• il y a 8 mois
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Transcription
00:00 Pourquoi elle ne s'éteint pas cette colère ?
00:02 Écoutez, on a un certain nombre de sujets qui ont été élevés par les agriculteurs.
00:06 Alors il y a des sujets qui peuvent être résolus dans le court terme, d'autres plutôt dans le moyen terme et dans le long terme.
00:10 Reconnaissons que nous sommes dans une crise, une crise d'ampleur assez historique dans le monde agricole,
00:15 qui est la sédimentation parfois de dizaines d'années d'attentes non satisfaites.
00:19 Il y a besoin de crédibiliser la parole publique, c'est ce qu'on a fait au travers des 62 mesures annoncées par le Premier ministre
00:25 sous l'impulsion aussi du Président de la République.
00:27 Des mesures de simplification, des mesures de modification de la PAC, un certain nombre de mesures
00:32 conjoncturelles, je pense, aux crises diverses qui sont traversées par le monde agricole.
00:36 Je pense à la crise viticole et la crise des bovins. Alors, de premières mesures sont déjà sur la table.
00:41 D'autres vont nécessiter de modifier la loi. On présentera dans la semaine le projet de loi
00:46 d'orientation en agriculture qui va permettre aussi de modifier, de permettre la simplification
00:51 et de faire en sorte qu'on puisse installer des jeunes. Alors j'entends absolument l'impatience,
00:55 mais en même temps on a fait en un mois et demi ce qui n'avait pas été fait depuis 10 ou 15 ans.
01:00 Alors ça crée de l'impatience.
01:02 Il y a des attentes encore qui doivent être satisfaites et puis on est dans une trame de fonds européenne qui est une trame de crise
01:06 du modèle agricole d'une certaine façon, une trame de crise du sens
01:10 de ce qu'on attend des agriculteurs.
01:12 Mais justement ce sont ces aides de la PAC qui interpellent les agriculteurs.
01:15 Ça devait arriver aux alentours du 15 mars. Pourquoi est-ce que ça traîne Marc Fesneau ?
01:18 Non, non, mais ça ne traîne pas, pardon Madame de vous le dire.
01:22 L'engagement qui a été payé par le Premier ministre, c'est de payer les aides qui auraient dû être payées un peu plus tôt
01:25 et qui sont
01:27 produites d'une avance généralement au 16 octobre.
01:30 Celles-là ont quasiment toutes été soldées. Il reste quelques dizaines de dossiers.
01:32 En revanche, il y a un certain nombre d'aides de la PAC qui, tous les ans, sont payées entre mars et mai, mai ou début juin.
01:39 Ces aides-là seront dans la temporalité. On essaie d'accélérer les choses encore, mais
01:43 ce qu'on avait pris comme engagement, c'était sur les aides qui devaient être soldées rapidement.
01:47 Celles-là sont soldées rapidement.
01:48 On a des aides qui doivent arriver à partir de maintenant. Il y en a déjà une partie qui a déjà été versée sur les
01:53 mesures agro-environnementales,
01:54 en particulier sur le bio ou sur le système d'assurance récolte,
01:58 mais elles sont exactement dans la temporalité qui est celle tous les ans de la PAC.
02:01 Et donc on ne peut pas nous faire un grief
02:03 de ne pas avoir accéléré sur celles qui devaient être accélérées.
02:06 On va continuer d'accélérer pour faire en sorte, parce que ça dégage évidemment de la trésorerie pour ceux qui sont les plus en difficulté,
02:11 mais on est dans la temporalité qui est celle habituelle de la PAC, pardon de vous le dire.
02:15 - Et alors Gabriel Attal, deux mois après le début de cette crise, ça fait déjà deux mois qu'on a vu les tracteurs monter vers Paris,
02:21 reçoit justement les syndicats agricoles demain. Qu'est-ce qui peut en sortir ? Que va-t-il leur dire ?
02:25 - L'idée c'est d'avancer sur un certain nombre de sujets. Je pense au sujet des retraites, je pense au sujet des phytosanitaires, je pense au sujet de l'eau.
02:33 Il y a besoin de concrétiser encore plus sans doute ce que sont les annonces qui ont été les nôtres et de voir quelle est la temporalité
02:38 dans laquelle ça va se faire. Quand vous dites par exemple
02:41 qu'on va simplifier la capacité à produire des réserves d'eau,
02:46 du stockage d'eau dans une année particulière où nous avons beaucoup d'eau, pour ne pas dire trop d'eau,
02:50 il faut modifier la loi et donc il faut qu'on crédibilise le calendrier.
02:53 Mais évidemment c'est un calendrier qui est dépendant du débat parlementaire et heureusement qu'on est dans un pays où on peut avoir un débat parlementaire.
02:59 Et donc c'est ça ce qu'on va essayer de granter demain et de préciser demain avec
03:03 les organisations syndicales qui sont reçues. J'ajoute, quand vous regardez d'ailleurs en Europe, c'est un mouvement général en Europe,
03:09 il y a 10 à 15 pays qui sont touchés par cette crise.
03:12 Partout on voit bien la difficulté qu'il y a à
03:14 crédibiliser la parole publique et à faire en sorte que les agriculteurs voient concrètement les choses. En tout cas demain on va s'appliquer à
03:19 continuer à le faire.

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