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Le ministre de l'Intérieur démissionnaire, Gérald Darmanin, a fait le point sur le nombre d'interpellations et de vols ce vendredi depuis le début des JO à Paris.

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00:00Je suis heureux ce matin, comme nous le faisons tous les matins avec les chefs de la police et de la gendarmerie et ici avec M. le Préfet de police que je remercie pour son implication forte auprès des forces de l'ordre pendant ces Jeux olympiques pour les remercier et ici particulièrement M. le maire à Saint-Denis pour les remercier de leur efficacité dans la lutte contre la délinquance et dans l'organisation de la sécurité de ces Jeux olympiques puisque ce beau département de la Sainte-Saint-Denis et cette ville de Saint-Denis en particulier reçoit le monde entier
00:29tout en apportant évidemment un soutien à la population de Saint-Denis. Je rappelle les moyens extrêmement importants qu'a mis l'Etat de manière générale dans la sécurité en Sainte-Saint-Denis et à Saint-Denis en particulier
00:41qui vont rester après les Jeux olympiques puisque depuis mon arrivée au ministère de l'Intérieur c'est 30 policiers de plus au commissariat de Saint-Denis dans la ville de Saint-Denis qui vont rester ici à Saint-Denis
00:52puis une aide importante pour la ville qui fait des efforts importants en matière de sécurité avec sa police principale notamment de caméras de vidéo protection puisque c'est plus d'un million d'euros que l'Etat a débloqué pour la ville de Saint-Denis pour aider à la décision et à la lutte contre la délinquance.
01:08De manière générale à Paris en petite couronne et sur le reste du territoire national l'implication des forces de l'ordre sont évidemment des moments à saluer et à Paris en petite couronne avec le préfet de police une baisse de la délinquance qui est extrêmement importante depuis le début de l'année,
01:27depuis les renforts et les moyens que nous avons mis depuis le 1er janvier si je prends l'exemple de l'ensemble de la couronne parisienne c'est moins 40% de violences dans les transports en commun c'est moins 21% de cambriolages par exemple ici dans la ville de Saint-Denis et moins 50% de vols avec violence depuis le 1er janvier de cette année c'est-à-dire les opérations répétées par la préfecture de police aidées par les policiers et les gendarmes de province ont permis d'une baisse qui n'est pas totale bien évidemment mais une baisse très importante de la délinquance.
01:56Pour l'ensemble de la Seine-Saint-Denis et de la région Île-de-France plus singulièrement cette semaine depuis le début des Jeux Olympiques où nous tenons avec attention au sourire et à l'accueil bienveillant des policiers et des gendarmes il y a aussi une lutte extrêmement forte contre la délinquance pour l'ensemble de la couronne parisienne qui vous le savez concentre d'habitude 40% de la délinquance française donc c'est évidemment un enjeu très très important et les premiers chiffres statistiques
02:25sont tombés pour cette première semaine de JO. Il y a eu 200 interpellations dont 180 gardes à vue. Nous avons moins 24% de vols avec violence à Paris et dans la petite couronne c'est-à-dire la banlieue parisienne, moins 10% de vols de véhicules et l'ensemble des items de la délinquance a très largement baissé du fait sans doute de l'hyper présence de la police et de la gendarmerie sur la voie publique.
02:51Il s'agit donc d'excellents chiffres dont je remercie les policiers et les gendarmes pour l'ensemble du territoire national pour la région Île-de-France, pour la Seine-Saint-Denis et pour Paris en particulier que nous allons poursuivre cette semaine puisqu'il nous reste au moins une grosse semaine d'épreuves avec des moments très importants comme les courses de la fin de semaine.
03:09Cette cérémonie de clôture est ici puis ensuite évidemment les jeux paralympiques et l'héritage que nous laisserons en termes de sécurité c'est plus de caméras de vidéo protection qui resteront, c'est des nouveaux commissariats qui resteront, c'est des effectifs supplémentaires qui resteront et c'est aussi je crois une délinquance notamment une lutte contre la drogue ou contre la contrebande de tabac qui sera un héritage pour l'ensemble des communes de l'Île-de-France. Est-ce que vous avez des questions ?
03:37Quelles sont les menaces qui sont prêtes auxquelles on peut passer les forces de l'ordre ? Est-ce qu'il y a d'autres menaces éventuellement pour cette prochaine semaine ?
04:07Je pense qu'on peut écarter désormais cette menace de délinquance par la présence très importante des policiers et des gendarmes partout sur le territoire national. Il y a une menace de mouvement de foule parce qu'il y a vraiment énormément de monde et ici notamment entre Saint-Ouen et Saint-Denis, beaucoup d'épreuves avec beaucoup de spectateurs qui sortent des stades, rentrent dans les stades.
04:29Je pense que ces mouvements de foule entre la cérémonie d'ouverture et les événements que nous connaissons peuvent être écartés aussi vu la bonne organisation de la préfecture de police et des transports. Il y a une troisième menace qui est un peu une menace technologique, une menace cyber. Il faut rester très attentif même si nous sommes très bien protégés contre cette menace.
04:45C'est une menace de drone. Vous avez vu que notre couverture, même si c'est une menace importante, est particulièrement efficace. Et puis une menace terroriste, bien sûr, que nous pensons tous. Plusieurs projets d'action violente ont été déjoués par les services de renseignement. Je remercie d'ailleurs les services de renseignement et nos partenaires étrangers qui nous donnent aussi des informations.
05:06On voit bien que la tension géopolitique que nous connaissons peut aussi rendre possible, non pas une menace organisée qui viendrait nous toucher, mais une menace qu'on appellerait nous endogène de chez nous, de gens qui passeraient à l'acte.
05:18Donc nous continuons à être très attentifs. Il n'y a toujours pas de menaces caractérisées avec des projets d'attentat que nous connaîtrions et que nous viendrons à déjouer. Mais nous interpellons quasiment tous les jours la DGSI, les services de la police et de la gendarmerie, les individus dont nous pensons qu'ils sont susceptibles de passer à l'acte.
05:36Il y a plus de 700 mesures administratives et judiciaires que nous avons prises qui obligent les personnes à rester chez elles ou à pointer dans des commissariats à certaines heures pour éviter qu'ils s'approchent des lieux, les mettre sous technique de renseignement, les géolocaliser.
05:50Donc nous proposons un très gros travail en amont de menaces qui, encore une fois, n'est pas caractérisée, mais dont des individus pourraient passer à l'acte parce qu'il y a le conflit israélo-palestinien, il y a les revendications de l'Etat islamique, il y a aussi l'agression de la Russie sur l'Ukraine, la menace est déprotéiforme.
06:10Nous nous sommes pour l'instant réussis, grâce à notre organisation et à nos renseignements, à nous organiser contre cette menace. Mais il faut être très attentif, et moi je suis concentré et attentif jusqu'au dernier jour de la compétition.
06:19Donc rien n'a été déjoué ou empêché, concrètement, sur le soir même de la cérémonie d'ouverture ?
06:25Alors très concrètement, et il ne m'appartient pas de rentrer dans ce détail puisque les Jeux olympiques ne sont pas finis, et la justice communiquera quand elle souhaitera le communiquer, parce qu'en France c'est le parquet antiterroriste qui qualifie le terrorisme des actes.
06:38Donc très concrètement, nous interpellons tous les jours des individus dont nous pensons qu'ils pourraient passer à l'acte. Et c'est évidemment le cas aussi pour la journée de la cérémonie d'ouverture.
06:48Mais il n'y a pas eu, et pour l'instant nous ne connaissons pas, de menaces caractérisées d'organisation qui viendraient de façon extérieure nous toucher.
06:59Il n'y a pas d'attentats organisés que nous connaissons en préparation ou qui ont été en préparation. Il y a cependant des individus isolés qui pourraient ou auraient pu passer à l'acte.
07:09Et tous les jours, encore hier, nous sommes dans la prévention et nous interpellons et nous remettons à la justice des individus dont nous pensons qu'ils auraient pu passer à l'acte.
07:19Et la justice ensuite fait son travail d'enquête, notamment en regardant les supports informatiques ou les communications de ces personnes.
07:25Il y a beaucoup de mesures administratives. Il y a eu plus de 700 mesures administratives de MICAS depuis le début de l'année qui concernent les Jeux olympiques.
07:41Je rappelle que les Jeux olympiques, c'est d'abord le relais de la flamme. 68 étapes qui se sont extrêmement bien passées avec 8 millions de personnes.
07:47Puis la cérémonie d'ouverture, encore une fois quelque chose d'extraordinaire. Et puis ces Jeux olympiques qui vont durer jusqu'au 11 août avec une cérémonie de clôture ici à Saint-Denis.
07:57Et donc l'ensemble des mesures administratives prises pour ces Jeux olympiques, c'est effectivement plus de 500 mesures administratives qu'on appelle des MICAS.
08:06Et énormément, des centaines de visites domiciliaires autorisées par le juge des libertés et de la détention.
08:12Des perquisitions sous l'autorité du juge chez les gens pour voir s'il ne préparait pas une bombe, s'il n'avait pas des relations avec l'ennemi.
08:20Et aujourd'hui, en effet, on a un petit peu moins de 200 mesures encore en cours de personnes dont nous pensons qu'elles ont un lien possible avec une radicalisation,
08:32soit parce qu'ils ont été condamnés pour terrorisme et qu'ils sont sortis de prison, soit qu'ils ont été radicalisés en prison,
08:37soit que la justice ne les a pas condamnés à une peine mais dont nous pensons administrativement qu'ils représentent un danger pour nous.
08:44— Vous répondez aux avocats pour les gens qui ont été victimes d'un terrorisme, qui disent que c'est en fait service plutôt aux gens avec un héritage,
08:57que ce soit l'immigration, au Maghreb, etc. Et l'objection de l'Européenne, c'est ça que je veux, cette communauté-là ?
09:04— Non, non. Je peux vous dire que nous mettons en surveillance des personnes qui viennent de l'islamisme radical, mais aussi d'ultra-gauche ou d'ultra-droite.
09:12Donc il ne s'agit pas que de l'islamisme radical. Mon travail de ministre de l'Intérieur, c'est d'appliquer la loi de la République.
09:17La loi a été validée à plusieurs reprises depuis 2017 sur ces mesures qui ne sont pas des décisions de justice à la place de la justice.
09:26Il s'agit de permettre à des personnes de rester géographiquement dans un lieu et de venir pointer une fois, deux fois dans un commissariat.
09:33Ils sont pas enfermés chez eux. Ils sont mis sous la surveillance – c'est vrai – du commissariat de police ou de la brigade de gendarmerie,
09:42souvent d'ailleurs en province pour éviter qu'ils viennent dans les sites comme ceux des Jeux olympiques et notamment ici à Saint-Denis ou à Paris.
09:49Et donc nous avons... Puisqu'à chaque fois, tout est validé, il y a des recours possibles, bien évidemment. Et nous sommes sous l'autorité du juge.
09:56Nous avons des preuves ou des soupçons très importants qui sont radicalisés et qui pourraient préparer un attentat. Après, mon travail de ministre de l'Intérieur, monsieur, c'est de protéger les Français.
10:07Mon travail, c'est l'intérêt général. Ce sont les libertés publiques. Je suis ministre des Libertés publiques. Et il n'y a pas de liberté publique sans que nous garantissions la sécurité de nos concitoyens.
10:17Que diraient les Français ? Que dirait le monde si des personnes dont nous pouvons soupçonner qu'ils passent à l'acte, qu'ils sont radicalisés, seraient en parfaite liberté
10:26et viendraient à commettre des attentats que nous avons malheureusement connus ici à Saint-Denis comme partout sur le territoire national ?
10:32Après, toute décision prise par le ministère de l'Intérieur fondée sur la loi de la République est susceptible de recours. Et donc chacun peut aller voir effectivement le tribunal
10:40pour faire valoir ses droits. Mais mon travail de ministre de l'Intérieur, c'est de protéger les Français en écartant de la vie publique pendant cette période particulière
10:48que sont les Jeux olympiques des individus extrêmement dangereux pour nos concitoyens.
10:52— Combien de policiers étrangers sont sollicités encore à Paris ? Combien de nationalités ?
10:56— Il y a encore à peu près 1 700 policiers et gendarmes étrangers de 42 pays. Nous venons de voir un commissaire luxembourgeois qui est d'ailleurs ici à Saint-Denis
11:06et qui nous aide soit pour déminer, parce qu'il fallait faire ce gros travail de déminage, soit évidemment de protection de leurs propres athlètes, soit de lien avec la population.
11:18Mais je sais pas si M. le maire de Saint-Denis veut dire un mot.
11:20— Non, mais peut-être, M. le ministre, remercier l'ensemble des agents engagés sur le terrain à la fois pour leur action, mais aussi, je pense qu'on a pu le ressentir
11:34sur leur présence bienveillante qui permet aussi de donner dans la question de l'accueil une très belle image de notre pays.
11:42Tous ces policiers, et je veux aussi en profiter pour dire tous ces volontaires, à la fois des bénévoles, mais aussi des agents publics qui sont sur le terrain
11:50pour justement permettre le bon accompagnement de tous nos visiteurs étrangers, tous nos visiteurs français comme étrangers.
11:58Et ça, c'est une grande réussite depuis le 24 juillet, en tout cas concernant la ville de Saint-Denis. Donc beaucoup de fierté aujourd'hui.
12:10Et on a juste l'impression d'être au milieu du guet. On compte bien continuer jusqu'au bout.
12:16— Est-ce que c'est une question d'exassuration de la situation de France aujourd'hui, sachant qu'il y a quelque chose ici au milieu de l'extraterrestre ?
12:28— Nous sommes toujours très attentifs et tributaires des événements internationaux. Nous avons organisé la Coupe du monde de rugby, le 4e événement mondial
12:38pendant le drame évidemment absolu que représente le 7 octobre. Et donc nous sommes habitués en France malheureusement aux sous-Brusseaux
12:47qui viennent toucher des événements très intérieurs. Et en l'occurrence, évidemment, nous avons une attention particulière à ce qui se passe à la fois
12:54sur le front ukrainien – je le répète – mais aussi bien évidemment dans les évolutions au Proche-Orient.
13:02Nous avons des services de renseignement extrêmement efficaces. Nous protégeons de manière extrêmement pointilleuse l'ensemble des délégations,
13:10qu'elles soient de certains pays arabes ou des délégations israéliennes, avec beaucoup de méticulosité et des forces spéciales extrêmement engagées, que je remercie.
13:20Et vous aurez constaté que l'ensemble des délégations, quels que soient d'ailleurs les drapeaux de ces délégations, ont pu faire venir leurs supporters,
13:27faire entendre leur voix et mener leur compétition. Moi, je salue le travail que fait le préfet de police, notamment sur les matchs à enjeu de football
13:35qu'il y a eu au Parc des Princes, avec des dizaines de milliers de supporters. On a pu y voir des drapeaux de toutes les nationalités sans que personne
13:41se fasse agresser. Mais il est évident, monsieur, que le monde difficile dans lequel nous évoluons tous peut faire naître des idées de passage à l'acte
13:51pour faire des revendications. Et c'est pour cela que l'hyperprésence de la police et de la gendarmerie est extrêmement dissuasive, mais aussi que les services
13:59de renseignement, que je vais d'ailleurs rencontrer juste après vous, sont extrêmement attentifs et que nous sommes aujourd'hui à une semaine de bilan des Jeux olympiques,
14:06avec, je crois, une réussite très importante en matière de sécurité et de lutte contre le terrorisme. Et voilà, nous sommes très concentrés.
14:15Et nous n'oublions pas non plus qu'après les Jeux olympiques et les Jeux paralympiques, qui vont aussi concentrer la venue du monde fin août, début septembre, ici, en Seine-Saint-Denis
14:23et à Paris, avec 3 millions de touristes, l'équivalent d'un Stade de France-Place de la Concorde. Ce sera la cérémonie d'ouverture. Et jusqu'à mi-septembre,
14:30énormément d'événements qui vont attirer l'attention du monde. Et donc ce risque terroriste, il existe partout, d'ailleurs, sur le territoire national,
14:39indépendamment des Jeux olympiques, mais particulièrement pendant ce moment. Et donc oui, les soubresauts du monde font que nous sommes encore plus attentifs
14:45depuis quelques jours et quelques heures.

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