Le ministre de l'Intérieur a accordé un long entretien à Paris Match, illustré de photos dans son bureau avec ses enfants et son épouse
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00:00 Benjamin Duhamel, Gérald Darmanin traverse une période difficile poétiquement, il a besoin de s'adoucir, de montrer,
00:06 parce que forcément quand on se montre dans un cadre familial avec ses enfants qui sont mignons, qui sont petits,
00:11 forcément on donne une autre image de soi-même.
00:13 Je crois qu'il y a trois objectifs poursuivis par Gérald Darmanin.
00:16 Le premier, il a été évoqué à l'instant par Ségolène Royal, quand on regarde les baromètres de popularité,
00:21 il y a une sorte de hiatus entre l'ultra présence médiatique du ministre de l'Intérieur
00:25 et le fait qu'il est assez bas dans les baromètres de popularité, il a une image qui est assez dure.
00:29 Celle d'un ministre de l'Intérieur, celle aussi d'un homme politique qui certes a bénéficié d'un non-lieu sur les affaires que vous évoquiez,
00:38 mais qui, des affaires qui ont pu affecter notamment la façon dont il était perçu par la jante féminine.
00:46 Or, quand on a des ambitions politiques voire présidentielles, il faut régler ça, ça c'est le premier élément.
00:50 Le deuxième élément, vous le disiez, il vit une période difficile parce qu'il faut dire les choses,
00:55 il a vu un de ses principaux concurrents au sein de la majorité, Gabriel Attal, le coiffer au poteau
01:00 et être nommé à Matignon, là où précisément lui souhaitait être nommé quelques mois auparavant.
01:05 Il avait fait le deuil au mois de janvier de sa possibilité d'arriver à Matignon,
01:08 mais souvenez-vous, au mois de juillet, quand Elisabeth Borne avait réussi à poursuivre son bail,
01:12 il était à ça d'être nommé à Matignon.
01:16 Donc il faut une façon pour lui de se rappeler aux Français et de montrer qu'il ne bouge pas.
01:21 C'est des images de campagne ?
01:22 C'est des images de pré-campagne. Quand on lit l'interview, il rappelle ses ambitions,
01:28 il insiste, et c'est le troisième point, sur une volonté de se distinguer en mettant en avant,
01:33 il dit "moi je veux une troisième voie qui s'appelle la voie du partage".
01:35 C'est-à-dire qu'on sent bien que dans les mois qui viennent, les principaux responsables de la majorité
01:40 vont avoir comme envie et vocation de se distinguer.
01:44 Comment se distinguer par rapport à un président de la République qui de toute façon ne se représentera pas ?
01:48 Bruno Le Maire fait le choix d'aller très fort sur la question de la réduction du déficit et des finances publiques.
01:53 Gabriel Attal est à Matignon, donc pour lui c'est assez difficile de se distinguer.
01:57 Gérald Darmanin dit "moi j'ai plus de grands projets de loi, donc je vais aller à l'étranger
02:02 et je fais entendre une musique un peu plus personnelle".
02:05 Ce qui est évidemment fait dans les colonnes de Paris Match à travers cet entretien.