Edouard Philippe s'arrête au Département
Edouard Philippe s'arrête au Département
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00:00 Je suis arrivé ce matin pour une visite de cinq jours à la Réunion.
00:05 Je suis très heureux d'être ici et j'aborde cette visite avec à la fois beaucoup d'humilité
00:11 et aussi beaucoup d'enthousiasme. De l'humilité parce que je ne connais pas la Réunion,
00:14 la première fois que je viens sur l'île. J'aurais aimé y venir avant, j'aurais aimé y venir lorsque
00:20 j'étais Premier ministre, pour plein de raisons souvent indépendantes de ma volonté, ça ne s'est
00:25 pas fait. Donc j'avais envie de venir découvrir cette île, j'ai l'occasion de le faire aujourd'hui
00:31 et j'en suis heureux pour justement la découvrir, pour rencontrer ses habitants, pour découvrir les
00:37 problèmes auxquels elle les confronte et pour découvrir aussi les opportunités dont elle
00:42 dispose, pour essayer en écoutant de réfléchir, de comprendre et peut-être aussi de penser à la
00:51 suite. Donc beaucoup d'humilité mais aussi beaucoup d'enthousiasme parce qu'il se passe des choses
00:55 formidables à la Réunion. Parce que à chaque fois que j'ai eu l'occasion de travailler avec le
00:59 Président du Conseil Départemental ou avec les élus de la Réunion, j'ai vu une énergie, un patriotisme,
01:06 aussi un attachement à la France extrêmement profond et une envie de tirer parti d'une
01:13 situation insulaire au milieu de l'océan Indien qui est évidemment à la fois contrainte mais qui
01:20 est aussi une remarquable opportunité. Donc voilà, je viens pour écouter, je viens pour apprendre,
01:25 je viens en prenant mon temps. Il y a des responsables politiques qui ont réponse à tout.
01:31 Moi j'ai question à tout. Ce qui m'intéresse c'est de profiter de ce déplacement où je prends mon
01:37 temps pour essayer de comprendre le maximum de choses. Vous m'avez posé des questions au Président
01:45 Maykeur et des questions au moins qui étaient des questions électorales. Ce sont évidemment des
01:50 bonnes questions parce qu'on adore se poser des questions électorales. Mais on en a pas parlé
01:55 ce matin. Les quelques personnes que j'ai croisées en venant ici à pied m'ont pas parlé de ça. Je
02:02 dis pas que c'est pas des bons sujets mais je suis bien venu pour ça. Je suis venu pour essayer de
02:06 comprendre ce qui se passe ici, pour essayer de comprendre ce sur quoi on peut travailler ici.
02:10 Évidemment si je fais une déclaration sur telle ou telle échéance électorale, c'est celle-là qui va
02:14 rester. Et c'est pas ça qui est le plus important. En tout cas pas le plus important à mes yeux
02:18 aujourd'hui. Se préparer ça veut dire connaître son pays, y compris les territoires qu'on connaît
02:24 moins bien. J'ai beaucoup travaillé quand j'étais Premier ministre sur la Nouvelle-Calédonie. Je
02:28 suis allé plusieurs fois. J'y retournerai d'ailleurs avec plaisir. Mais je connais mal la Réunion. Et
02:33 c'est important de bien connaître la Réunion. C'est important de bien connaître un département
02:38 où il y a près de 900 000 habitants. Un département qui est depuis 78 ans un département
02:45 français, qui est donc d'une certaine façon un des modèles de la relation entre les territoires
02:51 lointains et la métropole. Je pense que j'ai beaucoup à apprendre. Et vous savez, j'ai aucun
02:57 problème à dire que j'ai beaucoup à apprendre. J'ai 53 ans, oui j'ai encore beaucoup de choses
03:01 à apprendre. J'apprends tous les jours et je suis heureux d'apprendre avec des gens qui savent,
03:04 avec des gens qui m'expliquent, avec des gens qui me disent. Il faut avoir un peu d'humilité face à ce pays.
03:08 [Musique]
03:10 Sous-titrage Société Radio-Canada