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00:00:00 [Musique]
00:00:06 Le ministère de l'Intérieur et de la Sécurité est chargé de la mise en œuvre et du suivi de la politique du gouvernement en matière d'administration du territoire,
00:00:16 de décentralisation, de dépôt légal, d'identification des populations, de culte, d'immigration et d'émigration, de sécurité intérieure et de protection civile.
00:00:27 C'est un gros paquet, vous vous en rendez bien compte. Ce soir, du 5 mars, l'équipe de RTI-1 Reçois a décidé d'inviter le général Vagondo Diomondé pour nous parler un petit peu de son département.
00:00:39 Le ministre a bien sûr répondu favorablement à notre sollicitation. Il est là avec nous, accompagné d'une cinquantaine de ses collaborateurs, pour nous dire un peu comment se passent les choses dans ce ministère.
00:00:52 Merci donc, monsieur le ministre, d'avoir accepté de venir sur notre plateau. Bonsoir.
00:00:57 Bonsoir, monsieur Hamza.
00:00:58 Bienvenue sur notre plateau.
00:01:00 Merci beaucoup.
00:01:00 Et nous allons vous souhaiter donc et la bienvenue, et en même temps préciser que ce plateau télé est le tout premier du genre auquel le ministre prend part depuis sa prise de fonction en septembre 2019.
00:01:13 C'est donc un honneur pour nous, mais ça veut dire aussi que ça promet.
00:01:17 On aura beaucoup à dire. Je ne serai pas seul pour l'occasion. Marc Yébou est aussi présent et c'est avec lui que nous allons nous entretenir avec le ministre, bien entendu.
00:01:26 Monsieur le ministre, vous connaissez certainement Marc. Il est journaliste à Fraternité Matin depuis un peu plus de 20 ans aujourd'hui, n'est-ce pas Marc?
00:01:37 Monsieur Hamza.
00:01:37 Un peu plus de 20 ans. Il est le chef du service Société. Bonsoir, Marc Yébou.
00:01:43 Bonsoir, Hamza.
00:01:44 Et bienvenue sur notre plateau également.
00:01:48 Monsieur le ministre, les populations pourront également vous poser des questions à partir du code QR qui va s'afficher au bas de leur petit écran,
00:01:58 mais aussi par téléphone. Régis Kofi est quelque part dans un de nos studios pour accueillir les questions des populations pour vous les qui vous transmettra directement.
00:02:08 Et vous allez y répondre. Mais première question, on va se jeter tout de suite à l'eau.
00:02:12 Comment va le département, ministère de la Sécurité, ministère de l'Intérieur?
00:02:18 Alors, au regard de tous les retours que nous avons de la part de nos concitoyens, nous pensons que notre action est très suivie déjà au sein du ministère
00:02:30 et dans tous les compartiments de ce département ministériel.
00:02:35 C'est l'occasion pour moi de remercier tous ceux qui, par moment, nous appellent pour nous dire ce que vous faites est bien.
00:02:47 Nous pensons que vous devez faire ceci ou cela.
00:02:51 Et ça dénote de l'intérêt que toutes les populations ont pour notre action.
00:02:56 Vous me donnez là l'occasion, je voudrais vous le dire très directement, de remercier l'ensemble des populations pour leur adhésion à l'action que nous conduisons à la tête de ce ministère.
00:03:11 Elle s'est traduite par la contribution citoyenne, j'aime bien appeler ça comme ça,
00:03:18 à toutes les mesures de sécurité que nous avons prises à l'occasion du grand événement que la Côte d'Ivoire vient de connaître, la Coupe d'Afrique des Nations,
00:03:25 où nous n'avons enregistré aucun incident majeur.
00:03:30 Cela veut dire que les populations nous ont accompagnés dans cette aventure et je dis merci à l'ensemble des Ivoiriens.
00:03:37 La discipline des Ivoiriens a prévalu pendant cette période, Monsieur le ministre.
00:03:42 Tout à fait. Et justement, elles ont bien intégré toutes les mesures qui ont été préconisées
00:03:48 pour que tous ceux qui nous ont rendu visite puissent suivre la Cade dans les bonnes conditions et retourner dans les mêmes conditions,
00:03:55 y compris les Ivoiriens qui ont participé à ce grand événement.
00:03:59 Alors, vous êtes aux commandes de la maison depuis cinq ans, depuis septembre 2019, je l'ai dit.
00:04:05 Comment vous avez trouvé la maison et dans quel état elle est aujourd'hui ?
00:04:10 Bien évidemment, quand vous arrivez à la tête d'une structure, vous trouvez un héritage.
00:04:15 Et je voudrais là, à l'instant, rendre un grand hommage à tous ceux qui sont passés avant moi, à la tête de ce ministère,
00:04:23 qui ont abattu un travail colossal et qui me permet aujourd'hui, mon équipe et moi-même, de continuer justement l'œuvre de nos prédécesseurs.
00:04:36 Nous avons trouvé un département où il y avait énormément de bonnes choses qui ont été faites.
00:04:44 Mais nous nous sommes rendus compte qu'il fallait apporter notre pied en termes d'amélioration.
00:04:50 C'est pourquoi nous avons engagé un certain nombre de réformes aujourd'hui, pour certaines qui sont achevées et pour d'autres qui sont en cours.
00:04:59 Et nous continuerons justement d'apporter notre pied à l'édifice de la construction de ce département.
00:05:05 Et au nombre de ces réformes, figure en bonne place l'institution du poste d'attaché de sécurité intérieure auprès des missions diplomatiques.
00:05:15 Cela a été annoncé récemment au Conseil des ministres. Qu'est-ce que ça signifie exactement ?
00:05:19 Alors, il faut que tout le monde comprenne que quand un poste est créé, quel que soit le département ministère dans lequel ce poste est créé,
00:05:28 il est adossé à des textes. Avant notre prise de fonction, la fonction d'attaché de sécurité intérieure existait,
00:05:39 mais n'était pas adossée sur des textes législatifs qui ont mis du temps à être pris.
00:05:45 Ça fait partie des réglages que nous avons eu à faire depuis notre prise de fonction.
00:05:50 Il s'agit de quoi exactement ?
00:05:52 Alors, nous avons des officiers de la police nationale qui sont détachés auprès des institutions diplomatiques.
00:06:00 Il y en a six actuellement. Il y en a en Europe, il y en a en Afrique,
00:06:04 et qui sont chargés donc de régler les questions liées aux questions migratoires, liées aux questions de renseignement,
00:06:13 en tout cas dans le cas de la coopération policière entre notre pays et le pays qui accueille donc cette institution.
00:06:20 C'est ce rôle-là qui joue. Et donc il fallait régulariser cette situation.
00:06:26 Et nous sommes à Télé, et cela a abouti à la prise du décret dont vous venez de parler au dernier Conseil.
00:06:34 D'accord. C'est donc une réforme importante, mais il y en a beaucoup d'autres. Dites-nous-en un peu des plus emblématiques, par exemple.
00:06:44 Alors, nous avons eu beaucoup de réformes, comme je l'ai dit tout à l'heure, mais nous avons d'abord commencé à faire un état des lieux.
00:06:55 Ce qu'il faut savoir, c'est que, à ma prise de fonction, j'étais d'abord ministre de la sécurité et de la protection civile.
00:07:02 Dans ce cadre-là, ce sont les questions sécuritaires qui étaient, disons, au centre de mes priorités.
00:07:10 Je suis arrivé et je me suis dit qu'il fallait en profondeur apporter une grande réforme à la police nationale, dans un premier temps.
00:07:21 C'était le premier chantier auquel je me suis attelé. Parce que vous savez, l'enjeu était important.
00:07:29 Il était important dans la mesure où je suis arrivé en septembre 2019. En 2020, l'élection présidentielle devait avoir lieu en Côte d'Ivoire.
00:07:39 Il fallait donc faire en sorte que cette élection-là se passe dans les meilleures conditions, tant sur le plan sécurité, en ce qui me concerne, que sur tous les autres plans.
00:07:47 C'est pourquoi il a été entrepris, en tout cas par l'adhésion du ministère, un grand nombre de réformes au niveau d'abord de la police.
00:08:00 Quand je suis arrivé, j'ai vu que la police avait une certaine image qu'il fallait améliorer. J'ai proposé de changer la tenue des policiers.
00:08:12 Ils ont commencé à porter une nouvelle tenue. Cela a été très apprécié. Mais c'était pour moi un message.
00:08:19 Même si l'habit ne fait pas le moine.
00:08:21 Exactement, mais on reconnaît le moine par l'habit qu'il porte, si vous permettez que je dise ça comme ça.
00:08:25 Mais non, c'était un symbole pour moi, le symbole du renouveau, parce que beaucoup d'innovation devait être apportée.
00:08:33 Et donc, nous sommes attelés à faire ce changement symbolique dans un premier temps.
00:08:42 Ensuite, il était important pour nous de faire en sorte que tous ceux qui sont intéressés par les questions d'élection,
00:08:52 qui étaient notre priorité en 2020, puissent être mis à contribution pour que l'élection se passe dans les meilleures conditions.
00:09:00 Je pense d'abord à l'associé civil. C'est ceux-là qui sont les lanceurs d'alerte la plupart du temps.
00:09:06 Ils ont été associés à tout le processus que nous avons mis en place.
00:09:11 Et ils ont été sensibilisés dans le rôle qui est le leur en période électorale.
00:09:18 Nous nous sommes dit que le rôle de partenaire était très important.
00:09:23 Donc j'ai fait le tour de toutes les représentations diplomatiques et nous avons eu beaucoup de salients de travail.
00:09:31 Et bien évidemment, la police devait intervenir dans le cadre de sa mission, mais en respectant les droits de l'homme.
00:09:41 Remplir sa mission tout en étant conforme aux droits de l'homme.
00:09:46 La formation justement a pris un autre pas en termes de réformes que nous avons entreprises à la tête du ministère.
00:09:54 Bien évidemment, qui parle de maintien de l'ordre, qui parle de rétablissement de l'ordre, parle de matériel conventionnel.
00:10:02 Évidemment, nous avons mis un accent sur les équipements, autant de la police que les sapeurs-pompiers civils dont nous avons la charge.
00:10:13 Voilà les grandes réformes, les premières grandes réformes que nous avons initiées au sein du ministère.
00:10:19 D'accord. Nous allons vous parler de la police nationale. Nous allons rester un petit peu avec elle, avec ce département.
00:10:27 La police nationale où les passages de grade au grade supérieur prenaient beaucoup de temps.
00:10:35 Le délai était très long. Il y en a qui parlent de neuf à dix années avant par exemple de passer de lieutenant à capitaine.
00:10:41 À ce niveau-là, on dirait que vous avez touché quelque chose aussi.
00:10:44 Oui, vous faites bien d'évoquer cet aspect-là. Ça fait partie des autres réformes que nous avons conduites au compte de la police.
00:10:55 Effectivement, après les années d'école, il y a une certaine durée qui doit être respectée.
00:11:05 Et effectivement, il y a eu des moments où les gens ont passé, je dirais, plus de temps que la moyenne tolérée dans le grade qu'ils portaient.
00:11:14 Qu'est-ce qui se passait ? On les oubliait ?
00:11:16 Mais non, vous savez, ce sont des questions, la plupart du temps, qui sont liées à des questions budgétaires.
00:11:21 Tout est une question de programmation. On ne peut pas faire avancer les gens en grade pour leur faire plaisir.
00:11:29 Ça doit être adossé sur les questions budgétaires. Ça, c'est le premier aspect.
00:11:35 Le second aspect pour moi, c'était les nécessités absolues du service.
00:11:41 Les contraintes qui étaient d'actualité à une certaine époque ne le sont certainement plus.
00:11:50 Mais aujourd'hui, la société est beaucoup plus contraignante.
00:11:53 Les besoins sont beaucoup plus importants et il a fallu s'adapter aux nouvelles exigences de la société.
00:12:00 C'est ce qui nous a amené à apporter des réformes.
00:12:04 Dans le cas des avancements, nous avons estimé qu'il faut même créer un environnement
00:12:11 où quelqu'un qui porte un grade et qui doit passer au grade supérieur
00:12:15 doit pouvoir être outillé pour assumer les responsabilités liées au grade qu'il va avoir.
00:12:20 Nous avons mis en place une formation continue pour que tout le monde ait la même chance pour avancer.
00:12:28 D'accord, Monsieur le ministre.
00:12:29 Donc aujourd'hui, combien de temps il faut exactement pour passer d'un grade à un autre ?
00:12:34 Ce n'est pas figé. C'est en fonction des grades et en fonction aussi des nécessités du service.
00:12:41 D'accord. Monsieur le ministre, on va y aller maintenant avec ce reportage que nous propose David Soyo.
00:12:46 Il nous fait un gros plan sur la police de proximité. Après, on se retrouve juste après.
00:12:52 Samedi 24 février 2024, Centre d'action culturelle d'Abobo.
00:12:59 Nous sommes à une séance du comité consultatif d'éthique,
00:13:05 un comité d'échange initié depuis 2013 par le ministère de l'Intérieur et de la Sécurité.
00:13:11 L'idée, briser le mur de méfiance entre la police et les populations.
00:13:15 Ici, toutes les couches de la Société des communes d'Abobo et d'Aniama sont représentées.
00:13:20 La rencontre du jour est supervisée par le commissaire divisionnel,
00:13:24 Major Akafu Adel, préfet de police adjoint.
00:13:28 Les résultats obtenus grâce à la dénonciation des populations sont présentés à toutes les parties.
00:13:34 Suivi d'échanges directs entre populations, autorités municipales et policières.
00:13:40 Cette réunion s'inscrit dans le cadre de la police de proximité,
00:13:45 pour permettre à la population même de participer à sa propre sécurité
00:13:50 et orienter les actions de la police nationale en fonction des besoins de sécurité de la population.
00:13:55 Notre commune, c'est une commune cosmopolite où il y a toutes sortes de populations.
00:14:01 Nous sommes les bénéficiaires de ce comité consultatif d'éthique
00:14:05 pour qu'il y ait la cohésion, la fraternité entre les populations qui y vivent.
00:14:10 Après une échange, les participants se disent satisfaits de cette rencontre.
00:14:15 Ça a permis de mettre fin à l'insécurité.
00:14:17 Quand vous prenez 2013, 2014, 2015, c'était des agressions à tout moment et en tout lieu.
00:14:23 Il faut reconnaître que la situation est très calme en ce moment.
00:14:26 Le ministère de la Famille et de l'Enfant aussi s'est impliqué là-dedans
00:14:30 pour résocialiser ceux qu'on pouvait récupérer qui étaient les acteurs de ces agressions-là.
00:14:36 Après ce site, pas de temps à perdre pour le préfet de police adjoint.
00:14:40 L'autorité est attendue à Marcory, précisément au commissariat du 3e arrondissement.
00:14:45 Ici sont réunis les membres du comité consultatif d'éthique d'Abidjan Sud,
00:14:49 notamment ceux de Trècheville et de Marcory.
00:14:53 Depuis le matin, vous êtes restés à nous attendre.
00:14:56 Et cette patience-là prouve que vous ne pouvez pas laisser tomber votre police.
00:15:00 Et c'est justement ce que je vais vous demander.
00:15:02 Cette rencontre a rassuré les jeunes à bien collaborer, sans prendre de risque avec nos autorités.
00:15:08 C'est un bâton rompu que nous avons échangé.
00:15:11 Nous leur avons posé les préoccupations de nos communautés,
00:15:14 mais c'est avec un ton très rassurant que la police d'École d'Ivoire nous a rassurés.
00:15:18 Mission accomplie. Le commissaire divisionnel se rejoue de cette journée marathon.
00:15:23 Les échanges ont été francs. La police a appris directement les besoins de la population.
00:15:30 Et c'est dans cet élan-là que pour prolonger l'action de la police au sein même de la population,
00:15:36 que l'unité Police Recours a été créée.
00:15:39 Police Recours est une nouvelle unité de proximité créée en 2022 par le ministère de l'Intérieur et de la Sécurité.
00:15:46 Cet après-midi, le commissaire principal Basia Polinère, commandant de la brigade anticriminalité de la préfecture de police d'Abidjan,
00:15:54 visite ses hommes postés à des lieux stratégiques du Grand Abidjan.
00:15:58 C'est une vidéo de terrain comme nous avons l'habitude de le faire.
00:16:07 Nous passons sur les différents dispositifs pour voir comment le travail se fait.
00:16:12 Et également les galvaniser pour que le travail soit mieux fait sur le terrain conformément aux instructions de la hiérarchie.
00:16:19 Du 20 décembre 2022, date de sa mise en service au 20 décembre 2023, ce sont 26 687 actions menées par cette nouvelle unité de police.
00:16:29 La police Recours évolue dans plusieurs axes. Les missions d'une manière générale sont l'orientation des usagers,
00:16:36 c'est-à-dire le dispositif est là. Lorsque des usagers viennent à leur niveau pour des préoccupations,
00:16:41 les collaborateurs les renseignent. Également, ils procèdent à certaines interpellations.
00:16:45 Il est 14 heures, place à la patrouille.
00:16:49 Arc-en-ciel, H-50.
00:16:51 H-50, vous avez reçu. A la même venue, vous représentez les yeux et les oreilles de la haute hiérarchie.
00:17:00 Tout fait, même les moindres devraient être relayés pour que nous en informons la hiérarchie. Parlez.
00:17:07 Arc-en-ciel, message correctement reçu. Allons travailler dans votre esprit.
00:17:11 Force de dissuasion, Police Recours est considérée comme le prolongement des commissariats.
00:17:16 On a des heures de patrouille. On vient de commencer la première patrouille.
00:17:19 Donc, c'est un peu ça. Nous bougeons et nous traitons tous les cas.
00:17:24 Hier, par exemple, avant de traiter un cas, voilà la rachète.
00:17:27 On a pu rattraper les mises en cause et puis, on est allé vers le commissariat le plus proche.
00:17:32 Unité de proximité, Police Recours est déployée dans le Grand Abidjan et dans sept grandes villes de l'intérieur du pays.
00:17:38 Yamsoukro, Bouaké, San Pedro, Korogo, Odienne, Ma et Bandoukou.
00:17:44 Elle s'inscrit avec le comité consultatif d'éthique dans la vision du gouvernement,
00:17:48 celle d'apporter assistance aux populations avec méthode et courtoisie.
00:17:53 Voilà, c'est un reportage tourné, écrit et monté par David Soyo.
00:17:59 C'est le genre de journaliste couteau suisse qui, à lui tout seul, peut faire tout ça.
00:18:03 C'est un jury, un journaliste, un reporter d'image.
00:18:07 Marc, qui est vous ? Le ministre est à vous.
00:18:10 Monsieur le ministre, nous voyons plusieurs nouveaux réformes.
00:18:14 Une chose est de prendre des réformes, d'avoir des réformes.
00:18:18 Une autre est de l'appliquer, d'emmener les collaborateurs à adhérer à ces réformes.
00:18:23 Aujourd'hui, il n'est plus inscrit pour les Ivoiriens.
00:18:27 La police peut se résumer aujourd'hui en deux mots, efficacité, réactivité.
00:18:32 Quel est votre secret ? Comment êtes-vous arrivé à amener vos collaborateurs à adhérer à toutes ces réformes ?
00:18:38 Vous savez, tout ce que nous faisons tient dans le traitement de la matière qui est la ressource humaine.
00:18:46 Chacun de nous, une fois qu'il se sent bien dans son environnement,
00:18:51 une fois qu'il se sent en confiance, donne au-delà de ce qu'on peut attendre de lui.
00:18:56 Parce que chacun de nous cache un potentiel qui est inexploité.
00:19:00 Nous sommes arrivés et nous avons mis l'homme au centre de nos préoccupations,
00:19:05 en arrangeant bien évidemment l'environnement de travail.
00:19:10 Ensuite, nous avons compris qu'on ne peut pas mettre un policier derrière chaque citoyen.
00:19:17 Il faut faire en sorte que le délai d'intervention soit le plus réduit possible.
00:19:22 C'est cela le fondement de la police de proximité.
00:19:25 Je voudrais féliciter l'ensemble des citoyens pour avoir adhéré justement à cette façon de voir la police
00:19:34 et surtout l'accompagner dans ses missions.
00:19:36 Je vais vous dire quelque chose.
00:19:39 J'avais demandé à ma police de service, à chaque commissaire d'arrondissement,
00:19:46 de s'arranger pour connaître le nom de chaque citoyen qui vit dans sa circonscription.
00:19:52 C'est possible ça ?
00:19:53 C'est un challenge. Justement, c'est le challenge que nous devons tous relever à un moment ou à un autre.
00:19:59 Et je vous assure que ça fonctionne.
00:20:02 Nous avons mis en place dans le cadre de la police de proximité,
00:20:07 une police de recours qui a pour mission trois grands axes.
00:20:15 Ils ont une mission d'assistance, ils ont une mission d'intervention et ils ont une mission de secours à victime.
00:20:20 Les petites voitures que vous voyez à des points stratégiques font tout ça.
00:20:25 La mission d'assistance consiste en quoi ?
00:20:28 S'ils sont témoins d'une situation, je vous donne un exemple,
00:20:33 quelqu'un a du mal à traverser la route, une personne âgée,
00:20:36 ils arrêtent la circulation, ils l'aident à traverser la route.
00:20:39 Il y a un embouteillage qui se crée, ils ne restent pas assis dans leur voiture,
00:20:43 ils interviennent pour résorber l'embouteillage.
00:20:47 L'intervention, quand il y a un événement qui se produit dans un quartier
00:20:52 et qu'ils sont dans la zone, rapidement ils interviennent,
00:20:56 plus vite qu'un commissariat classique qui intervient.
00:21:00 Évidemment, la troisième manche c'est le secours à victime.
00:21:05 Ils sont tous formés comme secouristes.
00:21:08 Ils ont du matériel de premier secours dans leur véhicule.
00:21:11 Et tout ça, avec l'encadrement approprié,
00:21:15 ils sont tous en confiance et ils donnent le meilleur d'eux-mêmes.
00:21:19 Je vais terminer rapidement sur les résultats enregistrés avec cette police de proximité.
00:21:27 À Benjaville, je vais vous le dire très clairement,
00:21:30 le commissaire de police de Benjaville a réussi à créer un groupe WhatsApp
00:21:35 dans lequel quasiment toute la population de Benjaville est inscrite.
00:21:39 Dès qu'il y a un incident, la police est informée.
00:21:42 Tout le monde va le faire parce qu'il y a la confiance qui s'est installée
00:21:46 entre la police et la population.
00:21:49 Donc c'est une question d'encadrement.
00:21:51 Monsieur le ministre, police de proximité,
00:21:53 ça c'est un concept qu'on entend de plus en plus.
00:21:56 La police n'a-t-elle pas pour vocation d'être proche des populations ?
00:22:00 Pourquoi spécialement aujourd'hui on insiste sur police de proximité ?
00:22:04 C'est un concept, comme vous l'avez dit,
00:22:07 mais pour accentuer le rôle de cette population.
00:22:10 Mais ce qu'il faut comprendre, et clairement je voulais insister là-dessus,
00:22:14 c'est que la police et la population doivent former ce binôme complice.
00:22:21 Ça a manqué longtemps à notre police.
00:22:24 Puisqu'à un moment donné, les gens ont eu le sentiment que la police était,
00:22:28 je dirais le quoi à biais de façon générale,
00:22:30 mais la police, pour ne pas dire que la police,
00:22:32 était un problème pour la population.
00:22:34 C'est à ça que nous sommes attelés dans le cadre de ce programme de police de proximité
00:22:39 pour créer cette confiance entre les policiers et leur population.
00:22:44 Et cela se traduit, comme vous l'avez vu dans le reportage de tout à l'heure,
00:22:48 dans les comités consultatifs d'éthique,
00:22:52 où régulièrement les entretiens se tiennent entre le commissaire de police,
00:22:59 les officiers en charge de la circonscription,
00:23:01 et les habitants, les chefs de communauté,
00:23:03 pour échanger, recueillir les préoccupations,
00:23:06 et adapter justement le service aux besoins des populations.
00:23:10 Monsieur le ministre, la police de proximité,
00:23:13 c'est clair, requiert quand même un certain nombre de personnes,
00:23:16 il faut du personnel pour réussir la police de proximité.
00:23:20 Quel est le ratio aujourd'hui, police-population en Côte d'Ivoire ?
00:23:23 Et la deuxième chose, est-ce qu'il ne serait pas peut-être intéressant
00:23:27 de réorganiser la police municipale
00:23:30 afin d'aider la police nationale à être plus proche de la population ?
00:23:34 On en a combien déjà de fonctionnaires de police en Côte d'Ivoire ?
00:23:37 Alors en Côte d'Ivoire, aujourd'hui, nous sommes 23 500 environ.
00:23:42 Si vous voulez des chiffres très précis, 23 435 policiers.
00:23:48 Le ratio, taux de ratio sécuritaire ?
00:23:50 Aujourd'hui, le ratio, c'est un policier pour 700 habitants,
00:23:54 comparé à la norme internationale, qui est en moyenne un policier pour 400 habitants.
00:23:59 Mais ça, c'est le résultat des efforts qui ont été fournis depuis que nous sommes là.
00:24:03 Il faut rappeler que quand nous avons pris fonction,
00:24:06 le ratio en Côte d'Ivoire était d'un policier pour 1300 habitants.
00:24:10 Donc nous ne sommes plus très loin, nous sommes à mi-chemin.
00:24:13 En 1300 et 400, nous sommes à mi-chemin.
00:24:16 Et on est ainsi, l'aventure va continuer.
00:24:19 Alors, donc, vous avez demandé tout à l'heure si, avec le concours de la police…
00:24:27 Voilà, réorganiser la police municipale, un peu comme en France,
00:24:30 afin d'être un peu plus proche.
00:24:32 La police municipale a été instituée après la crise que nous avons connue.
00:24:38 Elle a été donc instituée par son Excellence, M. le Président Ouattara,
00:24:43 pour qu'elle devienne l'auxiliaire des forces de sécurité de façon générale,
00:24:47 mais avec pour compétence la circonscription communale dans laquelle ils sont en service.
00:24:55 Ils ont presque le même rôle que la police nationale,
00:24:59 sauf les questions liées aux questions de police judiciaire.
00:25:03 C'est-à-dire qu'ils ne peuvent pas procéder à des auditions, à des interpellations.
00:25:09 Non, ils sont là pour veiller sur la sécurité des personnes,
00:25:14 être l'accompagnement, le prolongement de la police,
00:25:18 pour faire respecter aussi les dispositions prises par l'autorité municipale dans sa circonscription.
00:25:23 Il n'y avait pas de police avant le régime Ouattara,
00:25:26 ou police municipale, ou alors les prérogatives ont été retouchées ?
00:25:30 La police municipale, sous la forme actuelle, a été créée en 2000 par décret.
00:25:39 Et ce décret-là a été révisé à la fin de la crise postélétorale, pour des questions de choix.
00:25:48 D'accord. 23 000 policiers en Côte d'Ivoire, la question du genre, vous en tenez compte ?
00:25:56 Absolument, et dans tous les postes de responsabilité, vous allez trouver aujourd'hui,
00:26:01 tous les genres, je pense notamment à l'agent féminine.
00:26:05 Vous avez vu tout à l'heure, dans le reportage, un commissaire...
00:26:11 Un commissaire divisionnaire major à CAFU.
00:26:14 Donc on dit que dans tous les compartiments de la hiérarchie, nous avons des femmes policiers.
00:26:21 On a même, au sein de la police nationale ivoirienne, une femme qui a du grade de général 3 étoiles, dont je suis d'ailleurs très fier.
00:26:29 Monsieur le ministre, parlant du genre, vous avez des bureaux d'accueil genre dans chaque commissariat, ils servent à quoi ?
00:26:34 Ça fait partie justement des innovations.
00:26:37 Dans chaque commissariat, il y a le bureau pour les questions basées sur le genre.
00:26:46 Parce que nous nous sommes rendus compte que, parfois, devant une situation,
00:26:53 une femme a du mal à se confier à un homme pour expliquer les raisons pour lesquelles elle se retrouve dans le commissariat
00:27:00 ou alors elle se retrouve dans la situation qui la mène au commissariat.
00:27:04 L'écoute à l'écoute d'une femme par une femme permet non seulement de mettre la récréante à l'aise,
00:27:13 mais aussi d'obtenir tous les renseignements nécessaires et justement d'adapter le service aux besoins exprimés par l'agent féminin.
00:27:22 Quel maillage, quelle appréciation vous faites du maillage sécuritaire en général en Côte d'Ivoire ?
00:27:30 Déjà, Abidjan, je compte une quarantaine de commissariats de police, si je ne m'abuse.
00:27:36 Est-ce que, à votre avis, c'est suffisant pour notre sécurité à Abidjan ?
00:27:42 Bien évidemment, ce n'est pas suffisant.
00:27:46 Chaque quartier aurait souhaité avoir un commissariat dans son quartier.
00:27:50 Mais construire un commissariat aujourd'hui, au bas mot, va chercher environ 300 millions.
00:27:57 Alors, chaque année, on peut s'arranger pour construire deux ou trois commissariats maximum.
00:28:05 C'est pourquoi nous avons estimé qu'il faut prendre des mesures d'accompagnement
00:28:10 pour que les délais d'intervention puissent être les plus réduits possibles
00:28:15 en mettant dans des endroits stratégiques ces petits véhicules que la police recouvre.
00:28:21 Mais sur le territoire national, nous avons procédé justement à la mise en service
00:28:28 et à la construction de 22 commissariats depuis que nous sommes en service
00:28:34 pour augmenter de façon substantielle le nombre de commissariats.
00:28:40 Beaucoup d'autres localités en demandent.
00:28:42 Nous ferons en sorte qu'en fonction des moyens qui sont mis en disposition par l'État,
00:28:47 ces effectifs-là soient étoffés.
00:28:50 Des commissariats, d'accord, c'est bon.
00:28:52 Est-ce que nos agents sont formés comme il faut ?
00:28:55 Les commissariats sont-ils équipés comme il faut ?
00:28:58 Est-ce que ça va ? Ils ont la formation en plus qu'il faut pour intervenir au moment où il le faut ?
00:29:05 Je ne veux pas exagérer, mais je ne veux pas non plus me priver.
00:29:09 Je suis fier de la police du Côte d'Ivoire aujourd'hui.
00:29:12 Ce sont des agents bien formés, ce sont des agents bien équipés
00:29:17 à qui on donne les moyens pour qu'ils puissent intervenir le plus rapidement possible.
00:29:22 Alors tout ça, ça répond à un souci.
00:29:24 Changer effectivement l'image que certaines personnes avaient de notre police
00:29:29 pour que cette police-là soit de façon pleine et entière complice des populations comme on le souhaite.
00:29:37 Et nous sommes en bonne voie. Je vous l'ai dit, nous sommes en très bonne voie.
00:29:41 Vous avez réglé une question cruciale qui se posait aux policiers,
00:29:44 c'est la problématique du logement.
00:29:46 Aujourd'hui, les baux sont payés, je pense que c'est déjà un souffle.
00:29:49 Mais il y a la question de la cité BAE de Yopougon, qui depuis le ministre Dibono est en chantier.
00:29:56 Qu'est-ce qui coince, monsieur le ministre ?
00:29:58 Un site abandonné depuis de longues années.
00:30:00 Non, non, rien ne coince.
00:30:02 Si vous dites "qu'est-ce qui coince", je dis tout net, rien ne coince.
00:30:07 Évidemment, quand je suis arrivé, j'ai vu que cette cité-là était, comme vous le dites,
00:30:12 moi je ne pense pas à l'abandon. Il y a une caserne à l'intérieur de cette cité.
00:30:16 C'est là-bas que les unités d'intervention sont basées, pour la grande partie.
00:30:22 Alors, nous avons donc entrepris d'approcher des partenaires pour réhabiliter cette cité.
00:30:30 C'est en bonne voie.
00:30:32 Et pour arranger encore les choses, améliorer les choses,
00:30:36 en accord avec le ministère de la Construction et de l'Urbanisme,
00:30:39 un programme spécial est en cours pour en faire une cité.
00:30:45 Le terrain, il fait autour de 20 hectares. Il est très grand.
00:30:52 Il y a une bonne partie qui n'est pas construite, donc le terrain va être divisé en deux.
00:30:56 Il y a une cité qui va être construite sur la deuxième partie.
00:31:00 Et la caserne dont vous parlez sera réhabilitée d'ici peu.
00:31:05 On a aussi constaté que vous avez déployé l'ensemble des démembrements de la police à l'intérieur du pays.
00:31:13 Je pense au GMI, au CRS, à la police scientifique, police technique et bien d'autres.
00:31:19 Monsieur le ministre, il y a 5-6 ans à peu près, si j'ai bonne mémoire,
00:31:23 les députés ont adopté un nouveau statut des personnels de la police nationale.
00:31:27 Ça date de 2018.
00:31:31 6 ans donc.
00:31:33 Qui en a fait un corps paramilitaire.
00:31:37 Et donc à partir de cela, les policiers sont gérés à peu près comme les militaires.
00:31:45 Soumis aux mêmes règles de discipline que la règle principale des armées.
00:31:52 Et qui respectent donc les règles de l'avancement au sein des armées.
00:31:57 Alors il n'y a que des avantages.
00:31:59 Le premier avantage, c'est la discipline.
00:32:01 Le second avantage que j'y vois, c'est que les questions corporatistes
00:32:11 ne viennent pas plomber, si vous voulez, l'évolution normale du travail.
00:32:17 Et aujourd'hui, vous demandez aux policiers, en tout cas ils sont très à l'aise avec ce nouveau statut.
00:32:25 Dans la même veine, au niveau de l'équipement des policiers,
00:32:31 vous avez un projet de faire de l'école de police de Kourougou une académie de police.
00:32:35 Qu'est-ce qu'elle apportera de plus à la police qu'on connaît aujourd'hui ?
00:32:39 Alors justement, elle va apporter énormément de choses.
00:32:43 Laissez-moi vous dire que conformément à la loi de programmation de sécurité intérieure,
00:32:51 qui date de 2016, la Cour d'Ivoire devait avoir un effectif de 20 000 policiers en 2020.
00:33:01 C'est-à-dire qu'on devait prendre 4 ans pour arriver à 20 000 policiers.
00:33:07 On n'a pas atteint ces rations en 2020.
00:33:09 Pour la simple raison que la seule école de police qui était à Bihan,
00:33:14 qui formait les policiers, ne pouvait accueillir qu'environ 1 500 personnes par promotion.
00:33:21 Et quand on se retrouve avec deux promotions qui se chevauchent, on a des problèmes d'hébergement.
00:33:27 Nous sommes arrivés, ça fait partie des grandes innovations que nous avons introduites,
00:33:31 nous avons estimé qu'il fallait créer une seconde école de police.
00:33:36 Et c'est Kourougou qui a créé cette seconde école de police sur un site provisoire
00:33:41 qui nous a été prêté par la CNPS, qui est en centre-ville.
00:33:45 Mais la population de Kourougou nous a cédé un terrain qui fait 57 hectares,
00:33:51 qui est à 15 kilomètres de la ville, dont les travaux de construction
00:33:56 en ce qui concerne l'école de police ont réellement commencé.
00:34:00 Et justement, cette académie, comme vous le dites, permettra de faire toutes les formations,
00:34:07 qu'elles soient techniques, qu'elles soient purement opérationnelles,
00:34:10 ou bien l'initiation même au but des policiers, ce serait une grande académie
00:34:14 qui sera en partenariat avec d'autres académies de police, notamment des États-Unis,
00:34:20 avec qui on a déjà des accords, et bien évidemment notre partenaire traditionnel,
00:34:25 qui est la France, et d'autres pays, à l'image de l'Académie internationale
00:34:29 de lutte contre le terrorisme qui est basée à Jacques-Méli.
00:34:32 C'est ce que nous voulons faire à Kourougou.
00:34:34 - Quelques 59 milliards. Vous parlez du terrorisme.
00:34:39 J'ai envie de vous demander comment se portent nos postes de police frontière.
00:34:44 - Alors nous avons aujourd'hui entrepris une très grande réforme
00:34:51 en ce qui concerne les postes de police frontière.
00:34:54 Ce qu'il faut savoir, c'est que nous avons, grâce à l'appui des partenaires,
00:35:03 aujourd'hui nous avons construit et réhabilité 12 postes de police frontière au total.
00:35:12 Il y en a un qu'on vient d'inaugurer le dimanche dernier.
00:35:17 Ça va continuer. Bientôt il y a quatre autres qui vont venir s'ajouter
00:35:21 pour dire qu'aujourd'hui nous avons à cœur de bien gérer les questions de flux migratoires
00:35:28 pour qu'on sache qui rentre, qui sort et qu'on soit capable de faire à la fin de l'année
00:35:34 un bilan presque exhaustif de tout ce qui est passé par les postes.
00:35:38 - Monsieur le ministre, j'ai une question sur ma tablette, code QR,
00:35:42 de la part de Diamants Noirs qui nous dit "Nous sommes fiers du travail que vous accomplissez,
00:35:46 mais pourquoi avoir supprimé les concours directs d'entrée dans les corps des officiers et commissaires?"
00:35:52 - Rassurez-vous, ça va reprendre.
00:35:55 On a dû arrêter le recrutement direct pour des questions de quota d'encadrement.
00:36:02 Je vais vous donner juste des éléments chiffrés.
00:36:07 Le taux d'encadrement au sein de la police est le suivant.
00:36:12 Pour le corps des commissaires, normalement c'est 3%.
00:36:17 Et le corps des officiers, c'est 12%.
00:36:22 Et puis après le gros de la troupe forme le reste.
00:36:26 Aujourd'hui, nous en sommes à un taux d'encadrement de 5% en ce qui concerne les commissaires.
00:36:32 Et on est à presque 15% en ce qui concerne les officiers.
00:36:37 Alors, ça veut dire quoi concrètement?
00:36:40 Ça veut dire que dans un commissariat d'arrondissement,
00:36:47 il y a un effectif qui tourne autour de 50 personnes,
00:36:50 commandés par un commissaire et un adjoint qui est commissaire.
00:36:54 Mais aujourd'hui, nous en sommes arrivés à une situation où,
00:36:58 dans le même commissariat pour 50 personnes,
00:37:00 vous pouvez retrouver 3, 4 commissaires.
00:37:04 Je n'ai pas envie de dire qu'ils se massent les pieds.
00:37:07 Mais c'est ça qui nous a amenés à faire une politique de redéploiement des commissaires
00:37:13 qui sont aujourd'hui à la tête des postes frontières,
00:37:15 où à l'époque, c'était que des officiers qui dirigeaient les postes frontières.
00:37:19 Seul ministre, nos enfants sont en danger permanent.
00:37:23 Je veux parler du phénomène de la drogue.
00:37:27 Qu'est-ce qui se passe?
00:37:28 La Côte d'Ivoire est en train d'être un terrain favorable à ce fléau.
00:37:34 Je vais vous rassurer tout de suite.
00:37:36 La Côte d'Ivoire n'est pas en train de devenir un terrain favorable à la drogue.
00:37:41 Nous avons été témoins à une certaine époque de la situation dans certains pays de la sous-région
00:37:51 où c'était réellement des plaques tournantes.
00:37:54 Mais avec les mesures vigoureuses qui ont été prises à l'époque,
00:37:58 les trafiquants ont cherché à trouver d'autres terrains de prédilection.
00:38:04 Ils ont pensé qu'ils pouvaient s'installer en Côte d'Ivoire.
00:38:08 Mais avec les institutions fermes de son excellence, M. le Président de la République,
00:38:14 avec les moyens particuliers qui ont été mis à disposition pour lutter contre ce phénomène,
00:38:19 nous avons aujourd'hui des saisies record dont les effets ont été la quasi-diminution du trafic de drogue.
00:38:32 Je vais vous donner les chiffres.
00:38:34 Au départ, nous faisions des saisies qui allaient dans l'année dernière.
00:38:39 En 2021, on a saisi 2 tonnes de drogue.
00:38:47 Si vous faites le point aujourd'hui de toutes les saisies, nous sommes à quelques kilos.
00:38:51 2 kilos, 3 kilos.
00:38:53 Les saisies, très bien, félicitations.
00:38:57 Mais pourquoi ils arrivent à rentrer ? Comment ils arrivent à rentrer ?
00:39:02 Alors, vous allez me demander comment les trafiquants arrivent à rentrer dans un pays.
00:39:08 Ils n'utilisent pas la voie normale.
00:39:10 Mais bien évidemment, c'est à nous de faire en sorte qu'ils ne soient pas...
00:39:15 D'abord, qu'ils ne trouvent pas la route, si je peux me permettre de m'exprimer comme ça,
00:39:20 mais aussi qu'ils ne s'installent pas.
00:39:22 C'est pourquoi nous avons mis en place un système répressif, préventif et je dirais curatif.
00:39:31 Alors, ça se traduit par la nouvelle loi qui a été prise concernant les substances psychotropes
00:39:38 qui a durci la répression et justement qui a accentué le volet coopération en matière de lutte contre la drogue.
00:39:45 Ce qu'il faut savoir de façon très brève, c'est que la Côte d'Ivoire dispose de plusieurs unités
00:39:51 en charge de la lutte contre la drogue.
00:39:53 En ce qui concerne la police, nous avons un service de police,
00:39:57 mais qui est chapeauté dans le cadre de la coordination générale de tous les services en charge de la lutte contre la drogue
00:40:04 par le comité interministériel de lutte contre la drogue qui est logé au ministère de l'Intérieur de la Sécurité
00:40:12 qui fait un excellent travail, en parfaite synergie avec toutes les autres forces.
00:40:17 Donc aujourd'hui, nous sommes en tout cas sur le déclin en matière de drogue en ce qui concerne la Côte d'Ivoire.
00:40:24 Marquez-vous si vous avez une question avant qu'on passe à l'identification.
00:40:27 Monsieur le ministre, je vais le dire tout net, il s'est dit dans la population, je ne sais pas si vous l'avez déjà appris,
00:40:33 que certains gros bonnets de la drogue bénéficiaient de protection. Est-ce que vous avez déjà entendu cela ?
00:40:39 Aucun gros bonnet ne bénéficie de protection.
00:40:44 Vous savez, quand on interpelle un dealer, les enquêtes sont menées et elles conduisent certainement au sommet de la pyramide.
00:40:58 C'est ce que vous me dites. Et pour vous, quand on met la main sur celui qui est au sommet de la pyramide, il bénéficie d'une impunité.
00:41:06 Ce n'est pas comme ça que ça marche. Ce n'est pas comme ça que ça marche.
00:41:10 Tous ceux qui se font prendre, ils subissent les rigueurs de la loi, en tout cas en Côte d'Ivoire.
00:41:16 D'accord, monsieur le ministre. Il y a un chiffre qui me vient en tête là tout de suite, comme ça, 6 302 502. Est-ce que ce chiffre vous dit quelque chose ?
00:41:26 Il me dit très précisément que c'est le nombre de cartes d'identité produites par l'ONESI et le partenaire technique.
00:41:37 D'accord, monsieur le ministre. On va suivre à présent ce reportage signé Ahmed Traoré et puis on va revenir pour parler justement de la carte nationale d'identité.
00:41:47 Vincent Gueux est contractuel dans une entreprise de La Place. Cette activité lui permet de vivre tant bien que mal.
00:41:56 A 22 ans, il caresse le désir d'intégrer la fonction publique, parfois des concours.
00:42:02 La carte nationale d'identité est une pièce majeure pour la constitution des dossiers à fournir pour postuler.
00:42:09 Seul bémol, Vincent éprouve des difficultés à obtenir ce document administratif.
00:42:15 Quand on vient, ça tâche beaucoup, vraiment ça tâche. Moi, par exemple, je suis là depuis le matin, il nous a pas vu pour qu'on puisse passer rapidement pour nous faire un rôle.
00:42:24 Pour avoir le papier, vraiment, c'est très difficile. Ça ne se fait pas vite.
00:42:28 Tout le temps, on a des concours à passer, donc ça fait qu'on n'arrive même pas à passer les concours.
00:42:33 Un dysfonctionnement que nous voulons comprendre. Nous nous rendons dans les locaux de l'ONESI, Office national de l'état civil et de l'identification.
00:42:42 Evelyne Atteba, chef d'agence principale du plateau, nous explique le fonctionnement de son secteur.
00:42:49 Tout le monde ne peut pas être satisfait parce qu'il y a des personnes qui ont des soucis depuis longtemps et qui n'ont pas pris la peine de venir vers nous pour avoir certaines informations.
00:42:58 Donc, quand elles viennent sur le terrain, elles se rendent compte de certaines réalités et de certains changements.
00:43:03 Nous sommes là pour les orienter et leur faire part des nouvelles mesures pour l'avancement du service.
00:43:08 Pour une meilleure qualité du service, la direction générale de l'entreprise apporte des innovations.
00:43:15 Le travail de l'ONESI, ce n'est pas seulement la carte d'identité. La carte d'identité n'est qu'un produit final.
00:43:22 Donc, le gros glou d'étranglement était au niveau de l'état civil.
00:43:26 Donc, nous avons essayé de remettre déjà les choses, prendre la considération des dossiers à partir de l'état civil,
00:43:32 prendre les fichiers historiques que nous avions pour donner une certaine sérilité à la production de la carte.
00:43:39 Parce qu'on ne peut pas produire une carte tant que l'information qui doit soutenir cette carte-là n'est pas vérifiée, n'est pas fiable.
00:43:45 Donc, ce qu'on a fait, on a travaillé sur deux niveaux.
00:43:48 Le premier niveau, c'était déjà de voir notre traitement en interne de ces cartes.
00:43:52 Donc, en rassemblant l'ensemble des bases de données que nous avons pour disposer d'un fonds documentaire, d'un fonds d'information qui permet d'accélérer la demande.
00:44:00 Et le deuxième niveau, c'est d'avoir des réputations où les agents qui travaillent ont beaucoup plus de moyens techniques pour pouvoir travailler.
00:44:07 Et à la fin, on a mis un dispositif en ligne pour que les réclamations puissent être traitées
00:44:14 et aussi pour que les citoyens puissent avoir des applications pour rapidement avoir l'information sur le traitement de leurs cartes.
00:44:20 Donc, on a essayé de digitaliser le maximum de nos services.
00:44:22 Aujourd'hui, si vous avez tous vos papiers au complet, en dix jours, vous recevez votre carte.
00:44:26 Parfois même moins.
00:44:28 L'Office national de l'état civil et de l'identification emploie près de 1 000 personnes réparties sur 360 à travers le pays.
00:44:36 L'entreprise en rôle environ 2 000 citoyens par jour.
00:44:40 Autre la carte nationale d'identité, elle confectionne également les cartes des résidents.
00:44:46 Un reportage signé donc Ahmed Traoré.
00:44:51 Monsieur le ministre, nos CNI, justement, nos cartes nationales d'identité, qu'est-ce qui se passe de ce côté-là ?
00:44:57 Les Ivoiriens se plaignent beaucoup du délai que ça prend pour retirer leurs cartes.
00:45:03 Aujourd'hui, le directeur général de l'ONESI vient de donner dix jours.
00:45:08 C'est le délai. Formellement, il l'a dit. Vous confirmez ?
00:45:12 Vous savez, la question liée à la carte d'identité a connu beaucoup d'évolution.
00:45:20 Et je veux aujourd'hui réaffirmer, après le délai de l'ONESI, que dans un délai de dix jours, on est en mesure d'obtenir la carte d'identité.
00:45:35 Mais qu'est-ce qui s'est passé auparavant ?
00:45:38 Il s'est passé qu'au début du programme RNPP, les chiffres qui avaient été donnés comme chiffres cibles étaient les suivants.
00:45:51 Il fallait produire 10,5 millions de cartes au début du RNPP.
00:45:58 Ces 10,5 millions de cartes étaient composées comme suit. 6,5 millions pour les renouvellements, c'est-à-dire les cartes de 2009 et avant.
00:46:11 Et puis 4 millions pour les nouvelles demandes.
00:46:16 Alors, l'opération a commencé. Et d'abord, il n'y a pas eu l'engouement qu'il fallait.
00:46:24 Mais là n'est pas le problème. Le problème, c'est qu'il fallait faire pour un programme comme celui-là, mettre au point tous les dispositifs techniques,
00:46:35 toute la chaîne de production pour qu'on soit en mesure de répondre aux préoccupations de la population.
00:46:42 Ce parcours-là a été achevé.
00:46:47 Mais le vrai problème qui a été identifié, c'est que des gens sont venus donner des informations.
00:46:54 Ils ont fourni des documents qui parfois posaient problème.
00:46:59 Soit ils donnent une nationalité doutée, je m'excuse, parce que simplement il n'est pas bien lisible en français,
00:47:11 ou bien c'est la photo qu'on ne voit pas bien, s'il y a un document qui l'affaude, bref, tout un tas de petits problèmes de ce genre.
00:47:20 Mais quand ils déposent la demande, on aurait pu aller les joindre.
00:47:25 Et malgré toutes les relances qui sont faites par les numéros qu'ils laissent par exemple, ils ne reviennent pas.
00:47:32 Et plusieurs mois après, ils se présentent pour dire "j'ai fait ma carte, je n'ai pas réussi".
00:47:39 On vous cherche pour venir refaire votre photo, reprendre votre empreinte.
00:47:43 La plupart du temps, ça a été ça.
00:47:46 En dehors des questions, des petits problèmes techniques, il y a l'informatique, qui sont tous réglés aujourd'hui.
00:47:53 Aujourd'hui à votre niveau, la production, il n'y a plus de problème.
00:47:56 Si vous avez un dossier très clean, si je peux dire ça comme ça, en dix jours, vous avez votre carte nationalité.
00:48:02 Ibrahim Karamoko nous dit ici "côte cuillère sur ma tablette".
00:48:06 Comment expliquez-vous la lenteur insupportable dans l'établissement des cartes nationales ?
00:48:10 Vous en avez parlé.
00:48:11 Franck Lucas dit "l'unité de police secours est-elle autorisée à contrôler les pièces d'un véhicule ?"
00:48:16 Non, ça ne fait pas partie de leur prérogative, vous l'avez déjà dit.
00:48:20 Bonsoir M. le ministre, nous voulons savoir, ça c'est Saldib,
00:48:24 nous voulons savoir pourquoi avoir bloqué l'âge maximum de la police à 25 ans,
00:48:28 alors qu'avant, une personne en charge, on pouvait passer le concours même à 30 ans ?
00:48:33 Ça c'est la question de Saldib.
00:48:35 A cette question-là, va s'ajouter deux ou trois autres que Régis Kofi a pris par téléphone.
00:48:40 Si Régis Kofi nous suit, à vous la parole Régis Kofi.
00:48:44 Bonsoir à toutes et à tous, on démarre un fair case et do goût avec la question de Mme Kouadio,
00:48:51 à quand la régularisation de la situation des sapeurs-pompiers civils ?
00:48:56 Parlons de statut, M. Mélenchon, Jean-François,
00:48:59 on voudrait savoir si les mesures sociales annoncées par le président de la République en 2022
00:49:05 concernent les agents de mairie.
00:49:07 M. Touré nous appelle de bon doucoup, sans inquiétude,
00:49:11 les gardes des sous-préfectures chargés d'assurer la sécurité des membres du co-préfectoral
00:49:17 qui ne bénéficient d'aucune formation et qui sont cependant sur le terrain.
00:49:21 C'est un danger selon lui et il y a eu malheureusement des décès
00:49:25 dus à ce manque de formation toujours selon M. Touré.
00:49:29 M. Yaou Abobo a lu le sentiment que les enquêtes n'aboutissent pas pour la plupart
00:49:35 puisque les faits sont relatés par voix de presse mais pas les conclusions des enquêtes.
00:49:42 Voilà c'est tout Hamza Diaby pour cette série de questions.
00:49:45 Il faut dire que le ministre reçoit beaucoup de félicitations ici à notre niveau,
00:49:49 félicitations pour la sécurité lors de la Cannes 2023.
00:49:54 Régis Kofi, M. le ministre, voilà 4 ou 5 questions pour vous, vous avez 2 minutes pour y répondre.
00:49:59 Alors 2 minutes mais je vais prendre 10 secondes pour dire que je suis heureux de constater
00:50:04 que notre action est appréciée par la majorité des gens qui réagissent au cours de cette émission
00:50:11 et c'est eux-mêmes qui n'ont pas l'occasion de réagir.
00:50:14 C'est pour ça qu'on est là, expliquer ce que nous faisons
00:50:17 pour qu'à la fin les gens puissent toujours continuer à nous accompagner.
00:50:21 Vous avez posé un certain nombre de questions.
00:50:24 De 30 ans c'est passé à 25 ans, l'âge maximum.
00:50:27 Nous sommes dans une logique de rajeunissement, donc des effectifs.
00:50:33 A l'époque, certaines conditions nous amenaient à fixer l'âge pour le concours à 30 ans.
00:50:42 Mais bon, aujourd'hui nous sommes obligés de faire des restrictions, surtout pour le rajeunissement.
00:50:49 Pour la police, d'avoir de jeunes fonctionnaires de police,
00:50:53 parce qu'à la fonction publique on voit que l'âge maximum est en train de monter
00:50:58 et vous à votre niveau ça descend.
00:51:00 Monsieur Hamza, je vous donne un schéma simple.
00:51:05 Quelqu'un qui rentre à la police, d'ailleurs quelqu'un qui rentre en fonction à 25 ans,
00:51:10 passe plus de temps en fonction ou bien c'est celui qui rentre à 30 ans qui passe plus de temps.
00:51:18 La proportion aujourd'hui des jeunes de cet âge-là est beaucoup plus élevée.
00:51:23 Donc il faut donner le maximum de chances, enfin des chances au maximum de personnes
00:51:28 pour rester le plus longtemps, disons ça comme ça, sous les drapeaux.
00:51:32 Les questions suivantes, Monsieur le Ministre.
00:51:35 Voilà, donc c'est juste pour ça.
00:51:37 Alors les agents de mairie, les gardes de sous-préfets, tout ça, ça fait partie des réformes que nous sommes en train d'initier.
00:51:43 On parlera tout à l'heure certainement de l'administration du territoire, de la décentralisation de façon globale.
00:51:50 Mais nous sommes en train de travailler sur des textes pour bien régir la fonction publique des collectivités.
00:52:02 Ça fait partie des grandes réformes que nous sommes en train de faire.
00:52:05 Effectivement, nous avons trouvé des agents qui sont dans des situations qui ne sont pas totalement, je dirais, enviables.
00:52:14 Mais nous nous attelons à les régler.
00:52:16 Mais tout cela passe par des textes.
00:52:18 Ce n'est pas parce que le ministre Wagondor a envie de faire ça aujourd'hui qu'il le fait.
00:52:21 Ça doit s'appuyer sur des textes parce qu'il y a des questions budgétaires, il y a des questions de programmation.
00:52:26 Voilà ce que je peux dire pour non seulement les agents de la mairie, les gardes de sous-préfets,
00:52:31 mais dans les enquêtes qui n'aboutissent pas.
00:52:35 Ça permettrait que je dise que ce n'est pas seulement la police qui est concernée.
00:52:40 La police est à l'entrée de tout ce qui est question d'enquête.
00:52:46 La justice prend le relais après.
00:52:48 Bon, maintenant, si vous suivez, je dirais, votre affaire, que vous êtes convoqué au tribunal, vous allez dire "mon enquête a abouti".
00:52:55 Mais est-ce que vous imaginez le nombre de dossiers que, et les policiers, et les juges, je ne sais pas le ministre de la justice,
00:53:04 mais je pense quand même que le nombre de dossiers fait certainement qu'on a le sentiment que les enquêtes traînent et ça n'aboutit pas.
00:53:12 Voilà ce que je peux dire.
00:53:14 D'accord. Merci beaucoup, monsieur le ministre.
00:53:17 Il faut dire également que la digitalisation au titre de l'identification fait donc partie des choses que vous avez, bien entendu, mises en place.
00:53:24 Au point où on peut déclarer la naissance aujourd'hui par voie électronique.
00:53:29 On parle également du NNI, où chacun d'entre nous aura un numéro national d'identification.
00:53:35 Alors, vous avez très bien compris le programme RNPP.
00:53:39 Parce que l'aboutissement, justement, c'est ça.
00:53:42 Le NNI, c'est le numéro national d'identification.
00:53:45 À quoi doit-il servir ?
00:53:47 Et quels problèmes ça vient régler ?
00:53:49 Ça vient régler tous les problèmes, je dirais, qui sont liés à la confusion d'identité, à la fraude à l'identité.
00:53:57 Ça règle tout ça.
00:53:59 Parce que c'est lié, c'est adossé à la biométrie.
00:54:02 Deux individus sur cette Terre ne sont pas identiques à partir de la biométrie.
00:54:08 Les empreintes sont uniques.
00:54:10 Donc, quand vous venez pour obtenir un document administratif, on vous attribue un numéro national d'identification.
00:54:17 C'est ce numéro-là qui va vous suivre tout le restant de votre vie.
00:54:21 Et, dans l'idéal, nous allons arriver à se passer même des cartes d'identité physiques, des documents physiques.
00:54:27 Parce que vous allez dans un service, parce que l'État va être doté,
00:54:31 enfin, tous les services vont être dotés d'outils qui vont partager la même base de données en termes d'immigration, d'identification.
00:54:41 Et donc, si vous allez par exemple à la CIE, je ne veux pas faire de publicité,
00:54:44 mais vous voulez faire votre abonnement, ce n'est pas votre carte d'identité qu'on va vous demander.
00:54:48 Elle va vous donner votre numéro d'identification.
00:54:52 Et l'agent de la CIE, dès que vous lui donnez le numéro, il regarde sur sa machine,
00:54:57 tout de suite, il y a votre photo, il y a votre filiation, tout.
00:55:01 Vous quittez là-bas, vous allez faire un abonnement téléphonique, mobile, c'est la même chose.
00:55:05 Donc, on ne peut plus tricher.
00:55:07 - Et ces numéros-là, aujourd'hui, figurent sur nos cartes nationales d'identité ?
00:55:12 - Oui, chaque nouvelle carte d'identité porte ce numéro.
00:55:15 - D'accord. Monsieur le ministre ?
00:55:16 - Et je termine, si vous permettez, rapidement, les bébés qui naissent aujourd'hui,
00:55:22 automatiquement, une fois qu'ils sont déclarés, on les attribue le numéro NNI.
00:55:27 - Monsieur le ministre, protection civile, quid de la protection civile, justement ?
00:55:33 Un nouveau statut à l'ONPC, dans les questions qui ont été posées tout à l'heure par téléphone à Régis Kofi,
00:55:39 on demandait à quand la prise en compte, justement, du statut des sapeurs-pompiers militaires ?
00:55:44 - Civil.
00:55:45 - Civil.
00:55:46 - Mais c'est réglé. Moi, je dirais que c'est réglé.
00:55:48 Il y a un décret qui vient d'être pris il y a deux semaines, avant le dernier conseil des ministres,
00:55:56 qui, je dirais, qui est la clé qui a ouvert la porte à toutes les innovations,
00:56:04 tous les arrangements au niveau des sapeurs-pompiers.
00:56:07 Mais parce que tout le reste va suivre.
00:56:11 Mais ce décret-là, nous avons travaillé pendant longtemps pour que tous les départements ministériels
00:56:19 qui sont impactés par l'action des sapeurs-pompiers puissent être en accord avec les dispositions que nous proposons
00:56:25 pour améliorer le soin des sapeurs-pompiers.
00:56:27 Ce document-là, je vous le dis clairement, moi-même en tant que ministre, je l'attendais.
00:56:32 Maintenant, les choses vont aller très vite.
00:56:34 - On assiste aussi à... Marquiez, vous avez une question ?
00:56:38 - C'est par rapport à la protection civile.
00:56:40 - Allez-y.
00:56:41 - Monsieur le ministre, on sait que la protection civile existe depuis 1965.
00:56:45 Et c'est seulement en 1974 que les sapeurs-pompiers militaires sont arrivés.
00:56:50 - Civil. Sapeurs-pompiers civils.
00:56:52 - Non, civils. La protection civile, c'était déjà en 1965. Et en 1914, le GSB.
00:56:57 - Militaire.
00:56:58 - Mais qu'est-ce qui s'est passé en tout temps pour qu'on arrive aujourd'hui à prendre des tests
00:57:01 pour réguler le secteur de la protection civile ?
00:57:04 - Écoutez, tout est évolutif.
00:57:06 Quand vous dites que ça existe depuis 1965, c'est pas sous cette forme-là.
00:57:12 C'est la protection civile qui a été instituée en 1965.
00:57:17 D'accord ?
00:57:18 Et le corps des sapeurs-pompiers militaires a été créé en 1914.
00:57:23 Mais là, nous n'avions pas de sapeurs-pompiers civils en Côte d'Ivoire à cette époque.
00:57:29 Je fais partie de ceux qui ont, avec le colonel-major Bakassa,
00:57:35 père à son âme à l'époque, pensé qu'il fallait instituer en Côte d'Ivoire
00:57:40 le corps des sapeurs-pompiers civils.
00:57:42 Et nous avons commencé à travailler sur les textes qui n'ont pu aboutir
00:57:46 qu'à la fin de la crise post-électorale par la prise de décret de création
00:57:52 des sapeurs-pompiers civils.
00:57:54 Mais tout ça, il fallait améliorer pour donner un complément à ce statut-là
00:58:00 et à ce travail qui vient d'être fait la semaine dernière.
00:58:04 D'accord. On assiste à une démultiplication des centres de secours d'urgence
00:58:10 sur le territoire national. On est passé aujourd'hui à 38.
00:58:13 C'est un bond, on était à 30 ou 31.
00:58:17 Ces centres-là sont là. La pluie continue à tuer nos populations
00:58:22 parce que la pluie, c'était une bénédiction à l'époque.
00:58:24 Aujourd'hui, on a peur quand il pleut.
00:58:27 L'actualité, c'est l'opération de déguerpissement qui a lieu en ce moment à Abidjan.
00:58:31 Monsieur le ministre, est-ce que votre département travaille,
00:58:34 met dans la main, avec le district d'Abidjan,
00:58:38 le ministre-gouverneur Bakongo, pour cette opération ?
00:58:42 Il faut d'abord que je vous dise
00:58:47 qu'on ne peut pas se réjouir du malheur de son semblable.
00:58:53 Quand on est obligé de prendre des mesures comme celles
00:58:57 qui ont été prises dont on parle,
00:59:00 les résultats sont un minimum de compassion pour ceux qui en sont victimes.
00:59:06 Et je voudrais dire à ceux qui ont été impactés par ce déguerpissement
00:59:13 qu'à la suite du message du Premier ministre, l'État est avec eux.
00:59:19 Mais laissez-moi vous dire, si vous permettez que je regarde mes notes,
00:59:25 je vais vous dire clairement.
00:59:27 Parlons des statistiques.
00:59:31 En 2019, il y a eu...
00:59:34 Je vais juste retrouver mes documents, si vous permettez.
00:59:38 Allez-y.
00:59:39 Là, je vais vous donner des chiffres très clairs.
00:59:44 En 2019, du fait des pluies, on a enregistré 19 décès
00:59:51 dans les zones qui ont été impactées aujourd'hui par le déguerpissement.
00:59:56 En 2020, nous avons enregistré 18 décès, quasiment dans la même zone.
01:00:02 En 2021, 16 décès. En 2022, 25 décès.
01:00:07 Et malheureusement, en 2023, l'année dernière, 39 décès.
01:00:11 Ça fait au total 117 décès sur cinq ans seulement.
01:00:16 Ça fait trop.
01:00:17 Même si c'était 15 décès, je dis que ça fait trop.
01:00:21 C'est pas possible.
01:00:22 Donc il fallait, à un moment donné, prendre des mesures
01:00:26 pour éviter justement ce genre de situation.
01:00:30 C'est ce qui a conduit l'État à prendre des mesures.
01:00:33 Mais ce n'est pas le fait des déguerpisses seulement qu'il faut évoquer.
01:00:39 C'est l'accompagnement des mesures.
01:00:42 Vous vous souvenez que pour Buribana, les gens ont été relocalisés à Songon ?
01:00:52 Combien sont partis là-bas ? Dans une cité où il y a 1 000 logements ?
01:00:56 Combien sont partis ? J'invite chacun à aller vérifier.
01:01:00 Mais plus grave, les gens ont pris les maisons,
01:01:03 ils les ont remis en location et ils sont restés à Buribana.
01:01:07 Moi, je ne veux pas faire le procès des pauvres personnes
01:01:10 dont les maisons ont été détruites,
01:01:12 mais je pense qu'à un moment donné, il faut assumer les responsabilités.
01:01:16 C'est ce qui s'est passé.
01:01:18 Mais Dieu merci, même pas ce qu'il faut dire.
01:01:22 Sous la houlette du Premier ministre, l'État est en train de prendre des mesures
01:01:28 pour que toutes ces personnes qui ont été déguisées
01:01:31 soient prise en compte le plus rapidement possible.
01:01:33 Ce n'est pas moi qui ferai les annonces sur cette affaire.
01:01:36 Vous travaillez en collaboration avec le District autonome de Abidjan,
01:01:40 avec le ministre-gouverneur Bakongo.
01:01:42 Nous allons terminer avec cette première partie, M. le ministre,
01:01:45 mais par deux petits mots sur l'administration du territoire.
01:01:48 On a vu que les autorités préfectorales ont commencé à être beaucoup sous-shootées.
01:01:54 Elles ont des véhicules aujourd'hui, leurs résidences sont réhabilitées,
01:01:58 les bureaux également, une mutuelle est créée à leur niveau,
01:02:03 mais aussi vous avez créé de nouvelles administrations,
01:02:06 de nouvelles circonscriptions administratives ces derniers temps.
01:02:09 Dites-nous un petit mot sur ces deux aspects, très rapidement, M. le ministre.
01:02:14 Vous savez, les membres du corps préfectoral, pour ceux qui sont en circonscription,
01:02:19 ce sont les représentants du chef de l'État dans la circonscription.
01:02:22 Ils étaient des oubliés ?
01:02:25 Oui, ils étaient des oubliés. Il ne faut pas le dire sous cette forme.
01:02:31 Aucun fonctionnaire n'est oublié par l'État.
01:02:34 Mais il a été quand même décidé, il y a un moment donné,
01:02:38 que ces gens-là puissent connaître un traitement particulier.
01:02:43 Ça date de 2018. Ils ont été donc alliés sur le grand corps de l'État.
01:02:47 J'ai trouvé ça là.
01:02:49 Bon, maintenant, quand je suis arrivé, je me suis rendu compte
01:02:53 qu'il fallait améliorer tous ces dispositifs.
01:02:56 Il fallait réhabiliter les résidences,
01:02:58 mais il fallait régler un problème urgent qui était le problème de mobilité.
01:03:02 Un sous-préfet, un membre du corps préfectoral,
01:03:04 qui ne peut pas aller rendre visite à ses administrés, c'est un problème.
01:03:08 Et nous avons estimé, on a évalué les besoins à l'époque.
01:03:12 Il y avait un besoin total d'environ 600 véhicules.
01:03:15 Aujourd'hui, ce besoin est quasiment comblé,
01:03:18 parce qu'il n'y a que 53 membres du corps préfectoral
01:03:21 qui restent à trouver, à endotter de véhicules très rapidement.
01:03:26 D'accord.
01:03:27 La circonscription administrative, vous en avez créé quelques-unes récemment,
01:03:32 des villages, des départements, des sous-préfectures qui ont été mis en service.
01:03:35 Exactement, c'est le mot qu'il faut employer.
01:03:38 Elles ont été mises en service.
01:03:39 Parce que ce qu'il faut savoir, c'est que certaines sous-préfectures ont été créées,
01:03:44 mais n'étaient pas réellement functionnelles.
01:03:48 Et nous sommes attelés à les remettre en service,
01:03:51 à affecter les fonctionnaires.
01:03:53 Mais j'ai pris pour principe de trouver le bureau,
01:03:59 de mettre le bureau en état, la résidence,
01:04:02 et trouver un moyen de mobilité avant d'affecter un fonctionnaire.
01:04:05 C'est ce que nous faisons aujourd'hui.
01:04:06 Merci, Monsieur le ministre.
01:04:08 Nous allons démarrer l'axe 2 de notre émission.
01:04:11 Ce sont les défis.
01:04:13 Ceux que vous avez à relever, Monsieur le ministre.
01:04:16 On va regarder tout de suite ce reportage signé Tao F. Bui.
01:04:19 En 2023, l'Union européenne est face à une nouvelle crise migratoire,
01:04:25 après celle de 2015.
01:04:27 Dans cette veine, des informations abondamment relayées par voie des presses des Frontex,
01:04:32 agences européennes des gardes-côtes et des gardes-frontières,
01:04:35 et des LOIM, Organisations internationales pour la migration,
01:04:39 ont état de la présence de 14 800 ressortissants ivoiriens
01:04:43 dans le flux migratoire des clandestins,
01:04:45 ayant débarqué sur l'île italienne de Lampedusa au mois de septembre 2023.
01:04:50 Selon ces organisations, la Côte d'Ivoire serait le deuxième pays pour voyeurs d'immigrés clandestins
01:04:56 dans l'espace de l'Union européenne.
01:04:58 Des déclarations, ensuite refutées par le gouvernement ivoirien.
01:05:02 À quel premier contact avec les agents du Frontex ?
01:05:09 La première question qu'ils posent avec les fiches,
01:05:11 "Comment vous appelez-vous ? Vous êtes de quelle nationalité ?"
01:05:13 Chacun dit ce qu'il veut, sans preuve.
01:05:15 Évidemment, la première observation ici, c'est qu'on n'établit pas une nationalité
01:05:21 dans une déclaration verbale. Et puis on ne la certifie pas.
01:05:24 La première, et la certifie. Ça veut dire qu'ils prennent ça pour vérité.
01:05:29 Une mission conduite par le conseil technique chargé de la coopération internationale
01:05:34 au ministère de l'Intérieur et de la Sécurité est diligentée
01:05:38 pour retrouver les traces de ces présumés migrants ivoiriens.
01:05:41 À la fin de leur explication, on a besoin de la liste de 14 800.
01:05:48 On ne peut pas dire non, puisqu'ils sont préenregistrés avec des numéros qu'on veut leur donner.
01:05:54 La réponse, c'est qu'ils m'ont dit qu'ils ne vont pas me donner immédiatement
01:06:04 et qu'ils vont consulter certaines autorités et puis mettre la liste
01:06:11 des 14 800 présumés ivoiriens à notre disposition.
01:06:15 Des retours au pays, sans cette liste, le gouvernement ivoirien relance les autorités italiennes.
01:06:21 Ce n'est plus 14 800, ils ont pu m'envoyer 174 présumés ivoiriens.
01:06:29 On fait le croisement avec nos bases données.
01:06:33 Vous savez combien d'ivoiriens on a trouvé ? 20 ivoiriens, authentiques.
01:06:38 Après les réactions vigoureuses des autorités ivoiriennes, de nouvelles informations voient le jour.
01:06:44 Ils ont fait le sacifique. D'abord, on est passé de la deuxième place à la 11e place en émoi.
01:06:50 Rappelons que ces allégations sur la Côte d'Ivoire concernant le flux de présumés migrants remontent à 2015.
01:06:58 Alors, Monsieur le Ministre, pourquoi se font-ils tous passer pour des Ivoiriens et pas d'un autre pays ?
01:07:05 Ou alors c'est un peu plus facile de prouver qu'on est Ivoirien avec des documents falsifiés ?
01:07:12 Oui, alors je vais vous répondre mais je voudrais rapidement revenir sur un élément concernant la police recours.
01:07:22 La police recours a les mêmes attributions que la police normale.
01:07:26 Quand je dis normale, la police nationale, c'est des policiers qui contrôlent les pièces.
01:07:32 Tout à l'heure, la Suisse a fait dire qu'ils ne sont pas habilités à contrôler les pièces.
01:07:36 C'est la police municipale qui ne contrôle pas les pièces.
01:07:39 C'est bon que ce soit très clair.
01:07:42 Alors, pourquoi tout le monde veut venir en Côte d'Ivoire ?
01:07:44 Mais je vais vous répondre très clairement en disant que c'est le même phénomène qui attire tout le monde en Europe,
01:07:50 qui attire les gens en Côte d'Ivoire.
01:07:52 Aujourd'hui, dans la sous-région, la Côte d'Ivoire est un pays, moi je ne me gêne pas de dire,
01:07:57 la Côte d'Ivoire est un pays développé, dans la sous-région.
01:08:00 Mais c'est un pays qui attire tout le monde.
01:08:02 Alors, ce qui s'est passé, c'est que ceux qui viennent ici pour se refaire une santé,
01:08:07 quand ils partent en Europe, s'ils sont pris, ils ont bien envie d'être refoulés,
01:08:14 pas dans leur pays d'origine, ils veulent être refoulés en Côte d'Ivoire.
01:08:17 C'est pourquoi ils font de fausses déclarations.
01:08:19 Heureusement que nous avons un accord de coopération avec l'Union Européenne
01:08:24 qui nous permet de démêler le vrai du faux.
01:08:28 Les chiffres ont été donnés tout à l'heure.
01:08:30 Sur les 14 800, aujourd'hui, avec le retour de la mission,
01:08:34 de façon très précise, nous n'en avons trouvé que 47.
01:08:40 En définitive, reconnus comme Ivoirais, sur 14 800. C'est tout ce que je vous dis.
01:08:46 Mais la fraude documentaire, Monsieur le Ministre, vous êtes bien au courant qu'elle existe ?
01:08:50 Oui, mais ne parlons pas... Vous savez, c'est fait de la fraude documentaire.
01:08:56 Oui, on peut le dire aisément. La fraude sur l'état civil, sur la carte nationale d'identité, sur le passeport, Monsieur le Ministre.
01:09:03 Non, mais nous en avons parlé, je dirais à foison.
01:09:08 Mais ce qu'il faut savoir, c'est que les documents d'identité ivoirien,
01:09:16 les documents de voyage ivoirien sont des documents très, très, très sécurisés,
01:09:21 qui ne souffrent d'aucune contestation.
01:09:25 Alors qu'est-ce qu'on appelle fraude documentaire ?
01:09:28 Il se trouve que ces documents-là se retrouvent dans les mains des gens qui n'ont pas droit,
01:09:36 mais avec la complicité, la plupart du temps, de nos concitoyens.
01:09:41 Mais c'est à ça que nous voulons mettre fin avec la réforme au niveau de l'état civil.
01:09:47 Qu'est-ce que ça veut dire ?
01:09:48 Parce qu'on s'est rendu compte...
01:09:49 Ça veut dire, Monsieur le Ministre, que ces documents sont vrais mais faux en même temps ?
01:09:52 Donc des vrais faux documents, des vrais...
01:09:55 C'est quelqu'un qui n'est pas ivoirien...
01:09:58 Est-ce qu'il y a un dispositif de contrôle pour prendre ces vrais faux documents ?
01:10:03 Oui, mais nous avons mis en place un système efficace de contrôle,
01:10:07 d'abord qui a commencé nous-mêmes dans nos rangs, parce qu'il y a forcément des complicités, d'accord ?
01:10:13 Et qui se soldait par l'interpellation d'un certain nombre d'agents, déjà dans nos rangs.
01:10:20 Mais il ne se passe presque pas de jour, je dirais pour ne pas exagérer, pas de semaine,
01:10:26 où on n'interpelle pas des gens qui tentent de se faire établir des documents ivoiriens
01:10:31 à partir de documents qui ont été prêtés par des ivoiriens.
01:10:36 Et donc aujourd'hui, nos policiers sont outillés pour démêler le vrai du faux.
01:10:41 Il y a même un bureau de lutte contre la fraude documentaire qui est installé à l'aéroport.
01:10:46 Ce sont des mesures qui nous ont permis de gagner en efficacité,
01:10:50 puisqu'il faut tirer des enseignements de tout ce qui nous arrive.
01:10:53 Cette affaire de l'AMPEI 12A nous a amenés à prendre des mesures draconiennes,
01:10:57 je le dis sans me gêner, pour mettre fin à tout ce trafic.
01:11:01 Donc ces documents, c'est de vrais faux, sinon ceux qui sont établis sont fiables, infaillibles ?
01:11:07 Absolument.
01:11:08 Infalsif.
01:11:09 Parce que si vous présentez aujourd'hui aux policiers qui sont au contrôle, aux frontières,
01:11:15 vous présentez deux passeports ivoiriens, par exemple, aux policiers,
01:11:19 immédiatement ils reconnaissent le vrai du faux.
01:11:22 Parce que de toute façon, il y a des gens qui se permettent de photocopier des documents, et ainsi de suite.
01:11:29 Voilà, mais ça, ça ne peut pas s'arrêter.
01:11:32 Mais les documents authentiques sont des documents sécurisés.
01:11:36 Et je l'ai déjà dit une fois, il y a une nouvelle gamme de passeports qui va être mise en circulation
01:11:42 après celle qu'on a, qui est encore plus sécurisée que ce que nous avons.
01:11:46 D'accord. Nos frontières, vous venez de sortir le mot frontières, elles au moins sont sécurisées à 100% ?
01:11:51 Je peux vous dire que nos frontières sont sécurisées à 100%.
01:11:56 Tous les passages, tous les points de passage normaux sont dotés aujourd'hui d'équipements
01:12:03 qui nous permettent de savoir qui rentre, qui sort.
01:12:05 Les points de contournement, il y en a, c'est de ça que vous voulez certainement parler,
01:12:10 sont l'objet de patrouilles mixtes de la part des forces de défense et de sécurité dans le cadre des opérations
01:12:16 qui sont en cours aux frontières Nord, par exemple, mais aussi sur toutes nos frontières.
01:12:22 En tout cas, j'ai la certitude que nos frontières sont sécurisées. Et nous y mettons les moyens.
01:12:27 Et qu'est-ce que vous faites en plus pour améliorer, pour continuer, pour faire avancer, évoluer cette sécurisation,
01:12:35 justement, à part la sécurisation, à part les patrouilles mixtes, etc. Est-ce qu'il y a d'autres choses qui sont...
01:12:43 Mais bien évidemment, quand on...
01:12:44 ...dévues pour la sécurité de nos populations.
01:12:47 Alors, quand on interpelle, c'est que je... j'ai envie d'appeler les clandestins,
01:12:54 parce que c'est ceux qui ne passent pas par les voies normales.
01:12:57 Les voies non répertoriées.
01:12:58 Exactement. Mais nous les refoulons.
01:13:01 D'accord.
01:13:02 Systématiquement. Nous en sommes aujourd'hui à un total de 36 588 refoulements, par exemple.
01:13:09 Voilà, de différentes nationalités.
01:13:11 D'accord. Dernier axe de notre échange ce soir, Monsieur le ministre, ce sont vos perspectives.
01:13:19 La Canne vient de s'achever. Magnifique, hein, Cannes. Magnifique Cannes, Monsieur le ministre.
01:13:24 Nous en sommes très fiers et nous sommes fiers de la Côte d'Ivoire.
01:13:28 Maintenant que cette grande messe du football est terminée, que pensent les populations du tournoi ?
01:13:35 Mais surtout, que propose-t-elle pour la pré-Cannes, notamment en ce qui concerne les infrastructures ?
01:13:41 Elle s'exprime au micro RTI 1 de Seido Ouatara et de Kader Sogodogo.
01:13:46 Bon, vraiment, on a vu un gros travail de la police, parce qu'on n'a pas eu de dégâts au stade.
01:13:53 Donc, je suis vraiment félicité qu'il continue comme ça, pour la sécurité des citoyens en Côte d'Ivoire.
01:14:00 Il y avait la sécurité vraiment garantie. Vraiment, la police, je tiens à remercier le ministre de la Sécurité et le ministre de la Défense,
01:14:09 qui ont déployé ces généraux, et ces généraux ont déployé aussi leurs éléments, et la sécurité était vraiment garantie.
01:14:18 Je pense qu'ils ont très bien travaillé, parce qu'il y avait des lords, et puis bon, il n'y avait pas d'accident.
01:14:23 La Cannes s'est très bien passée, sans problème. Pour moi, c'est à les féliciter vraiment. Ils ont bien travaillé.
01:14:29 En tout cas, pour moi, ça continue comme ça.
01:14:31 On souhaite davantage qu'ils redoublent assez d'efforts. Et au niveau de la circulation, bon, il y a le volet des embouteillages,
01:14:40 aussi les motos et autres. On espère qu'ils vont remédier dans ce sens, afin qu'il y ait moins d'embouteillages,
01:14:47 et puis moins de risques au niveau des motards.
01:14:50 Pour assurer la sécurité à Yamsocro, déjà, nous avons notre troisième arrondissement.
01:14:56 On veut que l'État construise au moins l'autre quatrième arrondissement au niveau de Mohofe, pour vraiment assurer la population.
01:15:05 La sécurité durant la Cannes 2023, au niveau de la sécurité, je pense que le gouvernement a mis du paquet.
01:15:12 Vraiment, on ne peut dire plus que paquet, parce que c'est un gros colis de sécurité qu'ils ont mis pour l'organisation de la Cannes.
01:15:20 Je voulais féliciter vraiment toutes les forces de l'ordre, à la tête, le ministre de la Défense et le ministre de la Sécurité.
01:15:26 Personnellement, je voudrais dire au ministre de l'Intérieur de accentuer le projet sur la police des proximités.
01:15:34 Parce que la police des proximités est l'outil réel, même administratif, qui permet aux corabiers, et surtout à la police,
01:15:42 de s'approcher plus de la population et de se faire vraiment valoir.
01:15:47 Puisqu'on sait qu'on ne peut jamais trouver un policier par coup, je pense que ce programme de police des proximités peut vraiment apporter beaucoup.
01:15:54 Récemment, on a assisté à l'admission de plusieurs étudiants et élèves du côté de la MÉ.
01:16:00 Moi, j'aimerais que peut-être l'administration fasse encore un peu plus d'efforts en recrutant ou bien en insérant encore plus de jeunes dans ce domaine-là.
01:16:12 On voudrait qu'il y ait toujours la sécurité d'abord, parce qu'on observe beaucoup de coins à paquet qui sont vraiment dans l'insécurité,
01:16:22 pour cause de la lumière. Il y a des coins où il n'y a pas de lumière.
01:16:26 Nous, les étudiants qui habitons loin, tu vas finir les cours, tu dois emprunter une voie, là-bas, il n'y a pas courant.
01:16:33 Il y a des gens qui t'attendent. Donc, ça nous fatigue.
01:16:35 On aimerait que vraiment le ministère de la Sécurité puisse faire un ratissage dans des lieux vraiment cachés,
01:16:43 pour que les bandits soient chassés, les délinquants soient chassés, et nous permettre de vaincre nos occupations.
01:16:51 Monsieur le ministre, des félicitations, il y en a eu beaucoup, mais aussi, vous avez entendu, les populations,
01:16:58 elles réclament certaines choses, la sécurité de plus en plus. On demande même de mettre l'accent beaucoup plus sur la police de proximité.
01:17:04 Et puis, à Yamoussoukro, il y a le quatrième arrondissement au niveau de Morofey. On demande que ce soit construit.
01:17:14 Voilà, c'est des populations, Yamoussoukro, Bouaké et Abidjan.
01:17:20 Oui, alors, j'ai eu envie de dire, pour répondre directement à notre interlocuteur, les bandits seront chassés.
01:17:29 Je vous l'ai dit tout net. Bon, revenons à nos sujets. Nous allons tout mettre en œuvre, et je vous l'ai dit très clairement.
01:17:41 Nous allons tout mettre en œuvre pour que cette stabilité que la Côte d'Ivoire a aujourd'hui puisse être pérenne.
01:17:50 Et cela passe par le renforcement de la sécurité. C'est pourquoi, de façon permanente, sous la houlette de son excellence, monsieur le président de la République,
01:18:03 tous les moyens seront mis en œuvre pour garantir cette sécurité. Cela passe par, comme on l'a dit, l'ouverture d'un nouveau commissariat.
01:18:13 Cela passe par l'équipement des forces de sécurité, notamment la police. Cela passe par des innovations qui vont faire en sorte que les citoyens se sentent réellement en sécurité.
01:18:27 Laissez-moi vous dire une chose. Il y a eu des moments dans notre pays où, dès 17h, on ne voyait quasiment personne dehors.
01:18:38 Je vais exagérer, mais je veux dire que tout le monde cherchait à rentrer après 17h. Aujourd'hui, quel que soit l'heure, vous allez trouver des gens sur les routes, entre les villes.
01:18:48 Dans les villes, les gens s'amusent.
01:18:52 Mais ce n'est pas pour autant que la sécurité est zéro, monsieur le ministre.
01:18:56 Mais non, il n'y a pas de sécurité zéro.
01:18:58 Elle existe quand même.
01:18:59 Mais la sécurité, il n'y a pas de sécurité zéro. Mais je veux dire que les efforts qui ont été faits portent leurs fruits.
01:19:06 Tout le monde aujourd'hui est rassuré. Le taux de remplissage des avions, quand vous venez en Côte d'Ivoire, par exemple, il est multiplié par plusieurs.
01:19:15 Il y a certaines compagnies qui mêlent trois ou quatre avions le soir, mais parce que la Côte d'Ivoire est fréquentable.
01:19:22 Et ça, c'est parce que le président Ouattara a mis les moyens pour garantir la sécurité de tous ceux qui vivent sur nos territoires.
01:19:29 Et nous n'allons pas nous arrêter en si bon chemin.
01:19:32 Parlons de la CAN spécialement en quelques minutes.
01:19:34 On va retrouver Régis Kofi dans deux, trois minutes.
01:19:36 Il a récolté quelques questions pour vous.
01:19:38 Qu'est-ce qui a été mis en œuvre, monsieur le ministre, durant cette CAN pour la sécurisation globale des biens et des personnes ?
01:19:44 Qu'est-ce que vous avez mis effectivement en place pour que ce soit tant apprécié par la population ?
01:19:49 Quels sont les acquis sécuritaires pour la Côte d'Ivoire après cette CAN ?
01:19:53 Il y a eu deux types d'actions, appelons ça comme ça.
01:20:02 Il y a les actions visibles qui ont été mises en œuvre, mais il y a des actions non visibles qui ont été mises en œuvre.
01:20:10 Cela passe par le déploiement des personnels, le déploiement des moyens, les contrôles physiques que tout le monde a vus
01:20:19 et auxquels les gens se sont soumis, en tout cas dans la plus grande discipline, et je voulais saluer au passage l'ensemble des usagers.
01:20:26 Mais c'était adossé à d'autres dispositions qui étaient moins visibles.
01:20:32 Il faut être capable, quand on est responsable de la sécurité, de prévoir ce qui n'est pas normal et ce qui ne doit pas arriver.
01:20:41 Il faut le prévoir.
01:20:42 Des mesures de lutte contre le terrorisme, nous les avons prises.
01:20:47 Nous avons mis en place un dispositif efficace de lutte contre la cybercriminalité et cela a fonctionné.
01:20:56 Je vous le dis maintenant que tout est fini. Le site de la CAF a été plusieurs fois l'objet de beaucoup d'attaques qui ont été enrayées par la Côte d'Ivoire.
01:21:11 Même si vous ne communiquez pas là-dessus, mais ça existe bel et bien.
01:21:18 En tout cas, nous sommes outillés pour faire face à n'importe quelle situation.
01:21:22 Régis Coffy, si vous nous entendez, deux questions pour M. le ministre de la part des populations.
01:21:27 Oui, on va faire court, mais avec trois petites questions.
01:21:33 Parlons d'abord des CNI.
01:21:35 En cas de doublon qui a été réglé par un procureur, dans quel délai le citoyen peut prétendre recevoir sa pièce d'identité ?
01:21:45 La question de M. Kouyate Abobo qui patiente depuis un an maintenant.
01:21:50 Mme Yapou, Grand Bassam souhaiterait savoir pourquoi les policiers qui ont le statut de fonctionnaire partent à la retraite à 55 ans alors que les autres fonctionnaires terminent à 60 ans, voire plus.
01:22:05 Et puis la préoccupation de M. Koulibaly à Kumasi.
01:22:08 Avant l'élection de 2010, un programme de décentralisation devait rentrer en vigueur.
01:22:15 Le découpage administratif a été supprimé après la présidentielle. Qu'en est-il pour la suite ?
01:22:21 Hamza, c'est tout pour la dernière vague des questions.
01:22:25 Rapidement, merci Régis Coffy.
01:22:27 Dix jours, c'est le délai, le ministre en a parlé, le directeur général de l'ONESI également.
01:22:31 Les deux autres questions, M. le ministre, on va y répondre en une minute.
01:22:34 Alors, départ à la retraite, à la police.
01:22:36 55 ans au lieu de 60 pour les autres.
01:22:38 Je vous l'ai dit tout à l'heure, la police est régie par le même décret que celui des forces armées, qui fait que le départ à la retraite, son fonction, de l'âge, c'est vrai, mais du grade que nous portons.
01:22:55 Donc il y a des limites, des grades qu'il ne faut pas dépasser quand on a un certain âge.
01:23:00 C'est ce qui explique ce qui ressemble à un dysfonctionnement, qu'il n'y en ait pas un.
01:23:05 Alors, ils ont parlé du programme de décentralisation.
01:23:09 Justement, je vous l'ai dit tout à l'heure, beaucoup d'innovations sont en train d'être portées.
01:23:13 Nous allons continuer à travailler sur ce programme de décentralisation, parce que nous avons à cœur de faire en sorte que l'élu local ait un statut.
01:23:26 Un statut qui va lui permettre d'être à l'aise dans ses fonctions.
01:23:30 Bien évidemment, ça va s'accompagner par des lois qui régissent la fonction publique territoriale et un certain nombre d'innovations comme ça sur lesquelles nous sommes en train de travailler.
01:23:41 Il y a 16 projets de tests qui sont prêts, sur lesquels nous avons déjà travaillé, qui n'attendent qu'à être soumis au gouvernement pour validation.
01:23:49 Il y a un statut de l'élu local, mais il y a aussi un statut du corps préfectoral.
01:23:53 Exactement.
01:23:54 D'accord. Avec un projet de loi relative aussi au séjour des étrangers en Côte d'Ivoire, qui est également sur la table.
01:24:01 Je sais qu'on parle de primes mensuelles d'incitation à un certain type de personnel, Monsieur le ministre. Lequel personnel ?
01:24:08 Ce sont des questions qui sont à l'étude. Encore une fois, tout ça, c'est lié aux exigences budgétaires.
01:24:17 Et ce n'est pas une question que nous allons occulter. Nous sommes en train de regarder dans quelle mesure cela pourra être institué.
01:24:27 Mais pour l'heure, nous ne sommes pas à la fin du processus de réflexion.
01:24:31 D'accord. Monsieur le ministre, des projets concrets, il y en aura cette année ? Il y en a qui sont prévus ? On parle de l'hôpital de police à Jacquesville ?
01:24:41 Oui.
01:24:43 Pourquoi Jacquesville ?
01:24:45 Ah oui, c'est là-bas qu'on a trouvé le terrain.
01:24:49 La construction aussi du siège d'inspection générale des services de police ?
01:24:52 Tout à fait.
01:24:53 C'est prévu également. Qu'est-ce que vous souhaitez que les populations retiennent, en gros, de votre passage à ce ministère ?
01:25:02 Les populations, mais aussi vos collaborateurs, les fonctionnaires de police.
01:25:06 J'ai envie de me mettre dans la peau.
01:25:09 Après la dernière question, si Macky et vous n'en avez pas d'autres.
01:25:12 D'accord. Vous voulez que j'attende sa question ?
01:25:15 Allez-y, comme ça, le monsieur le ministre va combiner ses réponses.
01:25:18 Je voudrais, par rapport au statut des élus benjouveleurs, revenir au statut des conseils de sous-préfecture.
01:25:26 Il y a le décret de mars 2023, c'est dans le même cadre de la conclusion qui a été pris.
01:25:31 Mais qu'est-ce que ce décret apporte de plus aux conseils de sous-préfecture qui existaient déjà ?
01:25:36 Comme vous l'avez dit, ça existait déjà, mais ce n'était pas fonctionnel.
01:25:42 Pourquoi ? Je vais vous expliquer très brièvement.
01:25:46 Le sous-préfet est à la tête d'une circonscription qu'il doit gérer et il n'a pas de ressources budgétaires.
01:25:54 D'accord. Avant, si je peux dire ça comme ça, tout simplement,
01:25:59 il y avait des taxes qui étaient perçues sur un certain nombre de prestations dans le cadre de l'exploitation forestière,
01:26:08 et ainsi de suite, et c'est ça qui permettait au sous-préfet de faire fonctionner le conseil de sous-préfecture.
01:26:15 Et quand les régions ont été créées, toutes ces taxes-là qui étaient utilisées par le conseil de sous-préfecture
01:26:26 ont été réversées aux régions.
01:26:30 Du coup, les sous-préfets se retrouvent sans ressources pour exercer leurs responsabilités en tant que chef de circonscription.
01:26:37 Monsieur le ministre, allez-y, très rapidement, on n'a plus beaucoup de temps.
01:26:41 Qu'est-ce que vous souhaitez qu'on retienne de vous ? Le temps qui nous a impartis est déjà dépassé.
01:26:46 Bon, alors, on parlera des sous-préfets à une autre occasion.
01:26:50 Je voudrais très sincèrement vous dire merci d'abord pour l'occasion que vous nous avez donnée aujourd'hui
01:26:58 d'expliquer à nos compatriotes ce que nous faisons à la tête de ce département ministériel.
01:27:04 Mais je rends un hommage vibrant au président de la République qui nous accompagne chaque jour,
01:27:11 à chaque fois que nous exprimons des besoins, il est à notre écoute.
01:27:16 C'est lui qui nous permet d'obtenir les résultats que nous enregistrons aujourd'hui.
01:27:20 Les progrès importants qui ont été réalisés en matière de sécurité l'ont été avec l'implication d'une équipe dynamique
01:27:28 à la tête de ce département ministériel que je voudrais à l'occasion saluer devant toute la nation.
01:27:35 Le ministre n'est qu'un animateur, il anime un groupe de jeunes fonctionnaires très engagés au service de la nation.
01:27:43 Je voudrais aussi saluer la contribution des Ivoiriens dans la mise en œuvre de toutes les initiatives que nous prenons
01:27:50 pour garantir la sécurité des Ivoiriens.
01:27:53 C'est ce que nous demandons, être accompagnés, être compris, mais ça nous donne aussi le devoir de venir expliquer ce que nous faisons.
01:28:01 Qu'est-ce que je veux qu'on retienne du général Vagondor dans le cadre de son passage à la tête du ministère ?
01:28:07 Que ce soit pour mes collaborateurs, que ce soit pour les citoyens, je veux que le jour où je serai amené à partir de la tête du département ministériel,
01:28:16 que quelqu'un se souvienne que c'est grâce au général Vagondor que nous avons eu ceci et que nous avons eu cela.
01:28:23 À cela, je répondrai immédiatement, dire que c'est grâce au président Alassane Ouattara que nous avons obtenu ce que nous avons obtenu.
01:28:30 Je vous dis merci.
01:28:31 Merci. Merci, monsieur le ministre. Votre département regroupe plusieurs secteurs.
01:28:38 On n'a pas eu l'occasion de parler de la gestion des cultes, malheureusement.
01:28:42 Même la Comnata LPC, vous y travaillez également aussi.
01:28:46 C'est la Commission nationale de lutte contre la prolifération et la circulation illicite des armes légères.
01:28:52 Et même au titre de la décentralisation, vous êtes en train de réfléchir depuis quelque temps au statut de l'élu local dont vous avez pu parler.
01:29:00 Merci beaucoup. Merci. Merci. Ce sera donc votre dernier mot, monsieur le ministre général Vagondor Odiomondé, ministre de l'Intérieur et de la Sécurité.
01:29:09 Grand merci d'avoir pu effectuer le déplacement.
01:29:13 Ces remerciements, c'est de ma part, bien entendu, mais c'est aussi de la part de toute une équipe, toute l'équipe qui a travaillé sur l'émission de ce soir.
01:29:21 Et justement, la régie, ce n'est pas commun, ça ne se fait pas.
01:29:26 Si je peux vous voir, voilà, monsieur le ministre, la régie, vous les voyez tous.
01:29:31 Ils sont là, ils sont aussi nombreux.
01:29:34 Ça n'arrive pas tous les jours de les voir, tous ceux qui sont en régie.
01:29:38 Je vois la rédactrice en chef, Aficiata Karamoko Dosso.
01:29:42 Je vois la réalisatrice, Awa Sabadogo, avec son assistante du jour, Mariette Alangba.
01:29:48 Soutourée, la chef des éditions, Timité Mongbe est là, elle escrite.
01:29:52 Et qui d'autre ? Awa Diomondé, Jennifer Tigori et tous les autres.
01:29:56 Des images qui sont faites en ce moment même par David Soyo, notre JRI.
01:29:59 Et je n'oublie pas, bien sûr, Régis Kofi, présentateur du journal télévisé, mais qui assure toujours avec brio la partie téléphone de cette émission.
01:30:07 Merci à tous les caméramens, tous les techniciens qui m'ont aidé à vous présenter cette émission.
01:30:12 Le tout sous la coupe de l'ancien économe, le directeur des magazines de l'information.
01:30:16 Merci à vous également, Marc Yevo.
01:30:19 Merci d'avoir pu effectuer le déplacement.
01:30:21 Et puis, monsieur le ministre, bonne route, bonne continuation.
01:30:24 Merci d'avoir été avec nous.
01:30:26 Merci beaucoup. C'est moi qui vous dis merci.
01:30:30 [Musique]
01:30:39 [Silence]