• il y a 9 mois
Interview ou reportage d'une émission cinéma produite par CANAL+ autour d'un film disponible sur CANAL+ ou sortant en salles, un événement ou une actualité du 7ème Art
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Transcription
00:00 Alors bonjour, je serais d'abord vous dire que j'ai trois phobies dans la vie.
00:03 Il y a les serpents, alors les serpents c'est bon, merci, grâce à la série où vous jouez
00:08 ce serpent, ce serial killer extrêmement sympathique, ça s'est fait.
00:12 Les araignées, en petits deux, et là j'ai envie de dire c'est bon, puisque vous voyez
00:17 si doutez de pouvoir arachner un dans cette fameuse Madame Web.
00:22 Est-ce que vous comptez élargir la palette à d'autres espèces nuisibles ?
00:26 Pourquoi pas.
00:27 Qu'est-ce qu'on dirait d'autres ?
00:29 Je sais pas, il y en a plein, des requins, des dinosaures.
00:34 Dinosaures pas mal, ouais, ce serait cool, un vélociraptor.
00:38 Non, alors j'avais dit trois phobies, et pour l'instant j'en ai dit que deux.
00:42 Les serpents, les araignées et Asnavour.
00:46 Ah ouais, quelle phobie, la pire.
00:48 Et là qu'est-ce qu'on en fait, qu'est-ce qu'on en fait de ça ? Monsieur Asnavour.
00:53 C'est une phobie agréable pour les oreilles je crois.
00:55 Ouais, monsieur Asnavour.
00:57 Ça veut filmer prêt, il va être présenté en cadre.
00:59 Il est encore au montage.
01:00 Je suis très heureux de...
01:01 Je n'ai pas tout vu fini, mais c'est surtout l'aventure qui m'a galvanisé au possible.
01:07 Qu'est-ce qui reste d'Asnavour en vous aujourd'hui ?
01:09 Parfois les...
01:11 Parfois les coudes.
01:13 Je sais, il avait une posture particulière, des fois ça revient.
01:18 Mais je garde surtout un souvenir formidable de l'avoir traversé lui,
01:23 mais aussi d'avoir vécu le meilleur plateau de ma vie.
01:25 Bon alors on fait le grand écart, puisque aujourd'hui, pour parler d'un super méchant,
01:30 l'affreux Ezequiel,
01:32 est-ce qu'on peut dire qu'on est très loin du Tahar,
01:36 qui était l'objet d'un documentaire en 2005 ?
01:39 Le Tahar étudiant.
01:42 Oui, on est très loin.
01:43 Ben voilà, en fait je sais que je n'ai pas de débit.
01:47 Et étant donné que je suis coincé à Belfort, dans le nord de la France,
01:50 je ne peux pas retourner à Montpellier pour ma rentrée.
01:53 Et donc vu que je n'ai plus un sou, j'aimerais vous demander de m'autoriser un petit débit,
01:57 de quoi prendre le train.
01:59 De découvert, c'est-à-dire que je n'ai pas le droit à un découvert actuellement.
02:02 Et si je fais la demande, ça c'est autre chose.
02:05 Ah d'accord.
02:07 Donc alors pour vous, c'est totalement impossible, je suis obligé de me démerder de mon côté.
02:13 Oui, c'est ce que je vais essayer de faire, de toute manière je n'ai pas le choix.
02:18 J'ai une bonne vingtaine d'années en moi,
02:20 j'étais rempli d'un objectif fantasmagorique qui est devenu réalité.
02:29 Et puis je n'aurais jamais imaginé faire toutes ces choses-là.
02:33 Si je vivais de mon travail déjà, j'étais très heureux dans ma projection à cette époque-là.
02:39 Et aujourd'hui pouvoir sauter d'un film à un autre,
02:45 d'une culture à une autre, d'un univers à un autre, c'est le rêve.
02:49 C'est comme ça que vous envisagez ce métier au départ ?
02:51 Ça s'est plutôt imposé à moi, mais rétrospectivement quand j'y réfléchis,
02:56 ça vient de mon enfance, ça s'est inscrit dans mon ADN,
03:02 puisque moi là d'où je viens, je viens d'un quartier où on était tous mélangés,
03:06 de toute ethnie, toute langue, toute culture, on vivait vraiment tous ensemble.
03:11 Du coup la frontière n'avait pas vraiment de sens pour nous.
03:17 Mais il y avait plus un échange culturel qui est devenu une forme d'addition culturelle pour moi.
03:23 Et je pense que c'est ça qui m'amène à aller me promener un peu partout quand je peux le faire.
03:28 Mon dernier souvenir de vous avant de vous voir dans Madame Web,
03:30 c'était Paul Barras, donc dans Napoléon de Ridley Scott.
03:34 Est-ce que vous pourriez dire qu'il y a des points communs ou des grandes différences
03:37 entre l'univers du Directoire et l'univers Marvel ?
03:40 Lequel des deux préférez-vous ?
03:42 Je dirais que je les aime les deux, parce que les deux sont des super productions,
03:48 où justement on découvre des décors pharaoniques.
03:53 C'est juste des façons de faire différentes.
03:55 Je crois que je me sens plus à l'aise dans un univers comme celui de Napoléon,
03:59 parce que c'est inscrit dans notre mémoire, dans notre éducation,
04:07 et donc c'est pas quelque chose que j'ai pu me projeter.
04:11 J'ai eu des surprises agréables, mais je savais à peu près où j'allais mettre les pieds,
04:16 et donc c'était plus confortable, j'ai envie de dire.
04:18 Pas forcément plus agréable, mais découvrir le monde de Marvel
04:22 complètement comme ça, de voir comment c'est construit, de passer derrière l'écran,
04:27 c'était, j'ai envie de dire, presque plus intriguant.
04:30 Alors Madame Web se déroule dans l'univers élargi de Spider-Man.
04:36 Est-ce que cet univers Marvel vous était familier ?
04:39 Est-ce que vous aviez fantasmé par exemple un jour de vous dire
04:42 « Tiens, un jour je rentrerai dans cette gambre de famille ? »
04:44 Je pense que comme tous les gamins de la Terre, je l'ai fantasmé à un certain âge.
04:50 Et puis ensuite, je l'ai imaginé plusieurs fois quand j'ai commencé à travailler,
04:57 me dire « Ça serait cool quand même de savoir comment ça se passe,
05:00 d'avoir l'opportunité d'enfiler un costume de super-héros,
05:05 et puis de le faire pour l'amusement, aussi pour l'expérience en tant qu'acteur.
05:09 Et aussi pour les enfants. »
05:11 Vous savez que le gimmick chez Marvel, c'est grand pouvoir, grande responsabilité.
05:15 Donc vous avez beaucoup de pouvoir avec Ezekiel Sims.
05:18 Est-ce que vous avez assumé toutes les responsabilités de ses méchancets ?
05:22 J'avais pas le choix.
05:24 Je les ai assumés parce que d'abord on est dans un univers fantastique,
05:28 donc faut jouer le jeu à aller au bout.
05:32 Le curseur de la morale dans ces films-là est à un autre endroit.
05:35 Lui, son objectif, c'est « Je veux rester en vie ».
05:38 C'est une question intéressante quand même.
05:40 Qu'est-ce qu'on ferait si on savait comment on allait mourir ?
05:43 On essaierait de l'arrêter ou de l'accepter ?
05:46 C'est quoi la réponse à ça ?
05:48 Moi, personnellement, j'y ai pensé et je pense que j'accepterais.
05:51 Je ferais en sorte de profiter de mes instants et puis d'accepter.
05:57 On vous sait très perfectionniste.
05:59 Vous avez déjà dit « Je peux pas rêver sur un tournage, les mains dans les poches ».
06:02 Quand le personnage n'a pas de poche, justement, ça s'investit dans la poche.
06:06 C'est pas mal.
06:08 On les met dans les gants.
06:11 Comment on se prépare ? Blague à part.
06:13 Il y a quand même une lecture, il y a des échanges,
06:16 il y a une réflexion sur le personnage,
06:18 il y a une ouverture dans les suggestions et dans ce qu'on peut essayer d'apporter au personnage.
06:23 Est-ce que c'est accepté ou pas ?
06:25 On verra en chemin.
06:27 Après, c'est une grosse préparation physique.
06:29 Moi, ça, c'est un truc qui m'a vachement plu.
06:32 Parce que je savais pas si j'étais capable de faire certaines choses
06:34 et puis d'avoir le temps et les moyens de s'entraîner et de voir si on en est capable.
06:39 C'est très cool.
06:40 Puisqu'on est en pleine période de cérémonie, de récompense,
06:43 vous avez des pronostics pour cette année ?
06:46 Parce que j'ai cru entendre dire qu'une certaine Leïla était nommée.
06:50 Elle est nommée. Je suis très heureux qu'elle soit nommée.
06:52 Et je la félicite pour ça.
06:55 Et j'ai appris avec le temps, l'expérience
06:59 et pas mal d'autres choses qu'on ne sait jamais, finalement.
07:04 Comme Gabin le disait, "Tout ce que je sais, c'est que je ne sais pas."
07:07 Oh ! En fait, le mois plus, Gabin ?
07:10 "Tout ce que je sais, c'est que je ne sais pas."
07:12 Le fameux tueur en série dont on parlait tout à l'heure, Le Serpent,
07:15 disait "Tout ce que j'ai voulu, je suis allé le prendre."
07:20 Est-ce que c'est quelque chose, ça, qui pourrait s'appliquer à ta rime ?
07:23 C'est exactement le point commun que j'ai trouvé entre Charles Sobradj et moi.
07:29 Parce que je ne trouvais aucune connexion à cette phrase-là.
07:32 Si j'avais dû attendre que le monde vienne à moi,
07:36 je serais encore en train d'attendre.
07:38 "Tout ce que j'ai voulu, je suis allé le prendre."
07:41 Et ça, ça a retenti en moi, puisque venant de Belfort,
07:45 si j'étais resté là-bas à attendre que ça vienne,
07:47 je serais encore en train d'attendre aujourd'hui.
07:49 Et ce que j'ai voulu, c'est accomplir ma passion, qui est d'être acteur.
07:54 Et bien, je suis allé le chercher.
07:56 Merci, Kha'ar.
07:57 Merci.