Émission Aléas mai 2001 (France 3) : Un Regard sur les Aléas de la Vie et de l'Actualité
Aléas était une émission française diffusée sur France 3 de 1998 à 2007.
Présentée par Marie Drucker, elle proposait un regard original et décalé sur les aléas de la vie et de l'actualité.
L'émission était composée de reportages, d'interviews et de chroniques.
Elle abordait des sujets aussi variés que la société, la culture, l'économie et la politique.
En mai 2001, Aléas a consacré un numéro spécial aux attentats du 11 septembre 2001.
L'émission a également abordé d'autres sujets d'actualité, tels que la crise de la vache folle, l'élection présidentielle française de 2002 et la guerre en Irak.
Aléas était une émission populaire qui a marqué l'histoire de la télévision française.
Elle a été saluée pour son ton impertinent et son regard original sur le monde.
Voici quelques informations supplémentaires sur l'émission :
Titre original : Aléas
Année de diffusion : 1998-2007
Durée : 52 minutes
Genre : Magazine
Pays d'origine : France
Présentatrice : Marie Drucker
Réalisateurs : Jean-Luc Delarue, Marie Drucker
Producteurs : France Télévisions, Réservoir Prod
Aléas était une émission française diffusée sur France 3 de 1998 à 2007.
Présentée par Marie Drucker, elle proposait un regard original et décalé sur les aléas de la vie et de l'actualité.
L'émission était composée de reportages, d'interviews et de chroniques.
Elle abordait des sujets aussi variés que la société, la culture, l'économie et la politique.
En mai 2001, Aléas a consacré un numéro spécial aux attentats du 11 septembre 2001.
L'émission a également abordé d'autres sujets d'actualité, tels que la crise de la vache folle, l'élection présidentielle française de 2002 et la guerre en Irak.
Aléas était une émission populaire qui a marqué l'histoire de la télévision française.
Elle a été saluée pour son ton impertinent et son regard original sur le monde.
Voici quelques informations supplémentaires sur l'émission :
Titre original : Aléas
Année de diffusion : 1998-2007
Durée : 52 minutes
Genre : Magazine
Pays d'origine : France
Présentatrice : Marie Drucker
Réalisateurs : Jean-Luc Delarue, Marie Drucker
Producteurs : France Télévisions, Réservoir Prod
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TVTranscription
00:00 "Allons-y, au lit, la route, ici et là, allez-y."
00:07 "Hahaha, le vagueur con de Camillerois."
00:13 "Allez-y."
00:23 "Allez les hommes, allez les hommes."
00:43 "Alors, dégueulasse, c'est quoi ça ? Vous voulez qu'on vous la tienne ?"
00:47 "Vous êtes des vieux cons ?"
01:00 Depuis 30 ans, Lise Chabin et son mari habitent à Saint-Denis, au Guel-Augy.
01:05 Petite cité construite en 1936, à l'époque bien tranquille.
01:10 Puis sont venues nuisances et perturbations.
01:13 D'abord l'autoroute A1, avec vacarme et pollution, puis le stade de France et ses cohortes d'excité.
01:21 Alors pour Lise, c'en était trop.
01:24 Pour ramener le calme au Guel-Augy, cette retraitée en colère a mis ses compétences d'ancienne syndicaliste à organiser la résistance.
01:34 C'est que Lise a le goût de l'ordre et de la propreté.
01:37 Ornay.
02:02 "Bienvenue au Guel-Augy. Nous avons ce petit objet pour pouvoir rentrer chez nous parce que nos cours d'immeuble servaient à tout et à n'importe quoi.
02:22 Avec ce petit objet, c'est électromagnétique, maintenant plus personne ne peut rentrer s'il n'est pas muni de ceci."
02:32 ...
02:56 "Eh bien voilà mon mari, monsieur Chabin. On est ici depuis 1970."
03:03 "Oui, et avant nous étions depuis 1957, rue du Landy, à la Plaine-Saint-Denis également, dans un appartement de 20 mètres carrés.
03:14 Alors il faut voir qu'ici nous en avons 40 mètres."
03:17 "Ah c'était le paradis pour nous aussi."
03:18 "C'était agréable à vivre. Malgré que l'autoroute existait déjà à l'époque. Enfin, l'autoroute on s'y habitue, mais ça en supplément, le stade en supplément, ça fait beaucoup.
03:32 On ne l'a pas demandé ce truc. Peut-être que c'était nécessaire, j'en sais rien, je ne veux pas le savoir.
03:39 On nous l'a imposé, on va le supporter, c'est tout. On va essayer de vivre avec. On n'a que cette solution.
03:45 Mais je n'irai jamais dans ce stade, je n'ai encore pas mis les pieds."
03:48 "Même sur le parvis."
03:50 "Même sur le parvis, je ne sais pas."
03:52 "J'ai arrêté de travailler en 1989, mais la première amicale des locataires, elle a été mise en place en 1984.
03:59 Et puis après, deuxième phase, il y a eu l'histoire du stade. Alors dès qu'on a entendu parler du stade, on a dit il faut absolument qu'on fasse quelque chose.
04:10 Parce que le stade va y avoir avant, mais il y aura pendant et il y aura après.
04:16 Donc il faut refaire une association, il faut qu'on soit reconnu, que quand on aura quelque chose à dire, qu'on nous écoute."
04:23 "Lorsqu'on fait du syndicalisme dans une entreprise, il y a une formation nécessaire. Aujourd'hui, ça me sert."
04:30 "Bonjour madame."
04:33 "Bonjour madame Chabat."
04:37 "Vous voyez madame Chabat, j'ai toujours le problème de ma fenêtre. Alors regardez, quand j'appuie dessus, c'est étanche.
04:45 Quand je relâche, vous voyez, on entend du bruit. Et en fin de compte, vous voyez, comme aujourd'hui il fait beau, mes fenêtres, il faut bien que je les ouvre aussi.
04:57 Alors regardez, c'est aussi bien que je les laisse comme ça. Comme ça au moins, on entend vraiment du bruit."
05:05 "Voilà, on a été obligés de mettre des digicotes sur toutes les portes. Il y a 10 portes à cet immeuble, il y a 10 digicotes différentes,
05:14 parce qu'on en avait marre d'être importunés. Alors maintenant, on a quand même une sécurité."
05:20 "Même l'hiver, c'était agréable, quand on voyait toute cette blancheur, tous les arbres gelés. Maintenant aussi, mais c'est autre chose.
05:31 Le plaisir n'est pas le même."
05:34 "On pouvait jouer au foot, c'était agréable, en plein été, avec le soleil. Maintenant, on n'a plus trop de choix. C'est du ciment, du béton."
05:43 "Là, c'est le début de la casse. Comme j'ai dit à l'époque, ça y est, Attila est en action. Pas question d'ouvrir les fenêtres."
05:55 "On a mangé de la poussière."
05:57 "On a mangé un peu de tout. On a mangé de la poussière, on a eu des inondations, on a été bouffés par les rats, n'est-ce pas?"
06:07 "Les rats, oui, il y avait toute une famille."
06:09 "Quand on a commencé à casser, il n'y a pas de secret. Les rats, ils sont intelligents. Plus que nous, à la limite, je dirais.
06:16 "Il a fallu qu'ils se logent ailleurs. Ils ont commencé à venir dans nos cours. Et quand on a demandé qu'on dératise, on voulait encore une idée,
06:28 "demander une dératisation, et bien oui. On l'a fait quand? Quand on s'est mis en colère. Et puis, on a dit, si on ne fait rien,
06:39 "on va faire des banderoles et puis on va aller défiler là-bas devant l'immeuble de la Salaim. Ah non, surtout pas ça, pas ça.
06:47 "Huit jours après, ils étaient là, ils venaient de les ratiser. Et puis, on a eu les perturbations télé, quand il y a eu les champs de grue.
06:57 "Donc, on recevait très mal la télévision. Et alors, avec tout ce qu'on a vécu comme désagréments, parce que c'est des désagréments,
07:06 "qui ont quand même duré quatre ans. Alors là, on s'est dit que peut-être, on pourrait bénéficier de quelque chose qui profiterait à tout le monde,
07:17 "éventuellement de nous exonérer de la taxe d'habitation pendant la durée des travaux. Ah, mais quel culot ils ont, les gens du Guélogie,
07:29 "oser demander à être exonérés de la taxe d'habitation."
07:34 J'ai pas eu l'occasion d'aller ni au Rolling Stone ni au Johnny, mais bon, j'étais présent. Et c'est vrai, avec les fenêtres fermées,
07:45 à 11h du soir, on entendait la musique assez forte.
07:50 Le plus de bruit, c'est ces millions. Ah, ces millions, alors là, elle a percé les murs, hein, ces millions.
07:56 - C'est dans les images que l'on voit là que vous avez un bon souvenir de la Coupe du Monde.
08:03 - Ah ouais, c'est la Coupe du Monde. Même que le stade, on n'est pas très content de la voir, on a quand même passé une superbe et très belle Coupe du Monde,
08:11 qu'on ne reverra jamais d'ici, dans les lois.
08:14 - Avec un signe superstar.
08:17 - De toute façon, il n'a pas à stationner ici, il n'habite pas ici. C'est ça, c'est leur capital. C'est trop facile.
08:38 - À sa soeur, elle peut faire un paquet comme quand elle est verte.
08:41 - C'est trop facile. De toute façon, elle ne l'héberge pas. Il n'habite pas là. Il vient en visite chez sa soeur, mais il n'habite pas là.
08:49 - Parfois, il dort là. - Pas toujours, pas toujours, pas toujours.
09:01 - Alors là, c'est autre chose. C'est ceci est réservé aux handicapés. Et depuis que le stade existe, ça n'a jamais fonctionné.
09:12 - On est vraiment pris en otage. Le plus grave encore, c'est qu'il ne faut même pas arriver les infirmiers, infirmières qui font les piqûres, les soins, les docteurs.
09:22 - Ils les renvoient aussitôt. Donc ça, on est quand même plein à la mairie. On espère qu'ils vont faire quand même quelque chose.
09:27 - Alors là, je peux dire que ça, on l'avait rarement vu. - Ah non ? - Là, oui. Là, on ne l'a pas... Je ne sais pas s'ils vont verbaliser, mais là, on ne l'avait rarement vu.
09:37 - J'espère qu'elle va foutre une prune à l'eau. - Ça y est, c'est parti.
09:40 - Elle est mise, là ? - Alors, il y a... Là, oui, elle est en train d'en mettre une.
09:44 - Ah ouais ? - Et il y a pourtant un arrêté. C'est bien marqué "interdiction au moto".
09:48 - Attendez, rappelez-vous ce qu'on nous a dit une fois quand on les a pris en flagrant délit et qu'on leur a dit "Il y a un arrêté".
09:54 - Rappelez-vous ce qu'on nous a dit. Un jour, il y en a, il nous aura dit "L'arrêté, j'en ai rien à foutre, je me torche le cul avec". - Ah oui, le motard.
10:02 - Allez, les jeunes ! Allez, les jeunes ! - Alors, dégueulasse ! C'est quoi, ça ?
10:08 - Eh, vous voulez qu'on vous la tienne ? - Vieux con ! - Faites !
10:12 - Non mais j'ai beaucoup plus de rotu que vous. - Eh oh ! Vous ne verbalisez pas les gens qui pissent là ?
10:19 - Non mais regardez ça, là. - Il y a des chiottes, là-haut. On les a réclamées, exprès.
10:24 - Dégueulasse ! Et si on allait pisser chez vous, vous, qu'est-ce que vous diriez ?
10:30 - Si vous êtes chez nous, on est en face, là. - On est en face.
10:35 - Merde, alors ! - Ben, c'est pas la peine d'avoir des cheveux blancs pour être si cons, hein !
10:42 - C'est pas vrai ! Ils sont sales comme des peignes, hein !
10:46 - On a ras-le-bol, hein, de voir ça. On en a marre, nous, du stade, hein !
10:49 - Et puis de tous ceux qui y viennent !
10:51 - Il y a une chose que j'aime, c'est les humains nationaux.
11:03 - En partant du principe qu'eux, ils ne se comportent pas tous correctement, parce qu'ils ne chantent pas tous.
11:10 - La tasse de thé, c'est le rugby ! Parce qu'ils sont comme moi, ils vont au charbon.
11:15 - C'est ça. Certains joueurs se donnent à fond, quand même, à certains matchs.
11:25 - Ah oui, mais arrête ! Quand ils marquent un but et qu'ils s'embrassent, non, c'est non, ça, moi...
11:31 - Quand ils se comporteront comme des hommes, peut-être que je changerais d'avis, mais dans l'immédiat, non.
11:38 - À la Coupe du Monde, la France a gagné 3-0. Ils se sont bien comportés comme des hommes, ils ont gagné.
11:43 - Ouais, mais alors, dis donc, hein ! Oh, oh, oh, oh ! C'est quoi, les morts à la maternelle, ils font ça, dans la cour ?
11:50 - Ouais, mais bon, c'est le bonheur. Ils ont passé plusieurs matchs ensemble. Ils ont réussi à la fin de gagner, donc c'est émouvant.
11:59 - Oh là là, il y a du monde ! Oh, il y a du monde ! Oh, il y a du monde ! Oh, il y a du monde !
12:03 - Ah, oui, oui ! Et il y a du calme !
12:05 - Voyons, les Français... - À Cartan, hein !
12:09 - Ah ouais, ils se déchaînent, ce soir, 4-0. Pour une revanche, c'est une belle revanche.
12:27 - Voilà. C'est sûr que là, avec le son, c'est magnifique, quoi. Bon, pour certaines personnes, c'est sûr que ça les gêne, mais là, c'est magnifique de mener 4-0,
12:39 et puis entendre les supporters réclamer les joueurs, c'est impressionnant, quand même.
12:47 - Tu vois, Milou, cette grande gamelle, elle est belle, hein ! Mais dis donc, hein, qu'est-ce que ça génère ? Aujourd'hui, c'est pas comme hier, on est tranquilles.
13:09 - Le trophée Andros, on a bouffé de l'essence, le snowboard, le motocross. Alors là, le motocross, c'est le fin du fin. On peut pas dormir avant 1h du matin, parce que c'est la grosse gueulante.
13:23 - Depuis que le stade est installé, on a dû avoir au moins 300 manifestations, mais on n'a pas fini. Les punks, le concert de rock et tout le bazar, on a encore du souci à se faire, on va encore souffrir.
13:38 - Allez, viens !
13:41 - C'est la fin du jour !
13:44 - C'est la fin du jour !
13:47 (Coup de feu)
13:50 (Musique)
13:52 (Musique)
14:21 Il était une fois, dans un bourdi les Vilaines, 50 petits frères dévoués à 1 000 bonnes sœurs. Les temps ayant changé au profit des sans-cœur, on vit bien que c'était vraiment des sœurs vilaines.
14:36 (Musique)
15:03 - Je suis né dans un petit pays, 12 kilomètres d'ici, qui s'appelle Saint-Dolé, de parents agriculteurs. Au baptême, j'ai reçu le nom de Martial. Ayant perdu mes parents, j'étais encore jeune.
15:18 Et puis un jour, en venant visiter la communauté de Saint-Gildas, j'ai vite été conquis par ce genre de vie, d'un autre côté assez tranquille, et quelques mois après, je suis rentré chez les frères de Saint-Gildas.
15:33 Et j'ai continué à, comment j'allais dire, allier ma vie de frère et la vie de travail en même temps, pour la congrégation des sœurs de l'instruction chrétienne, qui est une communauté voisine à celle des frères.
15:52 J'avais 14 ans quand je suis rentré chez les frères, et j'ai trouvé une ambiance et une entraide remarquable, j'allais dire. J'étais frappé par cette entraide, ce soutien qui existait entre les frères.
16:10 Alors les frères étaient à ce moment-là près de 40. Chacun avait son atelier, son métier, parce qu'il y avait en effet tous les métiers ici, à la communauté des frères.
16:24 Depuis le technicien, j'allais dire, en électricité, en radio, et jusqu'à l'agriculteur, en passant par le cordonnier, tous les corps de métier, le maçon, le couvreur, tout ce qu'on retrouve partout dans une ville, dans un bourg.
16:46 Alors j'ai donc été mis à la cordonnerie, et c'est là que j'ai appris le véritable rôle des frères dans la communauté des sœurs, qui était de servir les sœurs dans l'obscurité, dans l'abnégation, un travail soutenu, parfois dur.
17:06 Ce qui permettait du moins aux sœurs d'être entièrement consacrées à leur tâche, qui était l'éducation des enfants, et aussi le soutien aux maisons hospitalières, que très souvent elles dirigeaient.
17:20 Les sœurs à cette époque étaient environ mille, un peu plus de mille, 1100.
17:35 Depuis un certain nombre d'années, il n'y a pas eu une évolution pour les frères. Alors les frères sentaient ce retard, certains ont réagi, un bon nombre sont partis même, ont préféré quitter que de subir la tutelle des sœurs.
17:53 D'autres ont réagi, en parlant même aux autorités religieuses. Alors l'évêque décide de changer les statuts des frères pour améliorer leur situation.
18:05 Et c'est là qu'ont été préparés, mis au point, j'allais dire, ces nouveaux statuts qui disent que les frères doivent désormais être économiquement indépendants.
18:22 C'est-à-dire que les sœurs doivent mettre à leur disposition les fonds suffisants pour pouvoir par eux-mêmes se débrouiller, acheter ce qui leur est nécessaire, s'instruire, se former, etc.
18:38 Dans ce contrat, il avait également été prévu que les sœurs abandonnaient aux frères tous les biens qu'ils possèdent ou les biens qui les entourent.
18:55 C'est-à-dire les bâtiments, c'est bien indiqué, meubles et immeubles. Donc, bien sûr, le terrain, les bâtiments, c'est-à-dire, quand je parle de bâtiments, le logement des frères, leurs ateliers et tout l'ensemble, qui représente environ 80 heures.
19:13 Et les sœurs ont toujours refusé de mettre en pratique ces conventions. Toujours elles ont refusé. Elles n'ont jamais accepté véritablement.
19:24 Elles ont toujours voulu garder les frères sous leur tutelle et dire que vous n'êtes pas chez vous. Alors que cette jouissance nous a bien été accordée pour notre vie.
19:35 [Musique]
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20:08 Je crois que les rapports avec les sœurs ont commencé à se dégrader peu après 1970. On nous a petit à petit supprimé à nos anciens l'aide ménagère, supprimé même les infirmières.
20:26 Heureusement, nous avions tout de même la sécurité sociale, ce qui nous a permis de nous faire soigner, puisque les sœurs nous abandonnaient. Nous étions donc nourris. Nous habitions dans notre maison, des frères.
20:40 Notre linge était à peu près entretenu. Mais tout le reste, nous devions l'acquérir par nous-mêmes, par la mendicité, près de notre entourage, dans le village, près de nos familles.
20:55 Alors là, il y a eu un manque qui nous a paru vraiment flagrant au moment où toute la vie sociale s'est développée, à une évaluée, que nous ne bénéficions pas de cette avancée sociale.
21:10 [Musique]
21:22 Et puis, les sœurs ont demandé, d'une façon un peu brutale, nous ont demandé tout à coup de prendre une partie de notre terrain.
21:33 Mais si encore elles nous l'avaient demandé dans la... comment on appelle ça, la conciliation, là... Mais alors là, non, ça a été brutal, ça a été "il nous faut une partie de notre terrain".
21:46 Alors, plusieurs ont réagi, pour ne pas dire tous les frères, mais devant les insistances des sœurs, devant leur... le renouveau de leur demande, leur insistance, oui,
21:59 eh bien, petit à petit, les frères, les uns après les autres, ont cédé. Et puis de plus, elles nous ont annoncé tout simplement, eh bien, vous savez, on avait de la peine à vous soigner jusqu'ici, enfin, je ne sais pas,
22:10 mais à partir de maintenant, on ne vous soignera plus chez vous. Alors certains ont réagi, mais comment, mais vous avez signé par lequel jusqu'au bout, vous deviez une assistance à nos anciens, aux malades, à tout cela.
22:22 C'est pour... ah oui, mais les temps ont changé, puis nos paroles n'avaient aucune portée, semble-t-il, en avancée vers la déportation à la maison hospitalière.
22:32 Parce que je parle de déportation, parce que c'est les mots qu'ils ont employés, certains d'entre eux. Eh bien, certains m'ont dit, on nous a mis en demeure, on nous a dit qu'on ne serait plus soignés chez les frères si on ne venait pas à l'hospice.
22:44 "Profitez, la maison est toute neuve, il y a des chamblées, profitez-en, vous serez heureux, vous serez bien, vous ne manquerez de rien".
22:50 Tout ceci était souligné, non seulement par les sœurs, mais par l'évêque accompagné, toujours de lettres d'évêques qui redisaient la même chose.
22:57 Ce sont des pressions insupportables. Les frères n'ont pas été libres, je le maintiens et le répéterai toujours, pour la plupart, ils n'ont pas été libres du choix, soit rester chez les frères, ou aller à l'hospice. Non, ils n'ont pas été libres.
23:21 Actuellement, je dirais que nous ressentons de plus en plus, de la part des autorités, de plus en plus de tracasseries, de harcèlement, soit par lettres, soit par téléphone, soit par visite. Nous sommes complètement envahis, surveillés, je ne sais pas.
23:40 Tous ces gens-là se permettent d'entrer au domicile des gens, comme ça. Je les ai filmés, comme ça, directement. Leur visite était certainement intéressée, c'était pour voir si on ne pouvait pas tirer quelque chose, partie du petit domaine des frères.
23:56 Je suis allé déposer une plainte à la gendarmerie. Le gendarme n'a pas cru devoir accepter ma déposition.
24:04 Je suis très content d'avoir accepté que mes frères, avec qui nous étions très unis tous ensemble, que je sois devenu leur porte-parole, et peut-être plus que ça.
24:25 Car je crois que, vu leur dévouement, ils méritent d'être reconnus, d'être traités dans la dignité, de pouvoir terminer leurs jours dans la paix, surtout. La paix, c'est ce que je voudrais pour eux, surtout, la paix.
24:53 On voudrait quand même que les sœurs... Oh, on ne demande ni merci, ni... Non. Mais une petite reconnaissance, même muette, mais une reconnaissance par laquelle nous leur avons peut-être été utiles pendant 150 ans, les uns et les autres.
25:10 Mais nous ne recevons pas ce genre de... Non. Nous sommes maintenant... Nous nous sentons considérés comme inutiles, gênants. Il faut que toute trace des frères disparaisse. Il faut que toute trace des frères disparaisse.
25:26 [Musique]
25:53 Alia.
25:55 [Musique]
26:24 [Musique]
26:38 - Bien.