Les films qui font la part belle à la gastronomie

  • il y a 7 mois
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00:00 Olivier Pouls, à l'occasion de la 49e cérémonie des Césars, vous vouliez nous parler de films qui font la part belle à la gastronomie.
00:06 - Oui, et en contre soirée, moi j'organiserai donc pas les Césars mais les Augustes,
00:09 hommage à Auguste Escoffier, évidemment le grand chef,
00:13 et je vous ai préparé une petite sélection de films qui pourraient ce soir se voir décerner, un fameux Auguste donc.
00:18 Alors l'Auguste, par exemple, du menu le plus original dans un film, c'est le Festin' Babette.
00:25 - Film de Gabriel Axel de 1987 avec Stéphane Audin, c'est un film danois qui raconte l'histoire d'une française qui au moment de la commune en 1871
00:34 part se réfugier au Danemark, elle est accueillie dans une famille,
00:37 elle apprend ensuite qu'elle a gagné à la loterie, elle va repartir en France et avant de repartir elle veut faire un repas inoubliable
00:43 pour cette famille et ce repas est devenu culte.
00:46 Dedans on y trouve notamment les caillons sarcophages de foie gras,
00:50 la soupe de tortue, toute une association avec des vins,
00:52 et aujourd'hui encore il y a des grands chefs qui essayent de refaire ce menu qui est absolument incroyable.
00:59 Alors, autre Auguste, celui du meilleur biopic,
01:03 si vous ne l'avez pas vu, il faut que vous regardiez Les Saveurs du Palais,
01:06 c'est un film de Christian Vincent de 2012 avec Catherine Fraud, excellente,
01:11 dans le rôle d'Hortense Labory, une authentique cuisinière du sud-ouest qui a été appelée, un peu malgré elle,
01:17 par François Mitterrand pour devenir sa cuisinière officielle.
01:22 Elle va y être, alors le film est supervisé très bien par Guy Le Guet qui a supervisé le côté culinaire,
01:28 donc les plats sont crédibles, la volaille en demi-deuil ou l'oreiller de la baie Lerore.
01:33 - Il y a un François Mitterrand dans le film ou pas ?
01:34 - Oui, c'est Jean Dormeuson. - Exactement, il est joué par Jean Dormeuson.
01:38 Alors, l'Auguste du film le plus émouvant, c'est La Saveur des Ramens,
01:43 c'est un film de Erico qui est sorti en 2018, c'est un film franco-nippo-singapourien.
01:48 L'histoire est assez touchante, c'est un chef qui s'appelle Masato, qui est un jeune chef japonais,
01:53 et il part sur les traces des goûts d'enfance de ses parents, et notamment le goût du bouillon
01:59 que son père et sa mère dégustaient et que préparait son oncle.
02:04 Toutes les séquences culinaires sont absolument très réussies,
02:06 et alors là, franchement, si vous ne vous précipitez pas à manger un ramen dans la foulée,
02:11 c'est que vous avez déjà trop mangé avant.
02:13 Alors, petite récompense aussi pour le film délicieux d'Eric Besnard,
02:18 on pourrait lui donner l'Auguste de la gourmandise.
02:21 Il est sorti un peu à une mauvaise époque, juste après malheureusement la pandémie,
02:25 les gens n'avaient pas retrouvé le chemin des salles de cinéma en 2021.
02:28 Il y a un très grand Grégory Gadebois dedans, Isabelle Carret aussi,
02:32 et c'est l'histoire des premiers restaurants au moment de la Révolution en France,
02:36 et c'est historiquement cohérent avec quelques petits raccourcis.
02:39 En fait, c'est le chef du duc de Chamfort qui se fait virer de son poste
02:43 parce qu'il a osé proposer un plat composé de pommes de terre et de truffes.
02:47 - Qui est gentil. - Vous allez me dire...
02:49 A part qu'à l'époque, les nobles ne mangeaient pas ce qui vient de la terre,
02:52 on le donnait aux cochons.
02:53 Pas de pommes de terre, pas de truffes sur les tables nobles,
02:56 il est viré et il va donc avoir l'idée d'ouvrir l'un des premiers restaurants.
03:00 J'ai encore un petit peu de temps ?
03:01 - Il y a un film qui va être récompensé quand même, peut-être ce soir,
03:03 c'est La Passion d'Odin Bouffan.
03:05 - Alors ça, c'est probablement la meilleure scène de cuisine que j'ai vue,
03:09 c'est l'ouverture du film, ça a duré à peu près un quart d'heure.
03:11 C'est Pierre Gagnère qui a fait tout le conseil culinaire sur le film.
03:14 La scène où on voit la préparation d'un repas bourgeois absolument incroyable
03:21 des années 1880 m'a donné une fin dont vous n'avez même pas idée.
03:25 Je dois vous avouer qu'après, je me suis un peu endormi,
03:29 parce que quitte à provoquer un peu, je trouve que le scénario
03:32 manque peut-être un tout petit peu de profondeur.
03:35 Bon, il ne se passe pas grand-chose, mais rien que pour les scènes de cuisine,
03:39 vous pouvez le voir, ce film de Tran Anh Nguyen.
03:42 Et puis j'aurais voulu donner un petit auguste d'honneur à Claude Didi
03:47 pour deux films qui ont quand même marqué l'histoire du cinéma.
03:49 Le Grand Restaurant, évidemment, et puis surtout L'Aile ou la Cuisse,
03:52 qui est étonnamment d'actualité, ce film qui dénonce la malbouffe en 1976.
03:58 Vous pouvez encore le regarder, mais c'est incroyable,
04:00 c'est une usine de fabrique de cuisses de poulet.
04:02 J'ai l'impression qu'ils n'ont pas démantelé.
04:06 - Et pas un mot de ratatouille, là, franchement.
04:09 - Bien sûr, je l'avais noté aussi, cet énorme carton de 2007.
04:14 - C'est bien sûr que ce n'est pas une ratatouille.
04:15 - Mais ce n'est pas une ratatouille.
04:17 - C'est un confit bielle, dit-je.
04:18 - Exactement, et c'est Thomas Keller, le chef américain
04:21 qui a été le conseiller sur le film, qui a utilisé l'une de ses recettes.
04:24 Mais les niçois qui connaissent la ratatouille...
04:27 - Je suis niçoise, donc je le vis très mal.
04:29 - C'est un tian, moi, de légumes.
04:30 - C'est une sorte de tian, mais qui a été recréée,
04:33 qui s'appelle un confit bielle, dit-je.
04:35 - Intéressant, intéressant.
04:36 Merci, merci, Olivier Pouls, on vous retrouve tous les samedis
04:39 autour de la table des bons vivants de Laurent Mariotte.
04:41 C'est de 11h à 12h30.
04:43 - Absolument, on y sera demain.

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