Salon littéraire animé des 3 abbayes à SENONES ( 88) le 18 juin 2023. Reportage sur l'évènement réalisé en direct. Réalisation non commerciale. Copie interdite. ©Gilles HENRY.2023.
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Art et designTranscription
00:00 *Musique d'outro*
00:05 *Musique d'outro*
00:25 *Musique d'outro*
00:54 *Musique d'outro*
00:57 Donc la bienvenue à cet événement qui est le deuxième salon littéraire des 3 ABI.
01:03 C'est avant tout un collectif à qui j'exprime toute ma gratitude pour ce bel événement.
01:10 Un collectif parce qu'aujourd'hui on rassemble plusieurs familles.
01:15 Celle des artistes, celle de ceux non en fait, ma famille, celle des écrivains.
01:20 Ce salon s'inscrit dans une dynamique qui est celle actuellement du patrimoine et de la culture à Sennone.
01:27 Sont réunis les meilleurs de chaque famille, que ce soit en lettres, en photos, en illustrations, mais surtout pour leur humanité.
01:35 *Musique d'outro*
01:51 Ce qui est réjouissant là aujourd'hui, et déjà comme l'a dit Jo, on va remercier Corinne pour l'initiative de ce deuxième salon littéraire.
02:00 Donc au coeur de l'ABI de Sennone. Et c'est assez symbolique de retrouver ce salon littéraire ici.
02:08 Puisque vous avez vu que l'aile sud de l'ABI fait l'objet de travaux importants.
02:14 J'encourage tous à persévérer et puis à revenir nous voir l'année prochaine dans la fameuse bibliothèque Don Calmet.
02:21 C'est tout à fait approprié. Donc on ne peut que s'en réjouir.
02:26 Vous êtes tous les bienvenus et revenez souvent nous voir au beau pays des ABI.
02:34 Et en particulier à Sennone. Et donc un grand, grand merci à tous.
02:40 Félicitations à la jeunesse et rendez-vous à l'année prochaine. Merci beaucoup.
02:45 [Musique]
02:57 ... qui est le témoin encore vivant d'une histoire qui nous a fabriqués tous les uns et les autres.
03:13 La troisième raison pour laquelle je suis heureux d'être là, c'est que nous sommes en milieu scolaire,
03:18 entourés d'enfants qui ont été couronnés parce qu'ils ont participé à un concours.
03:23 Et si je suis heureux d'être là, c'est que je dois tout à l'école.
03:28 Tout à l'école primaire. Je suis fils d'ouvrier de filature des Vosges.
03:32 Et à l'époque où j'étais enfant, il était interdit à nouveau enfant de lire
03:38 puisque c'était considéré comme une occupation de fainéant.
03:42 Il n'y avait pas de livres à la maison, pas de disques non plus.
03:46 Et j'ai découvert la littérature grâce à l'école, l'école primaire,
03:52 l'école de notre République, qui m'a permis de découvrir la littérature
03:56 parce que j'ai décroché grâce à ma première maîtresse, qui s'appelait Madame Junger.
04:00 J'aime beaucoup rappeler son nom. Je lui dois tellement.
04:03 Elle m'a permis de décrocher le prix de lecture au concours élémentaire première année.
04:08 Et j'ai reçu pour prix de lecture mon premier livre,
04:12 qui était le "Don Quichotte" de Sarah Oates, en édition illustrée pour enfants.
04:16 Donc, lisez, lisons tous ensemble, écrivons et faisons en sorte que le livre se développe,
04:23 que le livre subsiste, que le livre, qui est très attaqué aujourd'hui,
04:28 parce que la langue l'est, oui, là, tout à l'heure,
04:31 ça a été mentionné à l'heure précise, il avait dit au "Jeune Vieve",
04:34 la langue est très... elle est... je dirais même plus que saccagée, elle est assassinée.
04:39 Je rappelle la pensée de Cioran, qui était un écrivain franco-roumain,
04:45 né en Roumanie, mais devenu écrivain français,
04:47 qui a écrit cette phrase que j'aime répéter,
04:50 "Je n'habite pas un pays, j'habite une langue."
04:55 Or, la langue que nous habitons aujourd'hui est terriblement amassée.
04:59 Donc, défendons-la par le livre et par la pratique qui est la nôtre aujourd'hui.
05:03 La deuxième attaque, c'est celle de l'écriture dite "inclusive",
05:07 qui rend maintenant tout écrit, donc cette espèce de sabir,
05:13 complètement incompréhensible.
05:15 Mais là encore, nos dirigeants, quels qu'ils soient,
05:19 ont-ils intérêt à avoir pour citoyens des gens qui savent lire, écrire,
05:24 et penser par eux-mêmes ? Je n'en suis pas certain.
05:27 Donc là, il faut chercher les racines de cette volonté de destruction de la langue
05:31 dans une volonté qui est quelque part, je sais où je... j'arrive à l'identifier,
05:35 je ne le dirai pas, je me penserai dans une polémique, mais c'est tout de même ça.
05:39 Donc, on est triplement heureux d'être ici.
05:42 Merci mon cher Jean-Luc, merci à notre ami...
05:46 [Rires]
05:50 Tu mérites tellement d'être applaudi encore une fois, Corvin,
05:55 tu as fait un travail extraordinaire.
05:57 [Applaudissements]
05:59 J'ai envie de vous lire un texte que j'ai toujours sur moi,
06:01 toujours, qu'il n'est pas de moi, et que j'aime lire
06:05 à chaque fois que je suis invité à prendre la parole dans une circonstance comme celle-là.
06:12 C'est le texte qu'avait écrit, le discours qu'a écrit
06:17 le poète espagnol Félérico García Lorca,
06:22 le jour de l'inauguration d'une bibliothèque de son village,
06:25 Fuente Vaqueros, en Espagne.
06:29 Quelques mois après, il était assassiné par les franquistes.
06:34 Voici ce discours, c'est un extrait parce qu'il est très long,
06:37 et j'ai choisi quelques lignes les plus... les plus combatives.
06:42 "Des livres, des livres, voilà un mot magique qui équivaut à clamer
06:48 amour, amour, et que devraient demander les peuples,
06:53 tout comme ils demandent du pain ou désirent la pluie pour leur seuil.
06:58 Quand le célèbre écrivain russe Dostoyevsky était prisonnier en Sibérie,
07:02 retranché du monde entre quatre murs, cerné par les plaines désolées, enneigé,
07:08 il demandait secours par couillées à sa famille,
07:12 ne disant qu'envoyez-moi des livres, des livres, beaucoup de livres,
07:18 pour que mon âme ne meure pas.
07:22 Il avait froid, ne demandait pas le feu.
07:25 Il avait une terrible soif, ne demandait pas l'eau.
07:28 Il demandait des livres, c'est-à-dire des horizons,
07:32 c'est-à-dire des marches pour gradir la cime de l'esprit et du cœur.
07:37 Parce que l'agonie physique, biologique et naturelle du corps,
07:41 à cause de la faim, de la soif ou du froid, dure peu, dure très peu.
07:47 Mais l'agonie de l'âme insatisfaite dure toute la vie.
07:52 La devise de la République doit être la culture.
07:57 La culture parce que ce n'est qu'à travers elle
08:00 que peuvent se résoudre les problèmes auxquels se confrontent aujourd'hui
08:03 le peuple plein de foi mais privé de lumière.
08:08 N'oubliez pas que l'origine de tout est la lumière.
08:15 Merci à vous.
08:21 Alors je vais simplement remercier au nom de tous les auteurs qui sont ici,
08:28 parce que bien souvent ce sont des gens du Grand Est et qui sont indépendants.
08:33 Parce que vous savez les éditeurs de maintenant nous tiennent en laisse
08:39 et on préfère être indépendants et être libres d'écrire ce qu'on veut,
08:44 de penser ce qu'on veut et de la manière que l'on désire.
08:48 Donc un grand merci à tous les bénévoles,
08:51 à tous les mécènes qui ont aidé à la réalisation d'une belle fête.
08:56 Je remercie en un seul mot la raison de la presse de Spain
09:01 pour sa présence parce qu'elle est là pour faciliter la vente des livres que nous écrivons
09:09 mais aussi pour représenter la chaîne du livre qui est en grand danger aujourd'hui.
09:13 Merci.
09:15 (Applaudissements)
09:20 (Musique)
09:47 Tout d'abord la classe de Madame Verdénal, CE2, pour qui a écrit "Le dragon chanteur".
09:55 Ensuite pour l'école Montessori, puisque ça va du CE2 au CM2,
10:04 et qui a écrit une poésie très engagée pour "Un monde merveilleux".
10:10 Ensuite Madame Collin de l'école de Lussandre, qui a écrit "Lily et le dieu grimoire".
10:18 Madame Valentin, qui avait écrit "Le chasseur et ses enfants".
10:23 La classe de Madame Hollard, de Ulysse au collège, et qui avait écrit "Colline Chaperon".
10:29 Ensuite les thèmes du collège, "Je me suis embauché", "La Luciole et le soldat".
10:35 Madame Barthélémy, 6e 2, "Le loup qui aimait les carottes".
10:40 La classe de 6e de l'Océan du Thaï, qui a écrit "La nuit à Disneyland".
10:45 Le premier prix, nous l'avons attribué au texte "Le loup qui aimait les carottes",
10:54 et qui est donc de la classe de 6e 2.
10:57 (Applaudissements)
11:04 Le dernier livre de M. Gilles Laporte, qui n'est peut-être pas tout à fait de leur niveau,
11:09 mais comme c'est un écrivain inérite de leur avis, et notre président d'honneur.
11:17 Je signale que tous les livres qui sont là, les piles sont destinées à chaque élève qui a participé.
11:26 Le prix de l'ensemble de la classe est indiqué, et il y en a d'autres pour l'ensemble de la classe,
11:33 que pour la bibliothèque au moins.
11:36 Alors, le premier prix est cerné à la 6e 2, et voici...
11:43 C'est toi qui représentes la 6e 2 ?
11:46 Toujours !
11:48 (Applaudissements)
11:50 Vous êtes un peu grand pour la 6e 2.
11:53 (Musique)
12:04 (Brouhaha)
12:21 (Musique)
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16:48 (Musique)
17:17 Pourquoi je suis ici, au Salon du Livre de Sedan ?
17:20 Eh bien, parce que je suis un auteur, parce que je suis un conteur,
17:25 mais également parce que c'est un lieu de rencontre autour du livre,
17:30 autour de l'artisanat.
17:32 On revoit des collègues écrivains, des collègues écrivaines,
17:37 que l'on voit souvent dans d'autres salons,
17:39 et c'est bien que des gens viennent ici et qu'ils s'intéressent à la littérature,
17:44 qu'on puisse parler avec eux, c'est un lieu d'échange culturel.
17:48 Alors, une autre raison pour laquelle je suis ici,
17:50 c'est parce que Corinne Derieux a organisé son salon,
17:55 et que je tenais vraiment à y être pour elle aussi.
17:59 Bon, tout le monde sait ce que c'est un loup.
18:06 Je ne vous apprends rien, vous êtes tous des personnes d'expérience.
18:10 Vous en avez vu au moins en photo ?
18:14 Vous connaissez ?
18:16 C'était un des premiers nomades, je crois qu'il connait sa maison.
18:19 Il s'arrête et il rentre dedans.
18:22 Il s'en va tout de suite.
18:24 Si je suis déchaîné, je serai bien.
18:27 Je viens par là.
18:31 Le salon de Corinne Derieux
18:37 Le salon de Corinne Derieux
18:43 C'est pas très petit ce quartier, mais c'était comme ça.
18:48 Même si on n'a pas d'église.
18:52 Le salon de Corinne Derieux
19:15 Le salon de Corinne Derieux
19:21 C'est un peu comme ça.
19:24 Ils sont dégoûtés.
19:30 Ils sont dégoûtés.
19:33 Le salon de Corinne Derieux
19:46 Le salon de Corinne Derieux
19:52 Le salon de Corinne Derieux
19:58 Le salon de Corinne Derieux
20:04 Le salon de Corinne Derieux
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22:08 Le salon de Corinne Derieux
22:14 Le salon de Corinne Derieux
22:19 Le salon de Corinne Derieux
22:24 Le salon de Corinne Derieux
22:53 Apparemment, ce projet plaît,
22:56 puisque pour cette deuxième édition
22:59 qui rassemble à 30-50 heures de toute la région
23:02 plus des artistes locaux,
23:06 M. le maire de Senonne, Jean-Luc Léberina,
23:10 a annoncé lors du prix du salon
23:13 qui a été décerné aux écoles, collèges,
23:16 que l'on peut faire ensemble,
23:18 il a donc annoncé que la troisième édition
23:21 se ferait lors de l'inauguration
23:24 de la seconde bibliothèque des princes
23:27 de Senonne, donc l'an prochain.
23:29 Ce qui nous permet de donner un coup à chacun,
23:32 avec d'autres surprises.
23:35 Et puis aussi, je tiens à remercier
23:39 ma famille des auteurs
23:42 qui m'a très bien consigné
23:45 pour apporter le meilleur au niveau du livre
23:49 et aussi le partage du savoir
23:52 et des émotions pour un bel écran de jour.
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