Migrants rue Erlanger: Après le direct de "Morandini Live" hier sur CNews, la police est entrée ce matin dans l'école pour faire place nette à la grande satisfaction des riverains

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Migrants rue Erlanger: Après le direct de "Morandini Live" hier sur CNews, la police est entrée ce matin dans l'école pour faire place nette à la grande satisfaction des riverains

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00:00 On part en direct rue Erlanger à Paris où nous étions hier.
00:04 Et regardez cette image en direct, ce changement par rapport à ce que vous avez vu hier,
00:10 puisqu'il n'y a plus de migrants, il n'y a plus de tentes.
00:14 Rue Erlanger, au lendemain de notre émission en direct.
00:18 Alors ce n'est pas la première fois que ça arrive, mais voilà, il s'est passé des choses.
00:22 Comme vous le voyez, la police est entrée ce matin dans cette école pour faire du vide,
00:28 alors que ça a duré depuis le début du mois d'avril.
00:31 Début avril, il y avait 140 migrants et puis ils étaient de plus en plus nombreux à arriver.
00:35 On nous parlait d'une dizaine de nouveaux migrants par jour.
00:39 Ils étaient 650 hier quand on était sur place.
00:43 Il n'y a plus de tentes, il n'y a plus de migrants sur place.
00:47 La police est donc entrée ce matin.
00:49 On est avec Olivier qui était avec nous hier, qui est l'un des riverains.
00:54 Bonjour Olivier, merci d'être avec nous.
00:55 Vous avez assisté à l'arrivée de la police ce matin.
00:59 A quelle heure sont-ils arrivés et comment les choses se sont passées ?
01:02 Bonjour Jean-Marc.
01:05 Oui, alors ça s'est passé de la manière suivante.
01:08 Les migrants ont commencé à évacuer le squat hier à partir de 17h par petits groupes d'une dizaine de personnes.
01:17 À chaque fois, c'était un membre de l'association suivi d'une dizaine de migrants
01:21 qui partaient toutes les cinq minutes en prenant le métro, donc à pied.
01:25 Probablement pour rejoindre le conseil d'État,
01:27 puisque ensuite j'ai reconnu devant la manifestation, devant le conseil d'État,
01:30 que c'était les mêmes migrants qui étaient là.
01:34 Hier soir, il restait une ou deux personnes de l'association.
01:38 Et ce matin, quand on s'est levé, le squat était vide, les tentes avaient été enlevées.
01:43 Donc le squat reste en état épouvantable.
01:45 Vous pouvez le voir à l'antenne.
01:48 Ils n'ont rien ramassé, ils ont laissé les choses comme elles sont.
01:51 Il reste deux, trois migrants qui sont là parce qu'ils n'ont pas été avertis et qu'il fallait qu'ils partent.
01:55 Donc ils essayent de récupérer des couvertures.
01:57 Et ensuite, la police est arrivée massivement,
02:00 police municipale et police nationale, ainsi que le commissaire de police de l'arrondissement,
02:06 pour voir ce qu'il fallait faire, nettoyer bien sûr le squat,
02:09 parce qu'il y a un risque d'avoir ensuite des animaux,
02:13 et puis voir comment on va sécuriser, éviter que de nouveaux squatteurs arrivent,
02:17 enfin faire le nécessaire pour que ça redevienne une zone de droit et non plus une zone de non-droit.
02:21 – Olivier, comment vous expliquez ce qui s'est passé hier soir ?
02:23 Alors ça faisait trois mois que ça ne bougeait pas, tout à coup hier soir tout a bougé,
02:27 alors que quand on était nous en bas, avec vous d'ailleurs, hier matin sur place,
02:31 ils avaient l'air d'être bien décidés à rester,
02:33 ils étaient enfermés derrière ce portable, ils ne voulaient pas nous laisser rentrer.
02:37 Selon vous, qu'est-ce qui s'est passé ?
02:38 – C'est une bonne question.
02:42 On n'a honnêtement pas très bien compris ce qui s'était passé.
02:45 Comme vous le dites, hier matin tout semblait gelé, comme c'était depuis le début.
02:50 Et puis tout d'un coup, en milieu d'un prémidi, on a vu les migrants qui revenaient,
02:54 je vous avais expliqué, normalement à l'après-midi ils n'étaient pas là,
02:56 ils ont commencé à revenir et là l'association a véritablement organisé un départ volontaire
03:04 par groupe de 10, discrètement, avec une personne qui tenait un chronomètre
03:09 pour que ça soit bien toutes les 5 minutes, enfin c'était un peu hallucinant,
03:12 et on les a ensuite retrouvés devant le Conseil d'État.
03:15 Et pour ma part, moi je comprenais un peu le pourquoi,
03:21 je me suis dit qu'il y avait vraiment une instrumentalisation des jeunes,
03:24 puisque ces jeunes, la plupart ne connaissaient pas ce que c'était le Conseil d'État,
03:28 on les a emmenés devant le Conseil d'État pour faire la manifestation.
03:31 Et ce matin avec un policier, on parlait aux quelques jeunes qui restaient
03:34 en leur demandant pourquoi ils avaient été au Conseil d'État,
03:36 ils ne savaient pas ce que c'était le Conseil d'État.
03:38 Donc il y a vraiment eu quelque chose où ce n'était pas très sympa vis-à-vis des jeunes
03:42 de se les utiliser pour faire des manifestations comme ça.
03:44 – Est-ce que vous pensez que l'histoire est terminée désormais ?
03:47 Rue Allanger en fait, c'est terminé au bout de 3 mois, subitement comme ça, le soir.
03:52 Nous c'est vrai qu'on était là-bas hier matin et ça fait un peu de bruit,
03:56 les images et tout ce qu'on a montré hier,
03:58 mais tout à coup le soir comme ça, tout se termine, c'est très surprenant.
04:01 Vous pensez que là c'est terminé, ils ne reviendront plus ?
04:06 – Alors très surprenant, oui, ça c'est vrai.
04:08 Alors j'ai essayé d'y penser, je me suis dit c'est vrai qu'avec votre antenne
04:13 et tout ce que vous avez fait, ça faisait beaucoup de bruit,
04:14 c'était plutôt des gens qui aimaient bien rester dans l'ombre,
04:16 je parle de l'association.
04:17 Et puis là je pense que c'est vraiment terminé parce que la police est là,
04:20 ils vont mettre des maîtres chiens et puis là les derniers migrants qui sont là,
04:25 qui ramassent ce qu'ils peuvent, il y a un peu de couverture,
04:28 des couvertures de survie, des tentes, donc ils les prennent avec eux.
04:31 Quand on leur demande où ils vont, ils ne savent pas très bien,
04:35 donc ils vont rester dehors, ils ne savent pas où aller.
04:38 J'aurais demandé où se trouvait l'association,
04:40 maintenant ils n'en ont aucune idée, ou au moins ils disent qu'ils ne savent pas où aller.
04:43 Donc ils vont errer.
04:46 Et en revanche, je pense que là le squat est refermé.
04:50 Mais rappelez-vous qu'en 2021, on avait déjà eu un squat
04:54 pendant un peu moins longtemps, donc on n'est pas à l'abri que ça recommence dans quelques mois.
04:59 Mais pour le moment, il va y avoir un maître chien,
05:01 donc ça devrait empêcher les gens de revenir.
05:03 Et puis on a eu un maître chien jusqu'au mois de novembre de l'année dernière.
05:07 Donc la mairie avait arrêté de mettre ce maître chien au mois de novembre,
05:09 c'est pour ça qu'il soit rentré probablement plus facilement en avril,
05:12 parce qu'il n'y avait plus personne pour surveiller ce squat.
05:14 Mais quoi qu'il en soit là, c'est très particulier,
05:17 parce qu'on a l'impression qu'il y a une folie,
05:21 qui est passée, un barnum qui est rentré et qui s'en est allé,
05:25 et puis il reste une tornade avec des choses qui se traînent partout,
05:28 avec un grand nettoyage qui devrait être fait,
05:29 parce que tout ça, on ne sait pas très bien ce que c'est.
05:32 Il y a des sacs, il y a des poubelles, il y a des matelas.
05:35 Voilà, donc il y a beaucoup de nettoyage à faire,
05:37 et c'est la mairie de Paris, je pense, qui va s'en occuper.
05:39 – Merci beaucoup Olivier pour votre témoignage, une fois de plus.
05:41 Merci de nous avoir accueillis, et puis merci pour votre témoignage.
05:45 Donc la police qui est entrée ce matin, rue Arlanger, pour faire du nettoyage.
05:48 Marie Blanchard qui est sur place va descendre et va essayer de rentrer
05:51 dans ce camp pour voir si c'est possible en tout cas.
05:54 Et Olivier nous le disait, ensuite ils sont allés au Palais Royal hier soir.
05:58 On va regarder quelques images de ce qui s'est passé au Palais Royal.
06:02 Ils se sont installés aux alentours de 20h,
06:03 et puis ils ont été délogés dans la nuit par la police, regardez.
06:07 Il est aux alentours de 20h quand des centaines de tentes rouges,
06:10 vertes et bleues sont déployées en face du Conseil d'État.
06:13 En quelques minutes, 450 migrants investissent la place du Palais Royal
06:17 dans le premier arrondissement de la capitale.
06:20 Depuis plus de deux mois, ils occupent une école désaffectée
06:22 dans le 16e arrondissement.
06:24 Et la majorité d'entre eux n'ont pas été reconnus mineurs
06:26 par l'aide sociale à l'enfance.
06:28 Leur avocat réclame une mise à l'abri de la part de l'État.
06:31 – Tous ces jeunes qui étaient à l'école Arlanger,
06:33 mais de façon tout à fait illégale, parce que c'était une école qui était occupée,
06:36 voilà, et totalement désaffectée, sont venus ici pour appeler à l'aide
06:40 et demander à être hébergés le temps de leur recours.
06:42 – L'opération est organisée par plusieurs associations
06:45 qui viennent en aide aux étrangers en situation irrégulière.
06:48 Elles sont soutenues par des députés LFI.
06:51 – Il n'est pas acceptable qu'ils restent encore dans cette école,
06:54 sans électricité, sans eau, sans prise en charge sociale, médicale, éducative.
06:59 – Après quelques heures d'occupation,
07:01 les migrants sont évacués par les forces de l'ordre,
07:04 dans une ambiance tendue.
07:05 [Cris de la foule]
07:07 – Une audience relative à l'expulsion de ces migrants
07:09 s'est tenue la semaine dernière au tribunal judiciaire de Paris.
07:13 Le délibéré a été fixé au 30 juin.
07:15 – Voilà, et dans un instant on va retourner en direct rue Arlanger,
07:17 puisque vous l'avez compris, Marie Blanchard qui est sur place,
07:19 va redescendre, essayer de rentrer dans cette école
07:22 pour voir dans quel état elle est aujourd'hui.
07:23 Jean-Christophe Galliard, on a un peu de mal à comprendre finalement ce qui se passe,
07:27 parce qu'il y avait un délibéré qui devait être rendu à la fin du mois,
07:29 donc dans 10 jours, finalement, il y a eu ce mouvement hier,
07:34 enfin nous on est arrivés hier matin, on a fait une émission là-bas,
07:38 ils nous ont fermé la porte au nez, ils n'ont pas voulu qu'on rentre,
07:41 enfin voilà, il y a eu pas mal d'échanges.
07:43 Le soir, ils quittent cette école, ils vont au Palais Royal,
07:47 et là la police rentre, et l'histoire en gros elle se termine,
07:50 mais on ne sait pas non plus où sont ces migrants à l'heure qu'il est.
07:53 On est en train de voir les images hier soir,
07:55 du moment où ils ont été évacués du Palais Royal.
07:57 – Jean-Marc, on va vous appeler définitivement le nettoyeur,
08:01 ça c'est clair, vous êtes parfois plus efficace,
08:07 et c'est triste pour les habitants que le travail qu'ils ont pu mener,
08:09 pour essayer en tout cas d'essayer de lutter contre ce qui est évidemment
08:13 quelque chose qui est terrible pour ceux qui sont dans un squat,
08:16 qui sont dans des bidonvilles urbains, on va les appeler comme ça,
08:19 parce que finalement ça n'est que ça,
08:20 ça n'est que ce qu'on trouve d'ailleurs dans toutes les grandes villes
08:23 qui sont aujourd'hui les points de contact entre ce phénomène de migration,
08:28 accéléré, intensifié, et la réalité urbaine, parce que c'est ça comme ça.
08:32 Il y a une série qui en a fait quelque chose de particulier
08:35 qui s'appelle "Salade grecque", il y a une autre produite pas très loin d'ici en tout cas,
08:38 et ça raconte cette réalité, cette réalité c'est quoi ?
08:42 C'est qu'on a des flux, que ces flux viennent sans qu'il y ait une capacité aujourd'hui,
08:47 une seule capacité physique, mais une capacité aujourd'hui
08:50 quasiment humaine, économique, de pouvoir faire face,
08:53 et on se retrouve face à ces situations si vous voulez,
08:56 qui sont celles d'occupation d'espace évidemment,
08:58 qui sont celles d'occupation d'espace dans le secteur urbain
09:00 comme une école de ce type désaffectée, mais ça peut être aussi dans la rue, on l'a vu.
09:03 C'est ces bidonvilles qui s'agrègent, quand vous venez ils se déplacent,
09:07 quand il y a un site, bon.
09:08 Mais finalement les gens sont là, après il y a la solution évidemment
09:11 qu'on va traiter peut-être plus tard, qui est de dire
09:13 "Ah bah comme c'est trop ici, on va déplacer dans d'autres zones, dans d'autres camps",
09:17 parce qu'à ce moment-là on passe à l'étape du camp,
09:19 et donc on est face à des mots si vous voulez qui sont
09:22 à la fois pas dignes pour la France, parce que c'est pas ce qu'on est,
09:25 mais qui en même temps sont la réalité du moment dans pratiquement
09:28 tous les lieux où il y a quelque part le contact avec les flux de la migration,
09:32 quels qu'elles soient, économiques, politiques, je ne sais quoi.
09:35 Et donc aujourd'hui comment on fait ?
09:37 Parce que vous n'allez pas pouvoir aller dans toutes les écoles,
09:39 vous n'allez pas pouvoir aller dans tous les bidonvilles,
09:40 même si ça fait de l'audience et ainsi de suite, c'est pas une réalité.
09:42 Donc le nettoyeur, il peut pas travailler partout,
09:45 il faut qu'il y ait une réalité très différente.
09:47 - François de Closé, quand vous voyez ce qui se passe dans cette école en fait,
09:50 c'est vrai que ça a duré pendant deux mois,
09:54 les riverains ont fait des pétitions, il y a eu des manifestations,
09:58 il s'est rien passé, hier matin on a essayé de faire bouger les choses,
10:01 on y arrive visiblement et c'est tant mieux pour les riverains,
10:04 mais juste quand même le problème aujourd'hui c'est que ces gens-là,
10:05 on ne sait pas où ils sont, c'est-à-dire que c'est 650 migrants,
10:08 aujourd'hui personne ne sait où ils sont,
10:11 ils sont disséminés dans la capitale, et ça aussi ça va être un problème.
10:16 - Et voyez-vous, c'est exactement le point de convergence
10:19 de deux problèmes non résolus en France,
10:21 celui du logement et celui de l'immigration.
10:23 Et ça débouche sur quoi ?
10:25 Sur des gens qui sont en France mais qui n'ont pas de place,
10:27 qui ne sont pas accueillis, et si on vous met face à ces gens
10:30 qui sont des populations parfaitement honorables,
10:33 et vous les voyez à la rue, si vous ne cédez pas à l'émotion,
10:37 si vous dites "attendez, je vais réfléchir",
10:39 alors là vous n'avez pas de cœur, on ne vous écoute plus.
10:41 Donc il faut prendre en compte cette émotion,
10:44 mais il faut la dépasser, il faut quand même un peu réfléchir,
10:48 qu'est-ce que c'est que ce pays qui, disons-le,
10:51 ne sait ni accueillir, ni loger, et entre les deux...
10:55 - Ni expulser d'ailleurs.
10:56 - Pardon ? - Ni expulser.
10:57 - Mais ne pas savoir expulser, c'est ne pas savoir accueillir,
11:02 on est bien d'accord ?
11:03 C'est avoir sur son sol toutes sortes de gens dont on ne veut pas se...
11:08 Mais puis ils sont là, on ne sait pas quoi faire.
11:12 Et donc on ne sait pas quoi faire, et vous voyez-vous,
11:14 il faut absolument à ce moment-là dire "je domine l'émotion".
11:17 L'émotion, c'est céder à ce que dit la classe politique,
11:22 où on vous propose des solutions alternatives de droite et de gauche,
11:25 et ce sera, c'est tout résoudre et que nous résolverons.
11:28 - On parlera des solutions dans un instant.
11:30 - Il va falloir réfléchir, tant pis si ce n'est pas sympathique,
11:33 il faut essayer de...
11:34 - On repart tout de suite en direct rue, Erlanger, à Paris,
11:37 puisque voilà, Marie Blanchard est devant cette école.
11:40 Marie, est-ce que vous pouvez voir si vous pouvez rentrer cette fois ?
11:43 Alors hier, on a été bloqué par l'association qui nous a fermé la portonnée.
11:47 Essayez en direct peut-être de voir si vous pouvez rentrer.
11:49 - Alors, je vais avoir la même réponse qu'hier, c'est non,
11:55 puisque j'ai la caméra dans les mains, donc ils m'ont vue,
11:58 et on n'a pas le droit de rentrer pour l'instant dans l'école.
12:00 - Est-ce que vous pouvez approcher pour essayer de dialoguer avec eux, peut-être ?
12:04 - Ils m'ont dit non, ils m'ont demandé mon nom, le nom du Média,
12:10 et voilà, ils sont tous à la porte, il y a des policiers municipaux,
12:13 des policiers nationaux devant l'école qui empêchent l'entrée, vous les voyez.
12:17 - Est-ce qu'on peut essayer de faire une image au moins de l'intérieur ?
12:20 - Non, pas du tout, ils sont en train de faire des constatations,
12:27 apparemment il y a un commissaire également qui est dans l'école,
12:29 et on n'a pas le droit de rentrer dans l'école de la rue Erlanger pour le moment.
12:34 - Très bien, alors on va faire le CNews Info, et puis on va se retrouver juste après,
12:38 toujours dans cette rue Erlanger, on fait le CNews Info.

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