L'actrice française, Noémie Kocher, avait porté plainte dans les années 2000 contre le réalisateur Jean-Claude Brisseau pour des faits de harcèlements sexuels. Elle avait dû affronter l'hostilité du monde du cinéma et des médias qui avaient pris partie pour le réalisateur.
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00:00 actuellement d'après vous ?
00:01 Oui, alors d'abord on était quatre, je tiens vraiment à le dire,
00:04 c'est moi qui viens sur le plateau, mais on était quatre.
00:06 Il a été condamné pour agression sexuelle sur une troisième victime en 2006,
00:11 elle a eu le courage de faire appel toute seule,
00:13 on en parle très peu donc je pense qu'il faut en parler.
00:16 Oui, moi je trouve qu'il y a une prise de parole extrêmement,
00:20 enfin une prise d'espace même, extrêmement forte, extrêmement belle,
00:23 extrêmement courageuse, parce que parler ça reste quelque chose d'extrêmement difficile,
00:28 de se mettre en lumière pour ce genre de choses,
00:30 donc oui je trouve ça magnifique ce qui est en train de se passer, absolument.
00:33 C'est quelque part une forme de réparation pour vous ?
00:37 Euh... non.
00:40 Quand je dis ça, ça sous-entend qu'il y avait peut-être une injustice,
00:43 ressentie à une époque où on ne parlait pas de la même manière,
00:46 des violences faites aux femmes.
00:49 Si vous voulez, moi j'ai une chance extraordinaire,
00:51 que je mesure, c'est que la justice m'a donné raison,
00:54 donc nous avons fait condamner notre agresseur en 2005 et en 2006.
01:00 Pour moi ce qui n'est pas encore réparé, c'est la place des médias dans ces violences,
01:06 c'est-à-dire comment cette affaire a été portée par les médias,
01:11 dont certains ont pris partie pour mon agresseur,
01:14 et ça pour moi c'est une violence psychologique extrêmement forte,
01:18 et de cette violence-là je ne suis pas réparée, non.