Depuis le mouvement MeToo qui a secoué le monde du cinéma en 2017, plusieurs choses ont changé dans le monde du cinéma. Par exemple, la désignation d'un référent harcèlement est désormais obligatoire dans les structures de plus de 250 salariés. Aussi, les employeurs du cinéma doivent être formés à la prévention des violences sexistes et sexuelles.
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00:00 Bonsoir Jeanne, depuis MeToo, quels ont été les bouleversements alors ?
00:04 Alors depuis le 1er janvier 2021 par exemple, le CNC conditionne le versement et l'attribution des aides à des obligations de prévention du harcèlement sexuel.
00:13 Cela comporte plusieurs points, je vous en ai cité quelques-uns.
00:16 Déjà la désignation d'un référent harcèlement obligatoire pour les structures de plus de 250 salariés, pour moi c'est obligatoire juste pour ces très grosses structures.
00:24 Tous les employeurs, que ce soit les distributeurs, les exploitants, les producteurs du cinéma qui souhaitent un soutien du CNC pour un film doivent suivre une formation contre les violences sexistes et sexuelles.
00:34 Et cette formation doit être élargie à la formation de l'ensemble des équipes de tournage.
00:39 C'est en cours de réflexion en ce moment entre le CNC et les syndicats.
00:43 Et puis pendant le tournage, de nouveaux visages ont fait leur apparition, comme vous savez on en a beaucoup parlé à une époque, les coordinateurs d'intimité.
00:50 C'est une nouvelle profession qui est chargée d'encadrer des tournages de scènes à caractère sexuel.
00:56 Ils sont encore très peu nombreux sur les tournages, mais un projet de certification de ce poste est en cours.
01:02 Cela même a été annoncé en décembre dernier par le CNC.
01:05 Puis cette ère post-MeToo jeune a permis aussi de faire avancer les choses en matière de parité.
01:09 Alors entre 2013 et 2022 en France, sur les films d'animation documentaire ou fiction, seuls 27% d'entre eux ont été réalisés par des femmes.
01:18 C'est donc encore très peu, mais on se rend compte qu'il y a tout de même chaque année un peu plus de femmes réalisatrices.
01:24 Dans le nombre de films qu'ils soutiennent, le CNC a recensé par exemple la part des femmes réalisatrices d'œuvres de fiction.
01:30 Alors que les femmes ne représentaient, vous le voyez, que 23,4% des réalisateurs en 2018, cela passe presque à 33% en 2022.
01:39 Ça augmente donc, mais effectivement doucement, mais c'est des films à plus petit budget néanmoins lorsqu'il s'agit de femmes réalisatrices.
01:46 Enfin, le CNC a mis en place en 2019 ce qu'on appelle un bonus parité de 15% de soutien en plus pour les films dont les équipes sont paritaires.
01:55 Ils étaient 13% de films éligibles en 2019. Ce chiffre est passé, vous le voyez, à 34% de films éligibles en 2022.
02:02 Merci Jeanne Daudet.