Le nucléaire, "une question de souveraineté nationale" selon le gouvernement

  • il y a 7 mois
Dans le cadre des Questions au Gouvernement, le sénateur écologiste de Paris, Yannick Jadot, a interpellé le gouvernement sur les surcoûts de production des réacteurs EPR de deuxième génération qui devraient coûter 16 milliards d’euros de plus que prévus.
Devant la colère du sénateur, Marina Ferrari a reconnu le « dérapage des coûts et des programmes portés par EDF » et rappelé la création, en 2022, de la Délégation interministérielle au nouveau nucléaire qui a pour objectif de « garantir pour le compte de l’Etat la bonne exécution du programme ». La secrétaire d’Etat au numérique ajoute que le gouvernement « a demandé à EDF d’analyser les causes de la réévaluation du chiffrage et d’en tirer les leçons », mais a également exigé un « programme d’optimisation du projet EPR2 et de ses coûts ». Enfin, l’électricien doit « présenter un nouveau chiffrage et un nouveau calendrier audité fin 2024 ».
« Le nucléaire est un projet de long terme et nous l’abordons avec une vision industrielle » explique-t-elle, s’en prenant ensuite vertement au sénateur de Paris : « Pour vous, le nucléaire est un pompe à fric, pour nous, c’est une question de souveraineté nationale et d’indépendance de la nation ». « Ne négligeons pas l’intérêt national ! » conclut-elle.



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Transcription
00:00 -Face au dérapage des coûts et délais de programmes portés par EDF,
00:04 l'Etat a créé, vous le savez, la délégation interministérielle
00:06 au nouveau nucléaire, dirigée par Joël Barre.
00:09 Son objectif est de garantir pour le compte de l'Etat
00:12 la bonne exécution du programme.
00:14 La délégation interministérielle et EDF ont d'ores et déjà conduit
00:18 une revue de programme sur nos EPR2 français en 2023.
00:22 Cette dernière a conclu que l'avancement du design du projet
00:25 ne permettait pas à EDF de passer à la phase de design avancée
00:28 sur certains bâtiments.
00:30 Dans ce contexte, il a été demandé à EDF, tout récemment,
00:33 début février, premièrement, d'analyser les causes
00:36 ayant conduit à la réévaluation du chiffrage
00:38 du projet Inclame Point et d'en tirer toutes les leçons
00:41 pour le projet français EPR2.
00:44 Deuxièmement, de conduire un programme d'optimisation
00:46 du projet EPR2 et de ses coûts,
00:48 et enfin, de présenter un nouveau chiffrage
00:50 et un nouveau calendrier audité fin 2024,
00:54 qui fera état, une fois que le design sera suffisamment avancé
00:58 et la revue de maturité achevée.
01:01 Vous le savez, monsieur le sénateur Jadot,
01:02 le nucléaire est un projet de long terme,
01:05 comme ceux conduits, par exemple, dans la défense.
01:07 Et nous l'abordons...
01:09 Oui, il faut voir loin en matière d'énergie,
01:11 vous devriez le savoir.
01:13 Comme ceux conduits, par exemple, dans la défense,
01:14 et nous l'abordons avec une approche industrielle.
01:17 Nous comptons, en effet, sur l'effet développement en flotte
01:19 des 6 EPR, pour permettre à terme de réaliser des économies d'échelle.
01:23 Des réceptions du nouveau chiffrage par EDF,
01:26 nous reviendrons, bien évidemment,
01:27 devant la représentation nationale pour vous en rendre compte.
01:30 Pour vous, monsieur le sénateur, le nucléaire est,
01:32 je vous cite, "une pompe à fric".
01:34 Pour nous, c'est une question de souveraineté nationale
01:36 et d'investissement pour la nation.
01:38 Ne négligeons pas l'intérêt national.
01:41 (Générique)
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