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A la Une ce soir, nous reviendrons sur les tensions face à la Russie. De récentes révélations ont montré l’hostilité des Occidentaux à l’égard de Moscou. De quoi offrir une nouvelle lecture aux propos délirants d’Emmanuel Macron sur l’envoi de troupes en Ukraine.

Direction Versailles ensuite où sénateurs et députés réunis en Congrès ont, sans surprise, voté en faveur de l’inscription de l’avortement dans la Constitution.

Nous dresserons après le bilan de l’édition 2024 du Salon de l’agriculture qui vient tout juste de fermer ses portes.

Et puis nous irons ensuite aux Etats-Unis à la veille du Super Mardi, le jour le plus important des primaires américaines.

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00:00 [Musique]
00:14 Madame, Monsieur, bonsoir.
00:16 Je suis très heureuse de vous retrouver pour commencer une nouvelle semaine d'informations en votre compagnie.
00:21 Et bien sûr, je vous rappelle que je compte sur vous pour le succès de ce programme.
00:25 Alors pensez à le relayer, à laisser vos commentaires et évidemment, cliquez sur le pouce en l'air.
00:31 À la une ce soir, nous reviendrons sur les tensions face à la Russie.
00:35 De récentes révélations ont montré l'hostilité des Occidentaux à l'égard de Moscou.
00:40 De quoi offrir une nouvelle lecture au propos délirant d'Emmanuel Macron sur l'envoi de troupes en Ukraine.
00:48 Direction Versailles, ensuite, où sénateurs et députés réunis en Congrès ont, sans surprise,
00:52 voté en faveur de l'inscription de l'avortement dans la Constitution.
00:57 Nous dresserons ensuite le bilan de l'édition 2024 du Salon de l'agriculture
01:02 qui vient tout juste de fermer ses portes.
01:04 Et puis nous irons ensuite aux États-Unis à la veille du Super Mardi,
01:08 le jour le plus important des primaires américaines.
01:11 [Musique]
01:15 C'est un peu l'histoire de l'arroseur arrosé, mais en étant plus dramatique.
01:19 Alors que les médias relaient à l'envie les menaces de la Russie qui voudraient entrer en guerre
01:24 et pourquoi pas conquérir l'Europe, de nouveaux éléments viennent fissurer le narratif.
01:29 Explication tout de suite.
01:31 38 minutes qui peuvent changer le cours de l'histoire.
01:34 Un enregistrement d'une conversation entre quatre officiers allemands a été diffusé.
01:39 Léo Gradet y discute tranquillement des potentielles frappes à opérer contre la Russie
01:44 dans le cadre de la guerre en Ukraine.
01:46 Parmi les éventualités évoquées, l'utilisation des missiles de croisière de longue portée Taurus
01:51 pour frapper le pont de Kerch, l'infrastructure cruciale qui relie la Russie à la Crimée,
01:56 lequel a déjà subi deux attaques en 2022 et en 2023.
02:00 Voici la traduction d'une partie de la conversation.
02:03 Je peux rapidement ajouter ceci à propos de la destruction du pont.
02:07 Nous l'avons étudié de très près et le pont, malheureusement, à cause de sa taille,
02:10 ressemble à une piste d'atterrissage.
02:13 Cela signifie que je pourrais avoir besoin de 10 ou 20 missiles.
02:16 Il existe une possibilité selon laquelle le Taurus réussira à faire tomber le pont
02:20 si vous visez les piliers.
02:23 Tout ce qu'ils peuvent faire, c'est faire un trou et endommager le pont.
02:26 Une démonstration nouvelle de l'ingérence dangereuse qu'envisagent,
02:29 si tant est que d'autres actions n'aient pas déjà été menées,
02:32 certains pays européens contre la Russie.
02:35 A plus forte raison que cette conversation entre les officiers allemands
02:38 a consisté à préparer une réunion avec le ministre de la Défense, Boris Pistorius.
02:43 Malgré la gravité de ces révélations, la mise en coupe réglée des médias occidentaux
02:47 a permis de gloser autour de la Russie qui espionnerait l'Europe.
02:50 Le tout sans que l'on sache qui a intercepté la conversation en question,
02:55 puisque le chancelier allemand Olaf Scholz a réclamé une enquête
02:58 et que plusieurs plaintes ont été déposées.
03:00 Un beau tour de passe-passe pour éviter d'aller sur le fond,
03:03 à savoir ses intentions de frapper la Russie par les généraux allemands.
03:06 Pourtant, ces révélations donnent à la situation internationale
03:09 une lecture bien différente de celle prônée par la presse du système,
03:13 montrant que la Russie fait bien l'objet d'hostilité de la part du camp occidental.
03:18 De quoi présenter les récents propos d'Emmanuel Macron
03:21 comme une belle inversion accusatoire.
03:23 Le consensus, l'analyse collective était que d'ici à quelques années,
03:28 il fallait s'apprêter à ce que la Russie attaque les dix pays.
03:32 Et donc très clairement, la lucidité est là et le constat collectif
03:38 est qu'au fond, notre sécurité à tous est aujourd'hui en jeu.
03:42 Une sécurité européenne menacée par la Russie, selon Emmanuel Macron,
03:46 qui a d'ailleurs dans ce cadre envisagé l'envoi de troupes au sol
03:49 sur le territoire ukrainien pour combattre.
03:51 Olaf Scholz avait d'ailleurs été parmi les premiers dirigeants européens
03:54 à s'inscrire en faux et à refuser cette éventualité.
03:57 Conscient que l'Allemagne est la première victime des conséquences
04:00 du sabotage de Nord Stream, le chancelier semble en effet
04:03 de plus en plus subir les décisions occidentales
04:06 dans le cadre du conflit en Ukraine.
04:08 C'est aussi dans ce contexte de montée en tension
04:10 que le journal américain New York Times a proposé un dossier
04:13 expliquant que la CIA américaine avait installé au moins une douzaine
04:17 de bases d'espionnage en Ukraine, le long de la frontière avec la Russie,
04:21 et ce, au moins depuis dix ans.
04:23 Soit bien avant l'entrée des troupes russes en Ukraine
04:26 et pas très loin de la dite révolution de Maïdan.
04:29 De quoi au moins nuancer les laïus partiaux
04:32 qui rejettent intégralement les propos de Vladimir Poutine
04:35 quand celui-ci explique que son pays est menacé par l'OTAN
04:38 et ses membres, à commencer par les Etats-Unis.
04:41 Réunis en congrès, les parlementaires français
04:47 ont largement voté pour la constitutionnalisation de l'avortement.
04:52 Retour sur une séquence politique avec Olivier Frèrejac.
04:55 Le règne du vide, incapable de promouvoir des réformes
04:58 en faveur des Français, la majorité, comme les oppositions,
05:01 ont une nouvelle fois reporté leur travail parlementaire
05:04 vers un joujou sociétal.
05:06 En votant la constitutionnalisation de l'avortement lundi,
05:09 les députés et sénateurs réunis en congrès à Versailles
05:12 se sont donné l'impression de faire quelque chose d'historique.
05:15 Avec 300 000 euros de dépenses environ
05:18 pour réunir sénateurs et députés à Versailles,
05:21 la République s'est offerte une bonne dose d'autosatisfaction
05:24 déjà débutée le 28 février, après le vote du texte au Sénat.
05:27 (Applaudissements)
05:37 La sénatrice écologiste Mélanie Vaugelle en larme
05:40 pour avoir intégré à la constitution une pratique
05:43 auxquelles ont déjà recours entre 200 000 et 300 000 femmes par an,
05:46 une pratique qui ne cesse d'augmenter depuis la loi Veil de 1975.
05:51 Ce vote, considéré comme historique et inédit par ses défenseurs,
05:54 n'est en réalité pas une nouveauté,
05:56 car la Yougoslavie communiste de Tito
05:59 avait déjà intégré l'avortement à sa constitution en 1974.
06:03 L'opposition très faible au texte, notamment par peur du candidataton
06:07 sur un sujet tabou, n'a pas empêché le député RN Sébastien Chenu
06:11 de déclarer sur LCI au lendemain du vote du Sénat
06:14 que le sujet servait de diversion pour le gouvernement.
06:18 Il y a la volonté, parce que le gouvernement ne réussit pas
06:21 à régler des problèmes réels,
06:23 de s'attaquer à des problèmes qui sont un peu imaginaires en France.
06:26 Le droit à l'avortement n'est pas menacé.
06:28 Des réserves sur la manœuvre gouvernementale,
06:31 mais pas d'opposition ferme dans les partis.
06:33 Seul le sénateur reconquête Stéphane Raviez
06:36 s'est opposé de manière frontale à ce texte
06:39 en proposant un amendement de suppression.
06:42 Il a par ailleurs pointé du doigt la menace
06:44 que constituait cette entrée de l'avortement dans la constitution
06:47 pour la clause de conscience.
06:49 Le respect de tout être humain dès le commencement de la vie,
06:51 garantie par l'article 1er de la loi Veil, est menacé.
06:54 Tout autant que la clause de conscience des professionnels de santé
06:57 et la liberté d'expression et de communication à ce sujet.
07:00 A de rares exceptions près,
07:02 les oppositions à cette constitutionnalisation ont été très discrètes.
07:05 Un fait remarquable, la conférence des évêques de France
07:08 a fait savoir son opposition à l'instar de quelques prélats
07:11 qui ont pris la parole.
07:12 C'est le cas notamment de Mgr Rey, évêque de Fréjus-Toulon.
07:15 Face à cette décision très importante,
07:18 j'entendais ce matin dans l'office des lectures
07:21 résonner cette parole tirée du livre de l'Exode au chapitre 22.
07:25 "Tu ne suivras pas une majorité qui veut le mal."
07:29 Une déclaration qui semble pouvoir s'appliquer aujourd'hui
07:32 aux parlementaires et aux personnels politiques de religion catholique
07:35 qui se sont prononcés pour le texte ou qui l'ont défendue.
07:38 Un naufrage collectif qui a pour origine une proposition de loi
07:42 de la France insoumise en réaction à la décision de la Cour suprême des Etats-Unis
07:46 qui a laissé libre les Etats de revenir sur l'avortement en 2022.
07:50 Si le progressisme sociétal avait trouvé une opposition
07:53 lors du mariage pour tous,
07:55 dix ans plus tard, la question de l'avortement
07:57 a peu mobilisé dans les oppositions à droite.
08:00 C'était l'édition du Jamais Vu.
08:06 Dimanche soir, le Salon de l'agriculture a fermé ses portes,
08:08 l'occasion de dresser le bilan de l'événement
08:11 dans une séquence inédite de colère et de désespoir des paysans.
08:15 Un reportage de Claude Corse.
08:17 On raconte des carabistouilles, le président,
08:23 qui nous dit que la réalité, ce n'est pas la même chose.
08:27 Notre président, il ne nous connaît qu'un seul jour,
08:29 c'est le jour du Salon de l'agriculture.
08:31 Ils font juste ça pour que ça se calme au Salon.
08:34 Pendant le Salon, qu'il y ait à peu près convenablement,
08:36 qu'il n'y ait pas trop de misère, entre guillemets.
08:39 Et puis après, ils vont repartir sur la même chose,
08:41 à nous faire croire et espérer les choses,
08:43 alors que ce n'est pas vrai du tout,
08:45 et qu'ils continuent dans la même merde où on est.
08:47 Vous avez déjà fait confiance à un politicien ?
08:49 Les paroles, c'est des paroles. On attend les actes.
08:53 C'était une édition spéciale où on sent beaucoup d'énervement
08:56 de la part des producteurs, en pensant qu'on n'est pas écoutés
09:00 et qu'on est gouvernés par des gens qui sont perchés,
09:03 qui sont déconnectés de la réalité en fait.
09:06 Voilà, et nous on veut vivre de notre métier,
09:08 et on fait de la qualité, et cette qualité, elle doit être payée,
09:12 elle doit être payée à son juste prix,
09:14 et notre travail quotidien de tous les jours
09:17 doit être payé à sa juste valeur.
09:19 Je pense que ce salon, il aurait fallu que ça puisse tenir,
09:23 pas mener d'animaux.
09:25 J'ai fait un lapsus l'autre jour, en réunion avec Bruno Le Maire,
09:29 justement pour dire que la valeur qui revenait aux agriculteurs
09:33 ne revenait pas dans nos fermes,
09:36 et qu'il fallait certainement revoir toute cette chaîne de voleurs,
09:40 tous ceux-là même qui délocalisent tous leurs résultats
09:44 dans d'autres pays, vers leur multinational,
09:47 vers leurs filiales à l'étranger.
09:50 Ceux-là, on ne les embête pas, qu'ils soient privés, qu'ils soient coopératifs.
09:54 Quand on est industriel, qu'on a des actionnaires,
09:57 c'est toujours difficile de redonner l'argent au producteur,
10:00 on préfère le garder un peu pour soi.
10:02 Il a tellement eu l'habitude de fonctionner avec ses marges, etc.,
10:07 que c'est difficile, je le disais tout à l'heure, de les partager.
10:12 Mais oui, je crois qu'il y sera contrainte.
10:15 On sent qu'ils se dessinent plein de mesures,
10:18 ou je dirais plutôt de mesurettes, mais finalement,
10:21 qui je pense n'apporteront pas de réelle solution
10:24 au regard de la difficulté que rencontre le monde agricole.
10:27 Depuis les gilets jaunes, depuis les retraités,
10:29 depuis le monde médical,
10:31 on a l'impression qu'il y a un président qui travaille contre son peuple
10:34 et non pas pour son peuple,
10:36 d'où aussi la colère grandissant des agriculteurs
10:39 et l'ultime provocation du vendredi soir
10:41 pour l'annonce de cette réunion avec le soulèvement de la terre.
10:44 Donc aujourd'hui, on ne voit pas globalement de choses concrètes
10:47 qui vont changer la vie des agriculteurs.
10:49 On parle d'étirer des cotisations sociales
10:51 qui pour moi ne sont pas dues, qu'on doit leur rembourser.
10:54 Ça malheureusement, M. Macron n'a pas pris la décision,
10:58 et quand il veut, il fait bien,
11:00 de décréter tout de suite à ce sujet
11:03 une résolution qui permette de stopper son racket de la MSA, par exemple.
11:07 Ça, ça serait du concret.
11:08 Moi, je crois toujours en l'agriculture française,
11:10 c'est la plus belle,
11:12 mais il faut avoir des conditions à changer.
11:14 On ne peut pas vendre à perte pour rattraper leur connerie à eux.
11:18 On n'est plus à déplacer les virgules,
11:20 parce que les Français l'ont reconnu,
11:22 les agriculteurs, c'est d'abord avant tout leurs assiettes,
11:24 et leurs assiettes, ils aiment qu'elles soient bien
11:26 et confortablement remplies,
11:28 donc pour ça, il faut que les agriculteurs vivent de leur travail.
11:30 Il ne faut pas dire que c'est perdu, il ne faut pas dire que c'est gagné,
11:32 mais pour l'instant, c'est mal enmanché.
11:34 Il ne faut pas oublier qu'on a eu les traités du Chili,
11:37 on a eu le traité du Kenya,
11:39 et on a eu le retour à la nature.
11:41 C'est trois dossiers dans la même semaine
11:43 qui sont lourds de conséquences sur le monde agricole.
11:45 On voulait la garder à Versailles discrète,
11:47 justement pour faire le buzz au château de Versailles.
11:51 À 5h15, l'ensemble des CRS sont arrivés.
11:55 Ça s'est bien passé, ils ont entouré le rond-point
11:57 de la Flamme Olympique et de l'Arc de Triomphe.
11:59 À 6h, on a fait la démarche avec le gerbe de fleurs
12:04 par rapport à tous les agriculteurs
12:06 qui décèdent depuis des années à cause du problème agricole.
12:11 D'un seul coup, ils nous ont dit d'aller voir un véhicule
12:13 pour en faire des papiers.
12:15 On y a été à trois, quatre.
12:17 Quand on a vu que c'était pour se faire rentrer dans un fourgon
12:20 pour aller en garde à vue, moi, je me suis barré.
12:23 Et là, ils sont arrivés à une dizaine,
12:25 ils m'ont entouré avec des copains,
12:27 ils m'ont suivi sans dire "Venez avec nous"
12:30 et tout, ils m'ont plaqué par terre.
12:32 Le temps, je pense qu'ils voulaient me mettre les menottes,
12:34 mais après, je pense qu'avec les médias, ils n'ont pas osé.
12:36 Ils m'ont attrapé, ils m'ont soulevé, ils m'ont emmené au fourgon.
12:38 Là, vous avez un scoop, donc on a regardé
12:40 toutes mes discussions depuis deux jours
12:42 sur mon téléphone lors de ma garde à vue.
12:44 Moi, j'appelle massivement, le vendredi 15 mars,
12:47 la population française à se mobiliser dans les rues
12:51 pour contester la politique qu'elle nous impose,
12:53 qu'elle soit nationale ou qu'elle soit européenne.
12:55 Il faut que les gens sortent dans les rues
12:57 avec leur drapeau français
12:59 pour soutenir le "Made in France",
13:01 le produit français contre une Europe mondialiste
13:04 qui détruit les populations
13:06 et qui aujourd'hui fait que les agriculteurs
13:08 ne vivent plus de leur travail.
13:09 Je ne suis ni syndicalisé, ni rien du tout.
13:12 Je suis juste un éleveur qui a envie de vivre de mon métier.
13:15 Et les non-syndiqués, quand eux, ils vont aller dans la rue,
13:18 ça va être autre chose.
13:19 J'ai dit à M. Macron, les Jeux vont être olympiques,
13:21 même très olympiques.
13:22 Je crois que les Jeux vont être olympiques
13:24 si les solutions ne sont pas apportées.
13:26 Je le dis, je le répète.
13:27 Aux États-Unis, la campagne présidentielle
13:33 arrive à un moment décisif.
13:35 Demain mardi, les primaires se dérouleront simultanément
13:37 dans 16 États, de quoi fournir à chacun des deux camps
13:40 son champion, sans grande surprise.
13:42 Le Point, avec Renaud de Bourleuf.
13:44 Un mardi qui promet d'être super pour Donald Trump.
13:48 Demain mardi, aux États-Unis,
13:49 les primaires démocrates et républicaines
13:51 sont organisées dans 16 États.
13:53 L'événement, communément appelé Super Tuesday,
13:56 littéralement Super Mardi,
13:57 annonce généralement les candidats qui s'affronteront
14:00 lors du scrutin présidentiel de novembre.
14:02 Pour cette édition de 2024, il y a peu de suspense.
14:05 Côté démocrate, Joe Biden, comme tout président sortant,
14:08 n'est que très peu contesté dans son camp.
14:10 Il n'y a que deux concurrents, peu connus du public,
14:13 et il a jusqu'à présent remporté toutes les primaires
14:15 avec 80% des voix en moyenne.
14:17 Sauf, grande surprise, il devrait rééditer ses scores
14:20 et être investi candidat
14:21 lors de la convention démocrate du mois d'août.
14:23 Du haut de ses 81 ans,
14:24 malgré un bilan économique et sécuritaire difficile
14:27 et des capacités cognitives qui soulèvent des doutes,
14:29 il est donc parti pour briguer un second mandat.
14:31 Côté républicain, Donald Trump a déjà remporté
14:33 neuf des dix primaires et caucus qui se sont tenus jusqu'à présent.
14:36 Une seule défaite, Washington DC.
14:38 Dimanche, l'ancien gouverneur de Caroline du Sud,
14:40 Nikki Haley, est désormais seule rivale de l'ancien président,
14:44 a remporté l'État de la capitale avec 62%.
14:47 Donald Trump, quant à lui, n'a obtenu que 33%.
14:49 Une victoire satisfaisante pour Nikki Haley,
14:52 qui au moins pourra garder la tête haute
14:53 en ayant une quarantaine de délégués.
14:55 Mais son score est loin d'être significatif.
14:56 La circonscription très urbaine et surtout très démocrate
14:59 était un terrain défavorable pour Donald Trump.
15:01 Lors de l'élection présidentielle de 2020,
15:03 il avait été battu,
15:04 réunissant seulement 5,8% contre les 92% de Joe Biden.
15:09 De plus, son équipe de campagne retourne la défaite à son avantage
15:12 et surnomme Nikki Haley la « Reine des Marais ».
15:15 Le Marais est une métaphore pour désigner la capitale
15:17 et l'État profond, symbole de la corruption
15:19 que Donald Trump doit assécher.
15:20 Pour le Super Tuesday,
15:22 l'ancien président devrait remporter la totalité
15:24 ou presque des 16 États.
15:25 Avec un parti républicain remodelé,
15:27 Donald Trump semble indéboulonnable au sein de son camp
15:29 et les efforts de Nikki Haley,
15:31 figure des néoconservateurs typiques de l'establishment,
15:33 auront été vains.
15:34 Il y a quelques jours, dans l'émission Le samedi politique,
15:36 Gérald Olivier, journaliste spécialiste de la politique américaine,
15:39 nous expliquait que Nikki Haley s'était démarquée
15:41 pendant un temps parmi les candidats républicains
15:44 avant de se fourvoyer dans une posture anti-Trump.
15:46 Elle a émergé, je pense, un, parce que c'est une femme,
15:49 deux, parce qu'elle représente l'establishment,
15:52 comme on dit aux États-Unis,
15:54 elle fait partie de, je dirais,
15:56 elle a une vision du monde qui correspond à ce qui était
15:59 la vision du monde du parti républicain traditionnel.
16:02 Elle est un petit peu l'héritière de Mitt Romney,
16:04 dans ce sens-là,
16:05 et elle est l'héritière du camp qu'on appelle les néoconservateurs
16:09 qui sont sur une politique internationale
16:11 beaucoup plus musclée que celle à laquelle on assiste aujourd'hui
16:14 ou celle même que défendrait Donald Trump, d'une certaine façon.
16:17 Et donc, elle a réussi à émerger
16:19 et on considérait que sa candidature était légitime.
16:22 Aujourd'hui, elle a un petit peu changé d'orientation.
16:25 Son discours, maintenant, il est très très simple.
16:27 Elle dit "si vous choisissez Donald Trump comme candidat,
16:30 le Parti républicain va à la défaite au mois de novembre,
16:34 aussi bien à l'élection présidentielle qu'aux élections parlementaires
16:38 parce qu'il y a toujours un révélement,
16:39 un renouvellement de la Chambre, une partie du Sénat, etc.
16:42 La stratégie de Nicaëlis semblait cohérente
16:44 alors que Donald Trump était empêtré dans les affaires judiciaires.
16:47 Mais l'acharnement des procureurs, pour la plupart membres du Parti démocrate,
16:51 n'ont pas affaibli l'ancien chef d'État et l'ont même renforcé.
16:54 Gérald Olivier souligne que l'électorat n'était pas dupe
16:56 devant les motivations de l'appareil politico-judiciaire américain.
16:59 Vous avez une partie de l'électorat américain
17:01 qui a compris qu'il s'agissait de poursuites politiques,
17:04 dont le but est politique.
17:05 Et on a un gouvernement, c'est ça qui est assez flagrant
17:09 et scandaleux et je dirais surprenant de la part des États-Unis,
17:11 on a un gouvernement qui utilise le ministère de la Justice
17:15 pour lutter et amoindrir son adversaire politique.
17:20 Moi je suis désolé mais ça, ça peut se passer dans des pays
17:22 comme la Russie quand on est américain
17:24 et qu'on considère les affaires russes de l'extérieur,
17:27 mais ça ne doit pas se produire aux États-Unis.
17:29 Ben c'est pourtant en train de se produire.
17:31 Mais l'électorat a compris ça et donc on constate
17:34 que ça ne pénalise absolument pas Donald Trump dans les sondages,
17:37 au contraire, vis-à-vis de sa base,
17:39 il passe pour quelqu'un qui est persécuté.
17:41 Et il joue énormément là-dessus, avec des comparaisons douteuses d'ailleurs.
17:44 Bien sûr, et il y a une certaine adulation de Donald Trump auprès de sa base.
17:48 C'est des gens qui voteront pour lui quoi qu'il arrive,
17:51 quoi qu'il en coûte, quoi qu'il se passe.
17:53 Mais même au-delà de cette base, il y a un certain électorat
17:56 justement plus indépendant, plus centriste,
17:59 qui voit une dérive, une dérive qui n'existait pas il y a 20 ans,
18:04 ou encore moins il y a 40 ans, et qui devient problématique.
18:08 Et à partir de là, ils sont plus enclin à soutenir la victime de ces dérives,
18:13 même si c'est quelqu'un qui ne leur plaît pas fondamentalement.
18:17 Reste à savoir si Donald Trump saura détourner l'attention des électeurs
18:20 de ces problèmes pour recentrer la campagne sur le bilan du président sortant,
18:24 qui aura bien du mal à garder la tête froide.
18:26 Et partons à présent faire le tour de l'actualité en bref,
18:32 en compagnie de Rémi Baud.
18:35 Cap sur Bruxelles pour Jordan Bardella,
18:39 le président du Rassemblement National et chef de file du parti pour les élections européennes,
18:43 tenait dimanche un meeting à Marseille pour lancer sa campagne.
18:46 Devant 6 à 8000 personnes, dont beaucoup de jeunes et de nombreux députés,
18:50 le candidat a tenu un discours offensif contre la majorité au pouvoir à Bruxelles,
18:53 à l'instar de Marine Le Pen.
18:55 Plusieurs élus de la majorité macroniste se sont par ailleurs émus
18:58 de l'absence de drapeau européen à côté du candidat RN.
19:02 Plus de peur que de mal pour le député européen Jean-Paul Garraud.
19:05 Samedi, alors qu'il assistait à l'abri Vador,
19:07 le traditionnel lâché de taureaux dans la ville camarguaise du Gros-du-Roi,
19:10 non le Gard,
19:11 son épouse a été percutée par un des animaux au moment du passage d'une manade.
19:15 Les pompiers sont intervenus sur place,
19:17 ils avaient déjà pris en charge plusieurs autres blessés.
19:19 Sur le réseau social X,
19:21 Jean-Paul Garraud a donné des nouvelles rassurantes de son épouse,
19:24 en plus de remercier les secours.
19:25 La SNCF face à la justice.
19:28 Ce lundi s'ouvre le procès de la SNCF,
19:30 deux de ses filiales et trois cheminots pour le déraillement d'un train,
19:33 le 14 novembre 2015.
19:35 L'accident, survenu en Alsace sur une nouvelle ligne reliant Paris à Strasbourg,
19:39 avait entraîné la mort de 11 personnes et blessé 42 autres
19:42 alors qu'il s'agissait d'une rame d'essai et ne devait contenir aucun passager.
19:46 Le procès devait permettre de faire de la lumière sur les causes
19:49 et les potentielles défaillances qui ont conduit à cette tragédie.
19:52 La SNCF risque 225 000 euros d'amende
19:55 et trois cheminots à qui l'on reproche un manque de concertation
19:57 en cours de trois ans de prison et 45 000 euros d'amende chacun.
20:00 Mahjoubi reste au pays.
20:03 Le tribunal administratif de Paris a rejeté lundi le référé Liberté de l'imam
20:08 expulsé en Tunisie le 22 février.
20:10 Le ministre de l'Intérieur évite un camouflet en ne voyant pas sa médiatique expulsion,
20:14 contrariée par l'appareil judiciaire.
20:16 Il reste encore des voies de recours pour l'imam
20:18 qui qualifiait le drapeau français de "satanique".
20:21 La procédure sera débattue sur le fond et il devrait faire appel
20:24 et former un pourvoi devant la Cour Européenne des Droits de l'Homme.
20:26 Déterminé, il affirme qu'il se battra pour retourner en France
20:29 où il résidait depuis 40 ans.
20:31 Double victoire pour les retraités suisses.
20:35 Ce dimanche, un projet de loi visant à reporter l'âge de la retraite
20:37 de 65 à 66 ans a été rejeté par les trois quarts des votants.
20:41 De plus, l'USS, l'Union Syndicale Suisse, a fait voter à 58%
20:45 un 13ème mois de rente pour les retraités.
20:47 Une mesure utile contre la vie chère
20:49 et une lourde défaite pour le gouvernement opposé au projet.
20:52 Celui-ci déplore déjà le coût de cette réforme
20:54 estimée à plus de 4 milliards de francs suisses.
20:56 Mais là-bas, pas de 49.3 pour contourner la démocratie.
20:59 Piraterie dans les Caraïbes.
21:02 Dimanche, à Port-en-Prince, capitale d'Haïti,
21:05 des gangs armés ont attaqué la prison.
21:07 Plus de 3 000 détenus se sont ainsi évadés.
21:09 Plusieurs prisonniers de droit commun, des chefs de gang connus,
21:12 mais aussi des personnes inculpées dans l'assassinat
21:14 du président Jovenel Moïse en 2021, étaient dans cette prison.
21:18 Le gouvernement a décrété l'état d'urgence
21:20 et un couvre-feu sur le département pour 72 heures non renouvelables.
21:23 Depuis 2021, Haïti fait face à une crise politique et sécuritaire.
21:27 Les forces de police sont dépassées par la violence des gangs
21:30 qui ont pris le contrôle de pans entiers du pays.
21:32 Le mystère du vol Malaysia Airlines 370 va-t-il être enfin élucidé ?
21:37 Ce lundi, le premier ministre malaisien Anwar Ibrahim
21:41 a évoqué la possibilité de reprendre les recherches
21:43 sur le Boeing 777 disparu dans l'océan Indien il y a près de 10 ans.
21:47 Le 8 mars 2014, l'avion reliant Kuala Lumpur à Pékin
21:51 avait disparu des radars et n'a jamais été retrouvé.
21:54 Les 239 passagers ont été présumés morts
21:57 et les causes de la catastrophe n'ont jamais été identifiées.
21:59 En janvier 2017, les recherches sous-marines
22:01 des gouvernements australiens, malaisiens et chinois ont été suspendues.
22:05 Le ministre des Transports malaisien a annoncé
22:07 qu'il allait rencontrer des représentants de la société d'exploration maritime Ocean Infinity
22:11 située au Texas, pour discuter d'une nouvelle opération.
22:14 Les menaces de famine pèsent sur Gaza.
22:17 Près de 5 mois après le 7 octobre et la riposte israélienne,
22:20 l'enclave palestinienne est toujours en proie au combat
22:22 qui rende presque impossible les ravitaillements.
22:24 Face à une situation humanitaire catastrophique
22:26 et un refus de Benyamin Netanyahou d'engager un cessez-le-feu,
22:29 les américains ont commencé à apporter de l'aide sur le territoire.
22:32 En effet, jeudi dernier, une distribution de nourriture avait viré au drame.
22:36 Une centaine de palestiniens affamés ont péri
22:39 dans ce que l'on a considéré être des émeutes de la faim
22:41 durant lequel l'armée israélienne a ouvert le feu.
22:44 La vice-présidente des Etats-Unis, Kamala Harris,
22:47 a également exhorté le gouvernement israélien à accepter une trêve des combats rapidement,
22:51 et ce, avant le début du ramadan, prévu le 10 mars prochain.
22:54 Et voilà, nous approchons déjà de la fin de cette édition.
23:00 Dans un instant, le zoom du jour.
23:02 Le journaliste indépendant Marc Aubregon présente son roman dystopique "Oméga Town".
23:07 Je pense vraiment que la fiction permet des choses que les scènes ne permettent pas.
23:10 Dans la mesure où quand vous écrivez une fiction, il y a forcément des idées qui vous échappent.
23:13 Il y a forcément des symboles qui vous échappent.
23:15 Il y a forcément, je dirais, des poches de sens qui vous échappent.
23:18 Alors qu'une fiction, alors qu'un essai, qu'il ne soit pas enflé ou un essai philosophique,
23:21 finalement, il contient uniquement ce que vous voulez dire.
23:24 Une pensée articulée de façon philosophique, finalement, ne va dire que ce qu'elle dit elle-même.
23:29 Or, une fiction contient des images.
23:32 Et les images sont plus à même d'avoir plusieurs sens,
23:34 y compris des sens qui échappent à leur auteur.
23:36 Et donc, je pense qu'une bonne œuvre de fiction va, en fait, quelque part,
23:39 un peu comme une sorte d'attanoir, vous savez, une sorte de chose alchimique,
23:42 qui va forcément condenser et distiller quelque chose qui échappe
23:46 et qui va contenir une sorte de vérité supplémentaire, surnuméraire, quelque part.
23:50 Également au programme de votre soirée, Politique Éco.
23:53 Olivier Pichon et Pierre Bergerot reçoivent le journaliste économique Pierre Jovanovic
23:57 pour la présentation de l'ouvrage du professeur Antal Fekete,
24:01 "Le standard argent ou comment sauver son épargne du coût d'État monétaire".
24:06 À présent, vous pouvez retrouver la chronique "Les Affranchis".
24:09 Philippe Béchade évoque l'humiliation subie par Emmanuel Macron
24:12 après ses propos "Va t'en guerre contre la Russie".
24:15 C'est à présent la fin de cette édition.
24:17 Merci à tous pour votre fidélité.
24:19 On se retrouve demain. Bonsoir.
24:21 [Musique]

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