« Chaque film est un souvenir »
On a refait l’historique cinématographique de Jodie Foster, De Everything Everywhere All at Once à Le Parrain.
L'actrice revient sur les films qui ont marqué sa carrière et ses séries coups de cœur et ça se passe dans le Video Club
On a refait l’historique cinématographique de Jodie Foster, De Everything Everywhere All at Once à Le Parrain.
L'actrice revient sur les films qui ont marqué sa carrière et ses séries coups de cœur et ça se passe dans le Video Club
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Court métrageTranscription
00:00 The Lion King.
00:00 Moi je pense que c'est le film parfait.
00:02 Elle a un film avec Kristen Stewart.
00:04 Elle jouait Muffy dans Panic Room.
00:05 Je ne voulais pas vraiment qu'elle soit actrice.
00:07 Team America.
00:08 Je n'ai jamais autant hurlé des rires.
00:10 C'est la raison que je voulais être remettée en scène.
00:12 Comme tout le monde, je pensais que faire du cinéma
00:14 ce n'était pas ce que je voulais faire dans la vie
00:16 parce que ça m'avait l'air un peu bête.
00:17 Moi je trouve que chaque personne au monde devrait voir ce film.
00:20 Ma mère m'a amenée presque tous les jours au cinéma.
00:22 Surtout des films français parce qu'elle voulait que j'améliore mon français.
00:25 [Musique]
00:54 - Donc bienvenue dans ce vidéoclub. - Merci.
00:56 - Il en reste deux à Paris. - C'est génial.
00:58 - Vous avez fréquenté beaucoup les vidéoclubs ou pas ?
01:00 - Bien sûr, mais ça n'existe plus maintenant vraiment.
01:03 - Il n'y en a plus du tout ? - Presque pas.
01:05 Ça me manque.
01:06 Ça m'a manqué de pouvoir regarder, d'aller quelque part comme à la bibliothèque
01:09 et regarder et dire "Ah oui, celui-là j'ai envie de le voir".
01:12 Ça c'est une chose qu'on ne peut plus faire.
01:13 Il faut décider dans la tête d'abord
01:15 puis après taper à la machine, malheureusement.
01:17 Mais je vois déjà plein de choses.
01:20 Juste en regardant comme ça, il y a plein de films qui m'ont touchée.
01:22 Les trafics étaient génial.
01:24 - 400 pesos.
01:25 - Vous aussi, 400 pesos. - Ça va bien.
01:29 - Je ne sais pas.
01:35 Plein de choses.
01:36 Là, vous avez "L'anatomie d'une chute",
01:38 votre film qui a très bien marché ici en France.
01:40 - Je l'ai retrouvé par terre,
01:42 très tôt le matin.
01:45 - Vous l'avez vu, vous ?
01:45 - Oui, bien sûr.
01:46 Plusieurs fois d'ailleurs.
01:47 - Vous en avez pensé quoi ?
01:48 - Tellement bon.
01:49 Tellement bien réalisé,
01:52 surtout le scénario qui est magnifique.
01:54 - On espère qu'il aura autant d'Oscar que "Everything You Wear".
01:56 - Bah oui, on espère.
01:57 "After Sun", génial aussi.
01:59 Très, très beau.
01:59 Celui-là, je ne vais pas le voir parce qu'il fait très peur.
02:11 Mais mon fils, il adore ça.
02:19 Il a trouvé ça génial.
02:20 Il y a tellement de bons films.
02:21 Celui-ci.
02:23 Moi, je trouve que chaque personne au monde devrait voir ce film.
02:26 C'est une sorte de...
02:27 une porte à l'amour.
02:29 La première fois que je l'ai vu,
02:44 je l'ai vu avec mon fils aîné.
02:46 Pendant tout le film, on s'est tenu la main, on s'est regardé.
02:49 Et puis à la fin, on a pleuré ensemble pendant 45 minutes.
02:52 On a parlé de nos vies.
02:53 Et avec mon fils plus jeune,
02:55 après le film, bien sûr, on a pleuré pendant 45 minutes,
02:58 mais il m'a raconté plein de choses qu'il ne m'avait jamais dit.
03:01 Alors, vous voyez comme si c'était une sorte de tunnel à l'amour.
03:04 Ça, c'est un de mes films préférés.
03:06 - On se demandait si vous connaissiez celui-ci.
03:17 "Boyleville" d'Issa Lopez, la journeuse de "Trois détectives".
03:19 - Ah, celui-là, je ne suis pas sûre.
03:21 En anglais, celui que j'ai vu s'appelle "Les tigres n'ont pas peur".
03:25 Génial, Issa Lopez, mon réalisateur préféré.
03:35 Que je viens de tourner "True Detective" saison 4 avec elle.
03:38 Oui, je l'adore.
03:47 - Est-ce que vous pensez que c'est grâce à elle
03:48 qu'il y a autant d'éléments horrifiques,
03:50 fantastiques dans la saison 4 de "True Detective"?
03:52 - Certainement, parce qu'elle a écrit tous les épisodes.
03:55 Toutes les saisons, de toute façon, de "True Detective" sont différentes.
04:02 C'est une anthologie.
04:04 Et cette fois-ci, on l'a tourné sur la tête un petit peu.
04:08 Il y a des références, bien sûr, à la première saison, qui est géniale.
04:11 Mais comme ces deux femmes,
04:14 c'est l'Alaska au lieu d'être à la Louisiane, où il fait très chaud,
04:18 où il fait très brillant.
04:18 Là, c'est quelque part où il fait noir, sombre, froid.
04:22 Il y a plein de différences comme ça.
04:24 Mais il y a un côté horrifique qui peut-être rejoigne plus
04:28 "La Silence des Agneaux" ou "A Seven", par exemple, qu'aux premières saisons.
04:31 Il y a tellement de films italiens que j'adore.
04:33 Moi, quand j'étais petite, ma mère m'amenait presque tous les jours.
04:36 Elle m'amenait au cinéma pour voir des films étrangers,
04:39 surtout des films français, parce qu'elle voulait que j'améliore mon français.
04:42 On regardait les films, puis à la fin, elle me disait
04:44 "Je ne comprenais pas très bien, dis-moi un petit peu ce qui se passait."
04:48 Comme ça, je lui expliquerais.
04:49 Elle trouvait que c'était une façon pour moi de pratiquer mon français.
04:53 Si vous avez beaucoup plus que chez nous, parce que nous,
04:56 c'est rare qu'on a des films européens.
04:59 Il faut vraiment essayer de les trouver.
05:00 Et les films de Fellini, ça, c'était quand j'étais enfant.
05:04 Ça, c'était tout ce que je voulais être comme metteur en scène.
05:06 C'était comme Fellini.
05:07 Il est très inspiré par le cinéma italien.
05:15 Allemand aussi.
05:17 Ah tiens, j'ai fait un film d'année plus.
05:19 Mais quel est Platschi d'autres ?
05:19 Ça, c'est tous ses oeuvres.
05:21 Ça, Rocco et les frères.
05:22 Les films, ça fait aussi des souvenirs.
05:30 Chaque fois qu'on voit un film, on dit "Ah oui, je me souviens,
05:32 j'étais ici quand ça s'est passé."
05:34 Et vous êtes du genre à aller revoir les films quand vous aimez ou pas vraiment ?
05:37 Plus quand j'étais jeune.
05:38 Maintenant, j'ai moins de temps, mais quand j'étais jeune, oui.
05:40 Et puis aussi, quand j'étais jeune, on n'avait pas de vidéo.
05:43 Alors il fallait aller au cinéma, revoir quelque chose trois ou quatre fois.
05:46 Ma mère aussi, elle m'amenait au festival.
05:48 On avait des festivals, par exemple, de films français ou de films italiens
05:52 ou allemands.
05:53 On ira tous les jours pendant quatre jours, avoir plein de films,
05:57 trois films par jour.
05:58 Tiens, how's the cards ?
06:00 Now tell me, am I really the sort of enemy you want to make ?
06:03 Black Mirror.
06:05 Oh, check it out.
06:06 You watched me.
06:14 Orange is New Black.
06:15 Turn it up.
06:16 To the left.
06:18 Take it back now, y'all.
06:20 One hop this time.
06:23 Vous avez réalisé certains épisodes de ces séries ?
06:25 C'est la bonne chose quand on fait réalisateur sur les feuilletons.
06:28 On peut essayer des choses qui ne sont pas vraiment dans notre genre.
06:31 Orange is New Black, ce n'est pas vraiment mon genre,
06:33 de faire une comédie comme ça, mais c'était rigolo pour moi.
06:38 Ou même How's the cards ?
06:39 Ce n'est pas normalement ce que je fais.
06:41 C'est une bonne chose de passer un mois, un mois et demi sur quelque chose
06:44 que normalement, on n'aurait pas fait.
06:46 Last of Us, j'ai adoré ça.
06:47 Ça, c'est vraiment très bon.
06:54 J'ai hâte de voir saison 2.
06:55 Ils sont en train de filmer, là, en ce moment, ils viennent de commencer.
06:58 Je crois que vous aimez beaucoup Bella Ramsey aussi.
07:00 Yeah, génial, génial.
07:01 Et Pedro Pascal aussi, super.
07:03 J'ai adoré ça.
07:04 Ça, c'est aussi un film, enfin un feuilleton,
07:06 qui arrive à faire comme un film de genre,
07:09 mais qui, en même temps, a des émotions très profondes aussi.
07:13 Ce n'est pas juste un film de genre.
07:14 Sur la première saison de Troye Tectif, je voulais vous demander.
07:20 Oui, est-ce que c'est important pour vous de revoir les saisons
07:23 pour comprendre un peu la dynamique de ces vidéos dysfonctionnelles
07:26 qui ont toujours été au cœur de la série ?
07:28 J'ai adoré la première saison et c'est vrai que ça nous a inspirés tous.
07:32 Mais c'est surtout le job d'Issa Lopez, le médécin d'enseigne
07:35 et celui qui a écrit tous les scénarios, de regarder en arrière
07:38 et décider de quelle chose on va faire référence.
07:41 C'est un monde où rien n'est résolu.
07:43 Quelqu'un m'a dit qu'il y avait un cercle plat.
07:47 Le temps est un cercle plat.
07:50 Les choses qu'on va garder et puis les choses qu'on va faire tout nouveau.
07:53 La grande différence avec les femmes détectives,
07:57 c'est qu'avec les hommes détectives,
08:00 ils ont une relation différente avec les victimes.
08:03 Pour eux, c'est "ça aurait pu être ma soeur" ou "ça aurait pu être ma fille".
08:07 Avec les détectives féminines, "ça aurait pu être moi".
08:11 Et ça, ça donne une sorte de différence de connexion
08:14 entre l'investigateur et les victimes.
08:18 Est-ce qu'il y a des duos du cinéma qui vous ont inspiré pour "Trois détectives" ?
08:40 Pas forcément des duos de détective.
08:42 Les gens me demandent ça des fois,
08:44 la question des références quand on est à mettre en scène.
08:46 Moi, ça, c'est la chose qui vient en dernier.
08:50 Quand je pense à faire quelque chose,
08:53 j'essaie de retrouver en moi, dans mes propres expériences,
08:56 dans les gens que j'ai connus, dans les tableaux que j'ai regardés.
08:59 Toutes les choses qui, moi, sont mes références personnelles.
09:03 Puis après, de revenir juste avant de tourner et de dire
09:06 quel autre film on passait par ce chemin.
09:08 Mais je trouve faire un film,
09:11 parce qu'on a vu les films de Kurosawa et d'essayer de les répliquer,
09:14 pour moi, c'est... Je ne sais pas.
09:16 Ce n'est pas mon chemin.
09:18 Qu'est-ce qu'on a d'autre, là ?
09:20 Parce que vous, vous les appelez différemment aussi.
09:23 Oh !
09:25 Ah non, ce n'est pas celui-là.
09:27 C'est l'autre qui était génial.
09:28 "Babylon Berlin", ça, c'était fantastique.
09:31 Vous regardez beaucoup de séries sur votre temps ?
09:38 Pas beaucoup.
09:38 Pas beaucoup, parce que le moment que je commence,
09:42 il faut que je le finisse.
09:43 Donc, j'essaie de ne pas le commencer si je ne vais pas le finir.
09:46 Vous voulez qu'on passe dans le rayon français ?
09:49 D'accord.
09:50 "Un prophète d'Odiard", film que j'ai adoré.
09:52 Tu prends pour un corse, là.
09:54 Qu'est-ce qui t'arrive ? Tu as pris la confiance, là ?
09:56 Vas-y, va. Je vais voir ce que je peux faire.
09:59 C'est un peu notre français à l'international, t'as.
10:03 Oui, il est génial.
10:04 Et c'est incroyable comment il parle bien l'anglais.
10:07 Qu'ont-ils accusé de vous pendant vos interrogations ?
10:09 J'ai été interrogé 18 heures.
10:11 Chaque jour.
10:12 Trois ans.
10:13 Pendant le tournage, il a eu un bébé.
10:15 Il est arrivé à finir notre film
10:19 et pouvoir aller rencontrer le bébé tout de suite, c'était génial.
10:22 Et là, un film avec Kristen Stewart, "Personal Shopper".
10:33 Vous avez été avec elle sur son tout premier film, "Panic Room".
10:37 Oui, c'est vrai.
10:38 Elle jouait ma fille dans "Panic Room" quand elle avait 11 ans.
10:43 J'ai l'impression que c'est ma fille, en fait.
10:49 Ça me fait toujours du bien de la voir.
10:51 Vous vous souvenez d'un conseil que vous lui auriez donné
10:53 pour arriver à naviguer dans cette industrie ?
10:56 Je ne voulais pas vraiment qu'elle soit actrice.
10:59 J'avais demandé à sa mère, j'ai dit "Qu'est-ce qu'elle veut faire dans la vie ?"
11:01 Elle a dit "actrice".
11:02 Parce qu'elle n'avait pas vraiment la personnalité d'une actrice.
11:06 Elle était, je ne dirais pas renfermée, mais elle était internelle.
11:10 - Internelle, ça se dit ? - Internalisée.
11:13 Internalisée et ce n'était pas quelqu'un qui vivait avec les émotions
11:16 sur les manches, comment dire en anglais ?
11:18 "Motions on her sleeve".
11:19 Je ne sais pas, j'étais protectrice.
11:21 J'avais peur que ça la ruine.
11:22 Et là voilà, génial.
11:24 Oui, tout va bien.
11:25 Tout s'est bien passé.
11:25 Ah oui, c'est un film de Claude Chabrol.
11:30 C'est vrai que les films des metteurs en scène de Nouvelle Vague,
11:33 c'était...
11:33 Ma mère m'en a mené beaucoup.
11:35 J'ai fait même un cours à l'université là-dessus.
11:37 Par exemple, le film de Louis Malle, "Souffle au coeur"...
11:40 Non, il y a "Souffle au coeur".
11:42 Tu sais, mon père adorait "La Vase".
11:44 C'est vraiment triste que tu ne l'aies pas connu.
11:46 C'était un peu mon inspiration pour mon premier film
11:48 en tant que metteur en scène, "Le petit amant".
11:50 See you tomorrow.
11:51 See you tomorrow.
11:53 Just go.
11:56 Ah, regarde tout ça.
12:00 Je ne connais aucun de ces films.
12:02 Oh, regardez.
12:03 Ça, c'est un de mes films préférés.
12:06 "Team America".
12:08 C'est un film fou.
12:20 C'est avec des marionnettes.
12:21 Tout est avec des marionnettes et c'est très sale, comme on dit.
12:24 J'ai adoré ce film.
12:25 Je me souviens, quand je l'ai vu, j'étais en Italie
12:28 et c'était 3 heures du matin, je n'arrivais pas à dormir.
12:30 J'ai allumé la télé et j'ai vu.
12:32 Non, mais qu'est-ce que c'est que ce film ?
12:34 Je n'ai jamais autant hurlé des rires.
12:37 Génial.
12:37 On ne vous voit pas trop dans l'enregistrement des comédies ?
12:48 Vous n'avez pas tourné beaucoup de comédies ?
12:49 Non, pas beaucoup.
12:50 Ça ne vous tente pas plus que ça ?
12:51 Ça ne me tente pas tellement.
12:52 J'en ai fait quelques-uns et chaque fois que je le fais,
12:55 je me dis, je préfère faire les drames.
12:57 Mais j'aime bien les regarder quand même.
12:58 "Freaky Friday".
12:59 Ça, c'est l'autre "Freaky Friday" avec Jamie Lee Curtis,
13:01 qui est une grande amie.
13:02 Le mien, c'était bien avant.
13:08 Qu'est-ce qu'on a d'autre ?
13:15 "Pretty Woman".
13:17 Ça fait longtemps que je n'ai pas vu ça.
13:18 Quel est ton nom ?
13:19 Edward.
13:21 Edward, c'est mon nom préféré dans tout le monde.
13:24 Vous avez proposé le rôle à la base d'un "Pretty Woman" ?
13:28 Je ne me souviens pas.
13:29 Je ne me souviens pas.
13:31 Ah ! Alice Guy-Blaché !
13:35 J'ai été le producteur exécutif sur le documentaire.
13:44 Ah oui, il y a plein de choses.
13:47 On peut parler de plein de choses.
13:48 Très important pour les gens qui veulent connaître un petit peu
13:53 sur le cinéma, sur l'histoire du cinéma,
13:55 parce qu'elle est la première réalisatrice,
13:59 réalisateur narrative du cinéma.
14:03 Alice, inspirée par le screening du "Lumière",
14:06 pense que quelque chose de mieux pourrait être fait
14:08 que de documenter la vie quotidienne.
14:10 Pourquoi ne pas utiliser le film pour raconter des histoires ?
14:12 Elle était le secrétaire de Léon Gaumont.
14:15 Quand la technologie pour le cinéma
14:19 est venue à travers Edison et les frères Lumière,
14:22 Gaumont a décidé,
14:24 peut-être qu'on pourrait faire quelque chose avec ça.
14:25 J'ai proposé à M. Gaumont de faire quelques scènes de cinéma.
14:30 Il a dit, "Vas-y, tu fais tes petites histoires
14:33 et moi, je continue à faire les finances."
14:36 Et elle a produit presque 2 000 films.
14:40 Elle a fondé un studio à New Jersey
14:42 avec les grands fondateurs de films.
14:44 J'avais mis dans mon studio des notes partout.
14:47 "Soyez naturel."
14:49 C'est tout ce que je leur demandais.
14:51 Son mari lui a un petit peu pris le business.
14:54 Et à partir de 1925,
14:59 peut-être sa carrière était finie,
15:00 mais elle avait déjà fait plein de choses.
15:02 Malheureusement, c'était les hommes qui écrivaient l'histoire du cinéma.
15:05 Elle n'était pas considérée parmi les pionniers
15:08 par misogynes,
15:11 finalement, par sexisme.
15:12 Elle était chanceuse
15:13 parce qu'elle a vécu beaucoup plus longtemps qu'eux.
15:15 Elle avait 90 et quelques ans quand elle est morte.
15:18 Elle est arrivée à retrouver quelques-uns de ses films
15:21 et a essayé de corriger l'histoire.
15:24 Elle a réussi un petit peu à corriger
15:26 et là, le documentaire a réussi beaucoup plus à corriger l'histoire.
15:29 - La Passion, c'est vous qui l'avez faite ? - Oui.
15:32 Parce que je crois qu'il y a une erreur dans l'histoire du cinéma.
15:37 On a dit que c'était Jacinthe qui l'avait faite.
15:40 Qui était votre assistante ?
15:41 Amélie !
15:43 J'aime bien me retourner dans le noir
15:44 et contempler le visage des autres spectateurs.
15:48 J'ai adoré ce film.
15:49 Avec Jean-Pierre Jeunet, j'ai fait "Un lendemain, je me fiançaille".
15:52 Pourquoi les biscottes sont fâchées ?
15:54 C'est à cause de vous.
15:55 - Allez-vous en, j'ai rien à dire. - Je veux juste savoir.
15:58 Laissez-moi.
15:58 J'adore Audrey Tautou.
16:00 "400 coups", c'était mon film préféré quand j'étais jeune.
16:03 C'est la raison que je voulais être metteuse en scène.
16:05 Ce film, comme tout le monde.
16:14 C'était le fait aussi que c'était un jeune acteur
16:18 qui était un peu comme nous, on dit le "alter ego"
16:22 de François Truffaut quand il a fait ce film.
16:25 Et ça, ça m'avait beaucoup touchée quand j'étais petite.
16:27 La haine.
16:28 Ta gueule !
16:32 T'es mal à vache, t'es mal à vache.
16:33 - T'es de ma mère. - Ta gueule avec ta vache !
16:35 Je connaissais Mathieu Kassovitz.
16:37 Je l'ai vu avant qu'il soit sorti à Cannes.
16:40 Et je lui ai aidé à faire la distribution aux États-Unis
16:44 pour que les gens aux États-Unis le connaissent.
16:46 C'est un de mes films préférés.
16:48 C'est magnifique.
16:49 Ça n'a pas fait un tube énorme parce que c'était en français.
16:52 Et les Américains, ils ont un problème avec les films
16:56 qui sont dans les langues différentes.
16:57 Alors, il y a beaucoup de gens qui connaissent les films étrangers,
17:01 qui l'ont vu, mais ça n'a pas croisé
17:03 pour les spectacles, le grand public.
17:06 Ah oui, "The Father".
17:07 Je ne lui ai jamais demandé de faire quoi.
17:09 Elle est là pour t'aider.
17:10 Dis-moi ce que je dois faire.
17:12 Je n'ai pas besoin d'elle.
17:13 Je l'adore tellement. Il était magnifique dans ce film.
17:15 Le film, c'est OK, mais lui, il est génial dans le film.
17:19 Comme je pensais, c'est le moment d'un aperitif.
17:21 Le voix de "Temps en Temps", je l'adore.
17:24 C'est un des personnes les plus gentilles avec qui j'ai travaillé,
17:26 mais en même temps, j'avais peur de lui
17:28 quand j'ai fait "Les Seances des Agneaux".
17:30 Plus près.
17:31 [Bruit de pas]
17:33 [Bruit de pas]
17:35 [Bruit de pas]
17:37 [Bruit de pas]
17:39 [Bruit de pas]
17:42 Oui, j'imagine.
17:43 J'avais peur de son personnage.
17:45 Et lui m'a dit à la fin du film, il m'a dit,
17:47 "Moi, j'avais peur de toi aussi."
17:49 Mais est-ce que le metteur en scène a fait en sorte
17:51 de vous mettre dans cette situation de peur
17:53 pour les besoins du film ou ça s'est créé naturellement
17:55 avec les vitres, avec tout ça ?
17:56 En fait, ça s'est créé naturellement
17:57 parce que toutes mes scènes avec lui,
17:59 il était derrière les barreaux.
18:01 Comme les scènes étaient très longues,
18:03 on faisait une scène,
18:07 son côté pendant une journée,
18:10 et la deuxième journée, on est revenu,
18:11 on faisait mon côté à moi.
18:12 Ce qui faisait que j'arrivais jamais à lui parler.
18:15 Il était toujours derrière les barreaux
18:16 ou moi, j'étais derrière les barreaux.
18:18 Il y a plein de films que j'ai jamais vus,
18:19 des films français que j'ai jamais vus,
18:21 mais j'ai du temps.
18:22 Et puis, c'est une bonne chose que vous existez.
18:24 Comme ça, je peux venir, je peux louer,
18:26 je peux voir plein de films.
18:27 Ah oui.
18:28 Comme tout le monde, un de mes films préférés,
18:31 "Le Parrain".
18:32 Tu passes du temps avec ta famille ?
18:34 Bien sûr que oui.
18:35 Très bien.
18:36 Parce que quelqu'un qui ne passe pas de temps avec sa famille
18:39 ne peut jamais être un vrai homme.
18:40 Numéro deux, "Meyer".
18:41 Ma mère, elle était fanatique de Marlon Brando.
18:56 S'il y avait un festival de Marlon Brando,
19:00 il fallait qu'on y aille.
19:01 J'ai vu chaque film qu'il n'a jamais fait.
19:03 "On the Waterfront", c'est mon film préféré de lui.
19:06 "Sur les quais", vous l'appelez ?
19:07 Allez, je vais te ramener à la maison.
19:08 Il y a trop de gens ici qui ont seulement une chose dans leur tête.
19:11 Il était tout jeune, aussi en noir et blanc,
19:13 mettant en scène "Alaia Kazan".
19:16 Sublime.
19:17 Quand j'étais petite, tout le monde aimait les "Star Wars".
19:19 Moi, je n'étais pas aussi fan que le reste.
19:21 Aidez-moi, Obi-Wan Kenobi.
19:23 Tu es mon seul espoir.
19:24 Récemment, je crois que vous avez dit
19:25 que vous aviez failli devenir Princesse Leia.
19:27 C'est quoi cette histoire ?
19:28 C'est vrai.
19:28 J'avais fait un test, un screen test.
19:32 On m'avait choisi, on m'avait demandé de faire le film,
19:35 mais j'étais en train de faire un film de Disney.
19:38 Annabelle a un corps qui a mon esprit.
19:41 J'étais sous contrat avec Disney, alors je n'ai pas pu.
19:43 C'est un grand regret dans votre vie ?
19:45 Pas du tout.
19:46 Pas du tout.
19:47 Carrie Fisher a eu son trajet, moi j'ai eu le mien.
19:55 Qui sait ce qui aurait passé si jamais les choses sont allées différemment ?
20:00 Mais pas "Star Wars" particulièrement.
20:01 Pas tellement.
20:03 "Dear Hunter".
20:04 Vous, vous l'appelez "Voyage au bout de l'enfer".
20:06 C'est un de mes films préférés.
20:19 Quand je l'ai vu, je me souviens, j'avais 14 ou 15 ans.
20:23 Et la scène fameuse, la scène du roulette rousse,
20:27 ça, ça m'avait choquée, émouvée.
20:30 Des fois, je fais des cours de cinéma pour les gens,
20:45 j'en parle beaucoup, de cette scène.
20:47 Il y a De Niro qui est génial, Christopher Walken,
20:50 sublime dans le film.
20:51 "Meryl Streep", c'est un de ses premiers films.
20:52 Vous avez débuté votre carrière avec De Niro ?
20:55 J'avais fait plusieurs films d'abord.
20:56 Votre passage au cinéma d'auteur.
20:57 Voilà, oui, j'ai fait "Taxi Driver" quand j'avais 12 ans,
21:00 avec De Niro et Scorsese.
21:02 Ça a changé ma vie.
21:11 Parce qu'avant, je pensais que faire du cinéma,
21:14 c'était pas ce que je voulais faire dans la vie,
21:15 parce que ça m'avait l'air un peu bête.
21:17 Parce qu'on me donnait un scénario,
21:20 je lisais les répliques,
21:21 je trouvais pas que c'était quelque chose de assez...
21:24 je sais pas, intellectuel ou satisfaisant pour moi.
21:27 Et le moment que j'ai fait le film avec De Niro,
21:30 il m'a tellement inspirée,
21:32 et j'ai tout de suite réalisé que créer un personnage,
21:37 c'était beaucoup plus que de lire des répliques.
21:39 Et alors, ça m'a changé ma vie un peu.
21:42 Et j'ai lu que vous vouliez réaliser un film,
21:45 mais actuellement, c'est pas fait,
21:45 pour retourner avec lui, justement,
21:47 un film qui s'appelle "Sugar Land".
21:49 Oui, c'est vrai, mais ça s'est jamais fait.
21:50 C'était un super scénario que j'ai aimé beaucoup,
21:54 qui parlait des immigrants cubains, en Floride.
21:58 Un en particulier qui est devenu très riche
22:00 avec les plantations de sucre.
22:01 Il y avait tout un débat politique,
22:04 lui jouait un fameux cubain billionnaire de sucre.
22:09 Mon film préféré, "Le Piano", de Jane Campion,
22:13 avec Holly Hunter.
22:15 [Musique]
22:26 Ce film, je l'ai vu, je sais pas, 30 fois.
22:29 J'ai adoré ce film.
22:30 La scène finale du film, je n'oublierai jamais.
22:33 Elle a passé tout le film à essayer de protéger ce piano
22:36 qu'elle a fait venir avec elle en Nouvelle-Zélande.
22:40 Et elle arrive à la fin,
22:43 il y a le moment où le piano, elle est sur un bateau,
22:46 et le piano va dans l'eau.
22:50 Et elle est attachée par une corde à son pied.
22:54 Elle va dans l'eau,
22:57 et il y a un moment où elle doit se demander
23:00 est-ce qu'elle défait le nœud qui la connecte à son piano
23:03 pour dire "je veux vivre".
23:06 Et elle le fait.
23:07 Et voilà la fin du film. Génial.
23:09 Ah, R. Sachs.
23:10 Je suis allée à l'université avec lui.
23:12 Ah !
23:13 Quel est le film que vous avez, là ?
23:15 Vous avez le film... C'est le sien ?
23:17 Ah bah voilà.
23:18 Ah oui, il y a un film en ce moment qui s'appelle Passager.
23:22 - Vous l'avez vu ? - Oui, je l'ai vu.
23:24 Si mon mari et mon mari ne veulent pas danser avec moi,
23:26 je danserai avec vous.
23:29 Vous danserez avec moi ?
23:30 Moi, mon neveu, il adore tout ce qui est Robert Rodriguez.
23:33 C'est le meilleur pour mourir,
23:35 le meilleur pour tuer,
23:37 le meilleur pour aller en enfer.
23:39 Amen.
23:41 Pas mon style, mais mon neveu, il est super fan de tout ça.
23:44 Ah oui, l'animation.
23:46 Ah !
23:47 The Lion King.
23:49 Aussi, un de mes films préférés, que j'ai vus 100 fois au moins,
23:58 bien sûr avec mon enfant, quand il était tout petit.
24:01 Moi, je pense que c'est le film parfait.
24:02 Et même les millions d'autres qui sont venus après.
24:05 J'ai un mauvais sentiment !
24:08 Ça va passer, croyez-moi !
24:10 Ça va passer !
24:12 Ils vont faire une nouvelle aussi.
24:16 Mais il n'y a rien comme l'originale.
24:19 Récemment, dans le vidéoclub, quelqu'un nous a dit
24:21 que le scénario parfait d'un Disney, c'était La Petite Sirène,
24:23 et qu'il était même étudié dans les écoles de cinéma.
24:25 Oui, étudié pour son sexisme.
24:28 Oui.
24:29 La Petite Sirène. Il y a plein de problèmes avec ce film.
24:32 Daddy, non !
24:36 Je l'ai vue une fois, La Petite Sirène,
24:38 ça a été parlé par des avocats.
24:43 Parce qu'il y a cette idée où elle fait un contrat.
24:45 Elle dit "Mon contrat, c'est tu peux prendre ma voix
24:50 si tu me donnes des jambes."
24:52 Et il y avait tout un tralala pendant des heures à parler.
24:55 Est-ce que ce contrat était un vrai contrat ?
24:58 Dila, vous deviez partir avec un DVD dans toute la boutique.
25:00 Vous prendriez lequel ?
25:02 - Pour ce soir. - Pour ce soir, oui.
25:07 Lion King. Absolument.
25:09 - Merci beaucoup. - Merci à vous.
25:10 Sous-titrage ST' 501
25:13 Sous-titrage ST' 501
25:15 *musique*
25:16 Colmini !
25:17 *musique*