• il y a 10 mois


Retrouvez "Europe 1 13h" sur : http://www.europe1.fr/emissions/europe-1-midi3

Category

🗞
News
Transcription
00:00 Et on ouvre donc cette Europe 1/13h avec cette déclaration du président de la République.
00:04 C'était hier soir lors d'une conférence de presse de clôture du sommet de soutien à l'Ukraine qui se tenait à Paris.
00:10 Emmanuel Macron a affirmé que l'envoi de troupes occidentales au sol en Ukraine ne devait pas être exclu à l'avenir.
00:18 Légèreté, insouciance, folie. La classe politique n'a pas mâché ses mots pour réagir à cette annonce.
00:23 William Molinier, Emmanuel Macron se justifie en affirmant vouloir cultiver l'ambiguïté stratégique.
00:30 Oui, c'est une manœuvre totalement assumée par le président français.
00:33 L'objectif est de faire douter l'adversaire, en l'occurrence Vladimir Poutine.
00:37 Pas sûr que ça fonctionne, le Kremlin de son côté a répondu qu'envoyer des troupes en Ukraine ne serait pas dans l'intérêt des occidentaux.
00:45 Un autre objectif, cette fois-ci plutôt sur le front intérieur, c'est de réveiller en quelque sorte l'opinion publique française et européenne.
00:51 "On ne touche aujourd'hui en France la guerre en Ukraine que du doigt", décrypte une source militaire qui ajoute
00:57 "il faut faire prendre conscience qu'un jour on pourrait avoir la main, voire le bras dans la guerre".
01:02 En clair, pour Emmanuel Macron, il faut que les pays de l'ouest de l'Europe passent un seuil psychologique.
01:07 C'est bien l'effet qui est recherché par cette parole présidentielle.
01:11 Et oui, à Molinier, on est dans l'effet aujourd'hui bien loin d'envoyer des troupes en Ukraine.
01:15 Oui, le chancelier allemand a exclu hier toute possibilité d'envoi de troupes au sol.
01:20 Pareil pour le premier ministre néerlandais, candidat à la tête de l'OTAN.
01:24 Globalement, à part les pays baltes, aucun pays européen n'a envie ni n'imagine envoyer des troupes en Ukraine.
01:30 Ils n'ont plus de culture de corps expéditionnaire depuis longtemps.
01:33 La France aujourd'hui ne dispose que d'un seul millier d'hommes positionnés à Tchinkou, en Roumanie, dans le cadre de la mission EGLE.
01:39 1000 soldats, c'est évidemment très peu comparé aux 1200 km de front entre l'Ukraine et la Russie.
01:45 Certes, en 2027, l'armée française devra disposer d'une division, soit 19 000 hommes capables de se déployer en moins de 30 jours.
01:53 Les polonais aussi ambitionnent de devenir la première puissance militaire conventionnelle d'Europe d'ici à 2030, avec une armée de 300 000 soldats.
02:00 Mais malgré cette montée en puissance, toute la question est de savoir si, même en coalition, ces forces européennes seraient capables de rivaliser avec une armée russe qui, elle, compte plus d'1,2 million de soldats dans ses rangs.
02:12 William Molligny, spécialiste défense d'Europe 1.

Recommandations