• il y a 10 mois
L'entraîneur de l'Olympique de Marseille, Jean-Louis Gasset, réagissait après la victoire de son équipe face à Montpellier (4-1) lors de la 23e journée de Ligue 1.

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Transcription
00:00 Je signe pour tous les matchs, si on est mené et qu'on marque 3 ou 4 ou 8.
00:09 En 5 jours, on a retrouvé de la confiance.
00:14 C'était la priorité.
00:19 Sur le premier match, on a mis l'état d'esprit, mais c'était pas très agréable à regarder
00:28 parce que techniquement c'était compliqué.
00:32 Aujourd'hui, on a gardé l'état d'esprit et on a rajouté un peu de technique, de la
00:40 maîtrise du jeu.
00:41 Comme ça, ça le fait.
00:46 Que c'était des joueurs à potentiel, pendant les jours, il fallait d'abord parler avec
00:57 les cadres pour les remonter et ensuite parler avec les jeunes joueurs.
01:01 C'était des joueurs d'avenir.
01:06 Mais ici, c'est dur.
01:09 S'ils avaient été choisis, leur faire comprendre qu'ils allaient y arriver.
01:19 Il y avait eu une période un peu de doute, mais qu'ils allaient y arriver.
01:23 Moi, je les connaissais, puisque j'ai travaillé un peu en Afrique, donc je connaissais bien
01:29 le Sénégal, toutes les équipes.
01:32 Et quand je les voyais jouer, je disais "Waouh, il y a du potentiel".
01:38 Mais pour s'exprimer à Marseille, au Vélodrome, devant 60 000, ça vient pas comme ça.
01:47 Il faut un petit déclic, un petit laps de temps, et c'est ce que j'ai réussi.
01:53 J'étais persuadé, on ne peut pas dire, parce qu'on ne sait pas comment va vous répondre
01:59 un gamin que vous mettez titulaire, mais j'avais envie de le tenter maintenant, parce que le
02:07 match de jeudi nous avait quand même des inhibés, je trouve.
02:13 J'ai senti des gens qui avaient une chapelle de plomb un peu moins lourde sur les épaules,
02:20 donc il fallait faire des choix sur des joueurs.
02:24 Jeudi, c'était avec un attaquant costaud, parce qu'on allait jouer long, parce que je
02:32 voulais pas qu'on sorte le ballon de derrière pour pas perdre confiance.
02:37 Aujourd'hui, il fallait plus jouer, donc il fallait plus, soit des gens sur les côtés
02:44 qui vont vite, soit des gens dans l'axe qui techniquement sont forts.
02:49 Ils ont répondu.
02:52 On verra plus tard.
02:54 Si aujourd'hui on n'avait pas fait ce qu'il fallait, ça aurait été un feu de paille.
03:02 Le football, on est quoi, fin mai ? Fin février ? Pardon, non, fin mai c'est la fin de mon
03:13 contrat.
03:14 Non, on est fin février, il reste des matchs, on n'a pas le droit de se relâcher.
03:22 Quand on a des qualités comme ça, il faut que là, le cran soit bien ancré.
03:30 Sur la durée, il y a la patte de certains, pas sur trois jours.
03:38 Le but, c'est qu'on n'a pas de spécialistes.
03:42 Si Jonathan Kloss est suspendu, on n'a personne qui peut jouer latéral droit ou couloir droit.
03:50 Donc il fallait trouver quelqu'un qui allait jouer à la ligne, mais qui allait beaucoup
03:57 moins défendre que Jonathan.
03:59 Donc il fallait quelqu'un de très intelligent et quelqu'un qui allait se sacrifier pour
04:06 jouer dans le dos de Sarr.
04:09 Donc on a trouvé l'homme idéal, parce que dans le sacrifice, je peux vous dire qu'il
04:18 y a un client.
04:19 Le premier match, oui, le second match, non.
04:24 C'est une faute technique, comme ça arrive souvent.
04:29 Il y en a eu plusieurs avec Stéphane Pelouze qui glissait et le ballon qui faisait des
04:36 rebonds un peu bizarres à des moments.
04:39 C'est le dessin.
04:40 Au bout de quatre minutes, vous dites "ça y est, on est mené dans zéro".
04:44 L'autre fois, c'était un pénalty au bout de 15 ou 20 minutes.
04:48 Mais bon, le match dure maintenant 95 minutes.
04:52 Donc c'est là la force, mais c'est aussi grâce au public.
04:59 Grâce au public.
05:02 Parce que dans le contexte, on aurait pu avoir des sifflets.
05:09 Et là, je pense que tout le travail qui avait été fait au niveau psychologique aurait
05:19 été très léger.
05:20 Mais les gens, on aurait dit qu'il y avait une osmose en disant "bon, c'est rien, c'est
05:26 pas grave, on va remonter".
05:27 Et ils l'ont senti.
05:28 Ils l'ont senti.
05:29 Comme moi, je l'ai senti.
05:31 Je l'ai senti.
05:32 J'ai senti de la tolérance.
05:34 Parce que les joueurs, dans l'état d'esprit et dans l'investissement, étaient au taquet.
05:41 Après, on joue bien, on joue pas bien, on manque à la passe, ok.
05:45 Mais dans l'investissement, là j'étais très dur avec eux de dire "là on n'a pas
05:51 le droit".
05:52 On n'a pas le droit.
05:53 Dans la vie, tu joues aux Olympiques de Marseille, tu joues au Vélodrome de 20/60 000, fils,
06:00 il faut que tu te débrouilles.
06:01 C'est une obligation.
06:02 Et c'est le minimum syndical.
06:05 Parce qu'on est quand même des joueurs de foot.
06:08 Donc après, on essaye de monter le curseur pour la technique, pour le beau jeu, pour
06:15 les buts, pour les débordements, laissant tout ce qu'ils savent faire.
06:18 Ils savent le faire.
06:20 Mais quand vous avez les pieds rétrécis, tout vous paraît difficile.

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