
08:07 finalement c'est l'échec de l'État de pouvoir faire face à son obligation
08:12 tant à l'égard des mineurs qui sont étrangers,
08:14 mais les mineurs étrangers ne sont pas en situation irrégulière.
08:17 Il faut le rappeler parce qu'on parle de migrants,
08:19 migrants qui sont en situation irrégulière, non.
08:20 Ce n'est pas un centre d'hébergement pour migrants,
08:22 c'est un centre d'hébergement d'urgence pour mineurs,
08:25 et les mineurs ne sont jamais des personnes en situation irrégulière, il faut le rappeler.
08:29 Ça veut dire quoi ça maître ?
08:31 Attendez parce que c'est intéressant, c'est la première fois que j'entends cette notion,
08:34 ça veut dire qu'un jeune qui est mineur, donc qui vient en France
08:39 même s'il n'a pas été autorisé en venir en France,
08:41 il n'est pas en situation irrégulière ?
08:43 Il ne peut pas faire l'objet d'une obligation de quitter le territoire français,
08:46 c'est les seules personnes qui sont protégées maintenant avec la nouvelle loi immigration
08:50 d'une obligation de quitter le territoire français.
08:52 Et les documents de circulation pour étrangers mineurs qu'on donne dans certains cas
08:55 ne sont pas de titre de séjour.
08:57 Donc en réalité, un mineur n'est jamais juridiquement considéré comme une personne en situation irrégulière
09:03 puisqu'il ne peut pas faire l'objet d'une obligation de quitter le territoire français,
09:05 et bien au contraire, on a l'obligation de le prendre en charge, de le protéger, de sécuriser,
09:11 et surtout de lui donner le droit à la santé et le droit à l'éducation.
09:14 Et ce qui est déplorable, c'est que là on oppose les enfants handicapés,
09:17 ce qui est vraiment regrettable puisqu'il y a un échec aussi de l'État
09:21 sur la prise en charge des enfants handicapés,
09:22 et on se retrouve dans une situation où on va prendre un centre
09:25 qui était destiné aux enfants handicapés aux enfants qui sont des mineurs isolés, étrangers,
09:30 donc souvent à la rue.
09:32 C'est très regrettable d'avoir à choisir entre ces deux,
09:35 on ne devrait pas avoir à choisir entre ces deux,
09:37 et l'État doit faire en sorte de ne pas choisir entre les deux.
09:41 Donc c'est vrai qu'on est dans une situation, je dirais, inédite,
09:44 mais c'est une situation qui montre à quel point l'État est en difficulté,
09:48 il y a un vrai dysfonctionnement, tant sur la prise en charge des mineurs isolés,
09:52 tant sur la prise en charge des enfants, malheureusement, handicapés.
09:55 Mais ça veut dire aussi, Maître, et pour rester sur le plan juridique,
09:58 c'est pour ça que c'est intéressant de vous avoir,
10:00 ça veut dire que quel que soit le nombre d'enfants mineurs étrangers qui arrivent en France,
10:05 même s'ils ne sont pas légalement en situation irrégulière,
10:07 mais qui viennent sans autorisation,
10:08 on est obligé de les accueillir, quel que soit leur nombre,
10:11 quelle que soit la quantité, on est obligé de les accueillir.
10:14 Bien entendu, ce que je viens de rappeler,
10:17 c'est la Convention internationale des droits de l'enfant,
10:19 c'est l'article 3, donc c'est l'intérêt supérieur de l'enfant
10:21 qui doit primer dans toutes les décisions administratives,
10:24 et c'est l'article 20 de cette convention
10:26 qui indique expressément qu'on doit une protection à ses enfants,
10:30 on doit une protection à ses enfants mineurs.
10:32 Donc je ne sais pas pourquoi juridiquement c'est étonnant
10:34 d'entendre qu'on doit une protection à des enfants,
10:36 parce que c'est ça dont il faut se souvenir,
10:38 c'est que avant tout, avant d'être des étrangers,
10:40 avant d'être des personnes qui viennent de notre pays,
10:42 ce sont des enfants, ils ont moins de 18 ans, donc ce sont des enfants,
10:45 ce sont des mineurs, et l'État a l'obligation de les prendre en charge et de les...
10:49 - La seule chose qui peut paraître étonnante, Maître,
10:50 c'est qu'en fait on n'est pas à rechercher leurs parents, par exemple,
10:53 et savoir si on peut les renvoyer auprès de leurs parents.
10:55 Ça pourrait être ça aussi, l'une des missions de l'État,
10:58 ça pourrait dire "pourquoi vous êtes là, où sont vos parents, qui sont-ils,
11:01 et est-ce qu'on ne peut pas vous renvoyer auprès d'eux ?"
11:03 Alors d'après ce que vous me dites, en fait on ne peut pas les renvoyer chez eux.
11:06 - Ah non, on ne peut pas faire d'obligation, on ne peut pas éloigner,
11:10 on ne peut pas faire d'obligation de quitter le territoire français,
11:11 on ne peut pas éloigner des mineurs.
11:12 Par contre ce qu'il faut savoir, c'est que quand ces mineurs vont avoir 18 ans,
11:17 selon leur situation, selon l'âge à lequel ils sont arrivés en France,
11:21 ils peuvent se voir prendre une obligation de quitter le territoire français,
11:24 si notamment ils ont été déscolarisés,
11:26 s'ils sont arrivés après l'âge de 16 ans, c'est souvent très compliqué,
11:30 sinon pas une intégration professionnelle.
11:32 Donc ne vous inquiétez pas, ce n'est pas tous les mineurs qui arrivent,
11:34 c'est-à-dire un mineur qui arrive à l'âge de 17 ans et demi
11:36 ne va pas malheureusement être pris en charge au-delà de 18 ans.
11:40 - Le problème c'est qu'on ne connaît pas leur âge en général, Maître,
11:42 c'est qu'en général ils nous expliquent qu'ils ont 14 ans, même s'ils en paraissent 25.
11:46 - Alors attention, parce que le département fait une évaluation de l'âge des mineurs,
11:53 et d'ailleurs c'est une question très récurrente,
11:55 c'est que bien souvent on va reconnaître une majorité à un mineur
12:00 parce qu'il n'a pas de document d'identité assez probant,
12:04 par des évaluations qui sont faites très rapidement,
12:07 et on va les sortir de la protection, c'est-à-dire qu'on va dire
12:09 « la personne est majeure sur l'évaluation qui est faite ».
12:12 Alors parfois il y a les tests osseux,
12:13 mais parfois ce sont des évaluations qui sont très rapides
12:16 et sur lesquelles il n'y a aucun élément scientifique,
12:19 afin de pouvoir les sortir de cette minorité pour justement ne pas les prendre en charge.
12:24 Donc vous avez aussi un nombre important de mineurs qui ont été sortis de la majorité,
12:28 qui ne sont pas pris en charge et qui sont actuellement dans la rue.
12:31 Il y a des recours qui sont déposés,
12:33 bien souvent les recours aboutissent quand les personnes vont devant le juge
12:36 pour faire reconnaître leur minorité,
12:38 mais parfois il y a des personnes qui ne sont pas suffisamment suivies
12:41 et qui sont des mineurs reconnus majeurs et qui se retrouvent dans la rue.
12:44 – Merci beaucoup Maître Anan, avocate et spécialiste du droit des étrangers.
12:48 Merci d'avoir été en direct avec nous.
12:49 On retournera sur place dans un instant sur cette école
12:52 dont vous voyez les images en direct,
12:54 parce que je voudrais qu'on essaie peut-être de voir comment ça se passe à l'intérieur.
12:56 Je ne sais pas si on pourra rentrer, on va en parler avec Marie tout à l'heure.
13:00 Et puis on verra également comment se font les tests
13:01 pour savoir s'ils sont majeurs ou pas,
13:03 parce qu'honnêtement, on va dire les choses,
13:05 quand on en voit certains on se dit qu'ils ont plutôt 25 ou 30 ans que 14 ans.
13:08 Alors il y a des tests osseux, on va vous parler de tout ça dans un instant.
13:10 Vous restez avec nous tout de suite.
13:12 Le CNews Info, c'est Sommeil à la BD.
13:14 [Musique]
13:17 – Menace d'une nouvelle grève le week-end prochain
13:19 et cette fois ce sont les aiguilleurs qui sont appelés à cesser le travail
13:23 au cœur des revendications de meilleures conditions
13:25 et une indemnité de circulation.
13:29 Ultimatum de l'État hébreu, Israël lancera une offensive contre Rafa
13:33 si les otages ne sont pas libérés d'ici le début du Ramadan.
13:36 Un ultimatum qui inquiète la communauté internationale
13:39 et éloigne les perspectives d'une trêve.
13:43 Et puis faudra-t-il une visite médicale pour garder son permis ?
13:46 Le Parlement européen vient d'ouvrir la voie
13:48 avec l'instauration d'un contrôle médical tous les 15 ans.
13:51 Toutefois, le texte doit encore être remanié avant d'être voté.
13:55 [Musique]
14:00 – 11h05 sur CNews, merci d'être en direct avec nous.
14:03 Vous voyez les images, donc on est en direct de cette école
14:05 du 16ème arrondissement de Paris, on est rue Hamelin,
14:08 devant cette école primaire qui fait polémique.
14:10 Je vous rappelle qu'elle a été fermée en septembre dernier, faute d'effectifs.
14:14 La mairie du 16ème voulait la transformer en centre pour enfants,
14:17 en situation de handicap pour déplacer un centre
14:20 qui est l'Institut médico-éducatif OVIA, qui doit subir des travaux
14:25 et le déménagement était urgent.
14:26 Donc la mairie souhaitait héberger dans cette école
14:29 ses enfants handicapés pendant la durée des travaux.
14:32 Mais la mairie de Paris, autrement dit Anne Hidalgo,
14:34 pour faire simple, s'y oppose et elle veut utiliser ces locaux
14:37 comme centre d'hébergement d'urgence pour mineurs non accompagnés
14:41 en attente d'évaluation et elle veut que cette école soit donc gérée
14:47 par l'association France Terre d'asile.
14:49 Marie Blanchard est sur place, Marie, est-ce qu'il est possible
14:52 de rentrer sur place, de rentrer dans cette école, vous pensez ?
14:56 [Bruit de la rue]
14:59 – Je ne sais pas du tout Jean-Marc, écoutez, il y a un interphone
15:02 donc on peut aller essayer de sonner et voir ce qui se passe,
15:04 je vais traverser et vous allez le voir en direct si on peut rentrer ou pas du tout.
15:10 – Essayons de voir comment les choses sont organisées,
15:12 on sait à peu près combien il y a de migrants,
15:14 alors on ne dit pas migrants paraît-il,
15:15 on dit donc de jeunes non accompagnés qui sont à l'intérieur ?
15:21 – Alors il y a une riveraine qui nous disait qu'au début ils étaient 25 environ
15:24 et qu'ils seraient près de 400, alors c'est des chiffres à prendre avec des pincettes
15:27 puisque c'est la riveraine de l'immeuble qui est juste en face,
15:29 voilà qui est ici, qui nous l'a dit, donc à voir si c'est vrai ou pas,
15:35 on va voir si quelqu'un nous répond.
15:36 – Allons-y, en direct donc on va essayer de rentrer dans cette école,
15:40 rue Amelin,
15:42 [Bruit de la rue]
15:44 où se trouvent donc ces jeunes non accompagnés
15:49 qui ont été placés à la demande de la mairie de Paris,
15:55 et visiblement personne ne répond, il n'y a pas grand monde à priori Marie.
16:00 – Il n'y a pas de bruit.
16:04 – Voilà, il y a écrit privé donc ça doit être autre chose,
16:06 mais effectivement on va peut-être réessayer,
16:08 on va vous laisser réessayer, on reviendra vers vous si jamais ça se débloque,
16:12 je voudrais qu'on regarde comment se font les tests osseux justement,
16:15 parce que c'est comme ça très souvent qu'on arrive à savoir
16:17 quel est l'âge réel de ces jeunes qui arrivent en France
16:21 et qui disent pour la plupart être mineurs,
16:23 ce qui n'est pas toujours le cas en apparence,
16:25 donc on fait des tests osseux et vous allez voir qu'il y a un problème,
16:28 c'est en gros entre 16 et 18 ans, on n'arrive pas vraiment à faire la différence, regardez.
16:32 – En cas de doute sur les déclarations d'un individu quant à son âge,
16:35 l'autorité judiciaire peut décider de recourir à un test osseux.
16:39 Celui-ci ne peut être ordonné que si la personne en cause
16:41 n'a pas de document d'identité valable,
16:44 si l'âge qu'elle allègue n'est pas vraisemblable
16:46 et après avoir recueilli son consentement.
16:48 Le test osseux est une radio de la main et du poignet gauche
16:51 que les médecins vont comparer à un atlas de référence.
16:54 C'est à partir de cet atlas qu'ils vont évaluer la fermeture des cartilages de croissance.
16:58 Les os définitifs se forment à partir de ces cartilages de croissance.
17:02 Lorsque ces derniers ont disparu, la maturité osseuse est atteinte.
17:05 Cette technique permet donc d'évaluer plus ou moins l'âge d'une personne.
17:09 Plus ou moins, car celle-ci peut présenter une marge d'erreur de plusieurs mois.
17:13 En 2006, l'Académie nationale de médecine estimait en effet
17:15 que cette méthode ne permettait pas de distinction nette entre 16 et 18 ans.
17:19 L'écueil est qu'une grande majorité des mineurs isolés en France
17:22 ont justement entre 15 et 18 ans.
17:25 Effectivement, 11h08, vous voyez ces images de cette école Rue Hamelin.
17:31 Capitaine Moreau, c'est assez étonnant, parce que visiblement il faut
17:34 l'autorisation des personnes concernées pour pouvoir leur faire un test.
17:38 Il faut absolument, j'emmarque, leur consentement.
17:39 S'ils trichent, ils n'ont pas envie.
17:42 Bien entendu, et c'est la raison pour laquelle il y a très peu de tests osseux qui sont pratiqués.
17:46 C'est hubuleuse, le législateur a ainsi arrêté la loi.
17:48 On a besoin, bien entendu, de l'autorisation d'un juge judiciaire.
17:51 Un test osseux, ça coûte sensiblement 1 500 euros à la Sécurité sociale.
17:54 Et comme il a été dit dans votre reportage, très justement,
17:57 la marge entre 16 et 18 ans est assez ténue et assez difficile à préciser.
18:01 Par contre, bien entendu, pour ceux qui ont 20, 22, 24, 25 ans,
18:05 bien entendu, le test fait foi à une valeur scientifique.
18:08 Et là, on peut procéder à des expulsions.
18:10 Ceci dit, tout cela n'est absolument pas audible pour vos téléspectateurs.
18:14 Vous le savez bien, l'avocate à qui vous avez eu affaire peut prétendre
18:17 qu'ils ne sont pas migrants, qu'ils ne sont pas expulsables.
18:19 Ils sont entrés sur le territoire français de manière irrégulière.
18:22 Il représente une charge toujours plus importante à assumer pour les départements.
18:26 Je le précise bien, pour les départements, pas pour l'État.
18:29 C'est accéder, me semble-t-il, les 3 milliards d'euros en 2023.
18:34 C'est insupportable.
18:35 C'est de l'ordre de 30 à 50 000 euros par mineur, par mineur isolé.
18:39 Et ça n'est plus tenable.
18:40 La Convention internationale des droits de l'enfant a été signée en 1990,
18:43 il y a plus de 30 ans, à une époque où les flux migratoires
18:46 n'étaient pas ceux qui nous sont opposés aujourd'hui.
18:48 Il y a quelques semaines, justement, sur CNews,
18:50 on avait tenté de savoir combien coûtait les mineurs isolés.
18:53 On va regarder le reportage parce que c'est intéressant d'avoir des chiffres également
18:56 pour savoir combien ça nous coûte.
18:57 Depuis l'élection d'Emmanuel Macron en 2017,
19:01 plus de 100 000 mineurs non accompagnés ont été pris en charge.
19:04 Les départements ont déboursé au total pour cet accueil plus de 3,6 milliards d'euros.
19:09 2023 a été une année record.
19:11 Près de 20 000 clandestins ont été reconnus mineurs.
19:14 En moyenne, ces jeunes restent un an à l'aide sociale à l'enfance.
19:17 Cette prise en charge est estimée entre 36 500 euros et 50 000 euros
19:21 pour des frais de logement, d'alimentation et de formation.
19:25 Assez dépenses peuvent s'ajouter quand la justice l'autorise,
19:28 les tests osent ceux qui coûtent jusqu'à 1 500 euros.
19:30 Autre déboursement, les contrats jeunes majeurs.
19:33 Après leurs 18 ans, la moitié des bénéficiaires issus de l'ASE
19:36 ont un accompagnement social, administratif et financier jusqu'à 21 ans.
19:41 - Voilà, entre 35 000 et 50 000 euros par enfant gammalabina.
19:46 - Deux choses. La première, ce serait intéressant d'inviter Pierre-Henri,
19:49 qui est donc le président de l'association en question.
19:51 - Mais vous savez qu'il ne viendra pas ces gens-là sur CNews en général ?
19:53 - Comment ? - Vous savez que...
19:54 - Ah non, il viendra, j'lui demande, il viendra, il n'y a aucun problème.
19:55 - Ah bah d'accord, bon, on va le faire, j'lui demande avec plaisir.
19:57 - Avec plaisir. - Je lui dirai non, d'ailleurs, je vais parler de lui déjà.
19:59 - Ouais, bah très bien, avec plaisir. - Il pourra discuter.
20:01 - Exactement. - Il est sorti de la logique de boycott.
20:04 - Ensuite, j'ai lu un livre très intéressant, on va parler de la matière un petit peu,
20:07 parce que là, les impressions générales ne sont pas intéressantes.
20:09 Ce qui est intéressant, c'est la matière. J'ai une copine qui est journaliste,
20:11 qui s'appelle Nadia Atroubi-Safsaf, qui a écrit un bouquin qui s'appelle "Enfants, s'abandonner".
20:14 Elle a fait une enquête de six mois, pendant le Covid, en plus, ça vous donne l'ambiance,
20:18 où elle a été voir ces mineurs à Barbès.
20:20 Elle y voit filles, garçons.
20:22 Donc des mineurs dans lesquels il y a peu de doute sur le fait que ce soient les enfants.
20:25 Et elle expliquait leur situation, la dégradation de leur vie, tout ce qui se passe.
20:28 Elle était accompagnée d'une travailleuse sociale.
20:29 Et là, on se rend vraiment compte de la situation horrible dans laquelle ils vivent,
20:33 et surtout le fait de les laisser à la rue, à quoi ils sont exposés.
20:36 Parce que ce n'est pas eux qui produisent la délinquance.
20:38 Ils sont exposés à un système de délinquance.
20:40 - Ils sont récupérés par les délinquants. - Oui, ils sont exposés.
20:42 Et moi, je pense que... Alors, la question qui se pose aujourd'hui, c'est quoi ?
20:44 C'est saisie à mordissement, c'est une espèce de forteresse à point d'âme bourgeoise,
20:47 ne veut pas entendre parler de mineurs,
20:49 ne veut pas entendre parler de logements sociaux,
20:51 ne veut pas entendre parler de pauvreté.
20:53 - Ce n'est pas tout à fait la question.
20:55 La question, c'est est-ce que de cette école, on récupère ces enfants handicapés
20:59 qui sont dans un établissement où il va y avoir des travaux pour les mettre là ?
21:03 Ce n'est pas une question de saisie à mordissement.
21:05 - Le 16ème refuse les logements sociaux.
21:07 - Il y en a pour ça.
21:09 - Non, il les refuse. - Il y en a.
21:11 - Il y en a qui sont construits. - Et il les refuse d'en payer les amendes.
21:13 Donc, c'est une réalité. Il y en a qui sont construits.
21:15 - Très peu. Et donc, ce que je veux dire, c'est qu'en proportion du territoire,
21:17 moi, je pense que l'égalité dans le territoire,
21:19 c'est que tous les arrondissements de Paris soient traités de la même façon.
21:21 Il ne doit pas y avoir une surcharge à l'Est et moins à l'Ouest.
21:23 Après, il faut être très honnête.
21:25 La problématique de laisser des mondes dans la rue,
21:27 quels qu'ils soient d'ailleurs, que ce soit mineurs de l'encamp,
21:29 migrants ou je ne sais où, simplement des SDF,
21:31 n'est pas acceptable. - Ça, je suis d'accord.
21:33 Je suis d'accord avec vous. Je vous posais une question tout à l'heure
21:35 et je vous la pose à vous aussi. Est-ce que plutôt que de se dire
21:37 on ne peut pas les renvoyer chez eux, est-ce qu'ils ne voudraient pas chercher
21:39 qui sont leurs parents ? Pourquoi ils sont dés ?
21:41 Est-ce qu'en fait, ils ne voudraient pas que la loi autorise ça ?
21:43 - J'allais vous répondre. - Oui.
21:45 - C'est très intéressant. Elle explique pourquoi est-ce qu'on ne peut pas les renvoyer chez eux.
21:47 Parce qu'il faut savoir que c'est mécanique et logique.
21:49 Quand ces migrants qui arrivent souvent d'Afrique,
21:51 en passant par l'Espagne,
21:53 dans des conditions atroces, arrivent en France
21:55 et c'est souvent une terre de transit, ils ne veulent pas y rester en vérité,
21:57 qu'est-ce qu'ils font ? Ils brûlent leur papier.
21:59 Alors, comment vous les demandez à des gens qui sont d'origine maghrébine,
22:01 pour parler juste du Maghreb,
22:03 de quel pays vous êtes ?
22:05 Un Maroc ? Un Algérie ? Une Tunisie ? Ils ne vont pas vous dire.
22:07 - Ils ne veulent pas retourner chez eux. Ils ne veulent pas retourner chez leurs parents.
22:09 - Parce qu'il y a la misère sociale de laquelle ils partent.
22:11 Ils partent en pensant qu'ils auront la possibilité de travailler,
22:13 donc d'aider leur famille au pays d'origine.
22:15 Vous vous rendez compte la logique ? Ça veut dire qu'ils vont dans un endroit
22:17 qu'ils ne connaissent pas, en abandonnant tout,
22:19 en prenant le risque de mourir en mer, et qu'on vient de mort aujourd'hui,
22:21 pour aller chercher... - En abandonnant leur famille, en abandonnant tout...
22:23 - Non, non, non. - A 15 ans, c'est quand même bizarre...
22:25 - Non, non, parce qu'ils pensent vraiment qu'ils vont travailler.
22:27 - Oui, mais c'est bizarre à 15 ans. - Ils vont travailler pour aider.
22:29 - Excusez-moi, parce que la plupart disent qu'ils ont 14 ou 15 ans.
22:31 - C'est étonnant. Alors, juste attendez, on va faire tourner un peu la parole.
22:33 - Madame Hadid, ça y est, là-dessus.
22:35 - Déjà, en Afrique subsaharienne, que je connais bien,
22:37 il y a peu d'enfants qui ont 15 ans qui partent.
22:39 La vérité, c'est que peu de parents laissent partir leur enfant.
22:41 - Oui, ça paraît évident.
22:43 - Après, on a deux problèmes. On a ceux qui peuvent avoir
22:45 entre 15 et 18 ans, et honnêtement, en Afrique subsaharienne,
22:47 on fait souvent moins que notre âge,
22:49 donc on peut facilement dire,
22:51 on a 20 ans, mais on dit qu'on a 15 ans,
22:53 et il y a tous les autres qui, honnêtement, physiquement,
22:55 ils font 40 ans, et ils osent vous dire qu'ils font 16 ans.
22:57 - 40 ans !
22:59 - Ça, c'est un scandale. Premier scandale.
23:01 Deuxièmement, c'est des gens qui coûtent à l'État.
23:03 On connaît la situation économique de la France,
23:05 et on le sait tous, c'est des choses qui ne pourront pas durer.
23:07 C'est pas possible.
23:09 Maintenant, vouloir dire qu'effectivement,
23:11 le 16ème ne veut pas, ça, je pense que c'est un faux débat.
23:13 La vérité, c'est que même dans le 10ème,
23:15 les gens n'en veulent pas. Personne ne veut un centre
23:17 où, potentiellement,
23:19 tu vas avoir des délinquants,
23:21 parce que malheureusement, ils sont pris en charge par des délinquants.
23:23 Eux-mêmes deviennent des délinquants, souvent,
23:25 et reproduisent cette délinquance.
23:27 La vérité, c'est que personne n'en veut.
23:29 C'est pas une question de 16ème ou autre.
23:31 Et sur la question de leur papier, beaucoup arrivent sans papier.
23:33 - Oui, parce qu'ils les brûlent, parce qu'ils les détruisent.
23:35 - Il y a aussi une complicité des consulats.
23:37 Certains ont des papiers,
23:39 et les consulats refusent de les reconnaître.
23:41 - Non, non, ça, c'est pas vrai.
23:43 - Ah, si, si, si.
23:45 - Non, non, je prends le résident du Maroc, par exemple,
23:47 ils envoient des policiers pour les récupérer.
23:49 - C'est pas tous les pays.
23:51 - Non, non, je veux dire, ça existe,
23:53 et en particulier dans le consulat que je connais,
23:55 donc le mien, le sénégal,
23:57 ils refusent, parce que d'abord, c'est une charge pour eux,
23:59 il faut les renvoyer, ils refusent de les reconnaître.
24:01 Et d'ailleurs, on leur dit aux gamins, clairement,
24:03 et même aux adultes, quand vous venez déchirer vos papiers,
24:05 vous serez pas reconnus.
24:07 Donc, il y a quelque part, un vide juridique
24:09 qui fait que ces gens restent sur le territoire.
24:11 À un moment, il va falloir légiférer.
24:13 Les gens qui venaient en 90 sont pas ceux qui viennent aujourd'hui.
24:15 - Ça a changé, ça a changé.
24:17 On va faire un dernier tour sur place avec vous,
24:19 Marie-Blanche Char.
24:21 On vous a pas ouverts, visiblement, je vous ai vu,
24:23 vous avez essayé à plusieurs reprises, et ils savent peut-être que vous êtes là, non ?
24:25 - Ils ont sûrement la télé.
24:27 - Oui, si vous voyez la fenêtre, en bas, tout à gauche,
24:31 il y a une dame qui nous a interpellées,
24:33 qui nous a demandé si on filmait l'école.
24:35 Je lui ai répondu oui.
24:37 Quel sujet ? Je lui ai répondu que c'était
24:39 pour les mineurs non accompagnés qui étaient présents
24:41 à l'intérieur. Elle nous a demandé
24:43 le média, donc nous lui avons répondu "C News".
24:45 Et depuis, c'est silence radio.
24:47 Elle n'a pas de réponse. Apparemment,
24:49 elle préviendrait ses responsables, mais nous n'avons
24:51 eu personne qui est venu à notre rencontre
24:53 depuis une petite dizaine de minutes, je dirais.
24:55 - En tout cas, s'il y a un responsable qui vient, on le prendra,
24:57 même si on passe à d'autres sujets, Marie. Si vous avez un responsable
24:59 qui vient, on le prendra, bien évidemment, puisque
25:01 sur C News, tout le monde s'exprime, et y compris
25:03 le responsable de l'association, on l'accueillera
25:05 volontiers, même demain. - Il m'a dit "ok".
25:07 - Si il veut venir demain, on l'accueillera avec plaisir
25:09 sur ce plateau. Voilà ce qu'on pouvait dire.
25:11 On retourne sur place, donc si un responsable
25:13 vient, on le prendra. - Merci à tous d'être venus à notre rencontre.
25:15 Merci beaucoup, Marie. Autre sujet dans l'actualité,
25:17 c'est ce qui s'est passé au Bataclan
25:19 lors d'un concert du duo Sierro-Allemands.
25:21 Schkoon, puisque la foule