• il y a 9 mois

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00:00 7h-9h, Europe 1 Matin. C'est l'heure de la Passe Culture d'Europe 1 Matin avec pour commencer les idées cultures de Nicolas Carreau.
00:06 Alors le livre du jour mon cher Nicolas, vous nous parlez donc d'un polar britannique.
00:11 Ça s'appelle "Les trois meurtres de William Driver". Chez 10/18 il y a un mystère dans le roman évidemment mais un mystère d'édition aussi.
00:18 Je commence par là, en France faut être honnête on connaît mal John Wainwright, l'auteur, il est mort en 95.
00:23 En revanche on connaît très très très très bien l'adaptation en film d'un de ses romans "Garde à vue" de Claude Miller.
00:30 Un soir Arnaud Hoffmarscher, grand éditeur, regarde le film et à la fin dans le générique il voit "adapté du roman de John Wainwright".
00:36 Il se renseigne et voilà, c'est le troisième publié en français sur les 80 romans que compte l'oeuvre de Wainwright qui était l'auteur fétiche de Simenon en plus.
00:43 Et ce roman là alors ?
00:45 Alors c'est l'histoire de William Driver, un homme sans histoire comme le veut la formule, un combattant, un comptable tranquille
00:50 mais il vient d'être condamné pour trois meurtres de trois femmes.
00:53 Alors évidemment ça fait un petit choc à son épouse Carole, 23 ans de mariage, à ses deux enfants aussi.
00:58 Ça a fait tout drôle d'autant que c'est pas comme si elle pouvait hurler à l'erreur judiciaire.
01:02 William se défend mollement, il ne fait même pas appel de sa condamnation.
01:06 Il a été surnommé "Jack l'imitateur" par la presse parce que comme Jack l'éventreur il s'en est pris à trois prostituées.
01:11 Bon enfin c'est glauque, Carole essaye de reprendre sa vie après le procès qu'elle a l'impression d'avoir vécu comme un rêve ou un cauchemar.
01:18 Tout le monde voudrait qu'elle soit prise en charge par un médecin mais elle est solide Carole.
01:21 Elle prend un brandy bien tassé en rentrant chez elle, deux cachets d'aspirine et on avance.
01:25 On avance mais quand même, elle y repense.
01:27 Ça l'étonne qu'il ait fréquenté des prostituées, déjà c'est pas son style.
01:30 Et puis ces meurtres sadiques, c'est bien que c'est pas inscrit sur le front des criminels mais quand même.
01:35 Bon mais Lionel, à quoi ça sert de ressasser ?
01:38 Bah rien mais s'il s'arrête là, j'ai l'impression que ça va faire un roman un peu court non ?
01:42 Absolument, alors déjà le jour même de la condamnation, un collègue de son mari passe voir Carole
01:46 pour lui annoncer qu'il piquait dans la caisse de l'entreprise et qu'elle doit donc quitter les lieux
01:49 parce que la maison est saisie pour le remboursement.
01:51 Ça veut pas mais plus intéressant, la mère d'une des victimes donne une information capitale.
01:56 D'abord, elle sait que William est innocent et par ailleurs, ça...
02:02 Par ailleurs je vous dis pas mais tout est carton rebattu.
02:04 Ça donne un roman policier génialissime, le genre qu'on lit en apnée jusqu'à la résolution.
02:09 Ça donne encore une fois très envie mon cher Nicolas.
02:12 John Wainwright, donc les trois meurtres de William Driver, c'est paru chez 10-18
02:18 et c'est traduit par Clément Baud, merci Nicolas.
02:20 Caroline Speller, Caroline, l'actualité des jeux vidéo et le jeu vidéo de la semaine.
02:25 Caroline nous plonge dans une aventure au semelle de sciences occultes, fantômes et histoires d'amour.
02:29 Depuis l'aube de l'humanité, les morts s'attardent.
02:32 Morts comme vivants, nous sommes des êtres complexes et sensibles.
02:38 Les liens qui nous unissent sont aussi nombreux qu'enmêlés.
02:42 D'aussi loin que les mémoires s'en souviennent, les bannisseurs se battent pour rompre ces liens.
02:47 Et oui, c'est dans cette ambiance que Bannisters Ghosts of New Eden nous transporte fin XVIIe siècle,
02:53 en pleine histoire coloniale de l'Amérique du Nord.
02:55 On incarne les amants Antea et Red, deux chasseurs de fantômes engagés pour briser une terrible malédiction.
03:02 Des esprits hantent la colonie de New Eden, une terre en proie à la folie située non loin de Salem.
03:07 Mais durant notre mission, Antea se fait tuer par un spectre.
03:12 Pire, elle devient ce qu'elle a toujours combattu, un fantôme.
03:15 Et dernière Bannishers, on retrouve un studio français dont Nod,
03:19 connu pour mettre la narration au cœur de leur jeu.
03:21 Notre aventure est donc déterminée par les choix qu'on prendra dans le jeu.
03:24 Oui Lionel, et c'est dans ces choix et son histoire que le jeu est une réussite.
03:28 Dans la peau de Red, bannisseur et Antea, fantôme, on doit enquêter sur les manifestations des spectres,
03:33 les combattre, les renvoyer dans l'au-delà ou les bannir.
03:36 Mais alors que faire avec notre bien-aimée Antea ?
03:39 « Je suis un fantôme, tu es un bannisseur. »
03:43 « Je ne te bannirai pas, c'est impossible. Antea, je t'ai vu mourir, ne me demande pas ça. »
03:51 Alors, doit-on réaliser l'ascension d'Antea et faire notre deuil ou trahir notre serment de bannisseur,
03:56 la ressusciter en sacrifiant les vivants pour récupérer leurs âmes ?
04:00 Une décision pas si simple qu'on remet en cause durant notre périple,
04:04 car les fantômes représentent les regrets, la vengeance.
04:07 C'est à nous de comprendre pourquoi ils hantent les habitants de New Eden.
04:11 S'ils sont malveillants ou des victimes, on a leur envie soit de punir les vivants,
04:15 soit d'apaiser les esprits ou de les bannir.
04:17 Des choix qui pèseront sur le sort d'Antea.
04:20 « La vie appartient aux vivants et la mort appartient aux morts. »
04:24 Oui, et que nous soyons guidés par le cœur ou la raison,
04:28 Bannisher's Ghost of New Eden nous hante et nous touche par-delà la manette.
04:32 Merci Caroline Speller, merci Nicolas, merci Vincent, merci les amis, à demain.

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