Un homme a tué son ex-femme par balles à la sortie du tribunal judiciaire de Montpellier ce mardi, avant de retourner l’arme contre lui
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00:00 C'est-à-dire qu'en fait l'État français aujourd'hui ne protège pas les femmes.
00:03 L'État français, la justice française aujourd'hui expose les femmes.
00:07 Et en fait, on peut parler de ce féminicide-là ou de celui-ci ou d'un autre,
00:12 à la fin il y a une responsabilité collective qui est que ce n'est pas une priorité.
00:17 On sait exactement ce qu'il faut faire, il faut dépenser 3 milliards d'euros
00:20 pour véritablement mettre les femmes sous protection,
00:23 et puis il faut envoyer des messages et dire aujourd'hui par exemple aux femmes qui nous écoutent,
00:26 dont je sais qu'une partie forcément subit des violences domestiques,
00:30 qu'on est là, qu'il y a des associations, qu'elles ont des soutiens,
00:36 et que surtout il est important qu'elles aillent au commissariat déposer plainte,
00:41 même si ça n'est pas facile.
00:43 Et le problème, et là d'ailleurs Laura en a extrêmement bien parlé,
00:46 c'est que le fait de déposer plainte peut être une mise en danger supplémentaire.
00:50 Peut être une mise en danger supplémentaire.
00:52 Imaginez comment elles font en fait, comment elles font pour s'en sortir,
00:56 si même aller déposer plainte c'est une forme de mise en danger.
01:00 Et moi je suis très très en colère, mais vraiment très en colère,
01:02 parce qu'on a eu des grands mots, on a eu des grandes expressions,
01:04 on a eu presque des trémolos dans la voix du président de la République,
01:08 il n'y a pas un truc qui a bougé.
01:09 Le nombre de féminicides n'a pas bougé.
01:11 On reste à 25, mais un peu peut-être chez les policiers,
01:15 accueillir plus facilement les plaintes, on progresse un petit peu.
01:17 Alors il y a eu quand même, je liste les quelques points quand même,
01:22 les quelques mesures qui ont été mises en place.
01:24 En 2018, il y a cette loi qui a permis d'allonger le délai de prescription
01:29 de 20 à 30 ans pour les crimes sexuels commis sur mineurs.
01:32 Il y a eu ce Grenelle de violence conjugale qui a été organisé en 2019.
01:35 90% des mesures qui ont été mises en oeuvre.
01:37 Par exemple dans le Grenelle, il était dit...
01:38 Un meilleur contrôle des armes par exemple.
01:40 Où est-ce qu'il y a eu le contrôle des armes là ?
01:41 Il est où le contrôle des armes ?
01:43 C'est lorsqu'il y a une plainte qui a déjà été déposée.
01:44 Et en l'occurrence, on ne pense pas, mais au début, dans le cadre de Montpellier,
01:48 on ne sait pas si une plainte a déjà été déposée.
01:50 Il y a plein de foyers par exemple qui ont des armes qui ont été héritées
01:53 parce que le papa était chasseur, que le papa est décédé,
01:56 et donc l'arme est restée dans la famille.
01:58 Il n'y a aucun contrôle de ces armes là aujourd'hui en France.
02:00 Ce n'est pas vrai.
02:01 Ce n'est pas vrai.
02:02 Ne dites pas ça, c'est factuellement inexact.
02:03 Il y a des fichiers, après vous ne savez pas peut-être qu'ils exilent.
02:07 Les personnes peuvent aller se déclarer à la préfecture.
02:10 Les personnes peuvent aller déclarer l'arme à la préfecture.
02:13 Si elles ne le font pas, il n'y a absolument aucun contrôle.
02:15 Vous voudriez que les femmes puissent dire à la police
02:17 "il y a une arme chez moi, vous arrêtez de faire ça"
02:19 pour que la police vienne regarder.
02:21 Exactement, et vérifier.
02:22 Sans plainte forcément.
02:23 Évidemment, mais c'est le minimum en réalité.
02:25 Parce qu'on sait que quand il y a une arme à la maison,
02:27 c'est un danger supplémentaire.
02:29 Alors tous les féminicides ne sont pas faits par arme à feu,
02:32 mais c'est quand même 25%, donc ce n'est pas rien.
02:34 Et en fait, il y a absolument besoin que quand une femme se dise en danger,
02:39 eh bien on fasse un diagnostic du danger
02:41 et qu'elle sente que l'État, la police, la justice
02:45 est à ses côtés pour la sécuriser.
02:48 Et je rappelle que c'est aux hommes de partir des foyers,
02:50 et pas aux femmes.