• il y a 9 mois
Vladimir Poutine va-t-il devenir le boulet de Marine Le Pen, sur fond de durcissement de la guerre en Ukraine ? C’est évidemment l’un des objectifs non avoués d’Emmanuel Macron : en créant un effet de sidération autour de l’hypothèse, très éloignée, de l’envoi de troupes occidentales, le président a aussi voulu obliger toute la classe politique française à se positionner entre deux camps : les « poutinistes » et les « anti », les Munichois qui prétendent que ça ne nous concerne pas et ceux qui sont prêts à tout pour assurer, à terme, la sécurité du continent européen.

#Politique #Chronique #VladimirPoutine #MarineLePen #France #EmmanuelMacron #Gouvernement

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Transcription
00:00 Vladimir Poutine va-t-il devenir le boulet de Marine Le Pen
00:04 sur fond de durcissement de la guerre en Ukraine ?
00:06 C'est évidemment l'un des objectifs non avoués d'Emmanuel Macron.
00:09 En créant un effet de sidération autour de l'hypothèse,
00:13 très éloignée de l'envoi de troupes occidentales,
00:16 le président a aussi voulu obliger toute la classe politique française
00:20 à se positionner entre deux camps,
00:22 les poutinistes et les antilles,
00:24 les municois qui prétendent que cela ne nous concerne pas
00:28 et ceux qui sont prêts à tout pour assurer, à terme,
00:30 la sécurité du continent européen.
00:32 Sur le plan militaire, c'est ce qu'on appelle de la "dissuasion stratégique"
00:36 pour envoyer un signal à l'ennemi.
00:38 Sur le plan politique cette fois,
00:40 c'est de la pure tactique à trois mois des élections européennes,
00:43 alors que la liste macroniste accuse dix points de retard
00:46 sur celle du patron du RN Jordan Bardella.
00:49 Ce n'est pas pour rien que l'Elysée a annoncé un débat
00:52 suivi d'un vote au Parlement sur le soutien à l'Ukraine,
00:55 le tout premier depuis le déclenchement du conflit en 2022.
00:58 Il veut obliger chacun,
01:00 Jean-Luc Mélenchon comme Marine Le Pen,
01:02 à dire dans quel camp il se situe.
01:04 À plus long terme, au-delà des élections européennes,
01:07 il s'agit évidemment d'enfermer Marine Le Pen,
01:09 on l'a compris, puisqu'elle est en pole position
01:12 dans les sondages pour la présidentielle de 2027,
01:14 dans l'image du "toutou" de Poutine.
01:16 N'avait-elle pas déclaré qu'elle avait, je cite,
01:18 "de l'admiration pour le maître du Kremlin" ?
01:21 Son parti n'a-t-il pas refusé de soutenir les résolutions européennes
01:25 contre les conditions de détention de l'opposant russe
01:28 Alexei Navalny en Sibérie, aujourd'hui disparu ?
01:31 Le Rassemblement national n'a-t-il pas validé
01:33 l'annexion brutale de la Crimée
01:35 avant de souscrire un prêt auprès d'une banque russe,
01:38 discrètement remboursée avant que la campagne des Européennes ne démarre ?
01:42 En clair, Marine Le Pen, présidente de la République,
01:45 la France deviendrait-elle le vassal de Moscou ?
01:48 En enfilant son battle dress,
01:50 c'est tout le clivage qu'Emmanuel Macron essaie d'installer dans les esprits.
01:54 Ce n'est pas pour rien que Gabriel Attal l'a chargé à son tour
01:57 en accusant la trible finaliste à la présidentielle et ses troupes
02:00 d'être la cinquième colonne de la Russie en France des agents doubles.
02:04 Pas sûr toutefois que l'opinion soit aussi batte en guerre que l'exécutif.
02:08 Le soutien à l'Ukraine semble hélas s'effrêter dans la population.
02:12 [Musique]

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