BORUSSIA.MONCHENGLADBACH - 1977 -

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Reportage - 1976/1977 -
Janvier 1977 -
Comm FRA

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Sport
Transcription
00:00 Entre le Rhin inférieur et la Moselle, voici Mönchengladbach, le Manchester rénant,
00:08 une ville industrielle, vieille cité, édifiée sur l'emplacement d'un couvent bénédictin.
00:14 260 000 habitants, mais une ville sans grand caractère.
00:27 Chacun ici se sent concerné par le football.
00:31 Borussia de Mönchengladbach, champion d'Allemagne, vainqueur de la coupe de l'UEFA.
00:40 Un stade relativement petit pour l'Outre-Rhin, 34 000 places, une fréquentation de 20 à 25 000 spectateurs par match.
00:48 Le club est bien parti pour emporter cette année son cinquième titre de champion d'Allemagne.
00:53 Ici, une place dans les tribunes coûte 22 marques, 45 francs, c'est le tarif le moins élevé que l'on relève dans toute l'Allemagne en division nationale.
01:00 En revanche, le salaire des joueurs n'est pas immodeste.
01:04 Le revenu minimum de chaque joueur dépend un peu de la qualité du jeu de ce dernier.
01:11 Si vous parlez de minimum, vous parlez des stagiaires pro.
01:15 Cela gagne 100 000 marques par an, environ 200 000 francs.
01:22 Et le revenu maximum ?
01:25 Le revenu maximum est environ pour un joueur de 500 000 marques, c'est-à-dire 1 million de francs.
01:32 L'effectif professionnel se compose de 25 hommes.
01:36 Le club tient lui-même à former ses propres joueurs.
01:39 Le réservoir junior est suffisamment chargé de jeunes talents pour envisager l'avenir de façon sereine.
01:44 Cela n'empêche pas parfois le recrutement extérieur.
01:47 L'entraîneur est une figure du football allemand, Udo Latek, 41 ans, au club depuis 1975.
01:53 Il a dirigé la formation nationale et durant 5 ans le Bayern de Munich.
01:57 Un homme froid, impénétrable.
01:59 Quand vous lui demandez comment ça va, il répond invariablement "ni très bien, ni très mal".
02:04 C'est très difficile de parler de soi-même.
02:09 Je suis un entraîneur, mais je ne veux pas être un dictateur.
02:13 Je m'efforce de diriger l'équipe de façon libérale et je recherche à travers le dialogue la solution la meilleure.
02:26 Comment expliquez-vous votre succès ?
02:30 Cela fait partie des questions difficiles.
02:33 Il faut à un bon entraîneur définir vers quel but il conduit son équipe.
02:38 Il faut découvrir si cette équipe a la possibilité de se développer,
02:43 que les joueurs soient complémentaires et enfin que l'entraîneur leur convienne.
02:48 Ce jour-là, Mönchengladbach se rendait à Hambourg.
03:01 Le Borussia n'avait pas encore perdu une seule rencontre en championnat d'Allemagne.
03:07 Pourtant une déconvenue attendait l'équipe.
03:10 Était-elle dans son ensemble trop habituée à la gloire ? Peut-être.
03:14 Mais jetons un coup d'œil sur le 11 allemand en maillot blanc.
03:18 Einkes, Neid, Wimmer, Schaffer, Klinkamer, Koppel, Bonhoff, Wohlers, Wittkamp, Stielicke, Simonsen.
03:33 70 000 spectateurs. Hambourg n'est guère bien placé au classement.
03:38 Mönchengladbach, lui, a 5 points d'avance sur le Bayern de Munich second.
03:43 Malgré les efforts inlassables de Simonsen, le voici, et aussi de Bonhoff,
03:48 les champions d'Allemagne ne sont que l'ombre d'eux-mêmes.
03:51 Aucun jeu collectif, rien de constructif.
03:54 C'est à peine croyable. Un spectacle qui ne peut être vu que par les spectateurs.
03:59 Un spectacle pitoyable qui se traduit pour Mönchengladbach par une défaite cinglante.
04:06 4 buts à 1.
04:08 Il manquait à l'effectif ce jour-là l'un des plus prestigieux joueurs allemands, Berti Vox.
04:21 Hospitalisé à Cologne, tout comme Einkes, au lendemain du match, pour une opération du genou.
04:27 Pour l'instant, il ne pense pas au championnat, mais il y a au mois de mars la Coupe d'Europe.
04:32 Pour la Coupe d'Europe, nous avons besoin de beaucoup de chance,
04:37 car au cours des dernières années, nous avons parfois été volés.
04:41 Avec Vox, l'une des plus grandes vedettes de Mönchengladbach et de l'équipe allemande,
04:51 reste Reiner Bonhoff, 20 fois international.
04:55 Grande découverte de la dernière Coupe du Monde.
04:58 L'un des as de la finale de la Coupe d'Europe des Nations l'an dernier.
05:02 Mais Bonhoff rêve déjà d'autres cieux. Dans deux ans, il évoluera sous les couleurs espagnoles.
05:09 J'ai eu beaucoup de chance les six dernières années.
05:12 J'aime la gloire, mais il faut aussi penser au côté matériel et assurer son avenir.
05:17 C'est la raison pour laquelle je vais émigrer vers le sud.
05:21 J'aimerais gagner la Coupe d'Europe auparavant.
05:25 Nous n'avons jamais eu beaucoup de chance dans cette Coupe d'Europe.
05:36 Il y a eu les épisodes que vous connaissez, contre l'Inter de Milan, le Real de Madrid.
05:44 Et aussi cet épisode bouloureux, contre Turin.
05:50 Le match a été joué si durement qu'on ne pouvait guère parler de football dans ce cas.
05:54 Je ne suis pas optimiste, mais réaliste.
05:57 Si tout va bien, je pense que nous avons la possibilité de gagner cette Coupe d'Europe.
06:03 Merci d'avoir regardé cette vidéo !

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