OM : "Gasset c'est le patriarche"

  • il y a 6 mois
Retrouvez le replay de l'OM au Café de ce vendredi 1er mars présenté par Romain Canuti en compagnie de Laurent Edriat, préparateur mental.
Transcript
00:00 *Générique*
00:07 Salut à tous et bienvenue sur l'OM au café, ravi de vous retrouver pour ce rendez-vous
00:13 ce vendredi où je ne suis pas seul car je suis en compagnie d'un invité.
00:18 Alors la semaine dernière j'étais avec Eric Dimeco, je vous salue dans le tchat,
00:23 je vois Footman20, Tchankino, salut depuis la Corse, la Keurse, salut Footman, salut
00:29 à tous, je ne suis pas seul, je vous le disais, je suis avec un coach mental, un préparateur,
00:36 un accompagnateur, il va nous donner la terminologie officielle, officielle ou officieuse,
00:43 ou celle qui lui fait plaisir. Il était déjà passé dans l'OM au café, c'était avec Romain
00:48 Hering en fin de saison dernière et il nous avait donné de précieuses indications sur ce qui peut
00:53 se passer dans la tête d'un footballeur, notamment Nuno Tavares, tiens à l'époque je m'en souviens
00:58 bien, il va nous parler de ce qui se passe actuellement à l'Olympique de Marseille,
01:02 c'est Laurent Edria, salut Laurent, comment ça va ? Salut Romain, bonjour à tous, ravi de t'avoir,
01:09 merci les amis, toi You Romain c'est le God, j'ai un comité de soutien incroyable,
01:17 merci à tous, salut les amis, Laurent, il y a Parisienne décidément, ce pseudo revient souvent,
01:26 mais qui te salue aussi, comment ça va Laurent ? Donc tu avais fait l'OM au café, je me souviens
01:31 bien, en fin de saison dernière, il y avait beaucoup à dire sur l'effectif de l'OM en
01:36 termes de capacité mentale et d'optimisation mentale, l'effectif a changé, mais j'ai l'impression
01:42 qu'il y a encore beaucoup à dire. Oui, il y a encore beaucoup à dire par rapport peut-être à
01:48 l'identité, si on commence à prendre une grande ligne, l'identité de l'équipe, où ce que je
01:54 crois Romain, c'est que l'identité finalement a changé, et est-ce que les joueurs se sont reconnus
02:00 dans cette identité ? C'est la question, et c'est peut-être l'objet des questions qu'on va avoir
02:05 aujourd'hui. Oui, on va voir, effectivement, on vous lit bien sûr sur le chat, pas mal de décisions,
02:11 pas mal de... c'est en bas tapis qu'il nous dit en fait tu as invité Tony Chaperon, tu nous as bien
02:18 eu. Non, Laurent Edrias n'est pas Tony Chaperon, fais gaffe, Laurent, ils sont impitoyables sur le
02:24 chat, c'est ce qu'on aime aussi. Moi je suis parbitre, je ne détiens pas la vérité, ce sont des
02:29 hypothèses. Bien sûr, je vois pas mal de messages forcément concernant l'actualité qui est tombée
02:38 hier soir dans la nuit, les amis, la fermeture du virage nord pour OM-Villareal, alors ça, ça ne
02:44 concerne pas Laurent, mais effectivement, on va en dire un mot parce que c'est vrai que c'est terrible
02:49 de se dire que des matchs de Coupe d'Europe comme ça vont être privés de leur saveur. J'étais présent
02:55 et je me souviens de la date, c'était le 5 mai 2022, ce OM-Feyenoord, on parle d'une demi-finale
03:01 de Coupe d'Europe. Alors oui, c'est de la Conférence League, mais c'était une superbe affiche et on avait
03:07 tout le virage nord fermé, ça avait été... voilà, ça reste un goût amer aussi pour la prestation
03:15 sportive, mais justement de se dire quel dommage de ne pas avoir eu une vraie fête du football alors
03:19 qu'à l'aller, je peux vous le dire, j'étais dans la cuvette de Feyenoord et de Kuip de Rotterdam et
03:26 je peux vous dire que c'était vraiment, vraiment une très, très grosse atmosphère de football.
03:30 On peut déplorer ce qui se passe auprès de l'UEFA. J'ai envie de vous dire vraiment, depuis le
03:38 spectacle qu'on a donné en finale de Ligue Europa entre l'OM et l'Atletico, évidemment qu'on est
03:44 dans le viseur de l'UEFA, évidemment qu'on a pointé du doigt, que ce soit justifié ou pas ce qui s'est
03:50 passé ce soir-là, mais effectivement que depuis ils sont remontés comme des coucous contre l'Olympique
03:55 de Marseille et qu'au moindre incident, on l'a vu, on peut faire l'historique, avec ce qui s'était
04:00 passé notamment contre Galatasaray où l'OM avait été bien plus suspendu que le club turc pour les
04:05 incidents au match aller. On se rend compte que dès qu'ils peuvent nous taper dessus, ils nous
04:10 tapent dessus, on le sait, donc on est dans le viseur mais on gesticule quand même. Malheureusement,
04:14 je vais être honnête avec vous, moi je m'attendais à ce genre de réaction. Ça veut pas dire que c'est
04:19 bien, mais malheureusement, je m'attendais, on était dans le viseur de l'UEFA, on le savait.
04:27 Nico Hamskas, un fidèle du Fosse 1, qui nous dit "Qu'est-ce que tu penses, tiens Laurent,
04:34 première question, de l'acharnement autour de Jonathan Kloss, parce que c'est vrai qu'il
04:40 a pris un peu tarif le latéral droit avec des sorties publiques, notamment la dernière de
04:45 Mehdi Benazia dans le Canal Football Club en entretien avec Nasri, tu avais regardé ça ?
04:51 Oui, j'ai regardé ça. Je crois que Kloss, effectivement, il est un peu attaqué, un peu
04:57 stimulé peut-être, ça dépend, mais au-delà de tout ça, je pense que c'est surtout le cadre
05:01 aujourd'hui qui change, à mes yeux en tous les cas, qui change un peu à l'OM où on passe d'un
05:06 style de management assez fermé, assez rigoureux, à un style, tu sais, un peu ouvert. Et dans ce
05:13 style un peu ouvert, on va discuter, et on discute souvent avec les membres de sa famille. Et je
05:19 pense qu'aujourd'hui, on est en train de parler de la famille autour de l'équipe, et Jonathan
05:25 Kloss, là, je pense qu'il a été attaqué par le grand frère, ce que je crois avoir entendu
05:30 qu'Obama et Yang avaient dit, c'est notre grand frère. Voilà. Medhi Benhassia. Ouais, voilà,
05:37 voilà. Donc, Medhi Benhassia est le grand frère, donc un grand frère, par définition, peut
05:43 certainement tout dire. Voilà. Donc, ça peut peut-être effectivement expliquer cette sortie,
05:48 peut-être virile, peut-être, mais correcte dans un cadre familial, certainement. Ouais, c'est vrai
05:56 que Medhi Benhassia, c'est intéressant, ce concept de famille, quelque part, qu'on recrée,
06:02 parce qu'on a tout simplement, là, tu parlais du grand frère, il y a une autre carte, c'est comme
06:09 dans le jeu des sept familles, là, on va pouvoir les retourner, mais il y a une autre carte qui est
06:13 sortie du jeu, c'est le papy. C'est le papy. Tu vois forcément de qui je veux parler, c'est Jean-Louis
06:20 Gasset. Ça s'inscrit un peu dans cette logique-là que tu nous décris ? Écoute, moi je pense,
06:26 alors encore une fois, c'est ce que je déconne, mais c'est que là, on a affaire au patriarche,
06:30 là on a affaire au papa, celui qui sait, le sachant et surtout la personne qui va réunir
06:38 l'ensemble de la famille, le grand frère y compris. Et peut-être même qui va aller au-delà pour
06:45 réunir aussi les supporters, pour agrandir cette famille et donner encore un peu plus de force,
06:51 un peu plus de puissance. Voilà, on était sur un système assez fermé avec Gattuso, rigidité
06:57 certainement, beaucoup d'études, beaucoup de tactiques, un système familial ouvert où on se
07:04 dit tout, où on parle de tout et on avance vraiment ensemble. J'aime beaucoup ce que tu développes et
07:12 je vais voir un peu, je vous demande votre avis dans le chat, mais sur le plateau du talk
07:19 "Chaud du fossé 1", j'expliquais un peu qu'à ce moment-là, notamment sur le cas de Pape Gueye,
07:27 tu sais qui était écarté de l'Olympique de Marseille parce qu'il ne voulait pas prolonger,
07:31 et là on nous a expliqué que Jean-Louis Gasset est arrivé et a dit "moi si vous voulez que je
07:37 fasse ma mission, il faut que vous me donniez toutes les chances, donc Pape Gueye, je le réintègre".
07:42 Quelque part, ça s'inscrit dans ce que tu dis, c'est-à-dire qu'on installe Jean-Louis Gasset
07:47 dans ce rôle de patriarche et du coup on lui donne toutes les clés, c'est-à-dire qu'on a
07:50 l'impression que la décision, le patron du club, c'est Jean-Louis Gasset.
07:53 Eh oui, c'est le papa et le papa a le droit de tout, il peut tout faire, il peut tout dire,
08:00 et il peut utiliser l'ensemble de la famille, même peut-être le vilain canard de l'époque,
08:06 qui va peut-être devenir demain le préféré, peut-être, il peut changer de statut.
08:12 Eh oui.
08:13 Dans la famille, comme ça on peut évoluer dans la famille.
08:16 Mais justement, c'est marrant ce que tu dis parce qu'effectivement ça c'est plus ou moins,
08:21 je vais dire, une posture, il y en a un qui le relève, c'est Le Cocteau 20 dans le tchat qui le
08:26 relève parce qu'au final, le vrai patron de la famille, là dans cette histoire, nous on le sait,
08:32 c'est Pablo Longoria et il a 35 ans, c'est pas lui le patriarche, mais on laisse le patriarche
08:40 devant et on se met un peu derrière. C'est une stratégie connue dans les médias de laisser
08:44 entre guillemets le personnage neuf au premier rang ?
08:48 Eh oui, je crois que c'est important et surtout le laisser neuf, lui donner les pleins pouvoirs et
08:56 surtout qu'il ait le droit de tout dire et de tout faire. Et c'est ce qu'on voit, il a tout changé
09:00 en fait, il a fait table rase du passé, il est arrivé, il a tout changé immédiatement. Il n'y a
09:06 pas eu de période d'adaptation, pourquoi ? Parce que le papa il ne s'adapte pas, le patriarche il
09:12 arrive à la table et il se met à la table, au bout de la table et il est servi et il sert les uns et
09:17 il sert les autres. Il autorise les uns à se servir, il autorise les autres à manger également.
09:21 Tout le monde est autour de la table aujourd'hui.
09:24 C'est bien trouvé et autour de la table il y a forcément Céparechene qui nous fait
09:28 cette petite remarque. C'est qui le tonton gênant ? Il y en a toujours un dans une famille.
09:33 Peut-être pas à l'Olympique de Marseille. Est-ce qu'il y a des gens gênants à l'Olympique de Marseille ?
09:38 Oh, si on gratte un peu, je pense qu'on va en trouver. Mais effectivement, ça rejoint
09:47 El Comandante 13003 qui nous dit "Jean-Loup va s'occuper de la com du club à lui tout seul,
09:51 bien mieux que Pablo et Mehdi". Et c'est vrai que ça rejoint ce que tu dis, c'est-à-dire il y en a
09:56 qui peuvent être peut-être plus audibles que d'autres en fonction de leurs actions passées
09:59 et présentes. Donc du coup, on les met plus en avant.
10:03 Oui, complètement. C'est exactement ça. Et puis, ils ont tous un rôle à tenir globalement.
10:09 Est-ce que sur le côté droit lors du dernier match, on attendait ce système et ce dispositif ?
10:15 Non, il a osé, il a fait et on a vu le résultat. C'était plutôt intéressant.
10:21 Il ose tout, c'est à ça qu'on reconnaît le patriarche. Il peut tout dire, il peut tout faire.
10:26 Il y a des pistes, forcément, pour le tonton gênant. Il y a Takahura qui nous dit "ça peut être
10:32 le cousin gênant, plutôt, Louis-Henriquet entre son inscription en UEFA". Alors ça, le pauvre,
10:36 il y est pour rien. Son temps de jeu familique, il est assez gênant. Vous êtes impitoyables
10:41 sur le chat et puis il y en a qui pensent au chef des groupes de supporters en disant
10:49 que c'est peut-être les tontons gênants. Chacun est libre de se faire son avis. Je vous ai déjà dit
10:53 que moi, je ne partageais pas trop cette vision. Asset93 nous dit "Plusieurs Olympiens ont confié
11:01 qu'ils avaient recours à un soutien psychologique. C'est une nécessité maintenant au niveau pro.
11:05 Pourquoi ce n'est pas généralisé au niveau du club et que ça reste un choix personnel ?"
11:10 C'est une bonne question. Alors, là, c'est le cadre un peu plus général. On sort un peu
11:16 loin de Marcel, mais en général, dans les clubs, pourquoi ? Je crois que Gattuso a dit
11:23 "Je ne suis pas coach mental" et que Gasset a dit "Le coach mental, c'est moi". Donc, on a à peu
11:30 près tout résumé. C'est-à-dire qu'on ne veut pas s'en occuper et du coup, il n'y en a pas. Ou alors,
11:35 on croit que c'est nous quand on est coach. Alors là, en l'occurrence, Jean-Louis, il n'est pas
11:40 coach mental, il est patriarche. Alors, c'est du mental quand même. Ça, c'est une évidence.
11:45 De là à aller tirer vraiment le meilleur de chaque joueur, il ne pourra pas. Par contre,
11:50 il va obtenir beaucoup plus que ce que Gattuso a obtenu des joueurs. Ça, c'est une évidence.
11:54 Donc, l'aspect mental, voilà l'une des raisons. Il faut en fait que les joueurs se prennent en
11:59 main parce que dans les clubs, on ne va pas forcément leur proposer ce service. Je dirais
12:03 même que c'est souhaitable finalement que les clubs ne proposent pas ce service-là parce que
12:08 si le coach mental fait partie du club, à un moment donné, il va faire partie du problème aussi.
12:13 Donc, il faut que ce soit une personne extérieure au club où il n'y a pas d'enjeu qui va aider le
12:19 joueur à finalement se découvrir, se réinventer, avoir un comportement adapté et développer sa
12:26 performance. C'est même souhaitable que ça n'existe pas. D'accord. Écoute, merci de ce point
12:33 de vue-là. C'est vrai qu'on ne l'avait pas forcément. Il y a Loic Luchot qui nous précise
12:37 que le FC Séville a un paquet de psychologues à disposition. Il y a un exemple forcément qu'on a
12:43 dans l'effectif de l'OM. C'est Paul Lopez qui a confié là, en milieu de saison, que ça se passait
12:51 très mal pour lui mentalement cet été et qu'il y avait un psychologue qui l'avait aidé à refaire
12:56 surface. J'ai envie de dire, qu'est-ce qui peut pousser ? Quel est l'intérêt d'un joueur comme
13:04 ça de le faire savoir publiquement ? Qu'est-ce que ça peut lui apporter ? Est-ce que dans son
13:10 cheminement, dans sa quête, on va dire, je n'ai pas envie de dire rédemption, on va un peu loin,
13:17 mais dans son envie d'aller mieux, est-ce que le fait de le révéler publiquement, ça participe
13:21 à quelque chose ou il peut y avoir des biais, des objectifs différents, cachés ? Ça peut être
13:30 aussi un appel au secours finalement. C'est de se dire au secours. Alors là, en l'occurrence,
13:34 je crois que ce n'est pas un préparateur mental qui l'a été voir, je crois que c'est un psy.
13:38 C'est ça, ne me croyez pas ? Oui, c'est ça.
13:39 C'est ça. Donc là, c'est un psy. Donc là, c'est je vais mal au secours. Je m'aide,
13:46 je me suis pris en main, soyez indulgent, je vais revenir, vous allez voir. C'est un peu ça. Je
13:52 demande un peu d'indulgence, mais je fais un travail sur moi. Ça, c'est intéressant. Ça
13:57 permet finalement aux uns et aux autres de savoir qu'il se passe quand même quelque chose et qu'il
14:01 fait quelque chose pour sa performance. Moi, ce que je trouve intéressant dans sa prise de parole,
14:06 et tu vas me dire si c'est innocent ou pas, c'est qu'au moment où il parle de tout ça,
14:11 il dit qu'il parle de deux personnes. Il parle de Pablo Longoria et il parle de Leonardo Balerdi,
14:17 qui sont un peu les deux personnes dans le club qui sont venues vers lui pour lui dire tiens,
14:20 ça va pas, il y a quelque chose. C'est quelque part, on va dire, "passe-dé", c'est un bien
14:26 grand mot, mais voilà, il se sert aussi de ce contexte-là pour renforcer leur position à eux,
14:32 pour les mettre eux en avant. Oui, aussi, bien sûr. À l'Olympique de Marseille, on est ensemble
14:38 et on cède mutuellement. Donc, c'est effectivement ça. On parlait de l'esprit famille. Dans la famille,
14:44 on cède mutuellement. On se refile les petits trucs et astuces pour aider à se développer.
14:48 Effectivement, il a eu besoin d'aide et les membres de son équipe, le président est venu
14:53 lui donner son soutien. Absolument. Il y a Barzet13 qui nous dit "Bonjour à tous,
14:59 le tonton gênant, c'était Gattuso en fait". Oui, peut-être pas faux, mais justement,
15:04 j'aurais bien aimé avoir ton avis sur Gennaro Gattuso, même s'il n'est plus au club. Est-ce
15:13 que quand un entraîneur dit "Moi, mentalement, je ne peux pas rentrer dans la tête de mes joueurs,
15:18 je ne suis pas psychologue", il a eu quand même deux ou trois déclats publics.
15:22 Est-ce que tu penses qu'en termes de communication, c'est catastrophique.
15:32 Est-ce que toi qui es un professionnel de la profession, tu t'es dit la même chose ?
15:36 Écoute, moi je me suis dit l'inverse en fait. Je me suis dit en fait, il est rentré dans la tête
15:43 des joueurs. Avec son système fermé, finalement un système de jeu qui n'était pas forcément
15:51 adapté ni aux joueurs, ni à la performance, parce qu'on n'a pas vu une grande performance
15:56 avec son système de jeu. C'est un système de jeu qui ne porte pas ses fruits, qui ne donne pas
16:00 de résultats. Pourtant, les joueurs donnent tout, mais ont l'impression de ne pas être récompensés.
16:05 Donc son système de jeu devient vide de sens. Je suis joueur de foot, on me dit de jouer comme ça,
16:10 je n'ai pas de résultat, en plus ce n'est pas du tout mon identité. Donc ça fait beaucoup de
16:15 problèmes. Il est rentré dans leur tête en fait, il les a un peu inhibés quelque part,
16:18 en leur demandant de faire des choses qu'ils ne savaient pas faire ou qu'ils ne souhaitaient
16:22 peut-être pas faire, qui ne correspondent pas à leur identité, pour épouser la sienne d'identité,
16:26 son schéma tactique à lui. Donc à mes yeux, il y a trop d'identité Gatouzo et pas assez
16:32 d'identité de joueur pour que les joueurs se révèlent et mettent leur pleine puissance au
16:36 service peut-être d'un système de jeu qui était peut-être très bon, moi je n'en sais rien. Mais
16:40 en tous les cas, on n'a pas eu les résultats escomptés. Donc il est bien rentré dans la tête
16:45 des joueurs. Il les a inhibés, il les a empêchés d'y aller. Il y a Moano30 qui nous dit "Rongier a-t-il
16:57 repris avec le groupe ?" Alors intéressant, ce n'est pas le cas, mais quand bien même ce serait
17:00 le cas, Rongier est encore en phase de test, même s'il reprend avec le groupe. Au vu de sa blessure,
17:06 il va avoir besoin de sensations et de sensations vraiment avec le groupe. On ne peut pas le
17:10 découvrir en match si ça tient ou pas, s'il va au contact ou pas. Donc du coup, il ne faudra pas
17:16 prendre ça comme un indicateur. Si on voit Rongier avec le groupe, il ne faudra pas se dire qu'il est
17:21 de suite prêt à jouer. Il faudrait être un peu plus prudent. Il y a Destreet47 qui nous dit "Est-ce
17:28 que le côté mental avec Gattuso n'était pas dû au fait qu'il ne parlait pas la même langue que
17:32 les autres joueurs ?" C'est intéressant parce que Gattuso, mais avant lui Tudor, mais avant lui
17:38 Sanpaoli, étaient des entraîneurs qui ne parlaient pas français, très peu, très mal. Pour autant,
17:46 certains ont réussi à faire passer leur message, leur identité de jeu et d'autres pas. Donc est-ce
17:52 que la langue, ça y joue ou pas ? Est-ce que c'est un facteur important en fonction du message qu'on
17:57 veut faire passer ? Oui, bien sûr. Mais là, ils ne parlaient pas le même football. Ce n'est pas
18:03 vraiment un problème de langue, c'est un problème peut-être de religion. Ce n'est pas du tout le
18:08 même football. C'est qu'il leur demandait quelque chose qu'ils ne pouvaient pas faire, dont ils
18:13 n'avaient pas les qualités. On voit Ndiaye, où a été repositionné Ndiaye aujourd'hui et où il
18:17 était avant. Est-ce que je suis le même Ndiaye quand je joue à un poste différent que le poste
18:23 où je joue ? Est-ce que je suis heureux quand je suis sur le terrain ? Parce qu'être heureux,
18:27 alors tout le monde dit les joueurs de foot ont des vies faciles, les joueurs de foot ont des vies
18:31 très, très, très difficiles parce que psychologiquement, c'est compliqué. Quand on
18:34 vous demande de faire des choses que vous ne voulez pas faire, que vous ne savez pas faire,
18:37 et en plus, vous savez que c'est stérile et que par contre, dans un autre schéma, vous êtes en
18:41 capacité d'être vraiment vous-même, on vous empêche d'être performant. Il n'y a rien de
18:47 pire dans la vie que d'être freiné, de ne pas être performant et puis d'être critiqué en
18:51 permanence. C'est terrible. Oui, ce que tu dis me renvoie. J'ai vu que tu intervenais dans un
18:58 article sur Foot Mercato. Il y a des fois des longs formats sur Foot Mercato et c'en était
19:04 un sur la psychologie des joueurs. Ça rejoint, je vous invite à le retrouver. C'était pas mal fait.
19:13 Et effectivement, ce que tu dis sur Iman Ndiaye, c'est marrant parce que tu viens sur ce dossier,
19:19 j'ai une petite théorie perso. Je ne sais pas si tu as vu cette histoire. Il y avait le match
19:26 contre Montpellier dimanche soir et samedi, Iman Ndiaye, sans qu'il va avoir du retard à
19:32 l'entraînement parce qu'il a un problème perso, il appelle le coach pour lui signifier qu'il va
19:37 arriver en retard et lui révéler la nature de son problème. Et là, Jean-Louis Gasset lui dit,
19:42 fils, prends ta matinée, règle ton souci. De toute façon, tu vas jouer demain, tu vas nous
19:47 faire un gros match. Une grande classique chez Jean-Louis Gasset. Mais je me demande presque si
19:56 quand on est coach, il n'a pas fait ce petit coup là mentalement en se disant avec cette phrase là,
20:02 je vais rallier Iman Ndiaye. Je suis presque à me demander si au départ, Iman Ndiaye devait
20:07 être remplaçant. Ce que Guardiola a fait à la tactique, Gasset l'a fait dans le mental.
20:12 Alors attention, entendez-vous bien, Gasset, ce n'est pas juste un GO du Club Med,
20:15 il est quand même tactiquement, il a quand même des données, des perceptions au-dessus de la
20:20 moyenne. Mais ce que je veux dire, c'est qu'il a tenté ce coup là pour jouer sur la fibre mentale
20:25 du joueur. Et si ça se trouve, la veille, dans sa composition d'équipe, l'attaque, c'était Mbamé
20:31 Obameyang. Mais là, il a changé en se disant, tiens, vu que lui, il a ça, on va le pousser là-dessus.
20:36 Oui, c'est intéressant, il lui a donné de l'oxygène, il respire, il avait peut-être une
20:43 contrainte, on libère un peu les énergies, il respire et donc il y a une sorte de reconnaissance.
20:48 Tu m'as libéré mon agenda, tu vas voir, moi je vais te libérer les espaces, voilà, et on va se
20:55 donner des choses. Et dans un cadre dit normal, qu'est-ce qui se serait passé, ce système-là,
21:00 avec Gattuso, ce que Gattuso leur a fait jouer ? Est-ce qu'il leur a dit, tu ne viens pas,
21:04 si tu es en retard ? Qu'est-ce qui se serait passé ? Dans beaucoup de clubs, il y a un cadre,
21:08 le joueur qui est en retard, il a une punition, il a une amende, il a quelque chose, il a une
21:11 sanction. Là, on a un patriarche qui ne sanctionne pas, on a un patriarche qui libère encore peut-être
21:17 la plage d'absence. Tu as besoin d'une heure, je te suis, il a la demi-journée, c'est formidable.
21:23 Voilà, donc on donne plus. Est-ce qu'on est plus juste quand on fait ça ? Est-ce qu'on met des
21:28 signes de reconnaissance à un joueur en disant, tu as un problème, je t'aide ? C'est ce que font
21:33 tous les patriarches, ils aident les enfants à grandir et ils aident les enfants à évoluer.
21:37 Ils les aident, ils leur rentrent sur le terrain. Je pense que la réponse, elle est dans le match
21:43 Illyman Ndiaye qui a joué son meilleur match de la saison. Donc du coup, cette histoire sort dans
21:49 les médias et quelque part, on nous révèle ce truc-là et ça permet de faire la belle histoire.
21:53 Il y a fort à parier que si jamais Illyman Ndiaye était passé à côté de son match à Montpellier,
21:59 il aurait été remplacé plus rapidement dans l'équipe par un autre joueur dans le sens où on
22:05 t'a donné la confiance, tu ne l'as pas saisi. Et par contre, cette histoire ne serait jamais sortie.
22:10 Certainement, certainement, certainement. Ça fait partie aussi des légendes. Je pense que
22:16 dans tout club, il faut surfer un peu sur la vague et c'est surtout une guerre de communication. Je
22:22 communique ce qui est bon. Qu'est-ce qui est bon pour l'OM aujourd'hui ? C'est de communiquer tout
22:27 ce qui est positif, tout ce qui va dans le sens de la victoire et du résultat. Donc, on communique
22:31 tout ce qui est bon. Exactement. Donc, ne soyons pas dupes en tant que supporter quand ces informations
22:36 filtrent. C'est toujours bien sûr pour mettre un peu à l'avantage du joueur, du coach. Et forcément,
22:44 ça rentre en ligne de compte. D'ailleurs, pour ceux qui ne le savent pas, puisque l'anecdote
22:49 commence à dater, Jean-Louis Gassé est lié à l'OM sur une anecdote sur un joueur de l'OM.
22:55 Ça nous avait été raconté sur le plateau par son agent. À l'époque, l'agent de Souleymane
23:00 Diawara sur le plateau du Fosseyn, c'était en 2011, ça ne va pas nous rajeunir, mais il nous
23:04 avait expliqué qu'à son arrivée à Bordeaux, Souleymane Diawara avait commencé par quelques
23:10 boulettes. Il n'était pas forcément à son niveau. Et Jean-Louis Gassé, alors adjoint de Laurent
23:14 Blanc, il était allé le prendre à part en lui disant « dis-moi, qu'est-ce qui se passe mon
23:18 garçon ? Tu sors ? Qu'est-ce qui se passe ? Pourquoi tu n'es pas bon ? » Et Diawara lui
23:22 avait dit « coach, depuis que je suis à Bordeaux, justement, sérieux et tout, donc je ne fais plus
23:27 aucune sortie. » Et là, Gassé l'a engueulé en lui disant « non, non, je crois que tu n'as pas
23:31 compris. Sors, mets-toi minable et dimanche, tu vas nous faire un gros match. » Donc,
23:35 bon, vous imaginez un peu Souleymane Diawara, il ne s'est pas fait prier. Le jeudi, il y avait une
23:40 grosse soirée étudiante sur Bordeaux, il s'y est rendu. Il n'est pas forcément rentré à 1h ou 2h
23:45 du matin. Le dimanche, il y a les matchs contre le PSG. Il marque, il est monstrueux et sa saison
23:50 avec Bordeaux est lancée. Il fera deuxième, puis champion de France. Donc, c'était un peu
23:55 l'anecdote qui revenait aux oreilles concernant Jean-Louis Gassé à l'OM. Tu en étais au courant,
24:02 bien sûr, de cette histoire, Laurent. Oui, mais ça, ça fait partie de la
24:06 préparation mentale. On est en pleine danse. Qu'est-ce qui est bon pour toi avant chaque match ?
24:11 Voilà. S'il est bon pour toi de faire une petite balade d'une demi-heure le long d'un lac ou d'aller
24:17 fumer une clope ou de sortir, et bien fais-le. Voilà, c'est ça. Qu'est-ce qui est bon pour toi ?
24:23 Il y en a qui font les trois et puis il y en a qui zappent la petite balade auprès du lac.
24:30 Il y a un petit joueur sur le tchat qui nous dit "J'ai vu dans un doc sur Liverpool que
24:35 Klopp avait fait venir un champion de surf pour aider mentalement ses joueurs. Van Dijk a dit,
24:40 par exemple, que ça avait beaucoup aidé à gérer la pression et le stress par la respiration et la
24:44 gestion de ses émotions. Pourquoi le club ne fait pas ce style de démarche ? La respiration,
24:49 c'est quelque chose d'important. Tu travailles ça ? On le rappelle, Laurent, tu accompagnes de
24:55 nombreux footballeurs pros. Tu valides ce genre de méthode ? C'est aussi ce que tu fais avec les
25:01 joueurs ? Oui. Alors, pas du tout. En fait, cette respiration, c'est des techniques pour maîtriser
25:08 et contrôler. Moi, j'évite de contrôler et de maîtriser le joueur parce que le joueur,
25:13 si il est joueur professionnel, il a plutôt du talent et c'est justement en se libérant qu'il
25:18 va pouvoir donner ce talent-là. Voilà, c'est ce que fait Jean-Louis Gassé aujourd'hui. Il libère
25:23 les énergies et globalement, vu l'effectif quand même, qu'il faut quand même retenir,
25:27 il y a un effectif quand même assez intéressant et important à l'Olympique de Marseille. Il y a
25:32 de sacrés joueurs de football. Donc, si on libère les énergies, on devrait avoir de meilleurs
25:37 résultats que si on contraint les énergies, on oblige à respirer à la gâteauseau. Voilà. Donc,
25:44 le système respiratoire, oui, mais l'identité du joueur avant tout. D'accord. Il y a Rafiki13
25:52 qui nous dit "Les médias et les supporters, on leur part de responsabilité. Quand tout le monde
25:56 dit que cette équipe est faite pour le 3-5-2 et pas pour le 4-3-3, dans la tête du joueur,
26:01 tu te dis "C'est pas ma faute, c'est l'entraîneur qui ne nous fait pas jouer dans la bonne compo".
26:04 C'était la même chose à la saison Bielsa où tous les médias et supporters ont dit que les
26:08 joueurs vont être cramés en février. Ça marche ça aussi ? C'est vrai la perception publique ?
26:13 Oui, bien sûr. Bien sûr, la perception publique va ancrer quelque chose. Toi,
26:18 tu penses que ce n'est pas bon pour toi. Tout le monde pense que ce n'est pas bon pour toi.
26:22 Eh bien, ce n'est vraiment pas bon. Ça, on va en faire une certitude. Et puis, au-delà de ça,
26:26 après, il y avait peut-être le style de Gattuso. C'est que si tu ne faisais peut-être pas les
26:30 choses comme il fallait au bon moment, peut-être que tu te prenais une petite branlée. C'est
26:34 possible. Donc, pour éviter de se faire engueuler, souvent, on se cache un peu, on ne libère pas
26:40 trop l'espace parce que si on libère l'espace, l'autre va avoir le ballon et puis après,
26:43 il va me revenir et je risque de me faire engueuler si je ne fais pas ce qu'il faut.
26:46 Voilà. Ce qui est aujourd'hui l'inverse. Avec Jean-Luc Gasset, aujourd'hui, c'est l'inverse.
26:51 Tout le monde est ensemble, en famille, on se passe le ballon et on va aider son frère ou son
26:57 cousin. Et ça, ça change carrément tout. FootMath20 qui nous dit "On parle beaucoup
27:03 de tactique dans le football, de stratégie en tout genre, mais est-ce que la meilleure
27:07 tactique n'est pas l'affectif ? Car avec l'affectif, on peut tirer la quintessence
27:10 d'un groupe." J'en suis intimement persuadé. C'est 90% de réussite.
27:14 Tiens, raconte-nous un peu parce que je suis sûr que tu as des exemples comme ça. Alors,
27:19 je sais très bien que certains joueurs ne veulent pas forcément que tu révèles que tu
27:25 travailles avec eux parce que c'est encore mal vu, c'est encore vu comme une maladie que d'être
27:30 accompagné par un coach mental. Mais je suis sûr que tu as des histoires. Reste un peu vague,
27:35 floute les pistes, mais je suis sûr qu'il y a des histoires qui montrent à quel point le mental
27:41 fait tout dans le football. Donne raison à FootMath20. Non, mais la raison, de toute façon,
27:46 c'est quoi ? C'est l'identité des joueurs. Si on ne respecte pas l'identité d'un joueur,
27:51 on ne peut pas avoir le joueur. En fait, beaucoup de clubs vont mettre des millions sur des joueurs
27:56 et qui après vont leur dire "joue comme ça, joue comme ci ou joue comme ça". Bon,
27:59 le joueur ne va plus jouer avec sa propre identité. Alors peut-être qu'il a le talent
28:03 pour le faire, mais lui ne va pas se sentir reconnaître dans ce collectif. Et si le joueur
28:07 ne se sent pas reconnu dans un collectif, il va oser beaucoup moins, il va être moins bon. Et
28:13 si en plus il rate son premier ballon, alors là, ça va être catastrophique pendant tout le match.
28:18 Donc oui, bien sûr, c'est de la relation humaine. C'est comme dans une entreprise. Quand on en
28:23 branche à plombier, ce n'est pas pour lui faire faire du plâtre ou du carrelage. Donc c'est très
28:29 simple. Le neuf, il faut le faire jouer neuf. Défenseur central, met ton lot au centre. Et on
28:36 risque d'avoir dans ces cas-là, finalement, le talent qu'on a perçu quand on a voulu acheter le
28:41 joueur. On le met au même poste et là, on peut libérer l'identité, libérer l'énergie du joueur.
28:46 C'est de la relation humaine, bien sûr. Laurent, tu travailles dans le milieu du
28:51 foot depuis plusieurs années. Plus de 13 ans. Voilà, donc c'est parfait. Tu pourras répondre
28:56 à la question de Moineau30 qui nous dit "J'ai l'impression qu'il y a de plus en plus de joueurs
29:01 fragiles mentalement". Est-ce que c'est le cas ou est-ce qu'on en parle plus ? Pas du tout,
29:07 c'est l'inverse. C'est totalement l'inverse. Aujourd'hui, moi, je le vois dans mes
29:10 accompagnements. J'ai de plus en plus de joueurs en dessous de 22 ans. On veut en faire beaucoup
29:17 plus tôt et les jeunes en parlent un peu plus. On parle plus de préparation mentale, donc du coup,
29:22 on pense qu'il y a un problème mental. Mais avant, il y avait plein de problèmes, sauf que
29:26 on ne le voyait pas trop, on n'en parlait pas et puis on passait au suivant. Et puis, à l'époque,
29:33 ce qu'il y avait aussi, c'est que les joueurs restaient souvent plus longtemps dans un club.
29:36 Donc, la phase d'intégration existait. Souvent, on passait un an dans un club,
29:40 on était un peu transparent. Puis la deuxième année, ça allait mieux, la troisième aussi,
29:44 etc. Aujourd'hui, on n'a plus le temps. Aujourd'hui, tu fais un match, t'es bon,
29:48 t'es pas bon, t'es pas bon au loft. On te veut plus. On va te revendre. Mais on n'a pas laissé
29:54 une chance au produit. Il y a Alfredo 80 qui nous dit quel regard sur les réseaux sociaux?
30:01 Porte-Laurent, est-ce qu'ils sont déconseillés aux joueurs? C'est vrai que ça a pris quand même
30:05 une place très importante. Non, les réseaux sociaux sont déconseillés à la famille,
30:11 à l'entourage, parce que c'est eux qui vont polluer après la tête du joueur. Moi,
30:15 j'ai beaucoup de joueurs qui sont pollués par l'entourage. C'est l'entourage qui dit « Oh,
30:19 t'as vu mon petit chéri, ce qu'on dit sur toi, la femme, t'as vu ça? ». Et donc, du coup,
30:24 le joueur va se sentir « Ah, vraiment, c'est dur ce qu'ils font subir à ma famille ». Et donc,
30:29 lui aussi va commencer à être impacté par ça, mais uniquement parce qu'autour de lui,
30:33 on lui parle de ça. Lui, il s'en fout royalement. Lui, c'est un joueur de foot professionnel,
30:37 il est focus sur son objectif, il est payé pour ça. Ce que disent les uns et les autres ne
30:42 l'intéressent pas. Lui, c'est son objectif. Le problème, c'est l'entourage. Donc, l'entourage,
30:46 oui, est nocif. Les réseaux sociaux sont nocifs pour l'entourage, mais pas pour le joueur.
30:51 Tiens, on nous dit aussi… Il y a pas mal de messages, et je vais relayer celui de GG13430,
30:59 qui nous dit « Comment tu analyses l'absence récurrente de Frank McCourt ? ». Parce que c'est
31:05 vrai qu'on a beaucoup parlé de famille. On a aussi dans la famille le tonton qu'on voit jamais.
31:12 Alors, je ne sais pas si c'est le tonton, je ne sais pas si c'est celui qui est le propriétaire
31:16 de la maison familiale où tout le monde se retrouve. Tu vas lui donner l'appellation que
31:21 tu veux. Mais quand dans un club, tu as un actionnaire qu'on voit jamais, et c'est vrai
31:25 que Frank McCourt brille par son absence, est-ce que ça impacte aussi ? Est-ce qu'on se dit « Après
31:30 tout, le vrai patron n'est pas là », ou est-ce que non, les gens sur place ont suffisamment de pouvoir ?
31:37 Non, ce n'est pas important en fait. C'est un peu comme le grand-père. Le grand-père,
31:41 on le voit quand ? On le voit à Noël. Peut-être qu'on le voit un peu plus, parce qu'à Noël,
31:46 il y a vraiment un intérêt, c'est les cadeaux. Mais peut-être qu'on peut aussi aller voir son
31:49 grand-père en dehors. Mais est-ce qu'on voit beaucoup les grands-parents ? Peut-être pas
31:53 autant, surtout maintenant qu'on est délocalisé. Souvent, on est à l'autre bout de la France,
31:57 le papy est ailleurs, là il est sur un autre continent. Je ne crois pas que ça soit gênant,
32:03 d'autant que là, maintenant, on n'a plus besoin de rien, on a le patriarche.
32:05 Donc tout va bien là-dessus. Charlie Goyard qui nous dit « J'ai l'impression surtout que de
32:14 plus en plus de joueurs relaient leur état d'âme pour justifier leur mauvaise passe et la prestation
32:18 sur le terrain ». On a parlé de Paul Lopez, il y a aussi Unai, qui avait eu une petite séquence
32:24 émotion en relayant les difficultés qu'il avait eues sur sa vie perso. Sauf qu'après cette petite
32:35 vidéo, on l'a revue bon avec le Maroc et beaucoup moins bon avec l'OM. Donc ce raisonnement ne
32:40 tenait pas trop, on va dire. Après, ça dépend du maillot que je porte et de l'environnement.
32:47 Est-ce que mon environnement est propice à ma réussite quand je suis au Maroc, si on prend
32:52 cet exemple-là, et à l'OM ? Est-ce que l'environnement est hostile ou pas ? Ou est-ce
32:57 que c'est un environnement qui est favorable ? Jean-Louis Gasset est en train de changer
33:00 l'environnement. Là, il a tout tondu, il est en train de laisser pousser du gazon,
33:06 vous allez avoir un billard. Ce qu'il est en train de faire, c'est un environnement propice
33:11 à la réussite. Tiens, je suis prêt à parier qu'il s'est fait un petit resto avec Jonathan
33:17 Closs, on en parlait tout à l'heure. Je suis sûr qu'ils se sont fait un petit resto et
33:22 qu'il lui a dit en gros, tout ce qu'on a dit de mal sur toi, c'est passé, maintenant,
33:27 c'est moi. Je suis prêt à prendre deux paris avec toi. Dis-moi si j'ai une bonne
33:31 raison de prendre ce pari. On va voir après dans le chat s'il y en a qui veulent le prendre
33:34 avec moi. Un, c'est qu'il y a eu un resto Jonathan Closs, Jean-Louis Gasset, et que
33:39 si ça se passe bien, on va nous ressortir l'histoire du resto entre les deux. Et le
33:44 deuxième, c'est que parce qu'il y a eu pas mal de messages aussi là-dessus, Mehdi Benazia
33:48 ne va plus prendre la parole publiquement. Le grand frère qui n'a pas lavé son linge
33:51 sale en famille, mais qui en a parlé à la presse, il a fait cette erreur, mais maintenant
33:56 qu'il y a le patriarche, il ne va plus la faire pour ne pas saper son autorité.
33:59 Oui, c'est certain. C'est effectivement ce qui va se produire. On peut penser que le
34:04 grand frère va rester sur le statut de grand frère. Absolument. Et pas plus. Ça, c'est
34:09 ce qui va arriver. Et puis, Jean-Louis, lui, va continuer à faire un peu la tournée.
34:14 Il va parler aux uns, il va parler aux autres, il va aller tous les voir. Peut-être même
34:18 qu'il va aller chez eux. Peut-être même qu'effectivement, peut-être qu'il est parti
34:21 au resto, je ne sais pas. Si tu as le menu, ça peut intéresser peut-être un peu les
34:26 gens. Mais en tous les cas, oui, il est dans la phase écoute. Si j'écoute les joueurs,
34:32 je vais leur donner un retour de reconnaissance. Je te reconnais comme étant un joueur important,
34:38 donc je t'écoute. Voilà. Ça, c'est important, la reconnaissance pour un être humain. Parce
34:42 qu'au-delà des joueurs de foot, ce sont quand même des êtres humains. Ils ont besoin
34:46 de reconnaissance. Il y a aussi autre chose. Je ne sais pas si on le voit toujours. Ce
34:51 qu'il fait également, il va aller stimuler l'intelligence des joueurs. Parce que quand
34:55 on écoute une personne, on sollicite son intelligence. Donc, le joueur va se livrer et lui, il va
35:01 alimenter également. Et puis, ils vont libérer tout ça et ils vont créer de l'intelligence.
35:07 Et ça, c'est intéressant parce que là, c'est un groupe qui va être intelligent.
35:10 Alors qu'avant, on ne demandait pas d'être intelligent aux joueurs. On leur disait tu
35:14 appliques la méthode Gattuso. Ce n'est pas pareil. C'est contrainte, obligation avec
35:18 Gattuso et c'est libération et intelligence avec Jean-Louis Gasset. Ce n'est pas du tout
35:24 la même chose.
35:25 Eh bien, super. Écoute, merci beaucoup, Laurent, d'avoir passé ce petit moment avec nous.
35:32 C'était très instructif et j'espère que ces prophéties annoncées vont se réaliser.
35:39 Ça veut dire que l'OM sera sur les bons rails. Tu reviens nous voir bientôt. On fera
35:44 le point un peu de toute façon à la vitesse à laquelle change l'effectif de l'Olympique
35:48 de Marseille. Ce n'est pas plus mal de faire des points fréquents et que tu nous expliques
35:53 un peu les problématiques du moment. Il y a Sauna13 qui nous dit aussi que c'était
35:57 très intéressant. Anthony Dumourbillon, pareil. Merci. Les gars, merci à tous sur
36:01 le chat. Un petit joueur qui nous dit c'était très intéressant à écouter. Merci les
36:07 amis sur le chat d'avoir joué le jeu pendant toutes les missions. On a joué au jeu des
36:11 sept familles. Tout le monde me donnait un peu les positions à l'Olympique de Marseille.
36:15 C'est pas mal. On part dans nos têtes avec Laurent. On est partis dans un délire. Ça
36:21 fait quand même plaisir de voir que vous nous avez suivis là-dessus.
36:25 Allez, un petit mot pour la fin. Il y a Carl Cobretti qui nous dit dommage que le rôle
36:29 de Gislem Printemps n'ait pas été évoqué. Tu en penses quoi de Gislem Printemps ? Tu
36:34 as eu l'occasion de le croiser peut-être dans ta carrière de coach mental ?
36:41 J'ai eu des joueurs qui ont bossé avec Printemps quand il était à Bastia. Aujourd'hui, son
36:47 rôle, il doit faire à peu près la même chose. Ça va être un relais si tu veux.
36:53 Le Patriarche n'est pas là. Il doit relayer quand même la parole du Patriarche pour consolider
36:57 un peu ce qui est dit. En tous les cas, ce sont les mêmes. Ça me fait penser d'ailleurs
37:02 un petit peu parce que quand on parlait comme ça tout à l'heure d'un seul coup, parce
37:04 que moi j'ai travaillé avec Roland Courbis, je vois bien les méthodes de Jean-Luc Gasset.
37:10 Je ne vais pas dire c'est du Courbis parce que c'est du Gasset, mais globalement, on
37:14 reconnaît un peu ça. D'ailleurs, je crois savoir que Roland avait été approché,
37:20 j'ai cru lire ça quelque part pour le poste à l'Olympique de Marseille. Ce n'est pas
37:24 étonnant, c'est les mêmes profils. Ce sont des Patriarches. Ils écoutent et ils font
37:31 les choses. Et puis effectivement, peut-être le choix de Gasset par rapport à Roland Courbis
37:37 s'explique par le fait que dans ce rôle de Patriarche, il arrive peut-être à rassembler
37:41 plus de monde que ce que l'aurait fait Roland Courbis. On sait qu'il y a eu un passage,
37:45 il y aurait eu forcément des divisions entre ceux qui se souvenaient de son passage, qui
37:48 en étaient satisfaits, l'autre qui ne l'aurait pas été. Ça aurait été plus difficile
37:52 de fédérer tout un club. Effectivement, bien vu, Laurent. Merci à tous de nous avoir
38:00 suivis. Merci, Laurent, de nous avoir accordé ce temps précieux. Vous pouvez le suivre,
38:05 on te retrouve sur les réseaux sociaux notamment. Sur les réseaux sociaux. On sait que cette
38:11 émission est aussi regardée par les joueurs, par les entourages des joueurs. S'ils ont
38:15 des questions, ils peuvent te contacter en direct. N'hésite pas. Merci de nous avoir
38:20 suivis les amis. On se retrouve demain pour la rencontre entre le Clermont Foot Overt
38:26 dans cette formidable région avec des volcans. Vous l'avez vu au talk hier et l'Olympique
38:31 de Marseille. Voilà, à demain. Salut !

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