• il y a 9 mois
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Transcription
00:00 Le débat a finalement eu lieu en plus avec quelques agriculteurs
00:04 mais Emmanuel Macron est resté quand même à un moment donné bloqué avec ses syndicats
00:11 où il participait à une réunion et pendant ce temps là on a vu
00:15 ces CRS affronter les agriculteurs en colère
00:19 qui étaient rentrés de force dans le hall 1 du salon de l'agriculteur.
00:22 Ils sont allés trop loin ou pas les agriculteurs ?
00:25 L'image que tout ça renvoie, c'est une totale incompréhension
00:30 mais au-delà de l'incompréhension entre le président de la République,
00:36 son gouvernement et les agriculteurs pour ceux qui donnent cette image,
00:40 c'est que ça donne l'impression qu'il n'y a aucun débouché politique.
00:43 C'est ça qu'il y a de pire.
00:44 C'est-à-dire qu'on ne voit pas quel est le chemin qu'on doit emprunter
00:50 pour pouvoir sortir de cette crise.
00:52 Il n'y a pas vraiment de perspective.
00:54 Il y a eu des mesures qui ont été annoncées,
00:56 avec certaines qui sont des surprises
00:58 et j'attends avec impatience de voir comment on peut mettre ça en œuvre.
01:02 Lesquelles ? Le petit plancher par exemple ?
01:04 La première qui était très importante, c'est la question des trésoreries.
01:08 Il y a bien sûr dans cette crise des exploitations agricoles
01:11 qui vivent d'extrêmes difficultés.
01:13 Celles-là doivent être traitées rapidement et de manière spécifique.
01:17 Ça aurait dû être fait depuis le début
01:19 avec possiblement des aides à la trésorerie,
01:22 des années blanches sur les remboursements
01:24 pour pouvoir redresser les exploitations
01:26 qui peuvent repartir mais qui connaissent aujourd'hui de graves difficultés.
01:30 Non, l'annonce la plus surprenante
01:32 et avec des conséquences extrêmement lourdes,
01:34 et j'attends de voir comment on va m'expliquer ça,
01:37 c'est les prix planchers.
01:38 Ou le prix plancher.
01:40 Pour vous, ce n'est pas une bonne idée ?
01:41 À quel niveau ? Qui décide ?
01:43 Est-ce qu'on intègre dans ce prix les marchés nationaux,
01:49 européens ou internationaux ?
01:51 Qu'est-ce qu'on fait pour arriver à gérer une telle complexité par un prix ?
01:55 Là, je pense que ce sont des mesures qui peuvent être séduisantes comme ça
02:00 mais qui, dans la réalité ou dans l'application,
02:03 remettent de manière globale ce qui existe depuis 40 ans aujourd'hui.
02:09 Alors on peut le contester,
02:10 faut-il que le modèle qu'on va proposer pour le mettre à la place
02:13 soit aussi efficace ?
02:15 Je crains que malheureusement ça soit la fausse bonne mesure.
02:19 C'est juste pour satisfaire les agriculteurs, pour les rassurer Stéphane Le Foll ?
02:23 Oui, c'était une manière de rassurer.
02:25 On va avoir des prix planchers.
02:26 Donc il y a des prix qui sont définis par une autorité,
02:31 laquelle je ne sais pas si c'est le gouvernement,
02:33 je lui souhaite bon courage pour définir le prix,
02:35 qui intègre, si j'ai bien compris, à la fois les coûts de production
02:39 et le revenu des agriculteurs.
02:40 À quel niveau on le met ?
02:42 Un prix pour un type d'exploitation avec des amortissements qui sont déjà réalisés
02:48 ou un jeune qui s'installe avec des amortissements qui ne sont pas encore bien avancés,
02:54 vous avez pour le même prix, pas du tout le même revenu.
02:57 Quel est le revenu qu'on définit ?
02:59 Et si vous définissez un revenu pour celui qui a le plus de difficultés,
03:02 pour celui qui n'en a pas, ça va être des rentes.
03:04 Tout ça, c'est des sujets qui sont lancés comme ça dans le cadre d'une crise
03:10 avec des conséquences extrêmement lourdes.
03:12 Bon, moi, s'il faut sortir de l'économie de marché dans le domaine de l'agriculture,
03:16 c'est une vraie question,
03:17 mais ça ne se fait pas à l'occasion d'un salon de l'agriculture et sous la pression comme ça.

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