• il y a 9 mois
Invité de Public Sénat, le ministre délégué chargé de l’Europe, Jean-Noël Barrot, est revenu sur les déclarations récentes du président de la République sur le soutien à l’Ukraine, tout en affirmant la détermination du gouvernement dans son opposition à la Russie. 

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Transcription
00:00 Ça ne visait ni les Allemands, ni les Américains,
00:02 et que c'était un appel au sursaut et au courage,
00:05 au courage des Européens face à un régime autoritaire,
00:09 celui de Vladimir Poutine, qui nous dit depuis des années
00:13 que la Russie n'a pas de frontières, qu'elle peut s'étendre indéfiniment,
00:16 que l'Ukraine n'a pas d'existence, qui assassine ses opposants politiques
00:21 et qui s'en prend même désormais au pays de l'Europe
00:24 au travers de larges, de vastes manœuvres informationnelles,
00:28 de campagnes de fausses nouvelles pour déstabiliser notre opinion publique
00:31 et affaiblir le soutien à l'Ukraine.
00:33 Excusez-moi, mais quand on appelle au sursaut,
00:35 ça veut dire qu'il y a un problème.
00:36 Où est le problème aujourd'hui en Europe ?
00:38 Ça fait dix ans que Vladimir Poutine s'en est pris aux frontières de ses voisins.
00:43 Ça fait deux ans qu'il fait pleuvoir le sang, ou en tout cas le fer
00:46 et le feu sur le peuple ukrainien qui résiste.
00:49 Et ça fait quelques mois que les agressions, si l'on peut dire,
00:52 s'intensifient à l'extérieur de l'Ukraine, dans les pays européens,
00:55 avec des campagnes de déstabilisation.
00:58 On l'a vu avec les étoiles de David par exemple.
01:00 – Le Président semble regretter l'absence de réaction
01:03 de ses partenaires européens quand même.
01:06 – Non, je crois qu'il appelle les opinions publiques au courage.
01:09 Vous savez, la paix, nous la devons au père fondateur de l'Union européenne
01:13 qui, après la deuxième guerre mondiale,
01:14 après parfois cette combattue les uns contre les autres,
01:18 cette battue les uns contre les autres,
01:19 on fait le choix de la réconciliation et de la paix.
01:22 Mais la paix, ça n'est pas une habitude.
01:25 Cela peut se terminer lorsque nous avons des dirigeants de régime autoritaire
01:31 qui décident d'instaurer un ordre international fondé sur la force,
01:35 sur la loi du plus fort.
01:36 Et le courage consiste à ne pas détourner les yeux
01:40 et afficher face à Vladimir Poutine la fermeté.
01:43 Parce que la fermeté, c'est la garantie de notre sécurité.
01:45 – Justement, hier à Prague, le Président a eu des mots très forts.
01:48 Il a insisté "est-ce notre guerre ou n'est-ce pas notre guerre ?".
01:51 Sous-entendu, c'est notre guerre.
01:52 Est-ce que vous considérez aujourd'hui que la France est en guerre ?
01:55 Contre la Russie.
01:56 – La France n'est pas en guerre contre la Russie.
01:58 La France, avec les nombreux autres pays que, par exemple,
02:02 le Président de la République a réunis à Paris lundi dernier,
02:05 vont tout faire pour faire échec à la Russie,
02:07 pour empêcher la Russie de gagner cette guerre.
02:10 Puisque si l'Ukraine devait tomber, ce que nous ferons tout pour éviter,
02:15 alors la ligne de front se déplacerait vers l'Ouest,
02:18 se déplacerait toujours plus proche de chez nous.
02:20 Et comme je le disais, sous des formes nouvelles,
02:23 sous des formes hybrides, le conflit que Vladimir Poutine
02:28 a décidé d'engager il y a deux ans est en train de toucher nos pays européens.
02:32 Lorsque vous avez la diffusion massive de fausses nouvelles,
02:36 juste après l'attentat du Hamas en Israël.
02:40 Lorsque vous avez la diffusion de fausses vidéos
02:44 qui prétendent que le Président français ne pourrait pas aller en Ukraine
02:47 pour des raisons de sécurité.
02:48 Lorsque vous avez une élection en Slovaquie
02:51 qui a été gravement perturbée par la diffusion d'un faux enregistrement audio
02:55 dans lequel on entend un candidat, un des deux candidats,
02:59 évoquer des manœuvres de manipulation des votes.
03:02 Je rappelle que ce candidat a perdu l'élection.
03:04 Eh bien, je suis désolé, mais il y a bien là des manœuvres délibérées
03:08 pour fragiliser les démocraties européennes.
03:11 – Quand Emmanuel Macron évoque quand même de manière isolée
03:14 ce sursaut stratégique et puis cette option d'envoyer des troupes au sol en Ukraine,
03:18 est-ce qu'il n'est pas en train de créer une escalade du conflit ?
03:21 Vladimir Poutine parle maintenant de l'utilisation de l'arme nucléaire.
03:24 – Alors d'abord, exactement comme vous venez de le dire,
03:27 c'est Vladimir Poutine qui parle de l'arme nucléaire,
03:29 c'est Vladimir Poutine qui dit que l'Ukraine n'a pas de frontières,
03:34 c'est Vladimir Poutine qui se permet toutes les escalades et tous les propos.
03:38 Nous, nous n'entrons pas dans l'escalade, simplement nous affirmons notre détermination
03:44 et nous l'affirmons pas de manière isolée.
03:46 Demandez aux Baltes, demandez aux pays qui sont proches de la ligne de front,
03:52 ce qu'ils ont pensé de l'initiative du Président de la République lundi dernier,
03:57 de rassembler 27 chefs d'État et de gouvernement et leurs représentants
04:00 pour dire ensemble qu'il fallait continuer à faire plus, à faire mieux
04:04 et à faire différemment pour répondre aux besoins de la résistance ukrainienne.
04:07 – Aujourd'hui, aucun des grands pays européens
04:08 ne soutient l'initiative du Président de la République,
04:11 est-ce que ce n'est pas l'un de ses échecs ?
04:12 – Mais bien sûr que si, ils étaient tous présents.
04:14 Ils étaient tous présents et ils connaissaient l'ordre du jour.
04:17 – Quand il parle d'envoyer des troupes au sol…
04:19 – Mais il n'a pas parlé d'envoyer des troupes au sol.
04:20 – Non, il a dit que ça serait exclu.
04:22 – Il a dit que face à Vladimir Poutine,
04:25 il fallait élargir le champ des possibles et n'écarter aucune option.
04:29 – Là-dessus, il n'est pas soutenu par la plupart des grands pays européens.
04:32 – Sur le fait de n'écarter aucune option,
04:34 bien sûr qu'il est soutenu par la plupart des grands alliés européens.
04:37 – Les Allemands ont dit non.
04:39 – Un certain nombre de pays ont dit non, nous n'allons pas envoyer de troupes au sol.
04:43 Et oui, Vladimir Zelensky n'a pas, les États-Unis l'ont rappelé,
04:47 n'a pas spécifiquement demandé ce type de renfort-là.
04:51 Mais ça n'empêche qu'il ne faut pas exclure de pouvoir continuer à aider l'Ukraine
04:57 de manière différente à ce que nous avons fait jusqu'à présent.
04:59 Je veux simplement rappeler quelque chose.
05:01 Il y a quelques mois, un certain nombre de pays refusaient,
05:06 ou en tout cas préféraient rester à l'écart d'initiatives
05:10 qui consistaient à livrer du matériel militaire à l'Ukraine.
05:13 Considérant qu'il y aurait là un acte dit de belligérance,
05:16 c'est-à-dire d'entrer en guerre.
05:18 Désormais, tous le font.
05:19 Donc, ce qu'a rappelé le Président de la République,
05:22 c'est que nous sommes dans un conflit qui s'étire dans le temps,
05:26 avec face à nous un dirigeant dont l'impérialisme
05:30 ne se cantonne pas aux limites de l'Ukraine,
05:32 et que face à ça, la garantie de la sécurité européenne,
05:35 c'est notre fermeté et c'est ce principe de ne rien exclure.
05:39 (Générique)

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