Un mois dans les médias - 29/02/2024 - Partie 2

  • il y a 7 mois
Transcript
00:00 [Générique]
00:04 Les projets éoliens se multiplient, en tournent à l'un d'eux, pourraient même voir le jour prochainement.
00:09 On en parle dans quelques minutes, on évoquera aussi les top des rédactions,
00:13 mais tout de suite c'est l'info dans le rétro, deuxième partie.
00:17 [Générique]
00:21 Il et elle sont 7 étudiants et étudiantes en journalisme à tour à s'être rapprochés en février et mars 2023
00:28 de la cellule universitaire contre le harcèlement, les violences et les discriminations.
00:33 Une pétition est lancée par plusieurs riverains.
00:36 Ils s'opposent à la disparition de 307 places gratuites.
00:39 D'après leurs calculs, acheter une carte d'abonnement reviendrait à 300 euros par an.
00:45 Pas d'étiquette, il faut une union la plus large possible.
00:49 Ce sont les mots de Christophe Boucher.
00:51 Le premier candidat déclaré à l'élection municipale 2026 veut améliorer le cadre de vie des Tourangeaux.
00:57 Moi je suis candidat, je suis Tourangeau, j'aime ma ville, je vois que les choses vont mal,
01:03 je constate que les Tourangeaux ne sont pas contents, il y a une dégradation de la qualité de vie, j'y vais.
01:09 Grand oublié des voeux publics du président de la métropole, la piscine de Saint-Pierre-des-Cors a refait surface.
01:14 Un rendez-vous avec Frédéric Ogiste et Sébastien Mettet plus tard, c'est avec un grand sourire
01:19 que le maire Corpo-Pétrussien a vu son projet ajouté à la dernière minute aux amendements.
01:25 Plusieurs dizaines de mètres de câbles en cuivre dérobés dans la commune de Descartes.
01:30 Des voleurs se sont attaqués aux lampadaires publiques dans la nuit du 4 au 5 février.
01:35 Des vols qui n'ont duré que quelques minutes, assez discrets pour ne pas alerter le voisinage.
01:40 Avec un peu d'imagination et beaucoup de travaux, voici où s'installera le prochain quartier de Jouet-les-Tours.
01:46 Une friche de 19 hectares qui ne demande qu'à être utilisée.
01:49 Sur l'ancien site de l'usine Michelin devenues les carmeries se trouveront bureaux, habitations, loisirs et commerces de proximité.
01:56 La soirée de Saint-Valentin se conclut avec un ticket en demi-finale de Coupe de France pour le Tour Volleyball.
02:08 Les plus des rédactions, c'est notamment les articles les plus lus chez nos confrères du côté de l'ANR.
02:16 Delphine, je me tourne vers vous, on parle des baudins, les célèbres baudins.
02:19 Oui, alors il faut savoir que les Tourangeaux adorent les baudins.
02:22 Pas que, dès qu'il faut quelque chose.
02:24 C'est plus large, c'est vrai.
02:25 Mais dès qu'on fait une interview, dès qu'on fait un reportage où on parle des baudins, de toute façon on sait que ça va avoir un gros succès.
02:32 Là, c'était le casting pour leur prochain film, ils cherchent 600 figurants.
02:37 Alors l'idée d'avoir un tout petit rôle dans un des films des baudins, forcément, ça donne envie.
02:42 Ça mettait des étoiles dans les yeux des gens.
02:44 Deuxième sujet un peu plus triste pour le coup, une agricultrice en grande difficulté.
02:48 Oui, donc Christelle, c'est une éleveuse et productrice de chef depuis 17 ans.
02:53 Dans le Loir-et-Cher.
02:54 Dans le Loir-et-Cher, oui, à Billy, en Loir-et-Cher.
02:56 Et elle a ému en fait des milliers d'internautes, puisque donc là, sur fond de crise agricole,
03:00 elle a lancé un appel aux internautes, donc avec une cagnotte, avec un appel à l'aide.
03:05 Enfin voilà, elle essaye de se sortir d'une situation difficile,
03:08 puisqu'elle nous dit qu'elle gagne 100 euros par mois et qu'en fait,
03:13 elle complète ses revenus avec un RSA parce que sinon, elle n'y arriverait pas.
03:16 Elle a ses filles à élever, etc.
03:17 Donc une histoire très dure.
03:19 Et pour une fois, les réseaux sociaux sont positifs,
03:22 puisque là, ils lui apportent de l'aide et du soutien.
03:24 Pas mal de gens essayent de l'aider.
03:26 On est content d'avoir aussi aidé à accompagner ce mouvement.
03:29 On verra si elle arrivera à trouver une solution.
03:31 Parce qu'elle cherche quelqu'un pour exploiter ces 200 chefs.
03:34 Oui, c'est ça.
03:35 C'est énorme.
03:36 Il y a eu beaucoup de propositions. Il faudra voir.
03:38 On verra ça.
03:39 Mathieu, de ton côté, on revient sur ce fameux cours d'éducation.
03:43 Apparemment, il a cartonné sur ton site internet.
03:45 Oui, il a marché.
03:46 C'est là tout l'intérêt de 37 degrés, c'est de pouvoir sortir une analyse.
03:49 On avait sorti un article long dessus avec une enquête, des choses comme ça.
03:52 C'est tout le sens qu'on veut donner à ce média.
03:54 Donc tant mieux si ça permet d'expliquer cela aux gens.
03:57 Et puis, deuxième top, on part du côté d'Infotour.
04:02 Un top en mode coup de cœur, un peu.
04:04 On est passionné de festival et de musique.
04:06 Complètement.
04:07 C'est le top du mois sur Infotour et c'est aussi mon coup de cœur du mois.
04:09 C'est un nouveau festival d'art de rue en zone rurale.
04:12 Et on se rend compte que, justement, à travers ce type d'article, il est très lu.
04:15 Les gens sont aussi en attente en zone rurale.
04:17 On parle beaucoup de culture en zone urbaine.
04:18 C'est vrai qu'à Tours, dans l'agglomération, il y a quand même une offre qui est florissante.
04:22 Mais c'est aussi important l'accessibilité à tous de la culture.
04:25 Et donc, voilà, c'est des initiatives qu'on aime encourager.
04:28 Et puis, on salue les nouveaux festivals.
04:30 Un commentaire en forme plutôt d'analyse de notre travail sur un drame qui a eu lieu il y a quelques jours simplement.
04:38 Cette femme qui saute de la Tour Charlemagne à Tours, 48 mètres de haut.
04:43 Ça pose la question du traitement du suicide sur nos médias.
04:49 Ce n'est pas quelque chose qui est simple.
04:51 Parfois, on n'en parle pas. Parfois, on en parle.
04:53 Non, c'est compliqué.
04:54 On traite du suicide quand il est, de fait, comme dans cette affaire, sur la place publique.
04:59 Là, il y a des témoins. Et là, encore plus, puisqu'on était dans le cadre d'une visite guidée.
05:03 Sinon, c'est vrai qu'on a tendance à considérer que ce sont plutôt des affaires privées.
05:08 Donc, si ça se passe à l'intérieur d'une propriété, on ne va pas forcément en parler.
05:12 Sauf, là encore, si c'est une personnalité publique et que là, ça prend une autre dimension.
05:17 Ce n'est pas une évidence. L'idée de parler de ça aujourd'hui, c'est de dire que quand on parle de suicide, c'est réfléchi avant.
05:24 Il y a des raisons pour lesquelles on en parle à chaque fois.
05:26 Exactement. On ne le fait pas pour voyeurisme, comme certains pourraient le penser.
05:30 On a aussi eu des commentaires comme ça, en disant "Vous évoquez suicide, pensez à la famille".
05:34 On le fait, on fait attention, on essaie de prendre participation.
05:36 Les faits divers, dans leur ensemble, de toute façon, on les traite toujours avec délicatesse.
05:40 On pense qu'il y a toujours de l'humain derrière.
05:43 Là, en effet, ça arrive un samedi après-midi, en plein centre-ville de Tours, lors d'une visite guidée.
05:46 C'est compliqué de ne pas en parler, de ne pas rebondir dessus.
05:49 C'est vraiment un équilibre qui est subtil.
05:52 On est dans la dentelle dans ces moments-là, comme on dit.
05:55 On termine avec votre coup de cœur, Delphine.
05:57 Coup de cœur, corporate.
05:59 C'est une belle enquête que vous avez menée.
06:02 Exactement, une belle enquête sur l'impact carbone des aéroports et des aérodromes de notre territoire.
06:07 On trouvait que c'était intéressant, parce que, justement, si on parle du travail journalistique,
06:11 en presse régionale ou locale, on ne parle pas souvent sous cet angle, en fait, de nos aéroports.
06:17 On en parle pour les créations ou les fermetures de lignes.
06:21 On en parle pour les fortes subventions allouées par des collectivités à des compagnies comme Ryanair,
06:27 par exemple, pour garder les lignes.
06:29 Ou on en parle parce que des réverins vont protester contre le bruit.
06:32 Donc on trouvait intéressant, là, de se poser une autre question,
06:35 sur tout ce qui est lié à la pollution et au réchauffement climatique,
06:38 avec la présence de nos aéroports et à l'aviation de demain.
06:42 C'était une très belle enquête.
06:44 Très intéressant, on en apprend.
06:45 Vous faites un comparatif entre le train et l'avion, notamment, entre Paris et Marseille.
06:48 Exactement.
06:49 C'est très éloquent, c'est très précis.
06:51 Et on se rend compte qu'effectivement, il n'y a pas photo.
06:55 Il n'y a pas photo en termes de temps et d'économie.
06:57 Mais en termes d'argent, c'est plutôt l'avion.
07:01 Exactement.
07:02 Le préfet vient d'autoriser le projet d'éoliennes à Oswaire, en Touraine.
07:07 Une première dans le département des années et des années de Statuco.
07:11 Est-ce le début des éoliennes ici ou simplement un unique et seul projet ?
07:16 La décision intervient maintenant.
07:19 Il y a eu beaucoup d'étapes.
07:20 Ce projet est très ancien.
07:21 Les premiers tests datent de 2009.
07:24 On a retrouvé des images.
07:25 On avait fait un test en ballon, justement.
07:27 Enfin, un ballon, non, mon golfier, qui monte à 150 mètres de hauteur.
07:31 Et puis, comme ce qui s'est passé, ce qu'on va évoquer tout à l'heure,
07:34 on regarde depuis la terrasse du château si on voit.
07:37 Et à l'époque, on voyait.
07:38 Là, on ne voit plus.
07:40 Pourquoi ça prend autant de temps ?
07:44 En fait, la première question, c'est ça.
07:45 C'est quelque chose pour lequel le préfet dit oui aujourd'hui.
07:48 C'est le seul et unique.
07:50 Qu'est-ce qui se passe en Touraine ?
07:51 En Touraine, on n'en veut pas des éoliennes.
07:53 Que ce soit sur ce projet-là ou dans le sud de Touraine,
07:55 en effet, ça fait des années que les élus sont en vent debout
08:00 contre ces projets d'éoliennes.
08:02 Ils interpellent souvent les préfets, en effet, qui sont passés.
08:06 Celui-ci aussi.
08:07 C'est quelque chose qui est très compliqué à mettre en place.
08:10 Alors, certainement lié au patrimoine, là, pour le coup, en bois, en effet.
08:13 On a un certain conservatisme en Touraine qui se matérialise là, en fait.
08:17 – Oui, et puis pour ce projet, on a eu, alors, beaucoup de gens ont dit non.
08:21 Les maires autour, le directeur du château d'Amboise
08:26 qui s'était fait aussi le porte-parole de ce nom.
08:28 Stéphane Bern était même intervenu.
08:31 Quand on veut dire non ici, on sait le dire et le faire savoir.
08:35 – Et voilà, pour le faire savoir, c'est vrai qu'utiliser Stéphane Bern,
08:38 défenseur du patrimoine, de l'histoire française, etc.
08:43 c'était vraiment un très bon interlocuteur.
08:45 Alors, c'est vrai qu'il y a eu toute une époque où, sur ce projet,
08:48 les passions se sont déchaînées.
08:49 Stéphane Bern s'est régulièrement exprimé.
08:51 Et puis, le jour des tests, il était attendu, il n'est pas venu.
08:55 Et depuis, c'est vrai qu'on l'entend beaucoup moins.
08:57 Donc, bon, on sent que le vent tourne.
08:59 – Oui, le vent tourne.
09:01 Les tests dont vous parlez, c'est ces tests en ballon.
09:03 Ces ballons qui ont été élevés à 142 mètres, c'est-à-dire,
09:07 au fait de la pâle quand elle est au plus haut, des ballons blancs,
09:12 dans un ciel gris, c'est ce qui ferait dire à certains
09:14 qu'on ne les voyait pas, on les voit à l'image, ces ballons.
09:17 Il fallait une méthode, il fallait refaire un test
09:19 en prévision d'une décision pour qu'elle ne soit pas contestée.
09:22 C'était obligatoire.
09:23 – Oui, c'était ça, c'était une façon aussi d'acter la chose.
09:27 Donc, l'opposant, comme partisan du projet, était d'accord sur ce test.
09:32 Alors, après coup, on peut toujours critiquer la façon dont ça s'est fait.
09:36 En tout cas, force est de constater qu'ils étaient tous réunis,
09:38 on le voit à l'image, pour observer ces ballons flotter dans les airs.
09:42 – Et ne pas les observer pour le coup ce jour-là, parce qu'on ne les voyait pas.
09:45 – Et ne pas les voir.
09:46 – C'est ce qu'avait dit le préfet, on avait des indices quand même,
09:48 juste après le test.
09:49 – Oui, oui.
09:50 Alors, il est certain qu'après, c'est l'argument des paysages classés
09:54 de l'UNESCO, en fait, qui est régulièrement mis en avant,
09:56 et ce qui peut s'entendre, mais c'est vrai qu'on a aussi,
10:00 on est en 2024, le réchauffement climatique n'est plus approuvé
10:03 et on sait qu'il faut développer les énergies renouvelables.
10:05 Donc, la question là, c'est comment on arrive à concilier
10:08 cette défense des paysages et en même temps, il en faut des éoliennes.
10:13 – Alors, il y a une association qui a annoncé qu'elle allait déposer un recours,
10:18 puisqu'on serait à la limite, on serait à l'intérieur du périmètre.
10:21 En fait, il y a en ce moment une petite polémique sur,
10:25 c'est quoi exactement ce périmètre protégé ?
10:27 Est-ce qu'on est à l'intérieur du périmètre ? Est-ce qu'on ne l'est pas ?
10:30 Ces techniques, ça peut aboutir ?
10:32 Est-ce que c'est vous et l'échec d'avance à votre avis ?
10:35 – C'est compliqué à dire, après, moi je ne suis pas expert judiciaire
10:39 du patrimoine de l'UNESCO.
10:41 Le préfet semble plutôt pour le projet.
10:47 À partir de là, je le vois mal ne pas se réaliser.
10:50 – Oui, mais c'est vrai qu'en fait, tous ces projets sont régulièrement contestés
10:55 devant les tribunaux administratifs et le fait de les contester,
11:00 de lancer une procédure fait qu'ils sont arrêtés.
11:03 – Bien sûr, c'est très retardé.
11:04 – Les projets sont suspendus.
11:05 Et ça peut durer comme ça, parce qu'on est en France,
11:07 on est dans une démocratie qui a beaucoup de recours,
11:09 ça peut durer comme ça plusieurs années.
11:11 Et c'est parfois le moyen aussi, sinon d'arrêter, de retarder le début d'un projet.
11:15 – Là, on regarde cette carte, c'est une infographie qui a été faite
11:19 par vos services Delfine sur un papier,
11:22 l'ensemble des projets éoliens entourant.
11:24 Et en fait, c'est ça, c'est une des bonnes manières de parler de l'éolien,
11:28 c'est d'avoir la carte et de faire un état des lieux,
11:33 aujourd'hui, de ce qu'est l'éolien.
11:35 – Oui, c'est ça.
11:36 – Ce qu'il a été ou ce qu'il pourrait être.
11:37 – Aujourd'hui, en Indre-et-Loire, c'est 24 projets en cours d'étude,
11:39 mais pas une éolienne de poser sur le territoire.
11:42 Et en fait, l'Indre-et-Loire fait partie de 30%, quand même,
11:45 moi j'étais surprise, de départements français
11:47 qui n'ont pas une éolienne sur leur territoire.
11:49 Si vous allez dans le département voisin de la Vienne,
11:52 ils ne les comptent même plus, tellement il y en a,
11:54 notamment dans le sud du département.
11:56 – Oui, et l'argument paysager, vous le disiez,
11:59 doit-il être opposé à l'argument écologique ?
12:02 C'est la vraie question.
12:04 Merci à vous deux, à tout de suite, Delphine,
12:08 et puis Mathieu, merci à vous, vous allez laisser votre place à Marc Mettel,
12:12 directeur du Château Royal d'Amboise, pour la troisième partie.
12:16 À tout de suite.
12:17 Sous-titrage Société Radio-Canada

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