• il y a 8 mois
Comique de stand up, révélé dans le film « Neuilly sa mère » de Djamel Bensalah et habitué des plateaux de Arthur et de Cyril Hanouna, réalisateur du « Grand Cirque », Booder devient héros d’un téléfilm qu’il a imaginé et coécrit : Le Nounou diffusé ce soir sur TF1. TMC diffusera aussi son dernier spectacle « Booder is back » mercredi soir.

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Transcription
00:00 Bonjour Boudère. Bonjour à vous, merci de me recevoir. Le nounou c'est vous, l'histoire de
00:05 Samir, jeune gars décité, entraîneur de foot, fils à maman, sans emploi, qui habite encore chez sa mère
00:12 et bah de voir sur l'insistance de cette maman, la remplacer comme nounou de deux charmants bambins,
00:17 c'est un peu un peu vous ce portrait quand même, entraîneur de foot, édicateur de rue, fils à
00:22 maman ? Ouais, il n'est pas sans emploi, il travaille, il est entraîneur de foot et il travaille
00:28 deux jours par semaine, ça lui va très bien, sa vie elle est cool, il est heureux de comment il est,
00:33 un jour sa vie bascule quand sa maman tombe malade et lui demande de le remplacer pendant 15 jours
00:38 chez les Bertiers, chez qui elle travaille pendant 16 ans en tant que femme de ménage et aide aux
00:45 devoirs. Est-ce qu'il vous ressemble un peu déjà le personnage ? Quand je disais, parce qu'il est
00:49 quand même entraîneur de foot, le foot c'est un peu votre vie quand même. Oui, dans Samir,
00:53 dans le personnage de Samir que j'incarne, il y a du bouddhaire, il doit y avoir 60% de bouddhaire.
00:58 Il y a quoi par exemple ? Il y a moi qui suis entraîneur, il y a moi qui combat le harcèlement
01:03 scolaire, il y a moi qui combat les préjugés, il y a moi qui œuvre pour le vivre ensemble,
01:09 donc voilà, tout ça c'est dans le personnage de Samir. Et il y a vous qui ne vous ratez pas,
01:13 comme toujours, l'autodérision ça fait partie de bouddhaire, par exemple le moment où vous
01:18 arrivez chez ce couple et qu'il ne vous reconnaît pas forcément à cause de votre visage extrait.
01:24 Je vous ouvre, je vous ouvre ! C'est dingue, il n'y a pas une proportion qui est respectée
01:30 dans son visage, j'ai jamais vu ça, c'est fou ! Bonjour Samir, excusez-moi, apparemment c'est
01:34 la reconnaissance faciale qui ne vous reconnaît pas. C'est un petit peu l'histoire de ma vie ça.
01:39 On pourrait faire un truc ensemble. Comment ça ? En tant que chirurgien esthétique,
01:43 c'est un gros chantier, c'est un beau défi. Ça, il fallait le mettre, forcément, dans une série.
01:50 Quand j'ai écrit cette vanne et qu'elle a été validée même par le Réal, par Thomas avec qui on
01:55 a écrit et puis par d'autres auteurs avec qui on a écrit, forcément, oui oui, il y a des vannes
02:01 qui ont fait partie de moi via l'autodérision, via le spectacle que j'ai fait, et donc forcément,
02:09 oui, je trouvais ça assez marrant de se moquer de soi-même pour pouvoir faire rire les autres.
02:12 Forcément, il fallait que l'un des personnages du couple soit chirurgien esthétique. Ça, c'était
02:18 un truc qu'il fallait mettre dans un film. On s'est dit que ça ne pouvait être que drôle
02:23 d'avoir un chirurgien qui me regarde toujours avec fascination et qui s'imagine en train de me faire
02:30 des choses. Je trouvais ça assez rigolo. Alors, comment est née cette idée de téléfilm ? Moi,
02:35 j'avais l'impression, en vous regardant finalement, que vous réalisiez votre rêve. Vous avez dit
02:40 « j'aimerais bien un jour jouer pour Francis Weber, M. Pignon », et j'avais l'impression que vous
02:45 étiez un peu le Pierre Richard dans le jouet. Alors là, je crois que c'est la plus belle chose
02:53 qu'on pourrait me dire. C'est ça. C'est parce que moi, j'ai grandi avec ces films-là, j'ai grandi
02:57 avec ces personnages un peu… qui sont autrement que les autres, un peu simplet aussi et qui font
03:03 rire juste en apparaissant à la télé. Et oui, forcément, il y a de ça, il y a de cette culture-là.
03:11 Alors l'idée, elle est née parce que moi, je suis un fervent enfant de la télé. Donc,
03:16 j'ai consommé du Madame et Serville, du Prince de Bélair quand j'étais petit, du Nounou d'Enfer,
03:20 ou même Joséphine Ange Gardien plus récemment. Et j'ai voulu développer un personnage de Nounou.
03:28 C'est très rare, les Nounous hommes, vous l'avez dit. C'est souvent des jeunes filles étudiantes
03:33 ou des femmes, mais les hommes Nounous, c'est très rare. Et j'ai voulu être… C'est Tony
03:38 Michelli de la blague. - C'est un téléfilm où vous vous moquez aussi des préjugés. Par exemple,
03:47 il va faire du foot avec ses gosses dans une banlieue et évidemment, la station de RER est
03:53 fermée. Ou alors le couple ne veut absolument pas que leurs enfants jouent au football parce
03:59 que c'est un sport homophobe. En fait, vous jouez avec les clichés ? Vous les détournez ?
04:04 - Exactement, je les détourne. J'essaye de ne pas les grossir, ni de faire de la caricature,
04:09 que ce soit pour le couple, que ce soit pour sa mie ou que ce soit pour la cité dans laquelle
04:13 il habite. Parce que voilà, je veux un peu dénoncer ces choses-là, les préjugés qu'on a
04:19 envers les autres. Le fait de ne pas se connaître, de ne pas se rencontrer peut créer une peur et peut
04:24 même nous pousser à devenir racistes. Et je me bats contre ça. Ma guerre, c'est de vivre ensemble.
04:31 C'est très important. - Mais par exemple, quand le Nounou envoie en banlieue les enfants jouer au
04:38 football, le couple est effrayé parce qu'ils ne connaissent finalement la banlieue que par Bacnor,
04:42 le film. Il fallait des références comme ça. - Voilà, ou enquête exclusive, ou des reportages
04:48 un peu qui font peur aux gens. Et j'ai voulu un peu casser ce truc-là avec de la comédie,
04:52 parce qu'avec la comédie, je pense qu'on peut guérir plein de choses. - Alors, il y a aussi
04:56 des choses très jolies. La référence à Cyrano de Bergerac. - C'est très important. - Le fait
05:03 que vous apprenez à ces enfants qu'il existe quelqu'un qui n'est pas très beau et qui fait
05:08 sa déclaration d'amour à travers quelqu'un d'autre. Ça vous est venu comment, ça ? - Je le joue déjà
05:13 sur mon spectacle. Et moi, quand j'ai découvert Cyrano, j'ai découvert le monde. Je me suis dit,
05:18 ce mec, il a cette autodérision qui est tellement forte. Et donc voilà, c'est ce que j'explique à
05:24 ce gamin qui subit du harcèlement scolaire. Et je lui dis, tiens, lis Cyrano, ça va t'aider. Je
05:31 pense que c'est des trucs qu'on devrait étudier à l'école. - C'est un personnage que vous aimeriez
05:35 reprendre. En fait, il fait penser un peu à une super nanny. - Ouais, un peu de ça. - Beurre et
05:42 homme. - J'étais proche et pote de Cathy qui nous a quittés, la première super nanny. On se connaissait
05:48 très bien. Et donc oui, je vois ces émissions-là. Je vois la galère dans laquelle sont les familles.
05:57 Et je trouvais ça marrant d'en parler et d'en parler avec beaucoup d'émotion. - Qu'est-ce que
06:03 vous pouvez apporter de plus qu'une super nanny, par exemple, sur le rôle du nounou, alors ? - Sur
06:07 le rôle du nounou, c'est surtout essayer de régler les problèmes qu'on pourrait avoir. Donc,
06:10 le but de cette fiction, c'est que ça devienne une série et que Samir puisse dire "oui, oui,
06:16 ça serait mon rêve" et que Samir intervienne auprès de plein de couples et plein de familles
06:21 pour régler les problèmes. - Alors, vous vous intéressez vraiment à l'éducation parce que
06:25 votre prochain one-man show que vous débuterez en septembre-octobre tournera autour de ça. Vous
06:30 allez parler de quoi ? Vous allez parler de l'uniforme, par exemple ? - Je ne sais pas encore
06:34 de quoi je vais parler, mais je vais surtout parler de l'école parce que l'école est en perdition,
06:38 parce que la base d'un pays, c'est l'école et la santé. Et dans ces deux bases-là, en ce moment,
06:43 ça ne va pas. Et donc, voilà, je vais peut-être comparer mon école à moi et l'école de mon fils
06:49 aujourd'hui, ma manière d'apprendre et la manière que mon fils est en train d'apprendre. Donc,
06:55 parler un peu de tout ça. Oui, peut-être l'uniforme, ça pourrait être un de mes sketchs.
07:00 - Ça va devenir un spectacle un peu politique, pour le coup, alors ? - Politique ? Non, non,
07:05 je n'ai pas ces prétentions. Je vais parler de l'école en général, en finissant le spectacle,
07:12 d'ailleurs j'ai la fin du spectacle, avec une lettre, avec un texte que je récite,
07:18 que j'aurai écrit, mais que je récite au public et qui parlera de harcèlement scolaire.
07:23 - Merci beaucoup Boudère. - Merci à vous.
07:25 !

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