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Le grand débat organisé demain au Salon de l'agriculture autour d'Emmanuel Macron peut-il apaiser la colère des agriculteurs ? Arnaud Rousseau, président de la FNSEA, a bien indiqué ce matin sur BFMTV ne pas participer à ce grand débat.

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Transcription
00:00 C'est à peu près ça, il faut en effet ne pas confondre, attention, soulèvement de la terre et souhait de Jupiter
00:05 puisque les premiers ont fait les frais des seconds, au point que le ministre de l'agriculture confie à l'instant, c'est très sérieux,
00:10 je n'ai pas de certitude sur la tenue du grand débat, mais je l'espère.
00:15 C'est que l'invitation lancée à ces écologistes dont vous parlez, elle a tellement déplu aux syndicats agricoles
00:20 que le majoritaire, la très puissante FNSEA, dit il y a quelques minutes sur ce plateau, ne plus vouloir débattre, on l'écoute.
00:28 Je n'irai pas à ce grand débat, je l'ai indiqué hier soir, comme vous, je trouve que ce qui se passe est incompréhensible
00:37 et le cynisme qui prévaut à tout ce que j'observe est intolérable.
00:41 La politique c'est autre chose que de la com' ou du show, et dans le moment dans lequel on est,
00:47 ça renvoie l'image aux agriculteurs que finalement rien n'a été compris de leurs problématiques,
00:52 et nous en sommes d'autant plus furieux que, encore une fois, nous avons contribué à ce travail,
00:58 nous avons été au rendez-vous du travail, des propositions, tout est sur la table aujourd'hui,
01:02 et donc ce qui se passe est absolument incompréhensible.
01:05 On va quand même essayer de le comprendre, il n'y avait pas eu de carton officiel,
01:09 mais l'invitation avait bien été lancée au soulèvement de la terre par l'entourage présidentiel,
01:14 devant la presse, à plusieurs reprises, le débat au salon devant réunir des agriculteurs,
01:19 mais aussi des distributeurs, des industriels et des défenseurs de l'environnement,
01:24 pour des échanges francs, directs et même, je cite encore, sans filtre.
01:28 Quand soudain, donc, cette précision de dernière minute, pour garantir la sérénité des débats,
01:33 dit un communiqué de l'Elysée, les soulèvements de la terre n'y sont pas conviés.
01:37 Rétropédalage donc, mais un peu tardif, suite à la colère exprimée par tous les syndicats agricoles,
01:43 ou presque, on a entendu la FNSEA qui a rappelé aussi qu'en effet,
01:46 le propre gouvernement d'Emmanuel Macron avait voulu dissoudre ce groupuscule.
01:50 La Confédération rurale parlait de "black bloc" avec qui il refusait d'échanger.
01:55 La porte-parole des Céréaliers lâchait carrément "Ces gens sont des sauvages,
01:58 qui saccagent nos terres, attaquent les policiers, leur place est en prison, pas à notre salon".
02:03 Ambiance et les politiques en ligne d'ajouter leur petite graine, un affront pour les agriculteurs,
02:08 tweetait Marine Le Pen, soupirant "Macron n'incarne décidément que la confusion, le mépris, le désordre".
02:14 Le président des Républicains, Éric Ciotti, dénonçait lui l'insupportable en même temps macroniste,
02:20 insulte le président Comet, une faute grave, confirmait Xavier Bertrand.
02:24 Bref, ce micmac a duré 5 heures jusqu'à ce que l'entourage présidentiel
02:28 finisse par séparer le bon grain de l'ivraie.
02:30 Réaction des soulèvements sur Twitter en la prenant ce matin,
02:33 "Macron s'est couché", disent-ils, "qu'il soit rassuré, nous n'aurions pas participé à cette supercherie,
02:38 mais merci pour le spectacle, compte tenu de l'enfumage que furent le grand débat,
02:42 d'après les gilets jaunes et la Convention citoyenne pour le climat,
02:46 nous n'aurions pas pris part à cette opération de com',
02:49 mais il est intéressant de noter que le gouvernement est toujours pront à céder aux exigences de la FNSEA".

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